INTRODUCTION La communication dans un sens large est toute opération de transfert ou d’échange d’information entre un émetteur et un récepteur. Mais elle ne se réduit pas à l’échange verbal, car il existe bien d’autres systèmes de communication tant humains que non humains. Quel que soit le type de communication, le transfert ou l’échange n’est possible que si l’émetteur et le récepteur partagent au moins partiellement le code dans lequel le message a été transmis. Dans les entreprises, la communication est un phénomène omniprésent. Elle se définit alors globalement comme étant l’ensemble des actions de communication visant à promouvoir l’image de l’entreprise, sa marque et ses produits ou services auprès des cibles internes et externes. À la RTB (Radiotélévision Bonferey) comme ailleurs la communication est l’un des outils privilégiés pour se faire connaître. Elle arrive à drainer des milliers d’auditeurs et de téléspectateurs. L’adhésion du public est le fruit d’un personnel compétent et motivé pour que la RTB soit parmi les médias les plus convoités. Cette compétence est-elle réellement stimulée par son combat quotidien dans un espace où la concurrence dans le domaine de l’audiovisuel est accrue ? Si, tel est le cas, en quoi la pratique de la communication contribue-t-elle pour l’atteinte des objectifs de la RTB ? Cette pratique répond-elle aux attentes du personnel ? C’est pour répondre à toutes ces questions que nous nous proposons de présenter la présente étude en quatre (4) chapitres intitulés comme suit : 1 La pratique de la communication d’un groupe de presse d’audiovisuel : cas de la Radio et Télévision Bonferey (RTB) Pour se faire, nous avons opté pour une articulation du travail en quatre (4) chapitres formulés comme suit : - Chapitre 1 : Cadre théorique de la communication d’entreprise - Chapitre 2 : Cadre méthodologique - Chapitre 3 : Présentation du groupe Bonferey - Chapitre 4 : Pratique de communication de la RTB Notre méthodologie de recherche documentaire a été basée sur l’exploitation de plusieurs sources internes et externes de Bonferey notamment la consultation d’ouvrages généreux, la visite aux moteurs de recherche tels que Google et à la consultation du site web de Bonferey. Occasionnellement, nous avons jeté un coup d’œil sur certains mémoires ayant trait à la RTB et à des sociétés de téléphonie mobile afin de nous inspirer de la méthode de présentation physique d’un mémoire. Enfin, au terme de notre travail, nous avons émis des observations relatives au fonctionnement de Bonferey et formulé en conséquence des suggestions qui nous semblent les plus pertinentes pour l’amélioration et le développement de ses services. En effet, pour remplir sa mission, Bonferey se doit de tendre à satisfaire au mieux les besoins de ses clients, tout en suscitant plus d’intérêt pour les prospects et autres partenaires. 2 CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE SUR LA COMMUNICATION D’ENTREPRISE Comme il existe plusieurs définitions de la communication, on peut retenir simplement que cette notion recouvre globalement l’idée de processus de transmission d’informations d’un émetteur vers un récepteur à travers un canal. Les canaux de transmission sont divers. Il peut s’agir des médias de communication tels que la télévision, la radio, l’affichage, la presse écrite, le cinéma et l’internet. Les hors-média peuvent aussi servir de canaux. Il s’agit principalement du marketing direct, de la promotion des ventes, des relations publiques, du sponsoring et du mécénat. Les entreprises ont, sans doute à juste titre, tendance à privilégier la communication commerciale dont l’objectif premier est de promouvoir directement leurs produits et services. Toutefois, les entreprises ont de plus en plus besoin de recourir à une communication institutionnelle, c’est-à-dire celle qui cible l’entreprise ellemême. En outre, l’évolution de la communication d’entreprise se traduit notamment par l’introduction des aspects environnementaux et éthiques des relations avec les partenaires. À titre illustratif, il est devenu habituel pour les entreprises de s’investir dans le soutien des actions humanitaires notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, ainsi que dans des activités socioculturelles telles que le sport et les soirées d’animation. 3 Cette évolution inévitable de la communication s’inscrit dans le cadre de ce qui est communément appelé le développement durable (sustainable développement), notion née du contexte de la mondialisation et vulgarisée par les organisations internationales pour prôner un développement qui tient compte de tous les besoins et droits humains. Ainsi, la vente du produit n’apparaît plus comme l’objectif primordial. Les entreprises comptent désormais sur le développement d’une image positive et respectée en communiquant sur des valeurs auxquelles un nombre de plus en plus croissant de citoyens sont sensibles. Enfin, comme toute croissance connaît des hauts et des bas, il arrive plus ou moins fréquemment que l’entreprise ou même toute autre organisation soit confrontée à des situations de crise qu’elle est tenue de gérer. Il s’agit par exemple de rumeurs mettant en mal sa notoriété, de produits accidentellement défectueux, de comportements répréhensibles de certains responsables, de publicité contestée par la concurrence, de dégâts écologiques causés par la production et d’autres sources de dysfonctionnements. Ainsi, la communication a plusieurs facettes et objectifs ; elle suit un processus devenu aujourd’hui classique ; elle doit être planifiée et optimisée. Ce sont là des points que nous allons essayer de faire comprendre dans la suite du chapitre. 1.1 Objectifs, processus et optimisation de la communication 1.1.1 Objectifs Au sens large, le but de la communication dans une organisation est d’entraîner et accompagner le changement, d’orienter les actions vers l’atteinte des objectifs fixés et d’induire des comportements favorables de la part de ses partenaires internes et externes. 