Chapitre I
S´
eries de Fourier
1 Introduction
Pour p∈N∗, on note Lp(T)l’espace des (classes de) fonctions mesurables sur R, 1-
p´
eriodiques (au sens o`
uf(x+ 1) = f(x)pour presque tout x∈R) et de puissance p-i`
eme
int´
egrable sur [0,1], que l’on munit de la norme naturelle
kfkLp(T)=Z1
0|f(x)|pdx1/p .
(Par Ton d´
esigne le «tore »R/Z.) L’espace L∞(T)est celui des (classes de) fonctions essen-
tiellement born´
ees, muni de la norme
kfkL∞(T)=sup essx∈[0,1]|f(x)|.
On remarque en particulier l’inclusion Lp(T)⊂L1(T)pour tout p≥1(cons´
equence de
l’in´
egalit´
e de H¨
older, sur l’intervalle born´
e[0,1]).
Si f∈L1(T), on d´
efinit ses coefficients de Fourier par
(I.1) cn(f) = Z1
0
f(x)e−2i π n x dx , n ∈Z.
La «suite »(index´
ee par Z) des coefficients de Fourier (cn(f))n∈Zest born´
ee :
|cn(f)| ≤ kfkL1(T),pour tout n∈Z.
Autrement dit, les coefficients de Fourier d´
efinissent une application lin´
eaire continue :
L1(T)→`∞(Z)
f7→ (cn(f))n∈Z
de norme au plus 1, et en fait ´
egale `
a1(atteinte pour la fonction constante ´
egale `
a1). On montre
mˆ
eme plus pr´
ecis´
ement que cette application est `
a valeurs dans le sous-espace des suites tendant
vers z´
ero, ce qui est l’objet du lemme de base suivant.
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