entretien cabinet dentaire

Telechargé par Florent Riehl
1
Hygiène Dr Offner 19/09/2019 CUBILLE et DEMOULLIN
CONTAMINATION ET ENTRETIEN DES UNITS AU CABINET
DENTAIRE
I. Introduction
Dans l’histoire de la médecine dentaire, l’unit est un outil en réalité assez récent. Il
permet un plus grand confort de travail (historiquement, on utilisait des tours à pieds
pour mettre en action les fraises, et me des éponges en guise daspiration.
La même pour chaque patient, évidemment, quon faisait sécher entre temps), mais
l’unit a aussi ouvert le champ des possibilités trapeutiques. Cest aussi un
dispositif médical utili pour tous les patients qui peut être contami. Il se doit donc
d’être entretenu pour des raisons évidentes de sécurité des soins.
II. Contamination externe
Pour mieux comprendre pourquoi et comment entretenir l’unit, il faut commencer par
cerner les différentes voies de sa contamination. Premièrement, c’est la
contamination externe, qui s’effectue par projections, vaporisation, nébulisation
autour de la zone de soins.
Le spray de refroidissement des fraises ne se dirige pas que dans un seul sens,
mais des gouttelettes se répandent jusquà 1m50 autour de la source,
potentiellement chargées de micro-organismes. 1m50, cest généralement plus
qu’il n’en faut pour atteindre les différents éléments de l’unit et du fauteuil qui sont
à proximité du soin et qui seront ensuite des sources de contaminations croisées
manu portées.
Une autre voie de contamination des units est celle de l’eau qui y circule. En général,
les units sont branchés sur l’eau du réseau. A l’entrée dans l’unit, l’eau doit répondre
à de simples critères de potabilité. Mais en traversant les tubulures, beaucoup
de choses se passent, et on retrouve en général une contamination de l’eau des
tubulures bien plus importante que celle que l’on peut trouver à l’entrée. Ces
tubulures sont longues et fines, traversées par des flux laminaires et non
turbulents, et le milieu quelles créent est favorable au développement d’un biofilm
bacrien (très résistant), d’autant plus que les fauteuils sont riodiquement laissés
à l’arrêt durant les week ends, ou les vacances. Ce biofilm pourra par la suite agir
comme un réservoir primaire pour une contamination continue du sysme.
III. Contamination de l’eau des units
1. L’eau du réseau
En image, ça donne ça : les micro-organismes sont amenés par l’eau circulante. Des
premres bactéries saccrochent à la surface interne de la tubulure, puis s’y
multiplient et il se produit un phénomène d’agrégation. Le biofilm (bactéries
adhérentes 500 à 1000 fois plus résistantes aux biocides que les bactéries
planctoniques) se forme, et le débit riphérique ne suffit pas à le décrocher, alors
que le débit central ne l’élimine pas non plus, mais emmène avec lui une partie des
micro-organismes pouvant ensuite infecter le patient ou l’équipe médicale. Dans
l’unit le flux d’eau est laminaire, car on ne décroche par le biofilm.
Après plèvement et culture, on observe la formation de colonies bacriennes.
La coupe d’une tubulure montre bien aussi la formation d’un biofilm. Ceci objective
bien le problème.
2
Hygiène Dr Offner 19/09/2019 CUBILLE et DEMOULLIN
2. Porte-instruments dynamiques et reflux
Mais les tubulures ont deux extrémités. Et si la contamination peut s’effectuer par
la voie dentrée de l’eau, elle peut aussi s’effectuer par sa voie de sortie, cest-à-dire
au niveau des porte-instrument dynamiques (les PID). A l’arrêt des PID, en bouche,
on observe un phénomène physique de reflux, c’est-à-dire qu’il y a une aspiration
qui s’effectue pendant un court instant. Une étude a permis de le constater très
simplement, en faisant fonctionner un PID immergé dans de l’eau colo. Le PID était
raccordé à des cordons transparents dans lesquels l’eau d’alimentation sest coloe
aps l’arrêt de l’instrument. C’est certainement très joli, mais ça montre bien le
danger qui prend donc la forme de ce phénomène de reflux.
