hyperactivité définition L'hyperactivité de l'enfant ou TDAH (Trouble Deficit de l'Attention/Hyperactivité) est un trouble neuro-développemental chronique. L'hyperactivité entraîne des symptômes d'ordre cognitif et comportemental. La prise en charge comporte des mesures psychologiques, éducatives et nutritionnelles . Elles doivent être adaptées à chaque enfant. Symptômes Le TDAH est un trouble associant 3 symptômes majeurs dont l'intensité varie selon la personne : Le déficit de l'attention L'hyperactivité motrice L'impulsivité. Le déficit de l'attention Manque souvent de précision ou fait preuve de négligence pour son travail d'école ou toutes autres activités A souvent du mal à soutenir son attention tant dans son travail que dans ses jeux ; Semble souvent ne pas écouter lorsqu'on l'interpelle ; A du mal à se conformer aux directives (non pas du fait d'un comportement d'opposition ou d'un manque de compréhension) A du mal à organiser ses devoirs et ses activités, n'aime pas s'engager dans des activités demandant un effort soutenu (travail scolaire ou domestique) ; Perd souvent des objets nécessaires à son travail ou à ses activités (jouets, fournitures scolaires, crayons, livres) ; Est facilement distrait par des stimuli externes ; Oublie souvent les activités routinières. HYPERACTIVITÉ MOTRICE Agite souvent ses mains et ses pieds ou se tortille sur sa chaise ; Se lève souvent de son siège durant la classe ou dans d'autres situations demandant qu'on reste assis ; Coure ou grimpe partout à contretemps ; A du mal à entreprendre tranquillement des activités de loisir ; Parle souvent de façon excessive. IMPULSIVITÉ Se précipite souvent pour répondre aux questions sans attendre qu'on ait terminé de les poser A du mal à attendre son tour Interrompt souvent autrui ou impose sa présence (fait irruption dans les conversations et les jeux des autres). Hyperactivité et Nutrition Eviter le gluten, les œufs et le lait! Chez certains enfants, ces aliments entraînent une réaction allergique provoquant la libération d’anticorps IgG. Ces derniers perturbent le fonctionnement des neuromédiateurs chimiques, en particulier de la dopamine, dont le rôle est de stimuler les régions cérébrales de l’attention, du sens de l’organisation et du contrôle des mouvements Il faut confirmer l’existence d’une allergie alimentaire avant de mettre en place un tel régime. Il ne doit pas être entrepris sans avis médical, car il est très restrictif et pourrait avoir des conséquences sur le bon développement de l’enfant. » Les colorants et les additifs Six colorants aggravent la situation des enfants hyperactifs : (E102, E104, E110, E122, E124 et E129) ainsi qu’un conservateur, le benzoate de sodium (E211). Ces produits sont très présents dans les sucreries, les sodas, les glaces et les confitures. « Là encore, ces substances entravent le bon fonctionnement de la dopamine et aggravent le déficit d’attention de ces enfants Les sucres rapides Après une importante consommation de sucre contenu dans les bonbons, les gâteaux ou les sodas par exemple, le pancréas secrète de l’insuline, une hormone qui a pour rôle de dégrader ces glucides en excès en le faisant entrer dans les cellules. Cela cause une hypoglycémie. Or le cerveau, qui est un gros consommateur de sucre puisqu’il utilise à lui seul le quart des apports alimentaires en glucose, se retrouve en “hypofonctionnement”. Cet état aggrave les symptômes du TDAH, notamment l’agitation. » Pour éviter cette aggravation, les spécialistes recommandent chez les enfants qui y sont sensibles, de consommer moins de sucres rapides et de privilégier les sucres lents présents dans le pain, les pâtes, le riz, les céréales sans sucres ajoutés… carence en fer Le manque de fer peut aussi avoir un impact sur les symptômes de l’hyperactivité. Selon une étude française menée en 2010 ,84 % des enfants atteints de TDAH présentent un taux bas de ferritine, c’est-à-dire inférieur à 30 ng/ml. Or, cette carence perturbe la synthèse de la dopamine, ce qui participe à l’agitation du petit. Pour les enfants atteints de TDAH, il est bon de faire un bilan nutritionnel ainsi qu’un dosage sanguin de la ferritine . Si une carence en fer est détectée, le médecin prescrira une supplémentation. En parallèle, donnez aux enfants une alimentation riche en ce minéral peut également être bénéfique. » Pensez à donner à manger à