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Cours d'eschatologie biblique (1) Desir Michael C.O Jonathan

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Cours d’Eschatologie Biblique
Préparé par : Desir Michaël Jonathan Christian Olivier
Pour les Etudiants de la Faculté de Théologie et des Sciences Religieuses
Elior Evangelical University
Elior Institut de Théologie Libre
Tous droits réservés ®
Propriété exclusive d’Elior Evangelical University
L’eschatologie est l’étude des derniers évènements _ de chaque vie (la mort) et du monde
(l’avènement ou le retour de Jésus)
Mathieu 24 :3-42
L’eschatologie Chrétienne est une composante de la Théologie chrétienne qui étudie les
croyances religieuses concernant les fins dernières. Apparu au dix-neuvième siècle dans la
langue théologique et universitaire, le terme « Eschatologie » désigne ce qui traite les choses
dernières : d’abord la mort, puis par extension les évènements derniers et tout ce qui les
concerne, notamment la « fin du monde ».
Les Evangéliques au point de vue de vue eschatologique selon le Théologien Desir Cédric sont
d’accord sur six points de doctrines :
1- L’immortalité de l’âme humaine : l’existence éternelle et ayant connaissance de l’âme
humaine après la mort du corps humain. Marc 12 :26-27 ; Luc 16 :19-31.
2- L’état intermédiaire (entre la mort et la résurrection) : un état de repos, de joie, de paix,
de manque de péché et de douleur. Luc 16 :19-31 ; 2 Cor 5 :8
3- La résurrection : elle sera totale, le corps sera revêtu de l’incorruptibilité et de
l’immortalité. 1 Cor 15 :19-23 ; 51-57
4- Le jugement divin : Apoc 14 :7
- Berma de Christ ou tribunal des croyants : 2 Cor 5 :10
- Grand Trône Blanc ou jugement des impies : Apoc 20 :1-15
a) : Jugement des anges déchus : Jude 6
b) : Jugement de la mort et du séjour des morts : Apoc 20 :14
c) : Jugement des nations : Apoc 20 : 2-4
5- Le retour physique (visible) de Jésus sur terre. Jean 14 :1-3 ; Actes 1 :11 ; Apoc 1 :7
6- L’existence du Paradis céleste et du Tourment éternel. Luc 16 :19-31 ; Math 5 :22-29 ;
Apoc 4 :2-20 ; Apoc 21 :1.
L’eschatologie est-elle une science à haut risque?
Plus du quart des 66 livres de la Bible sont des livres dits prophétiques. Ils regroupent de
nombreuses prophéties politiques, économiques, sociales et religieuses, chacune contribuant
à éclairer certains faits importants ou mineurs de l’Histoire. Depuis plus de 4000 ans, un
grand nombre se sont déjà accomplies dans le détail. Cette présentation a pour but d’aider à
comprendre la raison d’être de l’eschatologie, à proposer une approche biblique
d’interprétation et à exhorter tout homme à se préparer à rencontrer son Dieu.
L’eschatologie est la partie de la théologie qui traite "des fins dernières de l’homme et du
monde". Cela couvre l’étude des événements futurs : l’enlèvement de l’Eglise, la tribulation, le
tribunal de Christ, le retour de Christ, le millénium, les différents jugements et l’état éternel.
Soulignons la différence entre la prophétie et l’eschatologie. La prophétie est un message
transmis par l’Esprit de Dieu à un prophète dans le but d’apporter sur un événement passé,
présent, ou futur, l’éclairage et le point de vue divins. Dans le cas d’un message concernant
l’avenir, l’intervalle entre l’annonce et l’accomplissement peut être de quelques minutes (1 Rois
13.3-5) ou de plusieurs milliers d’années (Es 11.6-12). L’eschatologie est la partie de la
prophétie qui ne concerne que les événements groupés vers la fin de l’histoire humaine, elle est
donc plus restrictive.
Pourquoi s’intéresser à l’eschatologie ?
L’avenir nous intéresse tous, car nous aimerions savoir ce que nous réserve le futur. La Bible, en
nous donnant un aperçu, affirme que l’histoire suit un plan divin. Puisqu’elle a pour auteur
l’Eternel, qui domine l’espace et le temps, elle nous parle avec autorité du passé, du présent et de
l’avenir.