4 De façon spécifique, l’entreprise doit recourir à la communication pour : - fixer le but et les objectifs de l’organisation ; - développer un plan pour les atteindre ; - organiser les ressources dans une perspective d’efficience, d’efficacité et d’accompagnement du changement ; sélectionner, développer et évaluer les membres de l’organisation ; - diriger, motiver et créer un climat dans lequel les individus peuvent apporter leur contribution ; - veiller à entretenir une bonne image auprès des partenaires internes et externes. 1.1.2 Processus de la communication Toute communication implique un échange de signaux entre un émetteur et un récepteur. Le recours à un système de codage et de décodage permet d’exprimer et d’interpréter les messages. Le processus de communication comprend les éléments suivants : - l’émetteur : c’est l’individu ou émetteur qui est à l’origine de la communication, car il a un message à transmettre et est le seul à en prendre l’initiative ; - le message : c’est l’ensemble des symboles, image, sons, forme et langage ; - les médias : ce sont les canaux par lesquels le message est véhiculé ; l’information est transmise à travers un canal qui lie l’émetteur au récepteur ; le canal peut être un mémorandum, un téléphone, un ordinateur, un télégramme, une télévision, etc. ; il peut être déterminé de commun accord entre les interlocuteurs ou choisi d’office par celui qui prend l’initiative de la communication ; 5 - le récepteur : c’est l’individu ou l’ensemble des personnes auquel le message est destiné ; le récepteur doit être prêt pour recevoir le message par un décodage approprié ; - le décodage : c’est le processus par lequel le récepteur attache une signification aux symboles transmis l’émetteur ; une communication ne peut être effective que si l’émetteur et le récepteur attachent la même signification aux symboles qui composent le message, car la communication n’est réussie que si elle est comprise par le destinataire du message ; - la réponse : c’est l’ensemble des réactions du récepteur qui sont communiquées à l’émetteur ; - les bruits : ce sont des distorsions ou interférences pouvant perturber le processus de communication ; - le feed-back ou la rétroaction : c’est la partie de la réponse que le récepteur communique en retour à l’émetteur ; le feed-back indique qu’un changement individuel ou organisationnel a eu lieu suite au message reçu. 1.1.3 Optimisation de la communication Dans le cadre de l’optimisation de la communication et pour faire face aux difficultés y relatives survenues entre l’organisation et ses cibles, il importe : - d’organiser et réorganiser les circuits au niveau des réseaux afin de permettre au système d’information de jouer son rôle de contrôle et de coordination des différentes fonctions ; - de veiller à la clarté et à la précision des messages à envoyer ; - d’adapter le code au niveau de compréhension du récepteur en évitant par exemple d’utiliser des termes trop techniques pour un non-expert ; - de faire contrôler le message par un ou plusieurs collaborateurs avant de le transmettre à tous les partenaires ; 6 - de tenir compte en interne du niveau de l’ensemble du personnel et aussi du climat qui règne au sein de l’entreprise ; - de transmettre le message dans un langage aussi compréhensible que possible. En outre, il est recommandé de faire exécuter l’audit communicationnel. Celuici constitue un moyen adéquat pour examiner l’application des politiques, l’utilisation des réseaux, le degré de l’atteinte des objectifs et de la réalisation des activités de communication. En général, il existe quatre (4) réseaux qui méritent d’être audités à savoir : - le Réseau de Régulation qui comprend les politiques, les procédures, les règles et les relations entre les supérieurs et les subordonnés ; - le Réseau d’Innovation qui englobe la résolution des problèmes, les réunions et les suggestions pour les subordonnés ; - les Réseaux d’Intégration qui englobent l’évaluation, les récompenses, la promotion ainsi que tous les éléments liant l’objectif organisationnel aux besoins du personnel ; - le Réseau d’Information relative aux publications de l’organisation telle que le bulletin d’entreprise et le site web. 1.2. De la communication interne à la communication institutionnelle Dans la mesure où la communication interne vise la promotion de l’image de l’entreprise auprès des partenaires interne, on peut facilement la lier à la communication institutionnelle qui est également une communication sur l’entreprise elle-même, mais dont les cibles peuvent être externes. 7 1.2.1 Concepts La communication interne est celle qui cible essentiellement les salariés e l’entreprise en vue de leur permettre de s’informer et d’échanger sur leurs objectifs définis au préalable ainsi que sur les problèmes qui peuvent survenir en cours de réalisation es activités prévues. Elle a pour objectif principal celui de valoriser la culture d’entreprise et d’y faire adhérer les acteurs internes. On attend d’elle qu’elle informe la direction générale, les cadres et les salariés sur la vie de l’entreprise, ses évolutions, son marché, etc. Elle doit chercher aussi à rassembler tous les acteurs de l’entreprise autour d’une solidarité collective, du développement et des changements à conduire. Quant à la communication institutionnelle, elle peut être définie comme une communication reposant sur deux niveaux : l’interne de (actionnaires, salariés, dirigeants) et l’externe (clients, fournisseurs, pouvoirs publics, médias…) Elle peut utiliser la promotion publicitaire, mais ne peut se résumer à cela et se joint à toutes les actions de l’organisation. Elle s’applique tout autant aux entreprises privées qu’aux institutions publiques. Brièvement, la communication institutionnelle a pour finalité d’une part d’assurer l’interface entre la direction de l’entreprise et le reste du personnel, et d’autre part d’entretenir la bonne image de l’entreprise auprès de ses partenaires extérieurs. Elle se distingue donc de la communication produit. Toutefois, cette distinction est à nuancer, car lorsque l’entreprise fait une communication institutionnelle, surtout lorsque le nom de l’entreprise se confond avec celui de la marque, il y a une retombée sur l’ensemble des produits. 