Santé, corps & esprit - Octobre 2019 + dossier spécial Guérrir le diabète sans médicaments

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Vaincre le diabète
sans médicament:
c’est possible!
Il n’y aurait « rien à faire » contre le diabète. Faux !
Le Dr Roy Taylor de l’Université de Newcastle a
démontré qu’en perdant rapidement 15 % de sa
graisse corporelle, on pouvait venir à bout de la
maladie. Normand Mousseau, auteur de « Comment
j’ai vaincu le diabète sans médicament » témoigne.
Annie Casamayou (pour Santé Corps Esprit): À 46ans, vous avez
appris que vous étiez diabétique de type2. Comment avez-vous
reçu cette annonce?
Normand Mousseau : C’était en mai 2013 et ça a été vraiment un choc.
Clairement, je ne m’y attendais pas du tout puisque je pensais avoir un mode
de vie plutôt sain et être en bonne santé. Je suis allé consulter un médecin pour
une infection qui ne guérissait pas. Il m’a prescrit un onguent et m’a envoyé
faire des analyses de sang. Quand il a eu les résultats, il m’a annoncé que
j’étais diabétique : ma glycémie était à 2,6 g/l, alors que la valeur normale se
situe entre 0,72 et 1,1 g/l ; j’étais donc à plus du double du seuil. En réalité,
j’aurais dû m’attendre à devenir diabétique, car je cumulais plusieurs facteurs
de risque : j’ai plusieurs diabétiques dans ma famille, je pesais 104 kg à ce
moment-là, beaucoup trop pour mon 1,80 m et, en plus, j’étais loin d’être phy-
siquement actif même si je marchais un peu tous les jours.
J’ai eu beaucoup de mal à me faire à l’idée d’être ma-
lade, j’avais beaucoup de projets pour m’occuper
encore plusieurs décennies et je comptais bien
vivre sufsamment longtemps pour les réaliser. Or,
avec le diabète, mon espérance de vie diminuait
brutalement de 9 ans, et mon espérance de vie
en santé, donc de qualité, de 12 ou 15 ans. J’ai
questionné le médecin pour savoir ce que je
pouvais faire pour guérir. Il m’a expliqué que le
Vaincre lediabète
sansmédicament :
c’estpossible! Vaincre le diabète
sans médicament :
c’est possible ! .................. 1
Les champignons de Paris
combattent aussi le diabète ...... 4
Des virus la sauvent
d’une infection incurable ..........5
Énergie et bonne humeur :
le cercle vertueux des sportifs ... 5
Cette protéine naturelle protège
vos yeux de la dégénérescence ..5
Efcace mais
pas assez rentable :
un traitement naturel
contre le paludisme
passé sous silence ............ 6
Pas de glaçons dans
vos boissons ! 5 règles
chinoises de santé
digestive .......................... 19
Ce régime (facile) va redonner
de la souplesse à vos genoux ..23
Cette méthode américaine
éloigne le risque
de sarcopénie .................24
Proches aidants
: prenez
aussi soin de vous ! ......... 27
Messieurs, si vous êtes un peu
douillets, rassurez-vous :
c’est que votre mémoire
fonctionne bien ........................32
Agenda ....................................35
SOMMAIRE
n°40 - octobre 2019
2
Vaincre lediabète sansmédicament : c’estpossible!
diabète était une maladie chronique
et dégénérative. Il m’a conseillé de
mieux manger, de perdre du poids
et de prendre les médicaments qu’il
me prescrivait pour faire baisser la
glycémie et contrôler la maladie.
A.C.: Vous avez suivi à la lettre
les recommandations de votre
médecin. Cela a-t-il donné des
résultats?
N.M. : J’ai tout de suite décidé
d’appliquer très sérieusement le pro-
gramme de mon médecin, j’ai revu
mon mode de vie et mes habitudes
alimentaires en profondeur. J’ai fait
attention à mon alimentation, j’ai
supprimé le grignotage, le sucre,
les chips, les biscuits, le chocolat,
etc., j’ai suivi les conseils du guide
alimentaire canadien qui dit, en gros,
que la moitié de l’assiette doit être
des légumes crus ou cuits, avec un
peu de féculents et des protéines. Je
me suis aussi mis au sport, progres-
sivement, en augmentant peu à peu
l’intensité. Au bout de deux ou trois
mois, je faisais des séances de 45 mi-
nutes de course à pied 3 ou 4 fois par
semaine. Tout cela m’a permis, au
bout de 8 mois, de perdre 12 ou 13 kg
et, dans le même temps, le médecin a
augmenté ma médication. C’est vrai
qu’une fois que les médicaments ont
été assez élevés, ma glycémie a chuté
énormément et est revenue dans les
valeurs cibles, sous réserve que je
maintienne mes efforts concernant
mon nouveau mode de vie.
En effet, à chaque mesure de la gly-
cémie, c’était la surprise. Il sufsait
d’un plat de spaghettis la veille pour
que mon niveau de sucre sanguin
bondisse le matin. Il y avait toujours
cette instabilité et en plus mon poids
stagnait, je n’arrivais plus à maigrir.
J’ai ni malgré tout par atteindre
90 kg, le poids que j’avais vingt ans
en arrière. Puis je suis parti passer
trois mois à Paris, et là, la tentation
était grande. J’ai résisté, mais la
frustration commençait à me gagner.
Je me rendais compte que j’étais
condamné à surveiller sans cesse
mon alimentation et à ne pas oublier
de prendre mes médicaments. Si
jamais je m’autorisais un écart, le
lendemain j’en voyais les consé-
quences sur ma glycémie.
J’ai réalisé que, quoi que je fasse,
un jour ou l’autre j’allais nir par
perdre le contrôle de la maladie et
que le diabète allait progresser. Ça a
été le point de départ de ma réexion.
La première année de ma vie de
diabétique avait été consacrée à me
reprendre en main, maintenant j’étais
prêt à passer à l’étape suivante :
comment puis-je faire pour guérir
du diabète ?
A.C. : Quand on cherche, on
finit par trouver. C’est ce qui
s’est passé?
N.M. : Dès le lendemain matin, je
me suis mis à fouiller sur Internet.
Évidemment, j’ai trouvé un peu
de tout : « boire du thé vert est
indispensable », « il faut éviter de
manger des carottes et au contraire
ajouter du vinaigre », etc. En outre,
nulle part on ne parlait de guérir,
seulement de maîtriser la glycémie.
Finalement, je suis tombé sur un
article d’un journaliste dans The
Guardian, un quotidien anglais
réputé. Ce journaliste avait été dia-
gnostiqué diabétique de type 2 en
dépit d’un poids tout à fait normal. Il
avait mis en place un régime draco-
nien en se basant sur les travaux de
Roy Taylor, un chercheur de l’univer-
sité de Newcastle au Royaume-Uni
et au bout de 11 jours de régime,
sa glycémie à jeun était revenue
dans les normes et restait stable sans
médicament.
En tant que physicien et chercheur
à l’université, j’ai accès aux revues
professionnelles, je suis donc allé
lire directement les publications de
Taylor. À partir de là, j’ai plongé dans
la littérature scientique en remon-
tant toutes les références citées pour
évaluer la pertinence des travaux
de ce chercheur. Tout ce que j’ai lu
m’a convaincu, son hypothèse était
parfaitement crédible.
En résumé, il s’est appuyé sur les
guérisons surprenantes constatées
chez les patients qui avaient subi une
chirurgie bariatrique. La chirurgie
bariatrique, c’est lorsqu’on pose
un bypass ou un anneau gastrique
dans le but de diminuer la quantité
de nourriture ingérée pour faciliter
la perte de poids. Outre une perte
de poids très importante, la chirur-
gie bariatrique induit généralement
une amélioration rapide et durable
de la santé des patients, y compris
une amélioration de la glycémie
qui intervient en moins d’une se-
maine après l’opération. Taylor a
donc proposé à un petit groupe de
patients diabétiques un régime for-
tement réduit en calories de façon à
reproduire les effets de la chirurgie
bariatrique. Il a obtenu des résultats
impressionnants : les patients étaient
en rémission et n’avaient plus besoin
de traitement.
Normand Mousseau est profes-
seur de physique à l’Université
de Montréal, spécialiste des
matériaux complexes et de la
biophysique. Diagnostiqué du
diabète de type 2 en 2013, il est
l’auteur du livre : « Comment
j’ai vaincu le diabète sans médi-
cament » aux Éditions Thierry
Souccar (2016).
3
Vaincre lediabète sansmédicament : c’estpossible!
Les données avaient encore besoin
d’être conrmées par des essais à
plus grande échelle, pourtant la soli-
dité scientique de son approche m’a
convaincu. Il y avait probablement
de bonnes chances que ça fonctionne
pour moi aussi et, de toute façon, le
pire que je pouvais perdre avec un
régime comme ça, c’était du poids !
A.C.: Comment avez-vous mis
en place ce régime?
N.M. : La diète recommandée par
Taylor n’est pas forcément facile
à appliquer, mais elle est vraiment
simple. Il s’agit de consommer un
maximum de 700 calories par jour
pour perdre du poids en peu de temps.
Je me suis donc mis aux substituts
de repas à 160 ou 170 calories deux
fois par jour, et le soir je mangeais
un plat relativement normal avec
une grande portion de légumes, des
haricots verts, du brocoli, etc. et un
let de poulet ou une autre protéine
pour remplir un peu l’estomac. J’ai
évité de mettre de l’huile trop calo-
rique, mais j’ajoutais du vinaigre,
des aromates ou de la sauce soja
pour relever.
J’ai suivi ce régime une première fois
durant huit ou neuf jours, puis j’ai
arrêté, car je devais partir en voyage.
Dès le quatrième jour, ma glycémie
avait chuté à un niveau acceptable
et j’ai arrêté de prendre mes médi-
caments. Je suis resté sans traitement
pendant encore deux semaines après
la n du régime ; je n’en avais pas
besoin, ma glycémie restait basse.
Elle a quand même ni par remonter
et j’ai repris mon traitement. Mais le
plus important, c’est que j’ai compris
que si je maintenais sufsamment
longtemps la diète, j’allais pouvoir
me débarrasser définitivement du
diabète. Je me suis donc remis au ré-
gime à deux autres reprises au cours
des mois suivants, à chaque fois sur
dix ou douze jours. Évidemment,
entre ces périodes à 700 calories, je
faisais attention à ne pas reprendre
le poids perdu.
C’était en 2014 et j’ai atteint le poids
de 75 kg. Depuis, ma glycémie à
jeun reste toujours dans les normes,
juste un peu plus élevée que celle
d’une personne non diabétique. Je
n’ai plus à me préoccuper de mon
taux de sucre ni à éviter les desserts,
je mange normalement et ofcielle-
ment je ne suis plus diabétique. Si
jamais je rechutais, je sais ce qu’il
me resterait à faire : je reprendrais
le régime.
J’ai compris
que si je maintenais
suffisamment longtemps
la diète, j’allais pouvoir
me débarrasser
définitivement
dudiabète.
A.C. : Ce n’est quand même
pas un régime facile à suivre,
comment avez-vous fait pour
y parvenir?
N.M. : Bien sûr, les deux ou trois
premiers jours on a faim, puis ça
passe. Ce qui reste ensuite, c’est que
l’on ne pense qu’à une seule chose,
manger ! Cela dit, quand on se met
au régime, qu’importe le nombre
de calories, je crois que cette idée-
là nous préoccupe en permanence.
Ce qui est important dans le régime
de Taylor, c’est de boire beaucoup
d’eau, au moins deux litres. Il y a
aussi une astuce pour tromper la
faim : prendre de l’eau pétillante, ça
n’apporte aucune calorie et beaucoup
de bulles. Dans les essais cliniques,
les participants suivaient le régime
durant huit semaines. En raison de
mon agenda, je l’ai fait durant un
laps de temps plus court, et si je dois
suivre un régime drastique pendant
dix jours, j’avoue que ça ne me per-
turbe pas vraiment.
Bien sûr, c’est un régime déséquili-
bré, d’ailleurs j’ai entendu beaucoup
de nutritionnistes dire combien il
était épouvantable et néfaste pour
la santé. Les études pourtant sont
très claires, il ne comporte aucun
risque pour une personne qui n’a
pas d’autres problèmes de santé que
le diabète. Si l’on regarde ce qui se
passe pour les personnes qui ont subi
des périodes de famine, on voit bien
qu’on a tous des réserves.
De plus, grâce aux substituts de
repas et aux légumes, on consomme
assez de bres, assez de protéines
et de vitamines pour répondre aux
besoins du corps. D’ailleurs, je n’ai
pas constaté de baisse d’énergie,
j’ai continué à travailler tout à fait
normalement pendant le régime.
Par contre, si l’on souffre d’une autre
pathologie que le diabète, si l’on est
traité avec de l’insuline ou un autre
médicament, évidemment il sera pré-
férable de voir son médecin d’abord.
D’un autre côté, il faut comprendre
que l’on parle seulement d’alimen-
tation. On exagère parfois un peu,
les gens dans les périodes de famine
n’avaient pas tous un médecin et un
nutritionniste à côté d’eux pour leur
expliquer comment passer au travers.
A.C.: Vous êtes la preuve vi-
vante qu’il est possible de
guérir du diabète. Comment
la science explique-t-elle que
perdre du poids suffise à en
sortir?
N.M. : Taylor a formulé l’hypothèse
que la réduction brutale de l’apport
calorique causée par la réduction
de la taille de l’estomac après les
chirurgies bariatriques forçait l’orga-
nisme à brûler rapidement la graisse
contenue dans les organes internes.
Une fois que le pancréas et le foie
ont perdu leur graisse, les cellules
peuvent retrouver leurs fonctions
normales, ce qui fait que la sen-
sibilité à l’insuline revient à des
niveaux considérés comme normaux
et que la production d’insuline par les
4
Vaincre lediabète sansmédicament : c’estpossible!
cellules bêta du pancréas s’améliore
signicativement.
Il a publié une étude où l’on me-
surait la graisse dans le pancréas
des personnes obèses avant et après
une opération bariatrique. Avant
l’opération, les diabétiques avaient
15 % de graisse en plus que les
non-diabétiques. Après l’opération,
en quelques jours, la graisse dans
le pancréas des patients diabétiques
s’abaissait au même niveau que les
autres, alors qu’on ne constatait au-
cune perte de graisse pancréatique
chez les non-diabétiques.
C’est la preuve que les diabétiques
ont tendance à accumuler de la
graisse dans le pancréas, et c’est cela
qui empêche cet organe de remplir
ses fonctions correctement.
Pour une raison qui n’est pas claire,
car il n’y a encore aucune étude
là-dessus, pour que la graisse dans
les organes internes soit brûlée ef-
ficacement et que les cellules du
pancréas reprennent des forces, il
faut passer par un régime à très faible
teneur en calories. Le principe, c’est
de perdre beaucoup de poids et si
possible rapidement. Il n’y a pas de
norme pour savoir combien de kilos
il faut perdre, ça dépend de chacun,
il faut maigrir jusqu’au moment où
la glycémie se stabilise.
A.C.: Une fois les kilos envolés,
ilfaut aussi ne pas les reprendre.
Comment y parvenez-vous?
N.M. : En effet, le plus important
et le plus difcile, c’est de ne pas
reprendre de poids. En fait, sans le
savoir et sans avoir rien planié, j’ai
procédé de la bonne façon. Je ne me
suis pas embarqué directement dans
les phases de régime sévère. D’abord,
durant la première année qui a suivi le
diagnostic, j’ai appris à manger cor-
rectement et je me suis mis au sport.
Le sport est aussi un facteur à ne pas
négliger. Ce n’est pas cela qui permet
de perdre du poids, mais ça amé-
liore considérablement l’absorption
de l’insuline, les cellules la captent
mieux. Ce n’est pas sufsant de faire
de la marche, il faut que les muscles
travaillent, que ce soit avec la muscu-
lation, la course, le vélo, etc.
Donc, durant la première année, j’ai
perdu 15 kg et j’ai maintenu cette
perte de poids. Ensuite, entre chaque
période de régime draconien, j’ai fait
de même. Cela m’a pris du temps pour
trouver la façon de ne pas reprendre
du poids. Quand on maigrit beau-
coup, on ne peut pas manger comme
avant, tout simplement parce que
l’on consomme moins d’énergie, le
métabolisme de base est moins élevé.
Je ne prétends pas que ce soit facile,
mais c’est faisable. Mon conseil,
c’est de commencer par apprendre à
manger sainement et à être heureux
avec cette manière de s’alimenter.
Un régime à 700 calories ne vous
apprend rien du tout sur une bonne
alimentation. Quelqu’un qui ne sait
pas manger et qui se met au régime
seulement durant deux mois ne saura
pas ce qu’il faut faire pour maintenir
le poids perdu. Il est indispensable
d’apprendre d’abord à avoir une
nouvelle relation à la nourriture.
Je reconnais avoir une certaine ob-
session à vouloir maintenir mon
poids, car je sais en tant qu’ancien
diabétique que mon pancréas est
fragile. Si je reprenais du poids, il
est probable que je développerais de
nouveau la maladie.
J’ai peur de cette maladie et je refuse
d’en subir les conséquences désas-
treuses : perdre la vue, être amputé,
avoir des problèmes de reins, etc.
Chacun doit trouver sa motivation
et prendre le temps d’apprendre à
manger.
Propos
recueillis par
Annie Casamayou
Naturopathe
ɕ Leschampignons deParis combattent aussi lediabète
Agaricus bisporus ! Ce n’est pas un sortilège, mais
le nom scientique du champignon de Paris qui,
sous une apparence quelconque, fait pourtant des
miracles !
Ce champignon, comme tous les prébiotiques, a la
capacité de stimuler les bonnes bactéries de notre
intestin. Et notamment les bactéries à l’origine de
la production des acides gras à chaîne courte. C’est
ce que révèle une étude1 menée par le Penn State’s
College of Agricultural Science : manger 85 g de
champignons favoriserait la prolifération d’acides
gras à chaîne courte à l’effet bénéque sur les
troubles métaboliques tels que le diabète de type 2.
Dans cette maladie, la conversion en énergie,
par l’insuline, du sucre présent dans le sang est
moins efficace, ce qui se caractérise, chez le
patient, par des hyperglycémies chroniques. Or
les champignons de Paris donneraient un coup de
pouce à l’insuline et aideraient, ainsi, à pallier les
problèmes d’excès de glucose dans le sang.
Actualités
1. Yuan Tian et al., “Prebiotic effects of white button mushroom (Agaricus bisporus) feeding on succinate and intestinal gluconeogenesis in C57BL/6 mice”, Journal of
Functional Foods, juin 2018, https://doi.org/10.1016/j.jff.2018.04.008
5
Actualités
1. Rebekah M. Dedrick et al., « Engineered bacteriophages for treatment of a patient with a disseminated drug-resistant Mycobacterium abscessus », Nature Medicine,
mai 2019, https://doi.org/10.1038/s41591-019-0437-z
2. K. R. Merikangas, et al., « The ndings appear in the journal JAMA Psychiatry. Funding for the study came from the National Institute of Mental Health », JAMA
Psychiatry, décembre 2018, DOI: 10.1001/jamapsychiatry.2018.3546
3. Alejandra Daruich et al., « Iron is neurotoxic in retinal detachment and transferrin confers neuroprotection », Science Advances, janvier 2019, DOI: 10.1126/sciadv.
aau9940
ɕ Des virus lasauvent
d’uneinfectionincurable
Une jeune lle âgée de 15 ans
atteinte de mucoviscidose a
été infectée par la bactérie
Mycobacterium abscessus
après une transplantation de
poumons en septembre 2017.
Or… cette bactérie résiste aux
antibiotiques. Une situation
qui risque malheureusement
de se produire de plus en plus
souvent au vu du nombre
croissant de bactéries résis-
tantes aux traitements. Cette
fois-ci, pourtant, l’histoire ne
se nit pas mal.
Grâce à l’administration d’un
cocktail de trois virus man-
geurs de bactéries (des phages)
efficaces contre M. absces-
sus, la jeune lle a en effet pu
combattre l’infection. Après
72 heures, ses plaies infectées
ont commencé à s’assainir. Et
après 6 semaines de traitement
(à raison d’une dose toutes les
12 heures), son infection avait
totalement disparu !
C’est grâce à la phagothéra-
pie, méthode utilisée avant
l’arrivée des antibiotiques
dans le monde médical, que
l’équipe1 de médecins est par-
venue à sauver cette jeune lle
de l’infection incurable. Cette
méthode, qui revient peu à
peu sur le devant de la scène,
semble pouvoir contrecarrer
la perte d’efcacité des anti-
biotiques, avec comme limite
(ou plutôt comme difculté)
le fait qu’un virus ne combat
qu’une seule bactérie à la fois.
Un obstacle qui ne diminue
en rien l’espoir placé dans ce
traitement.
ɕ Énergie et bonne humeur: lecerclevertueux dessportifs
Il existe des centaines de bonnes raisons physiologiques de faire
du sport. D’autant que notre humeur et notre niveau d’énergie s’en
trouvent également stimulés. C’est ce que révèle une nouvelle étude2
américaine.
Quatre fois par jour, 242 adultes (de 15 à 84 ans) ont évalué leur
humeur (de « très heureux » à « très triste ») et leur niveau d’énergie
(de « très fatigué » à « plein d’énergie »). En même temps, l’inten-
sité de leur activité physique était automatiquement comptabilisée.
L’intérêt de cette méthode est de mettre en corrélation les différentes
données : comment l’activité physique, l’humeur et le niveau d’éner-
gie s’associent, s’inuencent (ou non), et quel est l’impact collectif
de ces facteurs sur les différents systèmes.
Et les résultats sont plutôt encourageants pour toutes celles et ceux
qui ne trouvent pas la motivation pour se mettre au sport : une activité
sportive est suivie d’une amélioration de l’humeur et de l’énergie.
Or une augmentation de l’énergie s’accompagne par la suite d’une
augmentation de l’activité physique. Il ne peut donc ressortir que du
bon de ce cercle vertueux.
ɕ Cetteprotéine naturelle protège vosyeux
deladégénérescence
Les myopes n’ont pas de chance : alors qu’ils subissent déjà les
contraintes d’une vision bancale, voilà qu’ils ont également davan-
tage de risques de subir un décollement de la rétine. En outre, alors
qu’on corrige avec succès les différentes myopies, l’opération de
« recollement » de la rétine ne garantit pas de retrouver sa vision
totale. En plus d’avoir porté des lunettes une grande partie de leur vie,
les myopes ont donc plus de risques de souffrir de malvoyance, voire
de cécité. Mais… une équipe de chercheurs franco-suisses a fait une
découverte3 qui pourrait changer la donne ! Ils ont réussi à prouver
que l’excès de fer pouvait nécroser et tuer les cellules rétiniennes :
les personnes souffrant de décollement rétinien qui récupéraient le
moins leur vision après l’opération étaient celles dont la saturation
de fer dans la partie vitrée de l’œil et dans le liquide sous-rétinien
était la plus élevée.
Mais leur découverte ne s’arrête pas là : ils ont également trouvé
la solution à ce problème ! La transferrine (protéine naturelle), en
traitement d’appoint à la chirurgie, permet d’améliorer les qualités
visuelles des patients.
Les résultats de cette recherche pourraient améliorer le quotidien de
nombreuses personnes puisque, selon ces scientiques, toutes les
maladies dégénératives de la rétine sont dues à une accumulation
de fer… et seront donc potentiellement contrebalancées par une
transfusion de transferrine.
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