De nos jours, nombreux sont ceux qui pensent que la prophétie est un sujet vaste et compliqué.
Le fait que les sectes en aient si souvent abusé ne fait que renforcer ce sentiment. Le chrétien est
néanmoins tenu de prendre en considération les textes prophétiques, car ils sont à la base de sa
vie. La prophétie l’aide dans sa vie personnelle et dans son service pour le Seigneur en lui
donnant une espérance (1 Jean 3.3). Elle le rassure à travers les crises économiques, sociales et
politiques qu’il peut traverser. Elle le réconforte lorsqu’il est éprouvé (1 Thes 4.18 et Hab 3.1619).
Certaines prophéties concernent le futur, mais il est évident qu’au moment où nous les lisons, il
faut distinguer entre ce qui est déjà accompli et ce qui ne l’est pas encore. Le fait qu’une
prophétie soit déjà accomplie (comparer Gen 2.17 avec 3.7,8,16,19) ou ne le soit pas encore
(Dan 9.27 et Mat 24.15) ne change rien à l’intérêt qu’il y a à l’étudier. En effet, les prophéties
déjà accomplies :
-
révèlent la puissance et la sagesse de Dieu ; montrent qu’il est maître de l’avenir,
-
prouvent l’existence et la réalité de cette mode de révélation,
-
soulignent l’intégrité et la moralité de la source divine et du porte-parole humain,
-
prouvent la véracité de la Bible (par exemple: Es 44.28 ; Mat 2.15,17,23 ; 27.9 ; Act
7.17 ; 13.32-33 ; 1 Pi 1.10-12),
-
créent une base de confiance chez le lecteur pour la réception et l’acceptation des
prophéties non-accomplies,
-
révèlent la manière dont les prophéties sont accomplies.
Les prophéties non-accomplies :
-
nous font connaître l’avenir dans ses grandes lignes sans nous en révéler tous les
détails,
nous incitent à rester toujours dans l’attente et dans l’attitude des prophètes qui
faisaient des recherches (1 Pi 1.10), ce qui nous empêche de nous enfler d’orgueil,
nous assurent de la puissance, de la sagesse et du triomphe final de Dieu,
nous donnent la paix de Dieu,
nous poussent à une vie de justice et de sainteté (Mich 6.8).
Quelques dangers liés à l’étude de la prophétie
Il y a pourtant quelques dangers à étudier la prophétie, en particulier:
1- l’orgueil, croire qu’on est le seul capable d’interpréter la prophétie,
2- le sectarisme, croire que si l’on n’interprète pas la prophétie exactement de la même
façon, on ne peut pas être en communion ; c’est le résultat d’une conception fausse de la
communion fraternelle dont la base est la personne et l’œuvre de notre Seigneur JésusChrist,
3- ne pas chercher à voir la personne du Seigneur au cours de l’étude et ne s’arrêter qu’à ce
qui satisferait notre curiosité ; n’oublions pas que "le témoignage de Jésus, est l’esprit de
la prophétie" (Apoc 19.10, voir aussi Act 10.43),
4- faire dire au texte plus qu’il ne dit,
5- trop actualiser ; de nombreuses générations de chrétiens ont cru être arrivées à la fin des
temps et ont identifié, pour ne prendre qu’un exemple, la bête de l’Apocalypse au tyran
de leur époque.
Esprit général de la prophétie
La prophétie n’est pas une prescience naturelle : elle vient de Dieu. Nous devons donc nous y
soumettre comme à toute autre parole de l’Ecriture. Cela nécessite de bien comprendre ce que
Dieu veut nous communiquer par elle. La prophétie concerne l’ensemble des rachetés, qu’ils
soient Juifs ou chrétiens. Elle couvre également l’histoire des nations païennes et envisage
l’histoire de ces trois groupes (Juifs, chrétiens et païens) à des moments déterminés de leur
existence. Tous les détails de l’histoire des Juifs et de l’Eglise ne sont pas tracés dans la Parole,
bien que celle de l’Eglise puisse, entre autre, être vue aussi sous un angle synthétique tel qu’il est
offert au lecteur des chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Cet angle particulier permet de discerner,
derrière les sept églises nommées, toutes les églises de tous les temps. La prophétie se rapporte
avant tout à la personne de notre Seigneur Jésus-Christ (Luc 24.44-48 ; Apoc 19.10 ; Act 10.43).