8 De même lorsque les produits et services répondent aux besoins des clients, la communication produit aide à forger l’image de l’entreprise. En réalité, ces deux communications sont complémentaires. 1.2.2 Bref historique Les premiers pas de la communication interne apparaissent avec l’avènement de l’ère industrielle à la fin du 18e siècle et le besoin des directions de la plupart des entreprises de transmettre des consignes et des informations à leurs salariés considérés de plus en plus comme des partenaires actifs et non plus comme de simples exécutants. En 1890 apparaissent les premiers journaux internes. Mais il faudra attendre environ un siècle pour que la communication soit vraiment reconnue comme une fonction d’organisation à part entière. Les années 1980 verront alors s’institutionnaliser les charges ou responsables de la communication interne, puis naîtront en même temps les premières agences de conseil et d’audit. Depuis lors, les moyens de communication interne ont connu une évolution croissante au point qu’au début des années 1990, les séminaires, ateliers et colloques organisés par des entreprises publiques et privées étaient particulièrement à la mode notamment pour compléter la formation du personnel. Cependant, la communication évènementielle interne connut un léger déclin vers la fin du 20e siècle. Il faudra alors attendre 1996 pour voir apparaître une période pendant laquelle les entreprises progressistes se lancent dans l’intranet. 9 1.2.3 Objectifs et cibles D’après Coutelle-Brillet (Marketing : de l’analyse à l’action, 2004), la communication institutionnelle a pour but de faire connaître l’entreprise et ses produits d’une manière différente de l’aspect commercial. Il s’agit d’amener les différents publics à associer l’entreprise à des valeurs positives. Les objectifs spécifiques sont définis par chaque entreprise. Par exemple, à travers certains de ses spots publicitaires, Mc Donald s’est, à un moment donné, fixé les objectifs suivants : - Donner une image sociale : accueillir les enfants de parents hospitalisés pour une participation minimale de 8 € par jour et par chambre ; reverser un certain montant (1.5€) du prix habituel a des associations d’aide à l’enfance, etc. - Donner une image d’hygiène et de santé : depuis la crise de la vache folle, communiquer sur la provenance des ingrédients utilisés en cuisine afin de donner une garantie de sécurité aux consommateurs. - Communiquer sur les petits plaisirs de la vie : avec des petites phrases telles que « McDonald’s fait partie des petits plaisirs de la vie » ou « McDonald’s c’est tout ce que j’aime », le consommateur est amené à penser qu’il ne vient pas pour manger rapidement, mais pour se faire plaisir. 1.2.4 Outils ou moyens Afin de transmettre ses messages, l’entreprise recourt à divers outils de communication interne selon les circonstances et les objectifs visés. On peut mentionner quelques-uns parmi les plus courants: 10 - le bulletin d’entreprises pour informer les salariés sur la vie quotidienne et les innovations de l’entreprise ; - l’intranet pour faciliter une communication électronique actualisée entre tous les partenaires internes de l’entreprise qui y sont connectés ; - les réunions ou panels pour communiquer en petits groupes afin de résoudre certains problèmes spécifiques ou ponctuels ; - la boîte à suggestions permettant aux salariés et occasionnellement aux visiteurs d’émettre librement leur avis et suggestions relatives à la bonne marche de l’entreprise ; - le briefing pour fournir aux nouveaux employés les informations de base sur l’entreprise et sur leurs responsabilités ; - l’affichage pour renforcer la gestion des changements et la couverture de certains événements ponctuels. 1.2.5. Enjeux Les enjeux de la communication interne se présentent sous quatre (4) principales formes. 1.2.5.1. Enjeu social Il s’agit de mieux répondre aux problèmes de qualification par un plan de formation et de mobilité démarré à temps et à ceux de l’évolution d’une carrière en dosant formation, mobilité et rémunération. On doit aussi viser la diffusion de l’information avec précision et opportunité au personnel concerné, rendre les réunions plus efficaces, collecter les informations utiles dans les délais optimaux et en assurer la synthèse. Cet exercice n’est pas aussi facile qu’on le croirait. 11 1.2.5.2 Enjeu commercial La communication produite apparait de plus en plus comme le représentant de son producteur. Elle devient le signe distinctif d’un contrat de valeurs entre son producteur et la société. La mobilisation interne du personnel passe alors aussi par l’expression que donne l’entreprise à ses produits ; cette expression-produit se doit d’être compatible avec les valeurs que génère l’entreprise. 1.2.5.3 Enjeu technologique Il s’agit de l’optimisation des compétences de l’entreprise et de son potentiel interne de résolutions ainsi que de l’insertion des nouvelles technologies implantées. Améliorer les compétences, c’est-à-dire réussir la communication de recrutement et la présentation de l’entreprise et de ses métiers. C’est aussi augmenter la capacité de résolution des problèmes auxquels doit faire face l’entreprise, tout en diminuant les délais. Ainsi l’entreprise optimise les ressources disponibles en faisant mieux apparaître son potentiel existant. 1.2.5.4. Enjeu environnemental Le positionnement des entreprises vis-à-vis de leurs environnements respectifs a fortement évolué. Les structures des organisations se sont complexifiées par les multiples connexions qui se développent vis-à-vis de l’environnement au sein même de l’entreprise. 