Circuits magnetiques - Exercices corrige

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Circuits magnétiques - Exercices
Ex1: Soit un fil rectiligne AB de longueur finie parcouru par un courant d’intensité I.
1. Calculer le champ magnétique créé en un point M situé à la distance a du fil en fonction
des angles  et  sous lesquels on voit les extrémités du fil.
1
2
2. En déduire les expressions du champ magnétique et du potentiel vecteur créés par un fil
rectiligne indéfini en un point situé à la même distance a du fil.
Z
B
2
I
M
1
A
O
a


ez

e

e
Ex2 : 1. Soit une spire circulaire de rayon R parcourue par un courant d'intensité I. Calculer
le champ magnétique créé en un point de l'axe de la spire. En déduire le champ magnétique
créé au centre d’une bobine plate de N spires.
2. On considère un solénoïde de longueur L comportant N spires jointives ayant le même
rayon R régulièrement réparties et parcourues par le courant I.
a. Déterminer le champ magnétique créé en un point quelconque de l’axe X du solénoïde en
fonction des demi-angles  et  sous lesquels on voit les faces terminales du solénoïde.
1
2
b. Examiner le cas d’un solénoïde infiniment long (L >> R).
c. Retrouver ce résultat par application du théorème d’Ampère.
L
R
I
X
⃗ , de rayon R et dont
Ex3 : On considère un câble conducteur cylindrique d’axe z’z d’unitaire �
la longueur est très grande devant R. Le cylindre étant inhomogène, la densité de courant �
n’est pas uniforme et a, en un point M du cylindre de coordonnée r < R, pour expression :