Or, la te du PID fonctionne dans un milieu profondément septique : la bouche du
patient. Il y a donc une rétro-contamination, à la fois des instruments, mais aussi des
circuits deau de l’unit. La présence de valves anti-retour limite ce phénomène
mais ne le stoppe pas. On a d’ailleurs retrouvé des micro-organismes provenant de
la cavité buccale (bactéries, virus VHB, VHC) dans les circuits d’eau. On comprend
donc l’importance des purges de ces instruments entre chaque patient, et la
nécessité de les sriliser correctement entre chaque patient. Qui dit stérilisation, dit
évidemment nettoyage correct, car on ne srilise bien que ce qui est propre… et il
est vrai que l’architecture des PID rend leur nettoyage difficile. Nous y reviendrons
plus loin.
IV. Contamination du système d’aspiration
Enfin, la troisme voie de contamination des units, cest le système d’aspiration. Par
finition, il fait entrer dans une partie de l’unit des liquides biologiques, chars en
micro-organismes pour lesquels les conditions de développement sont idéales. Son
bon entretien est primordial pour plusieurs raisons. Dune part, il existe aussi un
phénomène de reflux du contenu du tuyau d’aspiration dans la cavité buccale et donc
un risque de contamination croie pour le patient. Dautre part, son bon entretien
garantira son bon fonctionnement, et l’aspiration constitue la premre barrière contre
l’rosolisation d’agents potentiellement pathogènes. L'aspiration des particules s
leur liration en bouche prévient en grande partie la diffusion dans l'atmosphère des
rosols et débris chars d'agents contaminants : c'est le principal moyen de
prévention de l'robiocontamination.
3
Hygiène Dr Offner 19/09/2019 CUBILLE et DEMOULLIN
Est-ce que vous avez jà regardé le bout d’un tuyau daspiration, vers l’intérieur ?
On voit souvent quelques résidus. Sur l’image du haut, voilà ce qui sy trouve quand
on l’éventre : un dépôt noirâtre. Pour y avoir effect des tests, il est exempt de
bacries car un bon entretien est apporté au système daspiration. Mais on imagine
facilement un biofilm s’y agréger si cet entretien fait faut.
En bas, la bonne et la mauvaise utilisation de la canule daspiration. En fermant
la bouche sur la canule et en s’en servant comme d’une paille, on crée pendant un
court instant une dépression, et le reflux peut avoir lieu. Cest très facilement
observable, si vous êtes un peu curieux (mais désinfectez bien l’aspiration avant
d’essayer !)
V. Contamination des units : un risque avéré et émergent
La contamination des units n’est pas un risque fantaisiste, issu des peurs
fondamentales de quelques hygiénistes. Cest un risque émergent, et avé. L’inVS
a produit une modélisation matmatique des contaminations liées au mauvais
traitement des PID, et il en résulterait chaque année, en France, 200
contaminations au VHB, 2 au VHC et 1 au VIH.
Pour preuve du rieux de ces contaminations, la revue The Lancet a publié en
2012 un article qui rapporte le décès d’une patiente en Italie, lié à une
contamination de l’unit de son praticien, prouvée par autopsie et plèvements dans
son cabinet. Je ne le souhaite à aucun praticien, à la fois pour sa conscience et pour
tous les tracas qui vont suivre.
Dans le milieu hospitalier, la gestion de l’eau des units est une préoccupation
grandissante, par des plèvements, des suivis, la mise en place de protocoles.
Qu’en est-il en milieu liral ? Les prélèvements ne sont pas obligatoire pourtant ils
montreraient certainement des résultats non conformes, et au vu des risques dont
il est question, un bon entretien des units savère plus que nécessaire !
Un protocole systémati en plusieurs
points
Cet entretien peut facilement être réalisé en suivant un protocole systémati. Des
recommandations existent, émises par la DGS et reprises dans un guide pratique et
ludique édité par l’ADF. Celui-ci reprend les points importants de la gestion du risque
infectieux au cabinet dentaire, notamment les points de l’entretien de l’unit.
1) Chaque matin, avant le début de l’activité : purge de l’unit pendant
5 minutes
. Entre deux patients et en fin de vacation de travail, une purge de 20 à 30
secondes est effectuée avec l’instrumentation dynamique encore en place
2) Chaque matin, avant le début de l’activité, passer ½ litre deau
dans l’aspiration
Chaque soir, entretenir l’aspiration avec un produit tergent et un désinfectant
Adapté (Orotol).