12 Il s’agit ici de l’environnement humain et de ses éléments périphériques (hommes, nature, services, etc.) dont il est impératif de tenir compte en communication. Ainsi, différentes tendances de la communication interne et institutionnelle prédominent selon les époques et leur contexte économique. S’il ne s’agit que de produire, le responsable de la communication interne a d’abord un rôle de diffusion de l’information sous forme de données opérationnelles. Mais lorsqu’il s’agit de produire encore mieux et plus que la concurrence, il doit incorporer notamment des éléments de détente tels que les mots croisés dans le bulletin d’entreprise. Avec la mondialisation, les organisations permanentes sont sujettes à toutes les interactions possibles. Il s’agit alors de gérer les relations humaines et surtout d’accompagner les changements. La communication interne et institutionnelle fait donc face à des acteurs nombreux, aux logiques différentes et à des situations imprévisibles, parfois risquées lorsqu’elles débouchent sur l’échec. Il importe donc de savoir aborder la complexité, d’être capable de fonctionner en réseau, de pouvoir instaurer le dialogue et d’inventer des solutions aux problèmes spécifiques de l’entreprise. 1.3 De la communication externe à la communication commerciale De même que la communication interne se rapproche de la communication institutionnelle par leur objet qui est l’entreprise elle-même, de même la communication externe et la communication commerciale se rapprochent par leurs cibles qui sont les partenaires extérieures de l’entreprise. 13 1.3.1. Concepts La communication externe est l’ensemble des formes et processus e communication à l’intention du monde extérieur constitué de diverses cibles principalement les clients et prospects, les consommateurs, les fournisseurs et distributeurs, les milieux bancaires et financiers, les actionnaires et les pouvoirs publics. Quant à la communication commerciale, elle est l’ensemble des messages émis par une organisation vers une cible et dont la finalité est de créer ou maintenir une relation avec elle et influencer son comportement d’achat. Cette communication essentiellement externe est une composante du plan de marchéage. 1.3.2 Objets Les principaux objets de la communication commerciale sont les produits et les marques. On peut y ajouter les services qui, de fait, sont des formes de produits. Par produit, on entend chacun des articles, objets, biens, services proposés sur le marché par une entreprise. Exemples : produit de consommation courante, produit de luxe, produits équitables. Contrairement aux produits qui un jour disparaissent, la marque doit perdurer. La communication sur la marque doit donc renforcer sa notoriété dans la tête des consommateurs. Ainsi elle permet de distinguer des concurrents et donc d’augmenter les chances de se maintenir sur le marché. On parle alors de marque de fabrique, marque de commerce et marque de service. Les logos font partie des signes distinctifs de marque. 14 1.3.3 Objectifs Pour modifier le comportement d’une cible, la communication commerciale vise trois (3) objectifs de communication : - faire connaître son produit ou sa société, par exemple révéler un nouveau produit ou annoncer l’introduction d’un nouveau service dans l’entreprise ; cet objectif correspond à l’aspect cognitif ; - faire aimer un produit, une marque, une cause, une personne, par exemple faire préférer les produits équitables ; cet objectif correspond l’aspect affectif ; - faire agir la cible visée en provoquant une réaction en leur suggérant d’acheter des aliments naturels ; l’objectif correspond à l’aspect conatif. Ces objectifs de communication sont au service des objectifs commerciaux qui sont globalement de : - vendre par exemple au moyen de la promotion avec réductions ; - fidéliser par exemple en envoyant une revue périodique des recettes pour utiliser des produits spécifiques ou transmettre aux clients des bons de réduction. 1.3.4 Cibles Étant entendu que les cibles individuelles de la communication commerciale sont multiples et comprennent notamment les consommateurs, les prospects, les prescripteurs d’achat et les revendeurs, elle transmet des messages qui portent sur les principaux objets ci-après : - l’organisation ou l’entreprise elle-même ; - les biens et services désignés globalement sous le vocable de produits ; - la marque ; 15 - le personnel de l’entreprise. 1.3.5 Outils, actions et moyens Sans limitation aucune, la communication commerciale s’exprime à travers : - la publicité par les médias de masse, l’internet, la Publicité sur le Lieu de Vente (PLV), etc., - le sponsoring ou parrainage, - le mécénat, - la communication événementielle ; - le marketing direct ; - les relations publiques y compris avec la presse ; - les relations clients/personnel de contact (vendeur, chargé d’accueil…) - les publications telles que les dépliants, les prospectus et les calendriers ; - les autres moyens écrits, oraux et audiovisuels. À une approche théorique de la communication d’entreprise, on pourrait ajouter quelques éléments de la communication de crise et du plan de communication, mais nous nous en abstenons pour ne pas augmenter abusivement le volume du présent travail. 16 CHAPITRE 2 : LE CADRE MÉTHODOLOGIQUE La méthodologie consiste à définir l’univers de la recherche, mais aussi la stratégie de recherche utilisée pour bien mener bien ce travail. 2.1 Recherche exploration et documentaire Nous distinguons : 2.1.1 L’exploration Pour collecter le maximum d’informations sur notre thème, nous avons eu à combiner deux techniques de recherche dont la recherche documentaire et la recherche sur internet. 2.1.2 Recherche documentaire Cette technique est la plus importante, la plus difficile tout au long d’un processus qui a pour but d’embellir notre travail en respectant toutes les règles procédurales qui peuvent servir de guide pour ceux qui en auront besoin. Dans ce cadre, nous avons eu à faire des recherches dans les bibliothèques, des cours sur la méthodologie de recherche. 2.1.3 Recherche par internet La recherche par l’internet nous a permis de faire connaissance davantage sur le rôle de la communication interne en entreprise de plusieurs entreprises occidentales. 