r 

j ( M )  j0 1  k
 R
j étant une constante positive.
0
1. A l’aide de l’analyse des symétries de la distribution des courants et du théorème
⃗ . On vérifiera alors que les relations
d’Ampère, calculer le champ d’excitation magnétique �
de passage sont satisfaites ;
2. Retrouver le résultat à l’aide de la relation locale et des relations de passage.
z
R
�
r
M
z’
Ex4 : Considérons un fil conducteur illimité z’z, parcouru par un courant constant I. Ce fil
crée en un point M de l’espace qui se projette orthogonalement en K sur l’axe z’z, le champ
magnétique B.
Une portion de fil CD de fil conducteur de longueur l est disposée suivant un axe Ox
perpendiculaire en O à z’z de sorte que OC = c, OD = c +l . La portion CD appartient à un
circuit parcouru par un courant constant d’intensité i dans le sens D → C.
1. Calculer la force élémentaire de Laplace dF exercée sur un élément dx du fil CD. En
déduire la force F exercée par le fil infini sur le fil CD.
2. Calculer avec la convention de signe habituelle, le flux magnétique extérieur C coupé par
CD lorsque l’on déplace le circuit auquel ce segment appartient, de façon que CD subisse, à
⃗ z (z < 0) parallèle à l’axe z’z.
courants constants, une translation ⃗⃗⃗⃗⃗⃗′=⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = z�
3. Utiliser C pour trouver la mesure algébrique Fz suivant z’z de la projection orthogonale
sur cet axe de la force F.
Ex5 : On considère deux rails parallèles et horizontaux qui peuvent être, soit branchés sur un
accumulateur de f.é.m E = 2V (interrupteur K en 1), soit mis en court-circuit ((K) en 2), soit
restés isolés ((K) en 3). Les rails sont distants de l = 25cm et baignent dans un champ
magnétique B uniforme vertical dirigé vers le haut dont le valeur est de 0,5T. Une tige
métallique AA' peut glisser sans frottement sur les rails et sa résistance r entre deux rails vaut
0,5Ω. Toutes les autres résistances sont négligeables, ainsi que le coefficient d'auto-induction
du circuit.
1) Calculer la force électromagnétique, l'intensité du courant et la différence de potentiel entre
A et A' dans les trois cas suivants :
a) (K) en 1 et tige immobile.
b) (K) en 2 et tige ayant une vitesse v = 10 m/s
c) (K) en 3 et tige ayant une vitesse v = 10 m/s
2) L'interrupteur (K) étant en 1, la tige AA' a une vitesse constante et imposée v, dont la
direction et le sens sont donnés sur la figure. Déterminer la relation I(v) entre le courant I
traversant le circuit et la vitesse v. Tracer la courbe représentative. Calculer I pour v1 = 10 m/s
et v2 = 22 m/s.
3) Pour les mêmes valeurs de v, donner le sens et la valeur de la force qu'un opérateur doit
exercer sur la tige pour maintenir la vitesse constante.
Ex6 : On bobine N = 100 spires de fil de cuivre sur le circuit magnétique représenté sur la
figure ci-dessous. Le matériau utilisé est du fer de perméabilité magnétique relative r =
528,6.
1) Calculer la valeur en m2 de la surface d’une section droite du circuit magnétique au milieu
d’un des barreaux horizontaux ou verticaux.
2) En considérant cette section constante le long du parcours moyen, calculer la réluctance ℛ
du fer circuit magnétique.
3) Calculer la réluctance ℛ de la tranche d’air que constitue l’entrefer.
ℓ = 80 cm
4) Calculer alors la réluctance totale ℛ que représente le circuit magnétique.
5) En déduire la valeur de l’inductance que représentent les 100 spires bobinées sur ce circuit
magnétique.
6) Calculer la valeur de l’induction maximale produite dans le fer lorsque l’inductance est
sous la tension
= 0√ sin �. 50. . Quelle serait cette valeur si on avait choisi de ne
bobiner que 10 spires ? Comment interpréter ce dernier résultat ?
7) Calculer la valeur du courant efficace I absorbé par l’inductance formée par les 100 spires
sous la tension
= 0√ sin �. 50. . En déduire la section minimale des conducteurs
permettant de ne pas dépasser une densité de courant de 5 A/mm2.
Ex7 : On s’intéresse au circuit magnétique, représenté en coupe sur la figure ci-dessous, sur
lequel sont bobinés deux enroulements de fil de cuivre. Les réluctances des tronçons sont
directement notées R , R et R .
1
2
3
Le tronçon 3 représente les fuites du bobinage 1, c’est-à-dire un ensemble de trajets de lignes
de champ traversant ce bobinage mais pas l’autre.
1) Représenter le schéma équivalent (en analogie avec un circuit électrique) de ce circuit
magnétique.
2) Écrire la relation reliant Φ1, Φ2 et Φ3.
3) En considérant que le bobinage 2 est ouvert (i2 = 0), calculer l’expression littérale du flux
Φ2.
4) Calculer également l’expression littérale du flux Φ3.
5) Calculer l’expression de l’inductance mutuelle M du bobinage 1 sur le bobinage 2.
6) Calculer également l’expression de l’inductance Lf qui représente le facteur de
proportionnalité entre le flux Φ3 et le courant i1.
7) En utilisant la loi de Lenz, montrer qu’il est possible de ramener cette inductance
en série avec un circuit magnétique plus simple qu’on représentera. On appellera V’1 la
tension aux bornes du bobinage 1.
8) Calculer l’inductance L que représente le circuit magnétique vu du bobinage 1 et la valeur
du rapport m  V2 . Représenter un schéma équivalent du circuit total. Comment s’appelle le
V '1
dispositif étudié dans cet exercice ?
Ex8 : On considère l’électroaimant représenté sur la figure ci-dessous.
ℓ1 = 60 cm
Longueur ℓ2 = 20 cm, section S = 20 cm2
Les deux parties de cet électro-aimant sont réalisées en acier moulé dont on fournit cidessous la caractéristique d’aimantation :
B (T)
0,7
0,8
0,9
1,0
1,1
H(A/m)
380
490
600
760
980
1,2
1,3
1,4
1,5
1,6
1,7
1300 1700 2450 3300 4700 7500
1) La partie mobile étant en contact avec la partie fixe, on désire créer un flux  = 2.10 Wb.
Calculer la valeur de l’induction B correspondante. En déduire la valeur du champ
d’excitation magnétique et la valeur du nombre minimal de spires permettant d’obtenir ce flux
si le courant I est limité à 20 A par le générateur. Le bobinage sera constitué définitivement de
deux fois ce nombre de spires.
2) La partie mobile est à présent décollée de la partie fixe d’un entrefer e = 1 mm. Calculer le
-3
courant nécessaire à l’établissement d’un flux  = 2.10 Wb. Calculer alors le nombre de
spires réellement nécessaires pour imposer ce flux.
3) Représenter la courbe sans échelle f pour l’entrefer seul et pour le circuit en acier
moulé seul. En déduire une représentation sans échelle de fpour le circuit
magnétique total. Commenter.
-3
Ex9 : Un transformateur monophasé porte les indications suivantes sur sa plaque signalétique:
Puissance apparente nominale Sn = 2200 VA, Rendement  = 95 %, Primaire V1n = 220 V,
Secondaire V2n = 127 V.
1) Calculer le courant primaire nominal : I1n
2) Calculer le courant secondaire nominal : I2n
3) Le rendement est précisé pour une charge absorbant le courant nominal sous tension
secondaire nominale et présentant un facteur de puissance cos = 0,8. Calculer la valeur des
pertes dans le transformateur dans ces conditions.
4) Représenter un schéma équivalent ramené au secondaire du transformateur en faisant
apparaître les éléments classiques.
5) En supposant qu’au régime nominal les pertes sont uniformément réparties entre pertes fer
et pertes Joules, calculer alors la valeur de tous les éléments résistifs du schéma.
6) La tension secondaire à vide de ce transformateur vaut V = 133V. Calculer alors le rapport
de transformation : m. En utilisant la formule simplifiée donnant la chute de tension V2 =
0
V0 – V2 au point nominal, calculer la valeur de l’inductance de fuite ramenée au secondaire du
transformateur.
7) En utilisant toujours la formule de la question 6, calculer la valeur de la tension secondaire
correspondant à une charge absorbant la moitié du courant secondaire nominal, toujours avec
un cos= 0,8.
8) Calculer alors le rendement du transformateur lorsqu’il débite sur une charge absorbant
la moitié du courant nominal, toujours avec un cos= 0,8.
Correction des exercices
Ex1 :
Le système possède une symétrie cylindrique. Les calculs seront donc plus simples dans le



