Telechargé par MAHAMADOU DIARASSOUBA

Mondialisation et tourisme

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ PELEFORO GON COULIBALY
DE KORHOGO
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail
Année académique : 2018-2019
Centre de Formation Continue
Département : Géographie
Unité de Formation et de Recherche des
Sciences Sociales (U.F.R- S.S)
TRAVAIL DIRIGE DE MONDIALISATION/GLOBALISATION
Licence 3 :
Sujet :
Mondialisation et tourisme
Auditeurs :
Enseignant :
COULIBALY VAZOUMANAN
Dr KONATE DJIBRIL
DIARASSOUBA MAHAMADOU
SORO ZIE BRAHIMA
Le tourisme qu’il soit intérieur ou international est un phénomène qui se définit
par le déplacement des personnes vers des lieux situés en dehors de leur
environnement à des fins récréatives. Depuis le début du 21 ème siècle, le
tourisme a connu un développement exponentiel. Sa croissance est passée dans
les années 1950, de 25 millions de personnes voyageurs annuellement à
l’étranger à 1 milliard de personnes en 2010. Cette expansion de l’activité
touristique n’est pas un fait du hasard. Elle est la résultante d’un processus
d’interdépendance croissante entre les Etats du monde appelé mondialisation.
Processus basé sur le libre-échange, la délocalisation des activités, la fluidité des
mouvements financiers et le développement des transports et communications.
Ainsi le tourisme n’a pu résister aux logiques libérales de l’économie
mondialisée. De là, l’on perçoit que la mondialisation a un lien étroit avec le
tourisme, d’où le sujet: mondialisation et tourisme. Il s’agit de chercher à savoir
l’influence structurante de ce processus de globalisation sur le tourisme.
Autrement dit, en quoi la mondialisation pourrait-elle impacter l’activité
touristique ?
Afin de mieux appréhender cette interrogation, il s’agira pour nous en amont de
mettre en relief les effets positifs de la mondialisation sur le tourisme et en aval
nous analyserons ses impacts négatifs.
La mondialisation impacte positivement le tourisme.
Au niveau de la mobilité globale et facilité de déplacement, la mondialisation a
ouvert de nouvelles possibilités de mobilité pour le tourisme mondial. Les
progrès réalisés dans les transports qui ont permis la mobilité mondiale sont
particulièrement significatifs. Les aéronefs, les navires de croisière, les trains et
d’autres modes de transport modernes permettent aux gens de se déplacer
rapidement et à moindre coût. La mondialisation a permis de la sorte l’ouverture
de nouvelles routes en créant un avion capable de parcourir de longues distances
avec une charge de passagers plus importante (les Boeings). Les trains rapides
(les métros), les systèmes routiers (autoroutes) et même des moyens de
communication efficace (agence de tourisme en ligne). Toute cette panoplie de
nouveautés offerte par ce processus permet aux gens de se déplacer, de faire des
visites et d'explorer aisément le monde.
D’ailleurs, ces changements ont permis à plus de personnes de voyager plus
souvent en moins de temps. La facilité de déplacement a également permis de
surmonter les obstacles liés à la peur, à la frustration et aux dépenses. Par
exemple, un système bancaire international permet d'accéder à de l'argent
presque partout dans le monde. Les sociétés multinationales, qui fournissent des
vols, des transports locaux, un hébergement et de la nourriture, ont permis un
«guichet unique» pour les réservations de voyages. Les appareils de poche
(Smartphones) ont également modifié la nature des voyages en ce qui concerne
les activités des voyageurs et leur interaction avec une destination, facilitant par
exemple la sélection d'un restaurant, la navigation dans une grande ville ou la
traduction d'une langue étrangère. En conséquence, il y a moins de lieux
inexplorés dans le monde. Même des territoires longtemps retranchés comme la
chine continentale, la péninsule Indochine s’ouvrent de plus en plus au monde
au point où le tourisme est devenu un des piliers de leur économique. A preuve
la destination Côte d’Ivoire à travers la compagnie nationale aérienne Air Côte
d’Ivoire a accueilli 1.8 millions de passagers au cours de l’année 2016, avec une
hausse de 11% facilitant ainsi l’accessibilité du pays aux touristes étrangers.