2.2. L’observation participante Si les pratiques peuvent être révélées par l’administration d’un questionnaire écrit et par des entretiens, l’observation permet d’appréhender d’autres aspects 17 de la communication et du management. Les plus grands théoriciens s’accordent à reconnaitre que « Tout est communication ». Ce n’est justement que par une observation minutieuse qu’on peut un tant soit peu, catégoriser un style de management, déceler les failles d’un système de communication. Pour aborder son terrain, le chercheur a plusieurs possibilités. La plus courante mise en œuvre par les ethnologues à la suite de l’anthropologue MALINOWSKI, consiste à participer au plus près possible de la vie locale tout en observant attentivement tout ce qui s’y passe. C’est cette posture qui est appelée « Observation participante ». De l’avis du professeur Serge Théophile Balima et Marie-Soleil frère : « Le but de la démarche est de voir, de sentir, d’éprouver soi-même ce que les autres voient, sentent, éprouvent. Il s’agit de vivre de l’intérieur la culture, le milieu que l’on cherche à connaître ». Notre observation est donc dite (en situation). Cette stratégie nous a permis de décrire et de comprendre les comportements, les attitudes, les activités et les manières de faire de notre échantillon. Pour notre démarche, nous avons opté pour l’approche localisée. Ce choix se justifie par le fait que notre objet consiste en une étude thématique précise : (l’analyse critique des pratiques communicationnelles à l’interne de l’entreprise). La dimension psychologique renvoyait aux individus et groupes d’individus qui œuvrent dans l’entreprise et des relations qu’ils entretiennent entre eux. Cet aspect est ordinairement étudié via les thèmes de la motivation, des conflits, du style de management, de la culture organisationnelle……. La dimension managériale visait à observer les modes de définition des objectifs stratégiques et opérationnels, les procédures de prise de décisions, la coordination des mécanismes de contrôle… En fait, lorsqu’on parle des organisations, on doit nécessairement y avoir des Hommes, car les structures et les équipements n’existent que par les êtres humains. 18 2.3 Difficultés rencontrées La recherche connaît quelques limites dues au fait que nous avons interrogé un nombre restreint du personnel, compte tenu du refus de certains de répondre aux questionnaires. Alors que la prise en compte des réponses de tout le personnel aurait permis une étude plus exhaustive. La première est inhérente au mutisme de certains employés qui catégoriquement ont refusé de répondre aux questions. Et la deuxième se situe au niveau de la documentation. En effet il nous a été très difficile de consulter les ouvrages qui traitent le rôle de la communication interne dans une entreprise. 19 CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU GROUPE BONFEREY Dans ce chapitre, nous allons présenter le Groupe Bonferey et son environnement marketing 3.1 Création et fondement juridique Bonferey est un groupe multimédia crée en mars 2001 par Mr HIMADOU HAMANI un opérateur économique nigérien connu sous le nom de (Himadou Sirigneré) La Radio qui émet sur les 105 MHZ a débuté ses premières émissions le 21 décembre 2001. La Télévision voit le jour 7 ans plus tard, le 8 février 2008 avec les tests d’émissions télé sur Niamey et ses alentours en Bande UHF sur les 599.25 MHz. Le Groupe de Presse Privé Radio et Télévision BONFEREY émet ses programmes à partir de Niamey (Niger). Depuis décembre 2012, BONFEREY a étendu sa couverture d’émissions Radio à l’intérieur du pays avec le relais de ses programmes à Dosso. En juin 2013, la montée satellitaire des émissions devient effective. En effet, sa création et son ouverture sont conformes aux énoncés de l’ordonnance n°99-67 du 20 décembre 1999 portant régime de la liberté de la presse en ses articles 1 et 2 formulés comme suit : - Article 1 : La presse écrite et audiovisuelle ainsi que la diffusion et l’impression sont libres. Le droit à l’information est un droit inaliénable de la personne humaine. 20 - Article 2 : Sont considérés comme organes d’informations générales, toute communication audiovisuelle mise à la disposition du public ou de catégories de public, par un procédé de télécommunication, de signes, de signaux, d’écrits d’images, de sons ou de messages de toute nature qui n’ont pas le caractère d’une correspondance écrite. D’autres articles de la même ordonnance donnent plus de détails. Il s’agit des articles 3,5 et 12. L’article 3 stipule que « toute personne qu’elle soit associée ou non, actionnaire, commanditaire, bailleur de fonds peut créer des organes de communication à la condition que les journalistes qui y travaillent soient de nationalité nigérienne dans leur majorité. » L’article 5 énonce que « tout moyen de communication écrite ou audiovisuelle d’information générale doit avoir un directeur de publication, journaliste professionnel nigérien ». Quant à l’article 12 qui traite de la qualité du journaliste, il stipule que « est journaliste professionnel, la personne qui, dans une ou plusieurs entreprises de presse écrite, parlée ou télévisée, quotidienne ou périodique, accomplit un travail de collecte et de traitement de l’information et fait dudit travail son occupation principale, régulière et rétribuée et en tire la majeure partie de son revenu ». Grâce à l’abondance et la diversité de ses programmes (35 émissions par semaine, voir annexe), le groupe Dounia se distingue, à plusieurs égards, des autres médias privés œuvrant dans le même type d’activité. 