système de coordonnées cylindriques ( e  , e , ez ) .
1. Calculons le champ créé en un point M(,z) situé à une distance a du fil par un élément

dl de centre P.
Z
B
2
r
dl P
e
a
z0 I
A
z
O

 Id   r
La loi de Biot et Savart donne : d B  0
4
r3


PM  r  a e  z  z0 ez , r 




a
sin

B

M
1

a
ez
e
e


avec d   dz ez
et z  z0  a tg


a
 0 Ia 
0 I
et
donc
d

d
B
sin

dz
e



d

e


sin 2 
4 r 3
4 a



 I 2
I
B   0  sin  d e  0 cos  2  cos 1 e
4 a 1
4 a
d’où : dz  
soit :
2. Dans le cas d’un fil infini, 1   et  2  0 , d’où : B 

0 I 
e
2 a
- Calcul du potentiel vecteur ⃗⃗ :
⃗
⃗
Le champ magnétique �
créé en tout point M situé à une distance  du fil est �
⃗
=
Pour un circuit filiforme, on a :
= ∫
Puisque l’on a des courants à l’infini, la relation ci-dessus ne peut pas être utilisée, mais cette
relation indique que l’orientation de est // au courant, donc à l’axe Oz : =
D’autre part, on a :
⃗
�
soit :
=
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
=
=
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⏟
⃗
=
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∫
=
=
.
=
Ex2 :
Z
⃗
�

M
⃗
��
 r
x

O
�
⃗
⃗
��
R
P
⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = �
1. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ passe par l’axe de la spire
⃗
⃗ centré en P crée en M un champ
L’élément de circuit
sin( ⃗ �
⃗)=
.
⃗ sera porté par l’axe OZ
Par raison de symétrie, le champ total �
s .
∫
d’intensité
s
=
�
�
=
=
∫
0 I
=
� =
B
=
⃗
�
⁄
�
=
=
⃗ ⃗
=∫ �
sin
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ,
s
=
.
2R
x
R/2
2. On considère un solénoïde de longueur L comportant N spires jointives ayant le même
rayon R régulièrement réparties et parcourues par le courant I.
L

I

R
xO
dx

dB
M
X
a. Soit la spire élémentaire d’épaisseur dx, de centre O et de rayon R contenant dN spires et
créant au point M de l’axe X, le champ magnétique élémentaire :
0

dB
dNI sin 3  ex

2R
où  est l’angle sous lequel la spire est vue au point M.
d
R
N
, soit : dx   R 2
dN  dx , avec : x 
sin 
tan
L



 N
 N
d’où : d B  0 dxI sin 3  ex   0 I sin  d ex
2R L
2 L
Le champ magnétique créé par le solénoïde en un point M de son axe est

B
0 N
2 L
I  sin  d ex 

2
1
0 N
2 L
I cos  2  cos 1  ex

b. Dans le cas d’un solénoïde infiniment long (L >> R) : 1   et  2  0 , d’où :
B  0

N 
I ex  0 nI ex
L
où n est le nombre de spires par unité de longueur.

c. Application du théorème d’Ampère
Considérons un solénoïde infini, comportant n spires par unité de longueur, chacune
parcourue par un courant I permanent. Etant donné la géométrie cylindrique du solénoïde,
on se place en coordonnées cylindriques, l’axe X étant l’axe du solénoïde. Et puisqu’il y a
invariance par rotation autour de l’axe X et translation le long de ce même axe. Donc, le
champ magnétique est porté par l’axe X.
On choisit le contour rectangulaire ABCD selon la figure ci-dessous :
(2)
R
(1)
X
A
B
(3)
On pose : AB  CD  
D
C

La circulation de B le long du contour ABCD est
 B.d  


ABCD
 B.d    B.d  



 B.d    B.d   0 NI  0nI


BC
AB

CD


DA
a) Contour à l’intérieur du solénoïde (Contour (1))

Par raison de symétrie, le champ B est suivant l’axe X.
Les circulations le long de BC et DA sont nulles :
 B.d  =  B.d  = 0 ,


BC




B  ( BC et CD) .

DA
 B.d    B.d   0nI

Il reste à calculer



CD
AB
A l’intérieur du solénoïde aucun des courants ne traverse la surface délimitée par (C)
 B.d    B.d   0




CD
AB
 B.d    B.d   B

et puisque




AB
AB



AB   CD  ex , on a :
 

.ex  BCD .ex  BAB  BCD    0
CD
d’où : BAB = BCD

infini (champ uniforme).
Le champ est le même en tout point à l’intérieur du solénoïde
b) Contour à l’extérieur du solénoïde (Contour (2))
Les circulations le long de BC et DA sont nulles
Il reste à calculer
 B.d  =  B.d  = 0

:
BC
 B.d    B.d   0nI

AB





DA

CD
A l’extérieur du solénoïde aucun des courants ne traverse la surface délimitée par (C)
 B.d    B.d   0

AB



CD
d’où : BAB = BCD  Le champ est le même en tout point à l’extérieur du solénoïde et
puisque B  0 à l’infini, le champ magnétique à l’extérieur du solénoïde est donc nul.
 B.d  =  B.d  = 0
c) Contour (3) :
Les circulations le long de BC et DA sont nulles

