Symposium International ASEP-GI 2004
2.2.1. Les inclusions préfabriquées
Parmi les inclusions préfabriquées, on retrouve principalement tous les types de pieux mis en
place par battage ou fonçage ; leur avantage est d’être constituées d’un matériau manufacturé
et contrôlé, dont les propriétés géométriques et mécaniques sont connues. Elles sont
généralement mises en place par refoulement et ne sont donc pas sources de déblais. Souvent
faciles à mettre en œuvre dans des sols mous, elles peuvent être peu économiques si leur
dimensionnement est contrôlé par leur fonçage. Plus généralement, leur mise en œuvre peut
être source de nuisances (bruits, vibrations) et dans certains cas, le refoulement latéral du sol
peut affecter les structures ou les pieux adjacents.
2.2.2. Les principaux types d’inclusions préfabriquées
On distingue principalement :
- Les pieux bois : c’est probablement la plus vieille méthode de renforcement des
fondations, encore utilisée dans certains pays. Mis en place par battage, leur principal
inconvénient est le risque de détérioration dans les zones de battement de la nappe.
- Les pieux métalliques préfabriqués : ils sont souvent constitués de profilés en H ou de
tubes cylindriques. Parfois rejetés en raison du risque de corrosion (généralement faible
sauf conditions agressives), ils ont une grande capacité et les profilés en H génèrent un
faible déplacement de sol.
- Les pieux béton préfabriqués : en béton armé ou précontraint, et disponibles pour une
large gamme de charge, ils ont l'avantage d'être utilisables dans les sols corrosifs.
2.2.3.Les inclusions construites in situ
De mise en oeuvre plus souple que les pieux préfabriqués avec peu de risques de soulèvement
du sol adjacent, leur longueur peut s’adapter aux variations des conditions de site. Toutefois, la
fabrication in situ rend le risque de défauts locaux voire de malfaçons plus important.
2.2.4 Les principaux types d’inclusions construites in situ
- Les pieux forés : après réalisation d’un forage au diamètre du pieu et mise en place
éventuelle d’une cage d’armature, le forage est rempli de béton qui après prise va
constituer le pieux. Différentes variantes existent, qui différent principalement par la
technique de forage : pieux forés simples lorsque le sol hors d’eau est assez cohérent
pour assurer la tenue de l’excavation, pieux forés à la boue ou tubés pour assurer la
stabilité du forage, pieux forés à la tarière creuse avec injection de béton à la base de la
tarière lors de sa remontée puis insertion éventuelle de la cage d’armature dans le béton
frais.
- Les pieux battus tubés : un tube bouchonné est battu à la cote voulue, le ferraillage et le
bétonnage gravitaire étant réalisés à l'abri du tube qui est ensuite extrait du sol.
- Les pieux de type « Vibro Concrete Column » : le forage est réalisé à l’aide d’une aiguille
vibrante. On injecte ensuite le béton à la base de l’aiguille en la remontant. Cette
technique faite par refoulement du sol ne génère pas de déblais et permet dans
certaines conditions (sols granulaires) d'améliorer simultanément les propriétés du sol
encaissant lors de la fabrication des colonnes.
- Les colonnes à module contrôlé : le forage est réalisé à l’aide d’une vis refoulante vissée
dans le sol jusqu’à la profondeur désirée puis lentement remontée sans déblais. Un
mortier fluide est libéré au cours de la remontée dans la cavité de sol par l'âme de la vis,
de façon à constituer une colonne de 40 à 50 cm de diamètre. Selon les formulations, le
module de déformation à long terme de ces inclusions semi-rigides et cimentées varie
de 500 à 10000 MPa, entre celui des pieux et celui des colonnes ballastées.
- Les inclusions par mélange d'un liant avec le sol : diverses techniques ont été
développées pour réaliser des colonnes où le sol en place est mélangé avec un liant,
constituant ainsi des inclusions nettement plus rigides que le sol en place. Le module
d'élasticité et la résistance à la compression simple sont typiquement 5 à 10 fois
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