21 3.2 Objectifs et mission Les objectifs et la mission que le Groupe Bonferey s’est fixés sont importants, car ils comprennent notamment : - la vie sociopolitique du pays; - des magazines sur divers thèmes; - des documentaires sur des domaines dignes d’intérêt. Il définit sa principale mission comme étant la contribution au renforcement de l’état de droit et de la démocratie du Niger à travers l’information, la sensibilisation, l’éducation et le divertissement du public nigérien, avec comme objectifs sociaux: - le renforcement de la décentralisation et de la participation citoyenne; - la promotion du civisme; - la culture de la paix; - l’amélioration de l’accès des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables à l’information et aux mass médias pour offrir une saine distraction aux citoyens. Entant qu’un groupe de communication, les objectifs professionnels de base de Bonferey sont de contribuer au pluralisme des opinions et des expressions et de faire la promotion d’un journalisme de qualité. Pour atteindre ses objectifs, le Groupe Bonferey a défini un certain nombre d’actions concrètes dont : - l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour mieux échanger et développer une collaboration active avec les divers partenaires publics et privés, bilatéraux et multilatéraux du pays ainsi que les organisations de la société civile; 22 - le traitement professionnel, équitable et indépendant de l’information; - le développement de programmes de proximité avec des émissions interactives. 3.3 Fonctionnement Le Groupe de Radio et Télévision Bonferey est animé par de jeunes administrateurs, journalistes et techniciens. Depuis ses débuts, le Groupe de Presse Bonferey ne cesse de gagner en crédibilité dans le paysage médiatique nigérien ; de par la qualité des émissions produites, mais aussi pour le traitement assez professionnel et objectif de l’information. Pluralité et diversité sont les maitres mots de la chaine. La supervision des activités de la RTB est assurée par une équipe de l’information dynamique comprend le personnel suivant : - 1 rédacteur en chef ; - 1 assistant de rédaction ; - 9 journalistes reporters ; - 7 animateurs producteurs en français ; - 4 animateurs producteurs en langues nationales (haoussa et djerma) ; - 1 directeur des programmes ; - 1 régisseur en chef ; - 6 régisseurs ; - 6 monteurs ; - 6 techniciens monteurs. À elle seule, la Télévision Bonferey emploie 38 agents pour le compte de Niamey et 12 agents pour Dosso. 23 3.4 Couverture géographique Le groupe Radiotélévision Bonferey est basé à Niamey, mais il a ouvert un bureau dans les chefs-lieux du Niger à Dosso en décembre 2012 sur 8 régions que compte le Niger. Par ailleurs, grâce au satellite AMOS 5 fréquence : 11 064 ; Symbole Rate : 01244 ; Position : 17° Est; Polarisation : Verticale (v); Décodeur : MPEG 4 - DVBS 2 Pour assurer une couverture en Afrique et dans le monde entier. 3.5 Émissions Comme il a été évoqué plus haut le Groupe Bonferey donne une large place au débat d’idées, à la contradiction et à l’équilibre de l’information. Dans le corps de son programme, le respect des mœurs nigériennes occupe une large place, cela se traduit par la production et la diffusion d’émissions de sensibilisation riches et variées renforcées par des prêches qui tirent leurs substances du Coran et de la Sunna du Prophète Mohamed (PSDSL). Il convient de signaler que chaque jour, les émissions commencent par un prêche (ou commentaire) religieux et finissent par la lecture du Saint Coran. Les autres émissions les plus remarquables peuvent être groupées dans les catégories ci-après. 3.5.1. Nouvelles Il s’agit ici des bulletins d’informations, des manchettes et de grands titres portant sur des événements locaux, régionaux et internationaux. 24 Ce type d’émissions peut inclure aussi des bulletins météorologiques, des nouvelles sportives et communautaires ainsi que d’autres éléments contenus dans les émissions d’information. 3.5.2 Analyses et interprétations Ce groupe d’émissions comprend notamment les analyses et discussions sur divers sujets par exemple les interviews et les tribunes, les émissions d’affaires publiques ou revues, des magazines d’actualités et de documentaires. 3.5.3 Documentaires Il s’agit ici d’œuvres originales autres que des fictions destinées principalement à informer, mais aussi à instruire et divertir en donnant une analyse approfondie d’un sujet ou d’une opinion. 3.5.4 Reportages et actualités Il est question ci d’émissions qui mettent l’accent sur la couverture des conférences et des congrès politiques par exemple, l’ouverture et la clôture d’événements y compris les faits divers, les débats politiques ainsi que des émissions autres que celles de divertissement visant par exemple à collecter des fonds. 3.5.5 Émissions religieuses Émissions relatives à la religion notamment les prêches et les discussions sur la dimension spirituelle de la personne humaine. 25 3.5.6 Émissions éducatives et récréatives Il s’agit d’émissions qui offrent des renseignements sur les activités récréatives et de loisirs, les sports de plein air, les voyages, la recherche d’emploi et autres tribunes de nature informative. 3.5.7 Sports Ces émissions concernent la transmission en direct ou en différé d’événements sportifs et de compétition y compris la couverture de tournois professionnels et amateurs ainsi que des passages en revue et analyses des équipes avant et après des matchs, les tribunes téléphoniques et d’interviews, etc. 3.5.8 Émissions théâtrales Ce sont des productions de fiction comprenant entre autres des dramatisations d’événements réels. Elles sont composées principalement de prestations dramatiques telles que les séries, les longs métrages diffusés, les émissions spéciales et les films d’animation. 3.5.9 Musique et danse Il s’agit d’émissions composées principalement, soit plus de 50%, de prestations en direct ou préenregistrées de musique islamique 3.5.10. Questions Jeux Émissions présentant des jeux d’adresse ainsi que des jeux de questionsréponses. 26 3.5.11 Émissions de divertissement général et d’intérêt général Émissions portant surtout sur le milieu du spectacle et du divertissement ainsi que sur ses acteurs; profils et interviews d’artistes, séquences promotionnelles, magazines sur le divertissement, etc. 3.5.12 Interludes Émissions de courte durée (moins de cinq minutes) qui ne contiennent pas de publicités. 