:
BC
A l’extérieur du solénoïde le champ B = 0 

 B.d   0

CD


DA

 B.d   0nI 

et il reste

B  0nI
d’où :
B  0nI
AB
On retrouve la même expression du champ magnétique établie en utilisant la loi de Biot et
Savart.
Ex3 :
1. A l’aide du théorème d’Ampère
Dans l’application du théorème d’Ampère, il faut toujours choisir un contour sur lequel B
garde une norme constante et a la même direction que dl ou sur lequel B est orthogonal à dl.
Ici, on choisit donc un contour () circulaire ayant la même direction que les lignes de champ.
z
R
r
C
M
()

Théorème d’Ampère :

()

H .dl 

z’
 
j .dS
(S)

H .dl  H (r )2r
()


 
D’autre part :
j .dS 
j0 1  r Rk.2rdr k
H tangent à d l et garde la même norme sur (C)
donc


(S)
(S)

2 cas doivent être considérés :
1er cas : r < R
H 2r  j0 2
0
 r r2 
u
H ( M )  j0  
 2 3R 
2ème cas : r > R
soit


1  r Rrdr  j0 2  r
r
2
2

r3 

3R 
 R2 R3 
R2
  j0 2
H 2r  j0 2 1  r Rrdr  j0 2 

6
0
 2 3R 
R2 
soit
H ( M )  j0
u
6r


On vérifie bien la continuité de H en r = R car j( r  R)  0 , soit
R
 R R2  
R2 
R
u  j0
H ( r  R)  j0  
u  j0 u
2 3R 
6 R
6



 
cas r  R
cas r  R
2. Calcul de H à l’aide des relations locales

On sait que H  H (r )u

On utilise la relation rot H  j


1 rH (r )  
k
rot H se réduit à : rot H 
r
r
On doit considérer 2 cas :


1er cas : r < R
j (M )  j0 1  r Rk

 r2 r3 
1 rH (r )  
  C , C : constante
Soit
k  j0 1  r Rk donc rH (r )  j0  
r
r
 2 3R 
d’intégration
Sachant que rH(r = 0) = 0, on en déduit C = 0.
 r r2 
u
H ( M )  j0  
Finalement
 2 3R 


2ème cas : r > R
j (M )  0
C
1 rH (r ) 
soit
C1 : constante d’intégration
 0 donc rH (r )  C1 et H (r )  1
r
r
r


On doit avoir continuité de H : H r R   H r R  en r = R car j( r  R)  0 ,
 R R2  C1
 
Donc j0  
,
 2 3R  R
d’où
 R2 
C1  j0  
 6 
 R2  
H ( M )  j0  u
 6r 
dH
 1 2r 
 j0  
  0 pour r = r 0 = 3R/4
dr
 2 3R 
A l’intérieur du câble conducteur (0 < r < R), le champ H augmente en fonction de r et passe
par un maximum Hmax = 3j0R/16 pour r = r 0 = 3R/4 puis diminue entre r 0 et R vers H(R) =
j0R/6 = H(R/2). A l’extérieur du câble (r > R), on constate une continuité du champ à la
traversée de la surface du câble, le champ continue à diminuer en 1/r, et tend vers 0 lorsque
r 
Finalement
H
3j0R/16
j0R/6
0
R/2 r 0= 3R/4 R
r
Ex4 : Forces magnétiques exercées par un fil infini sur un segment de fil
Une portion CD de fil conducteur de longueur  est disposée suivant un axe Ox
perpendiculaire en O à z’z de sorte que OC = c, OD = c +  . La portion CD appartient à un
circuit parcouru par un courant constant d’intensité i dans le sens DC
1. La force élémentaire de Laplace d F exercée sur un élément dx du fil CD s’écrit :

