0 REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE DE KINSHASA FACULTE DE MEDECINE CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE KINSHASA Departement d’anesthésioloie réanimation PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RECHERCHE ETAT DE LIEUX DE L’ANESTHESIE EN ENDOSCOPIE DIGESTIVE DANS LES HOPITAUX DE KINSHASA Jean de Dieu MUAMBA Docteur en Médecine Mémoire à présenter et à soutenir en vue de l’obtention du titre de spécialiste Anesthésiologie-réanimation. Promoteur : Prof Dr. KILEMBE MANZANZA Décembre 2019 en 1 INTRODUCTION 1. Contexte et justification de l’étude La médecine est marquée, dans sa pratique quotidienne, par l‘accroissement constant des données publiées et le développement rapide de nouvelles techniques qui modifient constamment les stratégies de prise en charge préventive, diagnostique et thérapeutique des malades (0). L’endoscopie digestive est une technique dont les débuts remontent au 19ème Siècle (1). C’était alors un moyen, au de part essentiellement, diagnostique utilisé de façon aussi exceptionnelle. Il y a une trentaine d’années, l’exploration du tube digestif se faisait plus facilement par la radiographietransit baryté et le lavement baryté. L’endoscopie oeso-gastro-duodénale (EOGD) et la coloscopie étaient alors des examens difficiles à supporter (2). Le confort du patient a d’abord été amélioré par les fibres optiques puis par l’anesthésie. Ensuite la qualité de l’image à son tour a progressé (champ visuel plus large, meilleure sensibilité, définition) et est apparue la vidéo endoscopie. Par cet essor, progressivement l’endoscopie a remplacé la radiographie moins sensible, moins spécifique (2, 3, 4). Les endoscopies digestives, hautes et basses sont des examens d’imagerie médicale destinés à visualiser et à explorer la paroi interne du tube digestif (la « muqueuse ») par le biais d’un câble souple introduit par la bouche ou l’anus, et équipé d’un système d’éclairage et d’une caméra vidéo miniaturisée (5). Destinées au diagnostic ou à des interventions chirurgicales mininvasives, les endoscopies digestives nécessitent fréquemment une anesthésie générale légère et une hospitalisation d’une journée. L’endoscopie digestive basse (« coloscopie ») demande une préparation rigoureuse au cours des deux journées précédant l’examen (6). Actuellement, on estime qu’environ deux millions d’endoscopies digestives sont pratiquées chaque année avec le concours d’une équipe d’anesthésie. Ce sont le plus souvent des actes ambulatoires dont la morbidité est faible (7). Les besoins en sédation pour une endoscopie haute diagnostique sont évalués à environ 40 % des 2 patients, mais la nécessité de la présence d’un anesthésiste pour pratiquer une telle sédation est diversement appréciée dans le monde. Selon les données de la société nationale française de Gastroentérologie (SNFGE), le nombre annuel médian d’endoscopies effectuées par opérateur est d’environ 300 examens en Centre hospitalier universitaire (CHU) et de 600 en centre hospitalier général en 2001 (8). Une enquête réalisée durant les 5 jours en secteur hospitalier, parue en 2001, montrait qu’il avait été réalisé 1765 endoscopies hautes et 764 coloscopies sur les 3917 actes médico-techniques totaux réalisés (8). En règle générale, la moitié des endoscopies digestives hautes est pratiquée sous anesthésie générale légère. Parfois, une anesthésie générale plus profonde est nécessaire, en particulier quand une endoscopie interventionnelle est prévue. Dans l’autre moitié des cas, une anesthésie locale est préférée. Dans plus de 95 % des cas, la coloscopie nécessite une anesthésie générale (l’examen du rectum ou rectoscopie peut éventuellement se faire sans besoin de recourir à une anesthésie générale) (9). L’anesthésie générale légère est généralement pratiquée à l’aide d’une substance particulière injectée par voie intraveineuse et qui, une fois éliminée du corps, assure un réveil rapide qui permet de rentrer chez soi (accompagné, en transport individuel ou en commun) sans attendre. Il est nécessaire de rencontrer un anesthésiste huit à dix jours avant l’endoscopie pour une consultation de pré-anesthésie. Lors de cette consultation, le patient reçoit une fiche de recommandations pour la préparation de l’examen, ainsi qu’une fiche d’information concernant l’endoscopie et un formulaire de consentement éclairé. Ce dernier document doit être rapporté signé le jour de l’examen. Le médecin sera prévenu de tous les problèmes médicaux liés au patient, même mineur (rhume, problème dentaire, grippe, etc.) ou majeur ainsi que l’existence d’un quelconque traitement (même en automédication) (10, 