l’enfant de la viande rouge, des légumineuses Alimentation et santé mentale Introduire l’alimentation dans la prise en charge de patients présentant des troubles mentaux est un moyen qui va promouvoir la santé mentale, améliorer la santé physique et inclure un sentiment d’auto-efficacité la nutrition a un rôle central comme déterminant de la santé mentale et physique. Elle est considérée comme un moyen de prévention de la santé mentale des enfants et des adolescents. D’après l’UNICEF, certains micronutriments sont indispensables au développement chez l’enfant : l’iode, la vitamine A, Vitamine B le fer, le zinc, le calcium, la vitamine D l’acide folique. Oméga 3 La carence en iode peut provoquer des problèmes cérébraux surtout in utérin. La carence en fer durant la grossesse peut causer des troubles des capacités d’apprentissage et de retard de développement à la naissance du bébé. D’où l’importance de promouvoir une alimentation saine, variée et équilibrée chez l’enfant et chez la femme enceinte. (Unicef, 2016). La vitamine D favoriserait la relaxation du système nerveux, Une relation entre la vitamine C et une bonne capacité mémoire a pu être observée, La vitamine B9 peut améliorer l’irritabilité ainsi que la fatigue, La vitamine B5 permet de lutter contre le stress, Le magnésium agit sur l’anxiété, L’Oméga-3, à consommer avec de la vitamine E, qui joue un rôle dans le bon fonctionnement des systèmes nerveux et protège les neurones, aurait une influence bénéfique sur l’agressivité, l’anxiété, et la dépression,… Microbiote intestinale D’un point de vue microbiologique, en l’absence de la bactérie « Bifidobacterium infantis, des failles dans le développement cérébral de l’enfant peuvent être provoquées. Dans cette étude s’intéressant à l’impact du microbiote intestinal sur la prise alimentaire chez l’enfant, il en ressort que si la bactérie est dans son tube digestif, il aura tendance à être moins stressé. Les auteurs affirment que la présence de bactéries améliorerait la santé physique et préviendrait de certaines maladies mentales. Alimentation conseillée Encourager les patients à consommer un régime de type méditerranéen qui inclut des aliments stimulant certains neurotransmetteurs et le cerveau. Remplacer le sucre par le miel le miel, qui contient des glucides, des acides gras, des acides aminés, des vitamines B, des oligo-éléments et, entre autre, des œstrogènes, peut être facilement inclut dans l’alimentation traditionnelle et remplacer le sucre ou la confiture. Le miel a un effet régulateur du transit intestinal qui peut être bénéfique aux personnes autistes et hyperactive. En effet, il se pourrait que les constipations sévères que connaissent certains autistes aient une influence sur leur comportement, Alimentation équilibrée Aliments complets Aliments non transformés Aliments fermentés, riches en probiotiques Graisses bénéfiques Aliments non allergéniques Les troubles du comportement alimentaire Moussa A. CHALAH, MD Dès la naissance, l’enfant commence à affirmer un fonctionnement indépendant Il ne reçoit plus les nutriments passivement par le cordon ombilical, mais a besoin maintenant de les recevoir par le fait actif de manger L’alimentation a plusieurs fonctions chez l'enfant : satisfaction d’un besoin physiologique (la faim Source de plaisir Centre de l’attention ( Parents et autres donneurs de soins) Source d’interaction sociale (Communication verbale et non verbale) Culture, La composante essentielle du comportement alimentaire: la relation avec le donneur du soin La composante sociale de l’alimentation augmente avec la participation aux repas familiaux: imitation des choix alimentaires, comportements façonnés par les membres de la famille La structure des repas familiaux impose des limites à l'enfant quand il acquiert des habiletés pour s’alimenter de façon autonome L’accessibilité de certains aliments, le modèle, l’influence des médias et les interactions alimentaires façonnent le comportement alimentaire de l'enfant et ses préférences Quand le comportement alimentaire est adéquat, le moment du repas devient une activité sociale plaisante: une prise d’aliments suffisante, une nutrition saine et une croissance adéquate Si le processus est troublé, les repas sont entrecoupés de tentatives de la mère d’augmenter la prise de nourriture, en multipliant la fréquence ou la longueur des