Architecture
L’APPROCHE SENSIBLE D’UN ESPACE
L’architecture ne peut s’appréhender dans toutes ses dimensions que par la perception et les
sensations vécues. L’approche sensible d’un espace passe par les capacités sensorielles. Cette
analyse est intime et personnelle dans un premier temps mais peut se partager. Toutefois, la
restitution des sensations individuelles et/ou collectives, la transmission des observations et des
analyses demandent l’utilisation d’un vocabulaire précis. En apprenant à regarder et à dire, l’élève
s’initie.
Utiliser un carnet de croquis pour dessiner, représenter des
détails d’architecture, les éléments décoratifs et leur agencement…
Réaliser des frottages, des moulages...
Photographier :
- des façades, des détails...
- en variant les points de vue et les cadrages, privilégier des
gros plans, des très gros plans, des détails significatifs, des
fragments de matière... produire des effets : élévation,
monumentalité (contre-plongée), rendre indéterminé (gros
plan)...
Étudier la couleur dans les différentes architectures : couleur
naturelle des matériaux utilisés, les couleurs ajoutées (peinture des
boiseries, carrelages colorés, tuiles et carrelages vernissés...).
Être sensible aux effets de contraste et aux variations de couleur.
Utiliser un nuancier pour repérer les différentes couleurs de
briques, de tuiles...
Étudier l’organisation et l’assemblage des différents matériaux :
- organisations géométriques : verticalité, horizontalité (jeu
de rythme)
- effets de symétrie, d’inversion...
Étudier le rôle de la lumière naturelle et artificielle (les différents
types d’éclairage).
Écouter « des lieux », enregistrer les sons, les bruits spécifiques
aux différents environnements.
Différencier les sons et les bruits intérieurs et extérieurs : «
Écouter » la classe, les couloirs, la cour de récréation, les espaces
de l’école, la rue....
Repérer, reconnaître, décrire les « caractéristiques » sonores des
espaces visités : les voix, les bruits de pas qui résonnent dans les
lieux imposants et vastes, le bruit de la circulation, les effets
de juxtaposition et de superposition des sons et des bruits, le jeu
des « couches sonores », les variations d’intensité sonore, les bruits
« temporaires » qui résultent d’actions inhabituelles (travaux dans
la rue par exemple), les spécificités de certains lieux (la gare, les
annonces, le jingle, l’arrivée des trains, le bruit des portes qui
s’ouvrent et se ferment...)
Retrouver les caractéristiques des architectures particulièrement
sonores. Qu’est-ce qui fait qu’une architecture est « sonore » ?
Écouter et s’écouter évoluer dans les différents espaces investis.