11). Les progrès techniques n'ont cessé de se suivre, notamment avec l'apparition de la vidéo endoscopie. Actuellement, la totalité de la longueur du tube digestif est accessible à l'endoscopie, même les 8 mètres d'intestin grêle, grâce au 3 développement de l’entéroscopie à double ballon et de la vidéo-capsule, qui peut, après avoir été avalée, fournir des images provenant de tout son trajet depuis la bouche jusqu'à l'anus. Par rapport à d'autres méthodes d'investigation, comme la radiologie, l'endoscopie présente le grand avantage de permettre la réalisation de biopsies, qui peuvent confirmer ou préciser le diagnostic microscopique. L'endoscopie thérapeutique, celle qui est associée à un traitement, permet de réaliser de nombreux actes, comme par exemple réséquer des polypes coliques et protéger du cancer, détruire des tumeurs au laser, extraire des calculs des voies biliaires, drainer des kystes du pancréas (12). Cependant cette technique demeure très peu étudiée dans notre milieu, c’est ainsi que pour le compte de notre mémoire, nous avons jugé opportun d’entreprendre la présente étude ayant pour but de contribuer à l’amélioration des connaissances sur la pratique anesthésique en endoscopie digestive dans les hôpitaux de Kinshasa. 2. Objectifs de l’étude 2.1. Objectif général Etudier la pratique anesthésique en endoscopie digestive dans les hôpitaux de Kinshasa. 2.2. Objectifs spécifiques décrire les principales caractéristiques sociodémographiques des patients ayant bénéficié de l’endoscopie digestive dans nos milieux ; analyser le profil anesthésique des patients bénéficiant de l’endoscopie digestive dans nos milieux. répertorier les principales indications de l’endoscopie digestive dans nos milieux ; Identifier les principaux incidents ou accidents anesthésiques rencontrés en endoscopie digestive. 4 MATERIEL ET METHODES 2.1. Type et période d’étude Il s’agit d’une étude transversale multicentrique (avec une revue documentaire), qui va couvrir la période allant du …. … 20.. au ….. 20.., soit une durée … ans. 2.2. Cadre de l’étude La présente étude va se dérouler dans quelques formations médicales de la ville de Kinshasa à savoir ; les Cliniques Universitaires de Kinshasa, l’HJ Hospitals, clinique Marie Yvette, centre médical de Kinshasa(CMK), centre spécialisé de Kinshasa (CSK) et Ngaliema center. 2.3. Population d’étude La présente étude aura pour population cible, tous les patients ayant bénéficié d’une endoscopie digestive dans les hôpitaux retenus. 2.4. Echantillonnage La présente étude va utiliser un échantillonnage de convenance avec recrutement consécutif de tous les dossiers des patients ayant bénéficié d’une endoscopie digestive. 2.5. Critères de sélection 2.5.1. Critères d’inclusion Seront inclus dans la présente étude : Tous les dossiers des patients ayant bénéficié d’une endoscopie digestive durant la dite la période d’étude ; Tous les dossiers complets et exploitables contenant nos variables d’intérêt. 2.5.2. Critères de non inclusion Ne seront pas inclus dans cette étude : Tous les dossiers des patients ayant bénéficié d’une endoscopie n’intéressant pas le tube digestif : 5 Tous les dossiers incomplets et inexploitables ne contenant pas nos variables d’intérêt. 2.6. Variables d’intérêt Il s’agit : Caractéristiques sociodémographiques : Age ; Sexe ; Niveau d’instruction Données cliniques : Motifs ou indication de l’endoscopie ; Antécédents du patient ; Qualité de l’opérateur ; Qualité de l’anesthésiste Profil anesthésique : Classe ASA ; Mallampati ; Type d’anesthésie ; Agents anesthésiques (induction, entretien) Durée du geste. Données de l’endoscopie : But de l’endoscopie ; Gestes effectués ; Type d’endoscopie ; Région ou organe concerné ; Résultats de l’endoscopie ; Durée de l’intervention Issue anesthésique : Qualité du réveil ; Incidents ou accidents per opératoires ; Durée d’hospitalisation : 6 2.7. Déroulement de l’étude Nous allons procéder au préalable à l’élaboration d’un protocole de recherche, le quel sera soumis au Staff du Département d’anesthésiologie et réanimation. Les critiques et remarques vont nous permettre d’avoir un protocole définitif. Apres nous allons passer à la récolte des données moyennant la fiche de collecte des données qui sera élaboré pour la circonstance. Sélection et évaluation des institutions de santé Nous allons sélectionner les hôpitaux, qui ont une pratique régulière de l’endoscopie, un médecin anesthésiste-réanimateur(MAR) et des .gastroentérologues S’agit notamment : Cliniques Universitaires de Kinshasa ; HJ Hospitals ; Ngaliema center. Clinique Marie Yvette Centre médical de Kinshasa 2.8. Matériel de collecte des données Le matériel suivant va nous servir pour cette étude : Fiche de collecte des données ; Lettre d’autorisation de recherche ; Dossiers médicaux des patients ; Fiche de consultation pré anesthésique ; Fiche de la visite pré anesthésique ; Compte rendu opératoire ; Ordinateur et flash disque. 