externes pour connaître l'environnement, des moyens d'action motorisés, ainsi qu'une
informatique de commande pouvant faire appel à la programmation et aux techniques de
l'intelligence artificielle par exemple (cf. 2. Le robot industriel). Tous ces composants et leurs
actions peuvent être distribués dans l'espace au lieu d'être rassemblés ou de provenir d'une
seule structure. Par ailleurs, une collaboration de divers ensembles est possible aboutissant
donc à un système robotisé (on dit aussi système robotique) plus ou moins grand (les ateliers
flexibles en sont un bon exemple).
Contrairement à l'évolution de la machine « robot », la robotique ne se dirige pas vers
l'imitation du vivant ou vers son intégration (en dehors d'opérateurs surveillant le système ou
intervenant sporadiquement sur ce dernier). Elle offre des solutions à des problèmes concrets
par des moyens mécaniques ou informatiques sans inspiration anthropomorphique (pour le
moment).
Quoique les applications de la robotique soient nombreuses, c'est surtout pour les opérations
effectuées dans les usines qu'elle trouve son expression et son nom adapté à travers la
productique. Celle-ci consiste à associer divers types de machines, dont des robots, afin
d'améliorer la productivité. Cette association peut se faire de diverses manières en fonction
des opérations. Par exemple, dans le montage d'un ensemble complexe comme celui qui
conduit à la réalisation d'un véhicule, on fera les opérations successives en série (bien que
plusieurs chaînes puissent travailler en parallèle) et chaque poste de travail sera doté de l'outil
convenable, dont des robots qui travaillent soit automatiquement soit commandés par un
opérateur. Pour la fabrication de pièces manufacturées (par usinage, pliage, formage, perçage
etc.), on trouvera des cellules avec quelques robots pour les opérations de manutention et de
positionnement de pièces et des machines à commande numérique pour l'usinage par
exemple. La cellule robotisée est par essence flexible, c'est-à-dire qu'elle permet de fabriquer
(par lots peu importants) des pièces différentes mais nécessitant le même type d'opérations
avec des paramétrages adaptés suivant la pièce. Une cellule peut comporter des opérateurs
pour des tâches manuelles ou bien être entièrement automatisée. Dans ce dernier cas (FMS,
Flexible Manufacturing System), se pose le problème de la programmation du système. On
peut aujourd'hui faire la conception d'une pièce et programmer sa fabrication sur un système
adéquat en s'aidant de l'ordinateur (C.A.O., Conception assistée par ordinateur, et C.F.A.O.,
Conception et fabrication assistées par ordinateur, ou C.I.M., Computer Integrated
Manufacturing). Le programme généré par C.F.A.O. est directement celui ou le même
(émulateur) que celui qui va commander les machines du système de fabrication.
Naturellement, la conception d'un système de C.F.A.O. ne se limite pas à pouvoir réaliser un
ensemble qui fonctionne en étant fiable et sûr. Les impératifs économiques sont les premiers
qui s'appliquent pour, d'abord, faire le choix de ce mode de fabrication, puis pour déterminer
sa structure et son organisation afin qu'il soit rentable. Cette évaluation se fait par des
approches qu'on nomme « techniques de planning ».
De tels principes généraux ne se limitent pas aux industries mécaniques et à l'automobile. Ils
sont utilisés, par exemple, dans la production d'appareils électroménagers, dans l'industrie des
semiconducteurs, dans celle du meuble, de l'agro-alimentaire, de la chimie, des médicaments
dans la construction de bateaux ou d'avions... En fait, dès qu'il y a production de biens, et que
c'est possible et rentable, on trouve partout l'automatisation sous sa forme de robotisation
parce qu'elle amène une flexibilité de la production (c'est-à-dire l'élaboration, avec le même
système de production, de produits différents mais voisins) et l'adaptation en temps, volume et
nature du produit à la demande.
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