d’abord La sociocritique est une approche du fait littéraire qui s'attarde à l'univers social présent dans le texte. Pour ce faire, elle s'inspire tant et si bien de disciplines proches comme la sociologie de la littérature qu'on a tendance à les confondre. Par son objet, ses hypothèses heuristiques et sa problématique générale, la sociocritique se distingue radicalement aussi bien de la sociologie empirique que de la sociologie de la littérature. Elle ne s’occupe ni de la mise en marché du texte ou du livre, ni des conditions du processus de création, ni de la biographie de l’auteur, ni de la réception des œuvres littéraires. Elle ne tient pas ces dernières pour un document historique ou sociologique immédiatement lisible comme un exemple ou comme une preuve. Elle n’isole et ne prélève pas des « contenus ». Sa logique épistémologique n’est pas une logique de la preuve, mais une logique de la découverte appliquée aux procès de sens engagés par les textes est en lui donnant pour objet le texte considéré comme matière langagière, procèsesthétique et dispositif sémiotique que Claude Duchet trace dès la fin des années soixanteson programme. La « socialité » du texte s’atteint par une lecture interne,immanente, tex-tualistepour reprendre des mots chargés de mépris par les sociologues La « sociocritique », mot créé par Claude Duchet en 1971, propose une lecture socio-historique du texte. Elle s'est peu à peu constituée au cours des années pré et post 1968 pour tenter de construire « une poétique de la socialité, inséparable d’une lecture de l'idéologique dans sa spécificité textuelle » (Claude Duchet). Il est né le 31 mai 1925 "Hizya est une jeune femme comme les autres, tellement comme les autres! Ce qui se confirme – si besoin en était – à l’écoute des confidences entendues dans le salon de coiffure où elle a finalement trouvé du travail, malgré son diplôme d’interprète de la fac d’Alger. Toujours chez ses parents, sous l’œil attentif de ses frères, elle rêve à une vie de liberté et à un grand amour… comme au cinéma! C’est cette réalité qu’Hizya nous révèle, la sienne, celle du quotidien de la société algérienne, celle de la désespérance d’une jeunesse qui suffoque dans un pays immobile. Elle nous raconte l’être femme aujourd’hui et là-bas, alors que sa vie d’adulte se construit. À travers de somptueuses fulgurances poétiques, Maïssa Bey se jette tout entière dans la bataille: puissent toutes les Hizya – d’Algérie et du monde – s’appuyer sur elle, sa force, sa liberté! "