2.9. Analyses statistiques Les données seront saisies sur ordinateur grâce au logiciel Excel 2013 et les analysées seront effectuées avec le logiciel SPSS version 23. 7 Les tableaux ou graphiques seront utilisés, selon le cas, pour la présentation des résultats. Les variables quantitatives continues à distribution gaussienne seront présentées sous forme de moyenne ± écart type ; celles à distribution non normale comme médiane (extrêmes). Les variables qualitatives seront décrites sous forme de fréquence relative (%). La comparaison des proportions, des médianes et des moyennes sera réalisée à l’aide, respectivement, de test de khi-carré, et de test t de Student au seuil de signification α =0,05. 2.10. Considérations éthiques Le protocole de recherche sera approuvé par le comité scientifique du Département d’Anesthésie et Réanimation des CUK. Les règles de confidentialités et d’éthique seront respectées conformément au protocole d’Helsinki. 8 REFERENCES 0) Anaes : Récommandations pour la pratique cinique . 1. CANARD JM, PALAZZO L, FONTAINE H, BOYER J, DALBIES P, DUMAS R et al. Conseils pour la pratique de l’endoscopie oeso-gastro-duodénale de qualité. Acta Endoscopica 2003;33(5):795-804. 2. LAPUELLE J. Organisation d’une unité endoscopique : Etat des lieux en France (Toulouse). Acta Endoscopica 2003;33:607-8 3. CANARD JM, LETARD JC, PALAZZO L. Endoscopie digestive. Paris ; Edition 2006:610 4. BOLE N, LEPAGE B, BIANCHETTI F, ROCHAIS Y, KESSLER S. Restructuration du plateau technique interventionnel du centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV), Suisse. IRBM 2008;29(1):59-67. 5. MARCHETTI B. Armoires de séchage et stockage Nécessité, Réalité, Avenir (8 éme journée de réflexion sur l’endoscopie digestive en France) : Module "L'hygiène en Endoscopie" 2006 www.sfed.org 6. CANARD JM. Le plateau technique de l’endoscopie digestive. Acta Endoscopica 2002;32(2):3 7. Servin F. Anesthésie pour endoscopie digestive. EMC - Anesthésie-Réanimation 2014;11(2):1-7 [Article 36-559-A-10] 8. Lienhart A, Auroy Y, Clergue JF, et al. Anesthésies hors chirurgie et obstétrique. Ann Fr Anesth Réanim 1998 ; 11 : 1347-51 9. Abdmoulah M, Cayla JM, Valetoux P, Gouffier E. Digestive hemorrhage caused by rupture of oesophageal varices: emergency endoscopic sclerotherapy under general anesthesia. Gastroenterol Clin Biol 1995 ; 19 : 324 10. Silvis SE, Nebel O, Rogers G, Sugawa C, Mandeltstam P. Endoscopic complications. Results of the 1974 American Society for Gastrointestinal Endoscopy survey. JAMA 1976 ; 235 : 928-30 11. DJIBRIL MA., M’BA KB., KAAGA YL., BAGNY A., EDOU KA., REDAH D., AGBETRA A1. Endoscopie digestive haute en milieu rural africain au Togo Med Trop 2009 ; 69 : 4850 12. HOO-YEON LEE., EUN-CHEOL PARK., JAE KWAN JUN., KUI FILS CHOI. Comparing upper gastrointestinal X-ray and endoscopy for gastric cancer diagnosis in Korea. World J Gastroenterol 2010; 16(2): 245-250 9 FICHE DE COLLECTE DES DONNEES N°fiche : Date : Données sociodémographiques des patients Age : Sexe : Niveau d’instruction : 1. Secondaire () /………/ ans 1.M () 2.F () 2.Diplomé () 3.Universitaire () 4.Illetré () Données cliniques Motifs ou indication …………………………………………………………………………………………………………………………………… Antécédents …………………………………………………………………………………………………………………………………… But de l’endoscopie : Gestes effectués : 1.Diagnostique () 1. biopsie () 2.Ligature () 2.thérapeutique () 3.dilatation () Type d’endoscopie : 1. Digestive haute () 2.Digestive basse () Région ou organe concerné :……………………………………………………………………………… Résultats de l’endoscopie : 1. normale () 2. Pathologique () ASA : 1. ASA 1 () 2. ASA 2 () 3.ASA 3 () 4. ASA 4 () 5.ASA U () Mallampati :……………………………………………………………………………………………………… Type d’anesthésie : 1. AG/Sédation () 2.RA () 3.RA+AG () 4.APD () Agents anesthésiques : Induction :…………………………………………………………………………………………………………………… Durée de l’induction : /………………/min Entrétien :…………………………………………………………………………………………………………………… Qualité du réveil 1. Calme () 2.Agité () Durée de l’intervention : 3.Algique () 4.Mémoration () /……………./min 10 Durée d’hospitalisation : Incidents peropératoire : /………………../jrs …………………………………………………………………………………………………………………………………… Qualité de l’opérateur : 1. Assistant () 2.Senior () 3. Professeur () 4. Autres () 2.Senior () 3. Professeur () 4. Autres () Qualité de l’anesthésiste : 1. Assistant () Dr MUAMBA Jean de Dieu