repas. Les repas deviennent stressants ~ 25% des nourrissons à développement normal et jusqu'à 80% de ceux qui ont des retards de développement ont des problèmes d'alimentation (Steinberg, 2007) Causes d’origines organiques Les problèmes alimentaires peuvent varier en niveau de léger à sévère, selon le degré du handicap ou de l’incapacité physiologique à s’alimenter Les causes peuvent être regroupées en trois catégories, qui tendent dans les faits à se manifester de façon simultanée: 1. Appétit pauvre ou fluctuant 2. Difficultés sensorielles dans la sphère oro-pharyngée 3. Problèmes de motricité de la sphère oro-pharyngée 4. Coliques idiopathique Appétit pauvre ou fluctuant L’appétit ou la sensation de faim n’est pas la même chez tous les bébés. Certains nourrissons semblent ressentir intensément la faim, d’autres, pas du tout, et d’autres encore ont un appétit fluctuant. Les bébés qui ont un faible appétit ne se réveillent pas pour leurs biberons durant les premiers mois, alors que plus tard, ils ne recherchent ou ne demandent pas de nourriture. Dans les cas extrêmes, les très jeunes enfants avec un tel problème risquent de souffrir de déshydratation si l’on s’en remet à leurs seuls signaux internes de faim. Difficultés sensorielles dans la sphère oro-pharyngée Certains nourrissons sont hypo-sensibles aux aliments; leur seuil de réactivité sensorielle aux saveurs, aux textures ou à la consistance des aliments soit réduite par rapport à ce qu’on observe habituellement. l’aliment au contact de la bouche n’entraîne pas automatiquement chez eux le réflexe de sucer ou celui de mâcher ou de mastiquer. Ils réagissent en tenant leur biberon pendant plusieurs minutes sans téter, ou en gardant des aliments dans leur bouche pendant des heures sans les mâcher. La saveur de nouveaux aliments les portera à mastiquer ou à avaler un peu plus vite pendant un certain temps, mais une fois passée la nouveauté, ces bébés deviennent de nouveau très lents à s’alimenter. Problèmes de motricité de la sphère oro-pharyngée Quelques enfants ont un réflexe de succion inefficace, et des capacités de mastication insuffisantes, du fait d’un faible tonus musculaire ou d’une mauvaise coordination Ils peuvent aussi avoir un retard dans d’autres domaines sensori-moteurs. L’incapacité à avaler est habituellement associée à des troubles médicaux, ou à des expériences alimentaires précoce traumatiques, telle que l’alimentation par gavage naso-gastrique prolongé, Coliques idiopathiques du 1er trimestre Apparaît vers la 3ème semaine de vie et peut durer jusqu’à la fin du 3ème mois. Diagnostic d’exclusion >3 heures de pleurs par jour Pendant > 3 jours par semaine Durant plus de 3 semaines. Signes et symptômes Douleurs abdominales spasmodiques, accès de pleurs intenses, état d’agitation, accompagnés d’émissions de gaz. Le bébé devient rouge, ses poings se serrent et ses jambes se replient sur son ventre ballonné. Causes • Immaturité du tube digestif, incapable d’assumer un transit équilibré; Autres: tabagisme, consommation de caféine/aliments très épicés par les parents, suppléments de fer de synthèse et de produits laitiers consommés par la mère, tétées trop rapprochées (< 2h), consommation des antibiotiques (nourrisson/mère) Petits moyens pour soulager le nourrisson: - - Equilibre alimentaire: Intervalle correct entre les tétées (2h. minimum), rations raisonnables, éviter de donner autre chose que du lait (surtout pas de jus de fruit) ou 2 laits différents Aider l’enfant à éliminer ses gaz ( Effectuer des massages du ventre) Classifications : DSM iv, CIM 10, DSM 5, autres Causes psychologiques L’ANOREXIE L’anorexie est un trouble du comportement alimentaire se manifestant par une diminution de l’appétit, voire par une perte totale d'appétit. Il s'agit d'un comportement de restriction alimentaire volontaire d’origine psychologique dont les causes sont difficiles à expliquer. L’anorexique mentale est horrifiée à l’idée de prendre du poids. Tous les moyens sont bons pour maigrir : compter les calories, faire du sport à l’excès… Capable de se mettre au régime elle peut perdre jusqu’à 30% de son poids. Elle s’isole et devient extrêmement irritable, voire dépressive. Quand on lui fait remarquer qu’elle a maigri, elle se masque la vérité en disant qu’elle est simplement un peu fatiguée… En plus de la perte du poids, d’autres troubles apparaissent : - pilosité développée - perte des cheveux - perte des dents - disparition des règles L’ issue peut être dramatique puisque si on ne réagit pas, l’anorexique peut mourir de dénutrition. Quelle attitude adopter ? La première étape est le passage à l’hôpital si jamais sa maigreur devient trop dangereuse. Puis l’anorexique consulte le nutritionniste et le psychiatre qui décident ensuite si une hospitalisation psychiatrique est nécessaire. Si le dialogue est impossible, une rénutrition artificielle est parfois nécessaire. Le Pica L’absorption de substances non-alimentaires (terre, papier,.débris de peinture murale..) de manière constante, répétitive et persistante Des complications médicales peuvent s'observer: obstruction ou perforation intestinale, saturnisme par ingestion de vieilles peintures, etc… Souvent associé à un retard mental ou à d'autres troubles psychiques (psychoses infantiles, TSA) ainsi qu'à des conditions socio-éducatives défavorables. Le mérycisme Comportement alimentaire aberrant qui apparaît généralement au cours du 2ème semestre, quelque fois avant; rare, plus fréquent chez le garçon Régurgitation provoquée, avec rejet partiel plus ou moins important, suivi d'un mâchonnement interminable des aliments, souvent quand l'enfant est seul; Le mérycisme • Classiquement des enfants souffrant de carence affective (enfants en institution, enfants de mères dépressives, souffrant d'une difficulté d'investissement affectif) ou de graves difficultés relationnelles, parfois psychose ou retard mental • Correspondant à un sentiment d’insécurité chez l’enfant, s'accompagne d'un repli sur soi, regard vide, étranger au monde Phobie de la déglutition Un incident traumatique survient -> l’enfant fait une fausse route (bonbon/morceau d’aliment solide) L'enfant ressent une peur intense, il a l’impression d’étouffer, parfois de mourir, mais dans aucun cas des gestes médicaux ou une réanimation sont nécessaires Lorsque le repas suivant s'annonce, l'enfant ressent une peur croissante, une anxiété anticipatrice, parfois des tremblements, une tachycardie ; il pleure, dit qu'il risque de s'étrangler à nouveau et de mourir étouffé Il sélectionne les aliments ( plutôt liquide ou semi liquide exclusive), les mâche lentement, les filtre à travers les dents, et met de longues minutes pour chaque bouchée La famille, décontenancée accède aux désirs de l’enfant et lui prépare des repas de bébés L’OBESITE L'obésité est un excès de masse grasse dans le corps, résultat d'un déséquilibre entre l'apport calorique quotidien et les dépenses énergétiques : l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense et donc " stocke " une partie du surplus. Pourquoi devient-on obèse ? l'hérédité. Si les deux parents sont normaux ou maigres, le risque de devenir gros à son tour à l'âge adulte est inférieur à 10%. Si l'un des deux parents est gros, ce risque atteint environ 40% et grimpe à 80%, si les deux le sont. Les autres facteurs d’obésité sont : - Une consommation excessive d’aliments ( surtout gras et sucrés) et boissons sucrées - La sédentarité : trop de jeux vidéos, trop d’heures devant la télévision et pas assez d’activité sportive. - Les déplacements avec les transports en commun. - Les problèmes psychologiques ou choc émotionnel. Les conséquences de l’obésité Augmentation du cholestérol. Fréquence d’apparition du diabète plus grande. Risques cardio-vasculaires. Difficultés à se déplacer. Essoufflement au moindre effort apnée du sommeil. Mesures à adopter pour lutter contre l’obésité - Modifier ses habitudes alimentaires. - Augmenter l’activité physique. - Consulter un professionnel de la nutrition : Diététicien nutritionniste. - Surveiller son IMC (Indice de Masse Corporelle). Conclusion Il est important de lutter contre l’obésité dès l’enfance car on se rend compte que des problèmes de santé surviennent très rapidement et que les risques de mortalité précoce sont importants. LA BOULIMIE La boulimie se manifeste par un besoin incontrôlable d'absorber une grande quantité d'aliments. Souvent cette absorption massive est suivie de vomissements volontaires et d'un usage excessif de laxatifs. La personne boulimique a un poids normal ou proche de la normale.. . Une fois l'acte accompli, elle ressent de profonds sentiments de dépression. Les causes et les manifestations de la boulimie La boulimie et l’anorexie ont très fréquemment les mêmes causes. C’est une maladie qui est d’ordre psychologique ou psychiatrique. La boulimie débute souvent à l'adolescence. C'est un trouble qui touche essentiellement les femmes, mais les hommes peuvent également être concernés. La boulimique a au fond d’elle- même, un sentiment de vide extrêmement angoissant, au point de ne rien pouvoir faire d'autre que manger. La boulimique est alors souvent en prise à un malaise physique (associée à la douleur morale, la culpabilité, la honte). Elle s’en libère la plupart du temps par des vomissements volontaires. Des complications parfois graves ont été notées : oesophagite (liée aux vomissements répétés), rupture oesophagienne ou gastrique (par absorption massive d'aliments), des troubles ioniques (en rapport avec l'utilisation de diurétiques ou de laxatifs) pouvant aller jusqu'à des arythmies cardiaques,et encore des complications dentaires. Comment la soigner ? Le mieux est un suivi psychologique comme pour les anorexiques, dans un hôpital psychiatrique afin de changer la façon de manger mais aussi le comportement, avec l’aide d’un diététicien ou d’un nutritionniste Contrairement aux anorexiques, ces patients sont conscients de leurs difficultés psychologiques et sont plus désireux de participer avec le médecin ou le psychothérapeute, au projet thérapeutique. Conclusion La boulimie est une maladie psychologique qui a des conséquences graves sur le corps et sur le comportement. Il y a risque de mort si l’estomac explose mais c’est particulièrement rare. La boulimie se situe vers la fin de l'adolescence (18 - 20 ans) . Conclusion finale De nombreux facteurs sont impliqués dans les troubles du comportement alimentaire. L’intervention combinée des proches, d’un psychiatre et d’un nutritionniste est indispensable pour la guérison des patients. Evaluation des TCA Equipe multidisciplinaire Psychiatre pour évaluer les caractéristiques des parents, l’enfant, et l’interaction parent-enfant Pédiatre pour évaluer la santé physique de l'enfant Diététicienne pour évaluer la taille de l'enfant, poids, circonférence de la tête, la prise alimentaire, et de l'état nutritionnel Orthophoniste pour évaluer le développement oral-moteur Psychologue clinique pour évaluer le développement de l'enfant Comment se comporter avec les enfants ayant des difficultés d’alimentation I.Le repas Dans toutes les cultures, toutes les civilisations, le repas constitue un élément incontournable de la vie quotidienne. Mais si boire et manger répondent à des besoins physiologiques directement liés à la survie de l’individu et de l’espèce, le temps du repas véhicule aussi des valeurs humaines et sociales ; source de plaisir, il est aussi synonyme d’échange, de convivialité, de partage. Pour une personne atteinte d’un trouble mental sévère, le repas répond bien sûr à cette double fonction nutritive et relationnelle, mais il s’accompagne de besoins spécifiques auxquels il convient d’être particulièrement attentif. Parmi ces besoins : Un besoin relationnel accru Un besoin de confort et de sécurité, Un besoin d’autonomie, La préparation et l’installation au repas… De nombreux éléments sont à prendre en compte, en fonction des difficultés plus ou moins importantes auxquelles ces personnes sont confrontées, au moment du repas. L’ambiance de la pièce L’annonce du repas On pourra : Utiliser un objet de référence (la serviette que l’on pose sur ses genoux, comme annonce du repas) ; Pour bien la familiariser avec le « rituel », on pourra : Lui donner l’objet de référence un peu avant la situation qu’il est sensé représenter • Lui laisser le temps de se l’approprier par le geste ; • Le lui laisser dans les mains jusqu’au lieu de l’activité ainsi désignée. définir un lieu et une place spécifiques afin de leur faciliter la prise de repères spatio-temporels : « Si je suis assis ici, c’est que c’est l’heure du repas et que je vais manger… » ; Le temps du repas Communiquer Certaines personnes seront demandeuses de conversation ; la conversation pourra d’ailleurs « distraire » certaines d’entre elles dans leur rapport difficile avec l’alimentation. Attention, s’il s’avère que la personne ne peut manger et « discuter » en même temps, l’aidant veillera à ce que ses paroles ne deviennent pas une gêne pour le bon déroulé du repas. Le repas est aussi l’occasion d’exprimer ses désirs, ses préférences, ses