Trois vaccins pour la prévention des infections à papillomavirus liées au cancer du col sont
actuellement commercialisés en France : CERVARIX, GARDASIL et GARDASIL 9. Ces
trois vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination commencée avec l'un d'eux doit
être menée à son terme avec le même vaccin. Désormais, les jeunes filles vaccinées pour la
première fois doivent l'être avec le vaccin GARDASIL 9. Comme ces vaccins protègent
contre les HPV responsables d’environ 70 % des cancers du col, le dépistage du cancer du col
de l'utérus, même de manière moins fréquente, reste indispensable. On ignore si ces vaccins
peuvent contribuer à la prévention du cancer du col chez les femmes déjà infectées par les
HPV.
Ces vaccins sont administrés en deux injections espacées de 6 mois pour les jeunes filles
âgées de 11 à 14 ans et en trois injections espacées de 2 puis de 4 mois pour les adolescentes
âgées de 15 et 19 ans. Leur durée de protection n’a pas encore été clairement établie.
Plus de 10 ans après les premières recommandations de vaccination contre les HPV,
seulement 24 % des jeunes Françaises âgées de 16 ans se sont faites vacciner selon un schéma
complet, un pourcentage bien en dessous de l'objectif de 60 % fixé à l'horizon 2019 dans le
cadre du Plan Cancer.
Selon la Haute autorité de santé, les professionnels de santé ont du mal à faire accepter ce
vaccin, tant du fait de la méfiance antivaccinale qui sévit actuellement, que de la difficulté à
expliquer cette vaccination à des adolescents qui n'ont pas encore commencé leur vie sexuelle.
Courant 2020, la vaccination contre les HPV devrait également être recommandée pour tous
les garçons de 11 à 14 ans (au lieu de la réserver aux hommes ayant des relations sexuelles
avec des hommes, jusqu'à 26 ans révolus, comme c'est le cas aujourd'hui). En effet, une
vaccination contre les HPV de tous les hommes bénéficierait non seulement à leur santé, en
les protégeant directement (ce virus peut également être responsable de cancers des organes
génitaux masculins ou de l'anus), mais améliorerait aussi la protection des jeunes filles et
femmes non vaccinées.
Cette hypothèse de la protection indirecte semble être confirmée par l'expérience des pays qui
ont obtenu une couverture vaccinale élevée chez les jeunes filles et qui constatent aujourd'hui
les bénéfices de la vaccination chez les garçons.
L'effet de ces vaccins sur la mortalité sera particulièrement sensible dans les pays en voie de
développement où la pratique de frottis cervico-utérins réguliers n'est pas réalisable.
Quels sont les symptômes du cancer du col de l'utérus ?
La plupart du temps, les cancers du col de l’utérus provoquent peu de symptômes, d’où
l’importance d’un dépistage régulier. Lorsqu’un cancer du col de l’utérus est à un stade
avancé, la femme peut présenter différents symptômes :
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