En présence de yellow flags, il est important d’expliquer la pathologie au patient, de le
rassurer, de le faire penser positivement quant à l’issue de son problème et de le rendre acteur de sa
rééducation. Le start back screening tool est un questionnaire fiable et validée permettant d’évaluer
le risque de chronicisation. Un score élevé indique la nécessité d’adopter une démarche hands off
avec le patient afin de le rendre le plus actif possible et le plus confiant par rapport à ses propres
capacités.
Le premier drapeau rouge est le processus tumoral (douleur forte et permanente, perte de poids
inexpliquée en 3 mois). Ensuite, on retrouve une infection (fatigue, nausée), syndrome de la queue
de cheval, spondylolisthésis, fracture (forte douleur à la mobilisation, voir même au repos) et
pathologies inflammatoires (PR, SA).
SA : Douleurs avant 40 ans, réveil nocturne, nécessité de se lever la nuit pour marcher, pas soulagé
par le repos, l’activité soulage.
B. LA DOULEUR CENTRALISÉE
Il s’agit d’un phénomène central (cerveau et moelle épinière), remaniements structurels et
biochimiques souvent liés à une douleur chronique. Les signes cliniques sont les suivants : douleur
topographiquement disproportionnée, hyperalgie, délais de cicatrisation non respectés, profil
biopsychosocial. Le questionnaire CSI nous aide à diagnostiquer. Thérapie hands off ++++.
C. LA LOMBALGIE NON SPÉCIFIQUE
La lombalgie non spécifique correspond à une lombalgie dans laquelle il n’y a pas de lien avec une
quelconque structure anatomique lésée. C’est une douleur lombaire de l’adulte sans rapport avec
une cause inflammatoire, traumatique, tumorale, ou infectieuse. On estime sur la base de la pratique
clinique, que la LNS représente 90% des cas de lombalgies prises en charge par les professionnels de
santé.
En kiné, la pratique basée sur les preuves a permis de déterminer deux types de troubles associés à
la LNS :
D’une part, les troubles de la raideur articulaire
D’autre part, les troubles du contrôle moteur
D. LA LOMBALGIE SPÉCIFIQUE
La lombalgie spécifique peut avoir plusieurs origines parmi lesquelles on retrouve une première
catégorie assez large contenant les pathologies suivantes :
Fractures
Spondylolisthésis (glissement d’une vertèbre en avant de celle en dessous)
Spondylodiscite (infection d’un disque vertébral)
Processus tumoral
Les pathologies rachidiennes inflammatoires
L’arthrose
Le canal lombaire étroit
La 2ème catégorie est constitué par tous les troubles où l’on retrouve une douleur de la région
lombaire en lien avec une atteinte du SN : sensibilisation nerveuse périphérique, il s’agit d’un excès
de proprioception, le nerf envoie un message exacerbée pour une stimulation qui ne l’est pas.