 
I 
 iIdx 

u z , d’où la force F exercée par le fil infini sur le
dF  id   B  idxu x  0 u y   0
2 x
2 x

 iI c dx 
 iI    
fil CD : F   0 
u z   0 ln 1  u z
2 c x
2  c 
2. Avec la convention de signe habituelle, le flux magnétique élémentaire dC coupé par un
élément dx du fil CD qui subit une translation z < 0, s’écrit :
   I 
 Izdx

d C  B.dS  0 u y . zdxu y   0
0



2 x
2 x
0
Le flux magnétique coupé par CD lorsque le circuit subit, à courants constants, une translation
CC' = DD' = zu z (z < 0) parallèle à l’axe z’z est
C  
 0 Iz c dx
 Iz   
  0 ln 1    0

c
2
2
x
 c
3. La mesure algébrique F z suivant z’z de la projection orthogonale sur cet axe de la force F
 iI   
 C
  0 ln 1  
est Fz  i
2  c 
z
Ex5 : Conversion électromécanique
1) a) (K) en 1 et tige immobile.
uz
F
I
uy
ux






F  I AA' B  Il  u x   Bu z  IlBu y , I  E r  4A , VA  VA'  rI  E  2V et
F  IlB  0.5N
b) (K) en 2 et tige ayant une vitesse v = 10 m/s
F
e
i


 
A 
 
VA  VA'   v  B .dl  vBu x .lu x  vBl  e  1.25V
A'
e étant la f.é.m d’induction localisée dans la portion A’A qui se comporte comme un
générateur.
Le courant induit dans le circuit est i = e/r = 2.5A.






F  i AA' B  ilu x  Bu z  ilBu y ,
F  ilB  0.313N
La force de Laplace induite s’oppose au déplacement de la tige métallique (loi de Lenz).
c) (K) en 3 et tige ayant une vitesse v = 10 m/s
e


 
A 
 
VA  VA'   v  B .dl  vBu x .lu x  vBl  e  1.25V , i = 0 (circuit ouvert) et F = 0.
A'
3°) L'interrupteur (K) étant en 1, la tige AA' a une vitesse constante et imposée v.
I
E  e  rI , soit : E  vBl  rI , d’où : I  E r  vBl r  4  v 4
I(A)
4
1.5
10
16
v(m/s)
22
- 1.5







4°) Pour v = 10m/s, I = 1.5A > 0, d’où : F  I AA' B  Il  u x   Bu z  IlBu y  0.188u y .
F OP
F
I
Pour maintenir la vitesse constante, l’opérateur doit exercer sur la tige une force de 0.188N,

dirigée dans le sens opposé de v .







Pour v = 22m/s, I = -1.5A < 0, d’où : F  I A' A B  Ilu x  Bu z   IlBu y  0.188u y .
F
F OP
I
Pour maintenir la vitesse constante, l’opérateur doit exercer sur la tige une force de 0.188N,

dirigée dans le sens de v .
Ex6 : Réalisation d’une inductance
ℓ = 80 cm
1) S  10 cm 10 cm  100 cm  102 m2
2) La longueur moyenne du profil en fer est  f    e  79,9 cm
On considère que la section du circuit est constante (on néglige les effets de coins) et la
perméabilité relative du fer est r  528,6 . On écrit donc la réluctance :
2
f 
f
S

f
0  r S

79,9.102
 120284,5 SI
4 .107.528,6.102
103
3) Dans la couche d’air que forme l’entrefer : a  e 
 79577,5 SI
0 S 4 .107.102
4) Les deux circuits, fer et air, sont associés en série. La réluctance totale du circuit
magnétique
formé sera donc :    f  a  199862 SI
2
5) L’inductance que représentent les 100 spires du bobinage sur ce circuit est L  N  50 mH
6) L’induction maximale dans le circuit magnétique est donnée par la formule :




d 
dB(t )
 N.S   Bmax cos2 . f .t   N.S.2 . f .Bmax sin 2 . f .t 
v(t )  V 2 sin 2 . f .t   N.S.