3.5.13 Messages d’intérêt public Messages de courte durée (moins de cinq minutes) destinés à informer les téléspectateurs et les auditeurs sur les préoccupations d’intérêt public, à sensibiliser le public pour appuyer les bonnes causes, ou à promouvoir le travail de groupes ou d’organismes sans but lucratif en vue d’améliorer la qualité de vie pour l’ensemble de la société aussi bien au niveau local qu’à l’échelle planétaire. Ces messages incluent aussi de tableaux d’affichage communautaire. Ils ne visent pas à vendre ni à promouvoir les biens et services commerciaux, mais concernent plutôt le mécénat. 3.5.14 Info publicités et autres émissions promotionnelles et corporatives Combinaison d’émissions d’information et/ou de divertissement avec la vente ou la promotion de biens et services formant un tout insécable. Cette catégorie d’émissions comprend les bandes sonores et vidéo, des films de durée variable produits par des personnes, des groupes ou des entreprises par exemple pour les relations publiques et le recrutement. 27 3.5.1.5 Personnel Les agents du Groupe Bonferey sont répartis en catégories. À titre d’exemple, nous présentons ci-après le tableau indicatif des catégories du personnel de la Télévision Bonferey ainsi que le rôle de chacune. Tableau de répartition du personnel N° Catégories Description 01 Permanents Employés ayant un contrat à durée indéterminée 02 Collaborateurs Personnes qui, pour des raisons de disponibilité, ont des contrats ponctuels ou à la tâche 03 Stagiaires Personnes qui sont sur place pour suivre une formation ou un perfectionnement 04 Bénévoles Membres de la communauté qui consacrent leur temps libre à la télé comme contribution à l’exécution des programmes 05 Correspondants Relais de la télévision au niveau des villes pour locaux collecter les informations et les demandes des auditeurs 28 CHAPITRE 4 : PRATIQUE DE COMMUNICATION DU GROUPE BONFEREY Dans ce chapitre, nous allons exposer la pratique de la communication du Groupe Bonferey, l’analyse faite et les recommandations formulées. 4.1 Politique de communication D’emblée, il est important de signaler que Bonferey dispose d’une Direction de l’information dont les attributions incluent normalement l’élaboration de la politique La politique de communication du groupe fait donc logiquement partie de son planning des activités tout au moins en ce qui concerne la qualité et l’impact de ses émissions. Quant à la communication institutionnelle, elle ne diffère pas de façon significative de celles des autres organisations de même type. Dans les lignes qui suivent, il s’agit de passer en revue les actions et outils de communication auxquels recourt Bonferey pour appuyer ses activités et atteindre ses objectifs. 4.2 Pratiques de communication 4.2.1 À l’interne En communication interne, Bonferey utilise les moyens essentiellement suivants : 29 4.2.1.1. Tableau d’affichage Comme toute autre entreprise soucieuse d’accompagner les changements et de fournir des informations d’actualité à tous les salariés, Bonferey a installé des tableaux d’affichage au siège et dans ses différentes agences. Comme partout ailleurs, ils permettent à l’entreprise d’actualiser la communication événementielle et de transmettre les informations ponctuelles accompagnant le changement. Elles sont accessibles aussi aux visiteurs de passage éventuellement intéressés. 4.2.1.2 Réunions du personnel Chaque matin, des réunions de groupe sont tenues notamment pour mettre au point le programme d’exécution les activités de la journée qui commence et pour évoquer d’autres problèmes rencontrés lors de l’exécution des activités des journées précédentes. C’est aussi l’occasion pour la répartition des activités de la journée notamment celles qui nécessitent des descentes sur le terrain pour des reportages. En cas de besoin, des réunions extraordinaires peuvent être convoquées pour traiter une question d’actualité, régler un problème ponctuel ou transmettre des informations qui exigent de plus amples détails. 4.2.1.3 Briefing À l’intention de tout agent nouvellement recruté, Bonferey, tout comme bon nombre d’autres organisations, offre en guise d’accueil une séance d’informations de base sur son cadre de travail particulièrement sur ce que l’on attend de lui. 30 En fonction du niveau de responsabilité, ce briefing est normalement assuré soit par l’organe de gestion du personnel soit par le futur chef de service ou encore par toute personne désignée par l’autorité compétente eu égard à ses aptitudes en la matière. 4.2.1.4 Intranet Nouvelle technologie d’information et de communication, l’intranet a été introduit chez Bonferey depuis sa création et il est régulièrement utilisé par les agents qui y sont connectés pour divers échanges d’informations. 4.2.2 À l’externe 4.2.2.1 Sponsoring Bien que ce ne soit pas assez visible, Bonferey pratique occasionnellement du sponsoring. Par exemple, la société appuie des Organisations Non Gouvernementales locales nouvellement créées, des artistes et des associations qui ont besoin d’organiser des manifestations ou des élèves pour annoncer leurs activités à travers la radio et la télévision. 4.2.2.2 Journées portes ouvertes Bonferey n’a pas encore organisé de journée porte ouverte, mais la société accueille volontiers des groupes d’étudiants venus récolter des informations concrètes pour compléter leur formation en communication. À cette occasion, les guides en profitent pour faire de la publicité pour leur chaine et pratiquent encore une forme de communication institutionnelle. 31 4.2.2.3 Mécénat Chaque année, au mois de Ramadan, Bonferey organise et diffuse le concours de lecture du saint Coran 4.2.3 Gadgets publicitaires À l’instar de bon nombre d’entreprises, Bonferey a produit pour distribution au grand public, des gadgets publicitaires essentiellement des porte-clés, des casquettes, des tee-shirts, des pagnes et des parapluies. 