
5
Pour ce qui est de la stabilité des versants, on peut regrouper les désordres les
plus fréquents en quatre classes :
- les écroulements affectent les masses rocheuses et provoque la chute
d’importants blocs rocheux ;
- les glissements affectent généralement des sols meubles. Ils résultent d’une
action mécanique (suppression de butté, etc...) et se développent sur une
surface définie ;
- les fluages affectent aussi des sols meubles, mais sous la forme d’un
mouvement lent sans surface définie ;
- les coulées sont des mouvements importants de matériaux divers peu liés,
généralement en présence d’eau.
Il convient donc de délimiter les zones à risques, c’est-à-dire, d’une part, les
zones où les instabilités sont actives en l’absence de tous travaux et d’autre
part, celles où l’exécution des terrassements peut réactiver des mouvements
anciens où produire des instabilités. Si les premières peuvent être détectées
facilement par des gens expérimentés, pour les secondes il est nécessaire de
recueillir des données géotechniques et hydrologiques suffisantes à partir de
reconnaissances in-situ plus ou moins détaillées.
L’importance de la reconnaissance géotechnique, géologique et
hydrogéologique, est liée aux risques acceptés mais au type de problème.
En effet, un terrassement très limité peut avoir des répercussions de grandes
ampleurs sur un versant et l’évaluation exacte de ce risque peut nécessiter une
reconnaissance importante dont le coût serait sans rapport avec les travaux
entrepris.
Pour limiter au maximum les risques, il convient en premier lieu de prévoir
une plate-forme la plus proche possible du terrain naturel. Par ailleurs, il est
souvent nécessaire de prévoir des travaux confortatifs avant l’exécution des
travaux de terrassements, ce qui peut entraîner, en cas d’omission, des retards
dans ces travaux.
Au niveau de la stabilité des pentes de talus de délai, deux types de problèmes
sont rencontrés :
- les problèmes superficiels : érosion, chute de pierres.
- Les problèmes profonds : glissement de masse dans le talus pouvant affecter
outre le talus de délai, la plate-forme et même la partie remblais dans le cas
d’un profil mixte.
Les premiers nécessitent une connaissance géotechnique des sols meubles ou
rocheux qui se trouveront en parement du talus après déblaiement, afin de
prévoir les travaux de fixation des sols qui pourraient s’avérer indispensables.
Pour l’étude des problèmes profonds, il faudra poursuivre les investigations
pour atteindre des niveaux bien inférieurs à celui du parement du talus (surface
du « cercle » de glissement potentiel). Il faut aussi que cette reconnaissance
permette d’explorer toute la surface du profil en travers de déblai et non
seulement la partie à l’aplomb de la plate-forme, de manière à y inclure les
talus.