Comme les prophéties font partie de la Bible au même titre que les autres passages, elles
obéissent, en général, aux mêmes règles d’interprétation. Elles ont été données aux croyants pour
leur édification et ne sont donc pas réservées qu’à une poignée de "spécialistes".
Comment étudier la prophétie ?
Il est bon de rappeler d’emblée que sans l’intervention du Saint-Esprit, nul ne peut comprendre
correctement les Ecritures. Le Seigneur Jésus disait aux disciples : "l’Esprit de vérité… vous
conduira dans toute la vérité" (Jean 16.13). L’application de certaines règles est pourtant
nécessaire pour qu’un passage soit correctement interprété et non dénaturé. Les prophéties déjà
accomplies fournissent une clé importante pour la compréhension de celles qui ne sont pas
encore accomplies : l’accomplissement de ces dernières aura lieu avec la même précision et la
même exactitude que pour les précédentes. Voici donc quelques règles saines et logiques :
a) Il faut interpréter les prophéties de façon littérale ou normale, c’est-à-dire en conférant
aux mots leur sens ordinaire. Cette méthode d’interprétation est aussi appelée historicogrammaticale car elle s’intéresse au contexte historique, aux mots, et à la grammaire du
texte. Signalons le danger d’interpréter systématiquement de façon allégorique les
prophéties non encore accomplies, indépendamment de leur genre littéraire. Lorsque
Dieu a demandé aux prophètes de parler ou d’écrire, il leur a laissé le soin de le faire dans
leur langage de tous les jours. Ce principe n’exclut pas l’emploi de symboles ou de
figures de rhétorique, tout comme en poésie.
b) Il faut interpréter le texte dans son contexte, c’est-à-dire en relation avec les
paragraphes qui l’entourent et les passages parallèles dans le même livre ou dans un
autre.
c) Il faut interpréter le texte dans le contexte de tout le programme prophétique,
l’interprétation d’un passage doit s’harmoniser avec le tout (2 Pi 1.20-21).
d) Il faut interpréter le texte selon la perspective prophétique. Il arrive que des
événements en rapport les uns avec les autres et faisant partie d’un même programme
prophétique se trouvent groupés dans une seule prophétie. Mais ils peuvent être distincts
quant à l’époque de leur accomplissement. Un prophète peut grouper sans discrimination
des prophéties concernant la captivité, les événements du jour de l’Éternel, le retour de
Babylone, la dispersion d’Israël et son rassemblement.
e) Il faut interpréter le texte en accord avec son arrière-plan historique et culturel,
l’interprétation peut devenir immédiate si on comprend le langage et les coutumes de la
société dans laquelle la prophétie a été donnée.
f) Il faut interpréter le texte selon l’analogie de la foi. Ce principe, mis en évidence par
les Réformateurs, souligne que les Ecritures sont les meilleurs interprètes de l’Ecriture.
La Bible a la solution à ce que nous considérons comme ses propres problèmes. Avec le
concours de l’archéologie, de l’histoire, de l’anthropologie, de la linguistique et de la
grammaire, la Bible donnera 9 fois sur 10 la solution aux problèmes et aux paradoxes
découverts ou imaginés. Il se peut aussi qu’une génération trouve la solution "voilée" qui
échappait à la génération précédente. La foi et la patience sont requises.
g) Il faut interpréter le texte en se rappelant que la révélation d’une doctrine est
progressive. Dieu n’a pas révélé d’un seul coup tout ce qu’il avait à dire sur un sujet
donné. Toutefois, il ne faudrait pas en déduire qu’une révélation donnée risque d’être
contredite par la suite. Dieu n’est pas un Dieu de confusion, mais d’ordre (1 Cor 14.33).
h) Il faut interpréter les textes en se rappelant qu’il ne doit y avoir qu’une seule
interprétation pour chaque verset, mais qu’il peut y avoir plusieurs applications. Ainsi,
par exemple, la prière du Psaume 122.6-7 se réfère aux juifs (exilés ou habitant le pays)
et à la paix que le Messie apportera lors de son apparition glorieuse, mais une application
peut en être faite dans la vie chrétienne.
i) Parfois l’interprétation nécessite l’application du principe de la "double référence".
L’exemple classique est celui de Joël 2.28-32 qui est interprété comme une prophétie de
la descente du Saint-Esprit le Jour de la Pentecôte (Act 2.16-21). Toutefois, tous les
signes associés ne se sont pas accomplis "ce jour-là". Ce passage aura donc un second
accomplissent vers la fin de la Tribulation et au début du Millénium (Zach 13.9).
j) Il faut interpréter le texte par rapport à son application au Christ. Jésus est le
personnage central autour duquel tourne toute la prophétie (Luc 24.27 ; Act 10.43; Apoc
19.10 ; Eph 1.10; Rom 11.36).
Ces principes, développés ici d’une manière très générale, doivent être employés régulièrement
et systématiquement, sous la direction du Saint-Esprit, si l’on veut comprendre la Bible et la
prophétie en particulier.
Les trois interprétations majeures de l’eschatologie
Disons d’emblée que dans le camp des évangéliques et des réformés évangéliques tous
confessent l’autorité souveraine de l’Ecriture et son inerrance, tous affirment le retour personnel
de Jésus-Christ en gloire, la résurrection des justes et des injustes, le jugement du monde, le
règne visible de Christ, le bonheur éternel de tous les rachetés et le châtiment éternel des
impénitents. Cependant, tous les chrétiens n’ont pas la même conception ni la même approche de
l’eschatologie.
Les paragraphes suivants donnent les trois interprétations majeures du règne de mille ans
présenté en Apocalypse 20 :
a) l’interprétation amillénariste
L’approche amillénariste rejette l’interprétation littérale du Millénium (Apoc 20.1-10), Christ ne
régnera donc pas mille ans sur la terre. Cette approche remonte à Origène (mort en 254 ap. JC)
qui interpréta la Bible en harmonie avec la philosophie grecque. Dans la ligne de l’école
d’Alexandrie, il spiritualisa les passages de l’Ancien Testament, excluant entre autres
l’espérance pour Israël d’un règne terrestre. Cette approche a été érigée en doctrine par Augustin
(mort en 430 ap. JC) qui considère le Millénium comme un royaume spirituel dans le cœur de
tout converti à Christ. Ce règne avance au fur et à mesure que l’Evangile progresse dans la vie de
l’Eglise. En suivant cette voie, Origène et Augustin ont réagi contre la foi apostolique et postapostolique ancrée dans un règne littéral de Christ sur la terre. Aujourd’hui, l’Eglise catholique
romaine, certains protestants et une partie des évangéliques tiennent cette approche. Mais, ni
l’histoire des trois premiers siècles ni la Bible ne soutiennent leur théorie. Il existe aujourd’hui de
petites variantes de l’idée d’Augustin; l’amillénarisme n’est donc pas monolithique.
b) l’interprétation postmillénariste
Les formes modernes de cette approche eschatologique ont été associées à Daniel Whitby,
pasteur anglican qui, en 1703, a publié Paraphrase et Commentaire du N.T. Cependant, déjà John
Owen, en 1651, dans un sermon sur "le royaume de Christ" exprimait une vision
postmillénariste. D’autres pasteurs puritains de ce temps-là prêchaient les mêmes convictions.
Selon Whitby, le Millénium serait le dernier millénaire de l’histoire humaine, et Christ ne
reviendrait qu’à la fin de cette période pour recevoir les acclamations de toute l’humanité
convertie. Les tenants de cette théorie croient que l’Evangile parviendra à christianiser
progressivement le monde et que le résultat de ce miracle sera l’établissement de l’Age d’Or ou
Millénium. Le postmillénarisme se base sur certaines paraboles qui présentent le royaume en
croissance, comme par exemple celle du grain de moutarde qui devient un grand arbre.
Vers la fin du 19e siècle, le postmillénarisme, sous une forme humaniste et influencé par la
théorie darwinienne de l’évolution, a adopté le concept d’un progrès spirituel étalé sur une
période très longue grâce au progrès technologique, intellectuel et social. Le monde serait
métamorphosé par "le bien" permettant à Christ de revenir à la fin de ce processus pour
introduire l’état éternel. Une sorte de christianisation humaniste: la confiance en l’homme pour
améliorer son environnement.
D’une manière générale, l’interprétation postmillénariste pose les mêmes problèmes que ceux de
l’interprétation amillénariste: cette approche allégorise les textes. Le postmillénarisme avait le
vent en poupe parmi bien des conservateurs et parmi les libéraux jusqu’à la première guerre
mondiale, mais ce conflit entre nations "christianisées" a porté un coup fatal à l’optimisme placé
dans la capacité de l’homme. Depuis les années 50, le postmillénarisme est réapparu chez
certains évangéliques, surtout aux USA.
Il existe trois branches de postmillénaristes :
o. les libéraux, qui prônent l’humanisme,
o. les évangéliques, qui prônent la progression du christianisme par la prédication de l’Evangile,
o. les évangéliques appelés « théonomistes » ou « reconstructionnistes » : le triomphe de Christ
parmi les nations, son héritage, à travers la prédication de l’Evangile, en mettant l’accent sur
l’application de la loi de Moïse à tous les domaines de la société (la théonomie est le régime où
l’Etat est gouverné par Dieu).
c) L’interprétation prémillénariste
Cette façon de concevoir la prophétie et l’eschatologie croit que la 2e venue de Christ sur la terre
(son retour) aura lieu après la Tribulation de 7 ans. Christ établira alors son règne de mille ans
sur la terre à Jérusalem. Selon P. Schaff, un historien réputé du 19° siècle, il est incontestable que
l’Eglise avant le 4e siècle a été majoritairement millénariste, croyant au règne littéral de Christ
sur la terre pour mille ans. Même le célèbre historien protestant allemand Adolf Harnack (mort
en 1930), qui n’était pas prémillénariste, a affirmé que le millénarisme des premiers siècles
devait être considéré comme une partie essentielle du christianisme. Avec la "christianisation" de
l’Empire romain et l’influence des théologiens allégorisants d’Alexandrie en Egypte, le
millénarisme des Pères apostoliques et post-apostoliques a disparu jusqu’à son réveil par les
Anabaptistes du 16e siècle, puis par les Huguenots. Le grand bond en avant du prémillénarisme
commença au 19e siècle avec des théologiens et des commentateurs de grande érudition en
Angleterre, en Allemagne, aux USA et même en France.
Tous les prémillénaristes s’accordent sur la place particulière qu’occupera Israël dans le règne
messianique. Pour tous, la Tribulation précède le retour de Christ en gloire, retour incluant les
divers jugements qui s’abattront sur "les habitants de la terre" (perturbations cosmiques,
naturelles, sociales et politiques, persécutions). Mais les opinions diffèrent quant à l’enlèvement
de l’Eglise (avant, au milieu ou à la fin de la Tribulation). Cela n’a pas d’incidence sur la
théologie prémillénariste du retour de Christ pour juger les nations, produire la repentance
d’Israël, et établir son règne messianique terrestre de paix et de justice. La majorité des
prémillénaristes situe l’enlèvement de l’Eglise avant la Tribulation.
La position prémillénariste est tenue en général par des chrétiens évangéliques conservateurs.
Cette interprétation, qui date de l’Eglise apostolique et post-apostolique, est aussi la mienne. Elle
s’expose et se défend, lorsqu’on étudie les textes prophétiques et eschatologiques selon les règles
herméneutiques présentées ci-dessus.
Définition de quelques termes :
Millenium : Dans le domaine religieux, le millénium est le terme employé pour désigner le
règne de mille ans de Jésus-Christ sur Terre. Ce millénium est décrit au début du chapitre 20 du
livre biblique de l'Apocalypse. C’est un temps de paix, pendant lequel tout le monde reconnaîtra,
obéira et servira le Seigneur. Jérusalem sera la capitale du monde.
La Grande Tribulation ou temps d’angoisse de Jacob : L’expression « période d’angoisse
pour Jacob » vient de Jérémie 30.7, qui dit : « Quel malheur ! Voilà le grand jour ! Il n’y en a
jamais eu de pareil. C’est une période d’angoisse pour Jacob, mais il en sera délivré ». Aux
versets précédents, le Seigneur parle d’Israël et de Juda au prophète Jérémie (30.3-4). Au verset
3, il promet qu’un jour, il les ramènera dans la terre qu’il a promise à leurs ancêtres. Le verset 5
décrit un temps de grande crainte et tremblement. Le verset 6 emploie l’image des douleurs de
l’enfantement pour décrire ce temps d’agonie. Pourtant, un espoir demeure : bien qu’il s’agisse
d’une « période d’angoisse pour Jacob », au verset 7, le Seigneur promet de le sauver (Jacob
faisant référence à Israël et Juda). C’est un temps intensif de persécution sous le règne de
l’antéchrist pendant lequel Dieu traitera avec les juifs. En général, cela est identifié à la
septantième semaine.
Le jour du Seigneur (Yom Kippour) : Le Jour du jugement dernier (ou Jour de la Résurrection
ou Jour du Seigneur ou encore Jour de la Rétribution) est, selon les religions abrahamiques, le
jour où se manifestera aux humains le jugement de Dieu sur leurs actes et leurs pensées. Selon
Gabina Euchera Desir, c’est un temps spécifique et limité dans les derniers jours pendant lequel
la colère de Dieu sera versée sur les impénitents.
Millénarisme : Le millénarisme, ou chiliasme (ou encore, mais de façon erronée, chialisme), est
une doctrine religieuse qui soutient l'idée d'un règne terrestre du Messie, après que celui-ci aura
chassé l'Antéchrist et préalablement au Jugement dernier. Cette pensée est présente dans certains
courants du judaïsme, dans l'Apocalypse de Jean, dans les écrits des Pères apostoliques et dans
l'islam sunnite et chiite.
Prémillénarisme: le règne de Jésus sera littéral (pas seulement spirituel) sur la terre (pas
seulement dans le cœur des gens). C’est le retour de Jésus avant le millenium.
Amillénarisme : L’amillénarisme, est le nom donné à la pensée de ceux qui croient qu’il n’y
aura pas de règne du Christ pendant « mille ans » (au sens littéral du mot). On appelle les
partisans de cette conviction les amillénaristes. Le préfixe « a » dans amillénarisme signifiant «
non » ou « pas ». « Amillénariste » signifie donc « pas de millenium » : ceci diffère
complètement du point de vue le plus largement répandu et connu qu’est le prémillénarisme
(selon lequel la seconde venue du Christ aura lieu avant Son règne des mille ans (le règne de «
mille ans » étant pris au sens littéral) ; cela est différent aussi du courant de pensée beaucoup
moins répandu qu’est le post-millénarisme (croyance selon laquelle le Christ reviendra après que
les Chrétiens, – et non le Christ Lui-même – aient établi le Royaume sur cette terre).
Postmillenarisme : Le postmillénarisme est une interprétation du chapitre 20 de l’Apocalypse
qui voit la seconde venue du Christ intervenir après le « millénium », âge d’or ou période de
prospérité et de domination chrétiennes. Ce terme englobe plusieurs points de vue similaires sur
la fin des temps ; il s’oppose essentiellement au prémillénarisme (conception selon laquelle la
seconde venue du Christ se produirait avant Son règne de mille ans : au sens littéral d’un règne
qui durerait 1000 ans) ; et dans une moindre mesure à l’amillénarisme (millénium, n’étant pas
pris au sens littéral).