4.2.4 Site e-mail web Pour favoriser les contacts avec internautes intéressés par diverses informations, se faire connaître et promouvoir ses activités, Bonferey a mis en service un site email accessible par tous. Ce site est mis à la disposition de tous les partenaires et sert essentiellement comme moyen de communication institutionnelle. Son adresse est www.bonferey.com 4.3. Observations et suggestions 4.3.1. Observations Bien que le Groupe Bonferey gère des médias aussi importants que la radio et la télévision, elle n’a pas jugé utile de se doter de certains moyens habituels de communication interne et externe. Par exemple, elle n’a pas de boîte à suggestions ni de bulletin d’entreprise, et elle ne communique pas assez sur elle-même pour se faire mieux connaître afin 32 de recruter plus de clients susceptibles de recourir à ses services pour la promotion de leurs produits et services; Ainsi, comme d’ailleurs certains groupes de mêmes types, on a l’impression qu’elle attend que des clients prennent spontanément l’initiative d’aller faire la commande et payer des spots publicitaires au lieu de les y inciter, alors que la concurrence est assez rude. 4.3.2. Suggestions Comme suggestions, nous formulons : 4.3.2.1 Bulletin d’entreprise Pour renforcer la motivation du personnel et faire connaître ses activités aux partenaires extérieurs sur un support permanent, cet outil serait un complément utile aux autres moyens d’informations. À défaut de bulletin d’entreprise, Bonferey pourrait tout au moins éditer un prospectus ou un dépliant à distribuer aux prospects de passage ou à des groupes d’étudiants qui viennent dans le cadre de leur visite d’entreprise. 4.3.2.2 Boîte à suggestions Bonferey aurait sans doute intérêt à mettre à la disposition des salariés ce moyen peu coûteux et facile à mettre en place. La boîte à suggestions est sans doute l’un des outils les mieux appropriés pour les salariés d’exprimer sans crainte leurs avis, considérations et suggestions sur la marche de leur entreprise. 33 En effet, ce qu’ils ne peuvent dire au cours des réunions pour ne pas être mal vus ou mal cotés par leurs supérieurs hiérarchiques, ils peuvent l’exprimer sur un bout de papier anonyme. Bien entendu, le personnel doit être sensibilisé sur l’usage de la boîte à suggestions dont les messages doivent être constructifs et non contenir des critiques négatives. 4.3.2.3 Publicité média De la même façon que Bonferey fait la publicité de ses clients à travers la radio et la télévision, il serait sans doute rentable de se faire elle-même sa propre publicité, notamment en rendant plus visibles ses actions de sponsoring et en pratiquant un mécénat plus orienté sur les actions sociales. 4.3.2.4 Étude de la concurrence Il serait sans doute profitable pour Bonferey de faire une étude approfondie de la concurrence afin de déterminer les voies et moyens d’inciter plus d’opérateurs économiques à recourir à ses services pour annoncer leurs produits et services. En effet, l’existence d’autres groupes de presse, celle qui assurera une meilleure communication institutionnelle et commerciale augmentera sans doute ses chances de recevoir plus de commandes de spots publicitaires et donc de réaliser plus de profits que les autres. 34 CONCLUSION Quand les objectifs d’une entreprise sont clairement définis, il est relativement facile de voir dans quelle mesure ils ont été atteints. Dans le cas de Bonferey, on ne peut douter à propos de l’atteinte de ses objectifs commerciaux, puisque le groupe continue de fonctionner sans connaître de crise visible. Cependant, il est difficile de connaître ses objectifs sociaux ont été atteints, car, à moins d’une enquête bien menée, on ne pourrait savoir si les auditeurs et téléspectateurs sont satisfaits de ses émissions et même s’ils possèdent assez d’informations sur un média auquel ils aimeraient rester fidèles. De même, les impacts des objectifs sociaux comme ceux de renforcement de l’État et de la décentralisation, de promotion du civisme, de culture de la paix sont difficilement mesurables. Par contre on pourrait concéder qu’à travers ses émissions, Bonferey a atteint son objectif d’amélioration de l’accès des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables à l’information ainsi que celui d’offre d’une saine distraction aux citoyens. Quoiqu’il en soit, la pratique de communication aussi bien institutionnelle que commerciale de Bonferey présente quelques lacunes dont les plus remarquables sont notamment l’absence de boîte à suggestions et la faiblesse de sa participation à des activités de mécénat. C’est pourquoi, au terme de notre travail, nous avons suggéré entre autres la mise en service de boîtes à suggestions, la publication d’un bulletin d’entreprise ou tout au moins d’un dépliant à distribuer aux visiteurs et l’intensification de la publicité média. 35 Par-dessus tout, nous pensons qu’une étude approfondie de la concurrence pourrait aider Bonferey à jouer un rôle de leader au sein des autres médias privés qui s’occupent des mêmes activités. En effet, si des entreprises peuvent consacrer jusqu’à cinquante pour cent (50%) de leur chiffre d’affaires pour communiquer sur certains produits comme les parfums et les cosmétiques, une société de communication comme Bonferey pourrait se permettre de commanditer une étude destinée à l’éclairer pour l’amélioration de ses performances et donc sur l’augmentation significative de ses profits. Enfin, il serait intéressant pour Bonferey comme pour d’autres sociétés de même type de mener une enquête sur l’impact de leurs émissions auprès des auditeurs et téléspectateurs afin d’améliorer éventuellement leurs programmes. 36 BIBLIOGRAPHIE I. Ouvrages - Romain Rissoan : Réseaux-Sociaux-Comprendre et maitriser ces nouveaux outils de communication. - Six (6) Éditions - Année : 2019 - La télévision au Québec. Miroir d’une société : - Auteur : Robert Armstrong - Discipline : Communications - Parution : 23 Octobre 2019 ; 322 pages - Les pratiques de communication professionnelle dans les Institutions Scientifiques : Processus d’Autonomisations Igor Babou et Joëlle le Marec dans Revue d’Anthropologie des Connaissances. II. Sites web - Site Web : www.bonferey.com - Site Web : www.google.fr 37