dt  
dt
nel à
 proportion






(
)
sin
2
.
.
2 
i
t
I
f
t
max

On en déduit : Bmax 
230.1,414
V 2

 1,03 T .
2 . f .N.S 2 .50.100.102
Si on ne décide de bobiner que 10 spires, l’application de la formule donne : Bmax  10,3 T .
Cette valeur est impossible à obtenir dans du fer et on en conclut que le circuit magnétique
saturerait très fortement, ce qui ne correspond plus du tout à la linéarité attendue entre le
courant et le flux. Il est donc évident que ce choix de nombre de spires ne permet pas
d’aboutir à la réalisation d’une inductance constante.
7) Si le circuit magnétique bobiné forme une inductance de valeur L 50 mH, alors on peut
écrire en notation complexe : V  jL I
230
En passant aux modules : I  V 
 14,64 A . Pour ne pas dépasser une densité
L 50.103.2 .50
de courant de 5 A/mm2, il faut assurer la relation suivante : I max Scond   5 A/mm2 . Donc
Scond min  I max
5

I 2
 4,14 mm 2 .
5
Ex7 : Circuits couplés et inductance de fuite
1) On représente le schéma équivalent en analogie électrique sur la figure ci-dessous.
2) 1   2  3


3) N1i1  R1  R2 // R3 1   R1  R2 R3 1  R1R2  R1R3  R2 R3 1

R2 2  R3 3  R3 1   2 

R2  R3
R2  R3 
R2  R3  2  R31  R3
2 
R2  R3
N1i1
R1R2  R1R3  R2 R3
R3
N1i1
R1R2  R1R3  R2 R3
R2
4) De même  3  R2  2 
N1i1
R3
R1 R2  R1R3  R2 R3
D’où
5) L’inductance mutuelle M est définie comme le rapport du flux intercepté par le bobinage2
(N22) par le courant i1 :
M
R3
N2 2

N1 N2
i1
R1 R2  R1R3  R2 R3
6) L’inductance demandée correspond au rapport du flux dans le tronçon 3 intercepté par le
bobinage1 (N13) par le courant i1 : Lf  N1 3 
On écrira alors que : N13  Lf i1
i1
R2
N12
R1 R2  R1 R3  R2 R3
7) La loi de Lenz permet d’écrire : v1 (t )  N1 d1  N1 d  2  3   N1 d 2  Lf di1
dt
dt
dt
dt
Cette équation de maille correspond au circuit représenté sur la figure ci-dessous.
2
8. L  N1   e N12  N1 
i1
Re
N12 est l’inductance équivalente du bobinage 1 lorsque i 0.
2
R1  R2
Par ailleurs, on peut écrire que : V'1 (t )  N1 d et V2 (t )  N2 d d’où : m  V2 (t )  N2
dt
dt
V '1 (t )
N1
Ce rapport permet de représenter le circuit magnétique comme un transformateur parfait de
rapport m.
Le schéma équivalent total du circuit est représenté sur la figure ci-dessous.
Le circuit magnétique proposé correspond à un transformateur dans lequel on tient compte des
fuites magnétiques sous la forme de l’inductance de fuite et de l’inductance équivalente au
primaire L, qu’on appelle en général l’inductance magnétisante.
Ex8 : Circuit magnétique non linéaire : électroaimant
Dans cet exercice, le matériau n’est pas linéaire, il est donc impossible d’utiliser la formule
d’Hopkinson : NI R. Il est donc impératif de n’utiliser que le théorème d’ampère appliqué
aux circuits magnétiques simplifiés :
 H .d   NI où C est le libre parcours moyen, c’est-à

dire en utilisant les hypothèses classiques : NI   H .d   H . où ℓ est la longueur du
C


C
circuit homogène.
2.103


 1 T . On lit alors dans le
S 20.104
tableau que le champ correspondant est : H 760 A/m.
Le théorème d’Ampère s’écrit alors : NI H · ℓ c’est-à-dire que :
H . 760.80.102

