Mercier-Hernandez-Tam Tsi – SCI6051 – Rapport d’entrevue – Automne 2019
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resource centre).
Pour la développer, la bibliothécaire a recours au logiciel Oasis de Proquest (cf.
partie sur les Technologies utilisées, plus bas). Les commandes proviennent à la
fois des catalogues de grands éditeurs classiques, et de petits éditeurs spécialisés
(ressources souvent plus pertinentes pour les études autochtones) ; la
bibliothécaire sélectionne aussi les titres en fonction de listes réalisées par UBC
(University of British Colombia) des publications parues au Canada sur le thème
des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Les livres publiés par les autres
universités canadiennes sont automatiquement reçus.
Les acquisitions de livres électroniques restent marginales : les licences
d’utilisation des livres électroniques restent chères, et les étudiants en sciences
sociales préfèrent souvent les livres imprimés... L’essentiel du budget est
toutefois absorbé par l'acquisition de publications périodiques et de bases de
données (environ 500 disponibles). Un consortium universitaire (26 universités
au Canada) a été constitué pour tenter de réduire cette dépense conséquente.
Sera-t-il en position d’exercer une pression auprès des éditeurs qui imposent des
tarifs d’abonnement de plus en plus élevés aux universités ?
De la même manière, le futur catalogue commun interuniversitaire WorldShare
(cf. partie sur les Technologies utilisées) reste peu clair sur l’utilisation groupée
des licences (proxy différent pour chaque institution) : un pouvoir de
négociation peut-il naître de cette mise en commun des ressources...?
En matière de ressources vidéo, une centaine de documentaires (sur DVD ou via
Canopy) sont rendus disponibles tous les ans grâce à un budget spécial.
Les ressources audios ne sont pas une force de la bibliothèque, qui en fournit
peu ; elles sont compensées en partie par la collection musicale de la
bibliothèque de musique, les archives du Centre d’histoire orale et de récits
numérisés (CHORN-COHDS), et des liens vers des ressources linguistiques en
ligne depuis le portail des bibliothèques.
Enfin, si la collection en français n’est que peu développée hors du département
de langue française et des publications gouvernementales, certaines ressources
existent notamment en Histoire du Québec.
Il y a malheureusement très peu de livres en langues autochtones, à part
quelques livres bilingues (anglais/langue autochtone) pour enfants. Il y a donc
un désir d’augmenter le nombre de livres en langues autochtones, notamment en
littérature jeunesse.
Les usagers
Les usagers principaux de la bibliothèque sont les étudiants et les professeurs de
Concordia, puis les étudiants et chercheurs d’autres universités. Il est à noter
qu’elle accueille aussi des usagers n’appartenant pas à la communauté
universitaire : en l’absence de bibliothèque publique à proximité immédiate, la
bibliothèque Webster est en effet aussi en devoir d’accueillir un public externe
(elle reçoit des financements publics). La grande majorité est anglophone.
Michelle Lake n’est pas en contact direct avec les usagers (son bureau est situé
en dehors des espaces de travail en accès libre), et à ce titre n’a pas souvent à
effectuer des recommandations auprès d’eux comme c’est le cas dans une
bibliothèque publique. Les demandes d’information d’étudiants ont tout de
même augmenté ces dernières années avec la création d’une majeure en études
autochtones à l’Université Concordia en 2013.