ressentis : « j’aime », « je n’aime pas », « je préfère », « je n’en veux plus », « j’ai soif », « c’est chaud », c’est froid », « je voudrais… ». Stimuler Stimuler par la parole, en mimant ou accompagnant le geste de porter le couvert à la bouche dans le cas d’une personne qui peut le faire seule, mais présente des troubles de l’attention ou se laisse perturber facilement par ce qui se passe autour d’elle. Stimuler la mastication et la déglutition en commençant le repas par un aliment apprécié, sans forcément suivre le déroulé classique entrée, plat, dessert. Attention, choisir néanmoins des aliments apportant des éléments nutritifs nécessaires ; Stimuler Stimuler en annonçant le contenu de l’assiette. Veiller à ce que les aliments mixés ne soient pas mélangés, afin que la personne puisse bien différencier les goûts et que ses préférences puissent ainsi être prises en compte. Prévenir de ce qui va se passer, pour ne pas surprendre la personne et créer une situation anxiogène : « Je vais t’essuyer la bouche… je vais te donner à boire… je pars remplir ton assiette, mais je reviens… ». Recourir à des renforçateurs pour lutter contre l’instabilité et le déficit attentionnel de certaines personnes (notamment avec autisme et hyperactivité ) qu’on amène progressivement à rester assis sur ce temps-là. Accompagner les choix alimentaires Par la gestuelle... • Il pourra proposer deux aliments (pas d’avantage), par exemple deux yaourts au goût différent ou deux sortes de dessert et inviter la personne à désigner son choix par un regard, un geste de la main, une inclination de la tête ou une mimique d’approbation. • Il pourra présenter un aliment nouveau (s’il a été refusé d’emblée) plusieurs fois, à plusieurs jours d’intervalle, prendre le temps de le faire goûter, pour favoriser un véritable choix. À l’aide d’images et/ou de photos, de pictogrammes… • Il proposera des supports visuels représentant différents aliments et encouragera la personne à désigner son choix par un geste, un regard, ou une mimique. Aider à l’autonomie L’autonomie passe aussi par la mise à disposition d’aides techniques adaptées facilitant la prise alimentaire pour les personnes pouvant s’alimenter totalement ou partiellement seules. Il existe : Des couverts adaptés Des assiettes adaptées La pris e de médicaments L’administration de médicaments au moment du repas peut altérer le goût et créer des tensions entre l’aidant et l’aidé. Si le nombre de cachets est important, cela peut aussi réduire l’appétit. Le report de la prise de médicaments en fin de repas est à privilégier autant que possible. Si le médicament doit être mélangé à de la nourriture : • Ne pas le mélanger dans l’assiette entière, mais prélever un peu de nourriture dans un ramequin et réaliser le mélange à part. • Quand c’est possible, décaler la prise de médicament à la fin du repas pour ne pas dénaturer le goût des aliments et proposer le médicament dans une cuillère de compote, de confiture, de yaourt ou de fromage blanc. La pris e de médicaments Si le médicament doit être mélangé à un liquide : • Le mélanger de préférence à de l’eau plate et du sirop plutôt qu’à des jus de fruits ou des sodas qui peuvent dans certains cas interagir avec le médicament et dénaturer son effet. • Inutile de le diluer dans un grand verre qui sera difficile à consommer. Mieux vaut un petit verre qui pourra être suivi par l’absorption d’une deuxième boisson, pour rincer la bouche du mauvais goût. Hygiène alimentaire On observera des règles simples et courantes : Respecter la chaîne du froid au maximum. Au moment des courses, acheter les produits frais (laitages, viandes, poissons, beurre…) en dernier et les ranger au réfrigérateur dès que possible. Nettoyer le réfrigérateur régulièrement avec un produit nettoyant et désinfectant (eau de javel par exemple). Attention, l’eau de javel n’est efficace que si elle est incorporée à l’eau froide. Hygiène alimentaire Ne pas conserver trop longtemps les produits entamés ou les préparations. La plupart des produits entamés et des préparations « maison » ne se conservent que trois jours au réfrigérateur, sauf : • Les préparations mixées/moulinées/semi-liquides qui se conservent un jour, deux au maximum ; • Les sodas qui se conservent sept jours ; • Les fromages qui se conservent autour de quatorze jours ; • La confiture qui se conserve autour de quatorze jours