4
Hygiène Dr Offner 19/09/2019 CUBILLE et DEMOULLIN
Entre 2 patients, rincer l’aspiration à l’aide d’1/ 2 litre d’eau sauf après acte
sanglant, nettoyer et désinfecter à l’aide des produits sinfectant.
3) Le matin et le soir, un bionettoyage des surfaces de l’unit et du fauteuil
est à réaliser. Le bionettoyage seffectue en trois étapes :
-"""""""d’abord un nettoyage avec un produit tergent
-"""""""on rince ensuite le produit tergent
-"" "enfin, une désinfection à l’aide d’un produit désinfectant avant de le
laisser sécher
Entre chaque patient, un nettoyage des surfaces de l’unit est à effectuer à l’aide d’un
produit tergent/désinfectant. Ce dernier sera de prérence sous forme de
lingettes, afin d’avoir une action mécanique suppmentaire, et de s’assurer du bon
passage du produit sur toutes les surfaces. Le spray n’est pas recommandé, sauf
pour des recoins vraiment inaccessibles, car les lingettes appliquent aussi une
action mécanique.
Pour la seringue air/eau, il faut utiliser des embouts jetables, ce qui ne dispense
pas de nettoyer et désinfecter l’extrémité sur laquelle ils s’emboîtent. Les projections
de fluides biologiques sont à nettoyer immédiatement pour éviter tout séchage
4) Chaque matin, dans le cas d’un réservoir deau indépendant, le
remplir d’eau (filtrée de préférence)
Il existe des sysmes de traitement de l’eau en continu chimique (par injection
de désinfectant en continu) ou physique (traitement de l’eau par filtration et
ionisation). Dans l’attente de résultats d’études quant à leur degré d’efficacité, les
purges restent recommandées.
Chaque soir, montage des filtres d’aspiration, prédésinfection et nettoyage
dans un laveur-désinfecteur, ou sinon le désinfecter à l’eau de Javel.
5) Chaque soir, montage des filtres d’aspiration, prédésinfection et nettoyage
dans un laveur-désinfecteur, ou sinon le désinfecter à l’eau de Javel.
Une efficacité évaluée
Evalutaion de ce protocole d’entretien entre plainement dans le cadre d’une démarche
qualité
Les outils :
-formation du personnel
-édition d’une procédure écrite
-fiche de traçabilité (auto-contrôle, sécurité)
-prélévements suivis
5
Hygiène Dr Offner 19/09/2019 CUBILLE et DEMOULLIN
Guide des produits d’entretien :
tersion / Désinfection des surfaces et des DM
Activité désinfectante : respect obligatoire des normes
-NF EN 14561 ou 13727 ou 1040(bactéricide)
-NF EN 13624 ou 1275 (fongicide)
une activité virucide n’est pas exigée sans aldéhydes
.Activié détergente : Présence de tensioactifs non moussants
Respect du matériel / des matériaux
.Information : Marquage CE
Fiche produit
Mode d’emploi
.Sécurité : Faible toxicité
Respect de l’environnement
.Ergonomie : De préférence en lingettes imprégnées
Conservation / Conditionnement
Odeur / Parfum
Nettoyage aspiration
.Activité désinfectante : /
.Activié détergente : Présence de tensio actifs non moussants
Respect du matériel / des matériaux
.Information : Marquage CE
Fiche produit
Mode d’emploi
.Sécurité : Faible toxicité
Respect de l’environnement
.Ergonomie : De préférence en lingettes imprégnées
Conservation / Conditionnement
Odeur / Parfum
Désinfection aspiration
Activité désinfectante : respect obligatoire des normes
-NF EN 14561 ou 13727 ou 1040(bactéricide)
-NF EN 13624 ou 1275 (fongicide)
une activité virucide n’est pas exigée sans aldéhydes
Activité détergente : /
Information : Marquage CE
Fiche produit
Mode d’emploi
.Sécurité : Faible toxicité
Respect de l’environnement
.Ergonomie : De préférence en lingettes imprégnées
Conservation / Conditionnement
Odeur / Parfum
1 / 6 100%

entretien cabinet dentaire

Telechargé par Florent Riehl
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !