POUR EN SAVOIR PLUS
1- Les recommandations pour son port
Des chercheurs de l'université de Hong Kong ont récemment constaté que le port de masques
réduisait la quantité de coronavirus expirée par des malades. L’Académie nationale de médecine
en France a recommandé par ailleurs son port, indiquant « qu’en Extrême-Orient, depuis de
nombreuses années, le port d’un masque anti-projection par la population est à la fois une mesure
de prévention et un acte de civisme en situation d’épidémie de virus à tropisme respiratoire
(notamment dans les pays les plus frappés par le virus du SRAS en 2003). Face à l’épidémie de
Covid-19, cette mesure a contribué à une réduction du taux de reproduction à Taïwan, Singapour
et en Corée du Sud.
Il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique
excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. En France, dans ce contexte, le
port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures
barrières actuellement en vigueur, »
2- Les différents types de masques
On distingue 3 grands types de masques
- les masques antiprojections, dit « chirurgicaux », qui ont pour vocation principale d’éviter que
ceux qui les portent ne rejettent des sécrétions dans l’air et contaminent les autres ;
- les masques de protection respiratoire individuelle (comme les fameux FFP2), qui sont équipés
d’un système filtrant, destiné à protéger le porteur des risques d’inhalation d’agents infectieux.
Ces masques sont rarement supportés plus de quelques heures par ceux qui les portent.
- le masque « alternatif » qui appartient à la catégorie de masques à usage non sanitaire est
destiné à compléter les gestes barrières, il s’agit d’écrans (à défaut de masques) pour toute la
population.. Ce sont des masques confectionnés souvent dans du tissu vestimentaire (coton ou
polyester), mais en aucun cas de dispositifs médicaux. Ils sont très peu protecteurs contre le
virus mais permettent de limiter un peu les sécrétions issues des voies aériennes
supérieures (nez, bouche, pharynx, larynx)
3/L’efficacité des masques
Quelque soit le type de masque, le risque de transmission indirecte existe toujours, par exemple
en se frottant les yeux après avoir touché une surface contaminée par le SARS-CoV-2 sans se
laver les mains par la suite.
Les avis scientifiques divergent en revanche en ce qui concerne les masques alternatifs fabriqués
avec du tissu, du papier, du coton, du polyester ou du plastique. Même s’il freine un peu
l’expulsion des particules (postillons), la Société française des sciences de la stérilisation et la
Société française d’hygiène hospitalière affirment ainsi dans un communiqué commun qu'il
« n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité des masques en tissu. ».
4/ le masque contre-productif ?
Une des craintes d’une partie des autorités sanitaires de plusieurs pays est que le masque
apparaisse aux yeux de la population comme une garantie contre le coronavirus – un « faux
sentiment de sécurité », selon l’OMS. Il ne dispense en rien du respect des fameux « gestes
barrières », comme se laver les mains, et son port n’est pas une raison de ne pas respecter les
mesures de distanciation sociale destinées à ralentir la progression de l’épidémie.
Références Pandémie de Covid-19 : mesures barrières renforcées pendant le confinement
et en phase de sortie de confinement Académie Nationale de médecine 2 Avril 2020
http://www.academie-medecine.fr/communique-de-lacademie-pandemie-de-covid-19-mesures-barrieres-
renforcees-pendant-le-confinement-et-en-phase-de-sortie-de-confinement/