 30,4 soit donc : 31 spires.
Nmin 
20
I max
On considère donc à présent que N 62 spires.
1) On désire avoir  = 2. 10-3 Wb, c’est-à-dire : B 
2) L’apparition de l’entrefer rend le circuit magnétique non homogène. La décomposition de
l’intégrale du théorème d’ampère se réduit à : NI  H a cier .  H a ir .2e
1
B

 795747,7 A/m
L’air représente un milieu linéaire dans lequel H a ir 
0 4 .10 7
Dans l’acier, on lit toujours dans le tableau : H 760 A/m.
H .  H a ir .2e 760.80.102  795747,7.2.103

 35,48 A
On en déduit : I  a cier
62
N
Le courant étant limité à 20 A, il est nécessaire de prévoir un nombre de spires tel que
NI  35,48.62  2199,5 avec I 20 A. C’est-à-dire : N 110 spires.
3) Il faut noter que le flux et le champ d’induction magnétique sont proportionnels puisqu’on
écrit :  = B.S. De même, le champ d’excitation magnétique et le courant sont également
proportionnels puisque NI H · ℓ.
Ainsi, les courbes B(H) ou (NI) ont exactement les mêmes formes, mais évidemment pas les
mêmes échelles. On représente ainsi sur la figure ci-dessous l’allure des courbes (Hair .2e) et
(Hacier .ℓ). Les points correspondant à B 1,3 T (c-à-d  = 2,6. 10-4 Wb) sont côtés sur
chaque dessin.
On en déduit l’allure de ( Hacier .ℓ+ Hair .2e) qui caractérise le flux  en fonction des ampères
tours pour le circuit magnétique avec entrefer.
Ex9 : Transformateur monophasé
1) La puissance apparente nominale : Sn  V1n .I1n  V2n .I 2n  2200 VA
 I 1n 
Sn 2200

 10 A .
V1n
220
2200
S
2) I 2 n  n 
 17,3 A
V2 n 127
3) Putile  Pcharge  V2n .I 2n cos   Sn cos   2200  0,8  1760 W
Par ailleurs, le rendement s’écrit :
Putile
1 -
1  0,95
.Putile 
 Ppertes 
1760  92,6 W

Putile  Ppertes
0,95

4) Un schéma équivalent classique du transformateur est représenté sur la figure ci-dessous.
5) Si les pertes sont uniformément réparties entre pertes fer et pertes Joules, cela signifie
P
P
46,3
que : PJoules  pertes  46,3 W  RI 22n  R  pertes

 0,15 
2
2
2 I 2 n 17,32
et PFer 
Ppertes
2
2V12n 220
V12n
 46,3 W 
 Rf 

 1064,45 
46,3
Ppertes
Rf
2
6) V0  133 V  m.V1n  m 
V0 133

 0,604
V1n 220
La formule simplifiée donnant la chute de tension secondaire s’écrit :
V 2  V0  V 2  RI  jL I
V2
LI


V2 cos   RI
 V2 cos   RI cos 
RI
2
V2 sin   LI  V2 sin 2   LI sin 
D’où V2  RI cos   LI sin 
En utilisant cette formule avec les grandeurs nominales connues, on en déduit :
V  V  RI 2 n cos  133 - 127 - 0,15 17,3  0,8
 1,2 mH

L  0 2n
2
I 2 n sin 
2  50 17,3  1 - 0,8
7) On écrit à nouveau la formule de la chute de tension mais pour le courant I2n/2 :
I
I
V2  V0  V2 n  R 2 n cos   L 2 n sin 
2
2
 0,15  8,65  0,8  0,0012  2  50  8,65  0,6  3 V
On en déduit : V2n  V0  V2  130 V
8) On écrit le rendement à la moitié du courant nominal :
I
V2 n . 2 n . cos 
Putile
2
avec V2n  V0  V2  130 V


2
2
Putile  Ppertes
I 2n
 I 2 n  V1n
V2 n . . cos   R
 
2
 2  Rf
Application numérique :  = 0,94.
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