Au niveau économique, l’activité touristique est devenue un vecteur d’emplois
et de richesses. Grâce à la mondialisation et ses moyens notamment le tourisme
via le « net », ce secteur fait figure aujourd’hui de révolution économique, à la
fois porteuse de profits immenses, et d’une opportunité inouïe d’emplois. En
effet, le tourisme constitue une importante source de revenus pour de nombreux
pays. Cela se voit au niveau du PIB mondial où le tourisme représente 10%.
Aussi la mondialisation a généré un grand nombre d’emplois dans le domaine du
tourisme avec 266 millions de personnes employées en 2016. C’est dire qu’un
emploi sur 11 dans le monde provient du tourisme. Ce secteur contribue ainsi à
la réduction du chômage et de la pauvreté. En Côte d’Ivoire par exemple, le
secteur du tourisme a généré 419 milliards de francs CFA en 2015 avec un
apport considérable du tourisme d’affaires (56%) et de loisirs (44%)
Avec son moyen « internet », la mondialisation a favorisé le développement de
l’e-tourisme (le tourisme via le net). De la sorte l’on trouve aujourd’hui des sites
de réservation comme Booking, ou de location comme AirBnb et même Jumia
en Côte d’Ivoire à travers Jumia Travel. Ce qui confirme la bonne dynamique de
l’e-tourisme dans le monde.
En somme, la mondialisation a donné les moyens au tourisme de se développer
lui permettant ainsi de jouer un puissant rôle d’intégration des lieux et des
espaces touristiques dans le système mondial. Cependant, le tourisme est
souvent soumis à de multiples risques du fait de la mondialisation.
La mondialisation a des effets néfastes sur le tourisme.
Au niveau sécuritaire, l’ouverture incontrôlée sur le monde a soumis le tourisme
à de multiples risques. Les illusions et les désillusions d’un espace touristique
mondial sans frontières ont suscité des craintes liées à la sécurité en l’occurrence
des attaques terroristes, des problèmes géopolitiques, des mouvements sociaux.
C’est le cas de la France, et en particulier de Paris, qui a vu une baisse du
tourisme suite aux attentats terroristes de 2015 et 2016. Aussi la Côte d’Ivoire,
avec l’attaque terroriste du 13 mars 2016 dans un quartier touristique de la
station balnéaire à Grand-Bassam créant ainsi non seulement la baisse de
l’activité touristique mais aussi faisant craindre la destination Côte d’Ivoire.
Aux plans sanitaire et naturel, la mobilité croissante des touristes à travers le
monde engendre des risques sanitaires. C’est le cas par exemple du virus « Zika
» qui sévit sur le continent américain depuis 2015, notamment au Brésil ou «
d’Ebola » qui, la même année, s’est largement répandu dans l’Ouest de
l’Afrique (en Guinée, au Libéria, en Serra Leone etc.). A ces risques sanitaires,
s’ajoutent des risques naturels avec une dégradation considérable de
l’environnement si le tourisme est mal maîtrisé (productions d’ordures). De plus,
il y’a des risques tels le séisme, le tsunami, les inondations. Pour preuve, le
nombre de touristes en Indonésie a plongé au second semestre 2018 sous l’effet
cumulé des séismes de Lombok, d’un séisme suivi d’un tsunami meurtrier aux
Célèbes et du crash d’un vol de Lion Air entre Jakarta et Pangkal Pingang qui a
fait 189 morts.
En définitive, l’effacement des frontières et la réduction de la distance ont
permis le développement du tourisme par l’intermédiaire des moyens de la
mondialisation. Cependant certains problèmes tels que l’insécurité, les risques
sanitaire et naturel entravent la bonne dynamique des activités touristiques.
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