Le postmillénarisme pense que le Christ revient après une période de temps, mais pas
nécessairement 1000 ans au sens littéral du terme. Les partisans de ce point de vue ne font pas
une interprétation littérale et primaire de la prophétie inaccomplie. Ils pensent qu’Apocalypse 20
: 4-6 ne devrait pas être interprétée d’une façon littérale. Ils croient que l’expression « 1000 ans »
signifie simplement « une longue période de temps ». De plus, le préfixe « post » dans «
postmillénarisme » montre que le Christ doit revenir après que les chrétiens (et non le Christ Luimême) aient établi le Royaume sur cette terre. Ceux qui défendent le postmillénarisme pensent
que le monde va devenir chaque jour meilleur – toute évidence du contraire leur paraissant
insoutenable – et qu’éventuellement le monde entier va être « christianisé ». Après cela, Christ
va revenir. Cependant, ceci ne reflète pas le monde de la fin des temps que l’Ecriture nous décrit.
D’après le livre de l’Apocalypse, il est facile de percevoir que le monde sera un endroit terrible
pendant ces temps futurs. Ainsi, dans 2 Timothée 3 : 1-7, Paul décrit les derniers jours comme «
des temps terribles ».
Les partisans du postmillénarisme utilisent pour l’interprétation des prophéties inaccomplies une
méthode non littérale, attribuant eux-mêmes un sens aux mots. Le problème, c’est que lorsque
que quelqu’un commence à attribuer aux mots des sens différents que celui qu’ils ont
normalement, alors toute personne peut décider qu’un mot, une expression ou une phrase a le
sens qu’il souhaite lui donner. Toute objectivité quant au sens des mots est ainsi perdue. Quand
les mots perdent leur sens, la communication est interrompue. Et ce n’est pas ce que Dieu a
voulu dans le domaine du langage et de la communication. Dieu communique avec nous par le
moyen de Sa parole écrite, avec des mots qui ont un sens objectif permettant de communiquer les
idées et les pensées correctement.
Une interprétation normale et littérale de l’Ecriture rejette le postmillénarisme et conduit à une
interprétation normale de toute l’Ecriture, y compris des prophéties inaccomplies. Nous avons
des centaines d’exemples dans l’Ecriture de prophéties qui se sont accomplies. Prenons, par
exemple, les prophéties concernant Christ dans l’Ancien Testament. Toutes ces prophéties se
sont accomplies littéralement comme elles avaient été annoncées initialement. Considérons aussi
la naissance virginale de Christ (Esaïe 7 : 14, Matthieu 1 : 23). Considérons Sa mort pour nos
péchés (Esaïe 53 : 4-9 ; 1 Pierre 2 : 24). Toutes ces prophéties se sont accomplies à la lettre :
c’est une raison suffisante pour supposer que Dieu continuera dans les temps futurs à accomplir
littéralement Sa Parole. Le postmillénarisme est déficient en ce sens qu’il interprète la prophétie
biblique d’une façon totalement subjective et qu’il considère que le règne des mille ans sera
établi par l’église, et non par Christ Lui-même.
La mort avant et après la résurrection de Christ (Ancien et N. Testament)
1 - Dès le commencement, le péché entraîne la mort
Dès les premières pages de l’Écriture, Dieu annonce que, selon son juste jugement, le péché
entraînera la mort. Cette vérité est illustrée, développée et précisée tout au long de la révélation
divine.
Adam reçoit l’avertissement que s’il mange du fruit défendu, il mourra certainement (Gen. 2:17).
Et après que le péché a été consommé, la sentence est confirmée : « tu retourneras à la
poussière » (3:19). « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la
mort, et… ainsi la mort a passé à tous les hommes (Rom. 5:12).
Au milieu de générations d’hommes dont la courte histoire se termine par le refrain « et il
mourut », la Parole met en évidence un homme de foi, Énoch (Gen. 5:24). Par une grâce
particulière de Dieu, il est enlevé sans passer par la mort (Héb. 11:5). Dieu rend ainsi témoignage
qu’il a le pouvoir de faire échapper à la mort. Et Énoch devient le type des rachetés qui seront
enlevés au ciel par le Seigneur à sa venue.
2 - La mort dans l’Ancien Testament : manifestations du gouvernement de Dieu
Dans l’Ancien Testament, de façon générale, Dieu accorde de longs jours à ceux dont il
approuve la conduite, et inversement. L’un des commandements de la loi est assorti de la
promesse : « afin… que tu vives longtemps sur la terre » (Ex. 20:12 ; Éph. 6:3). Les Proverbes
encouragent le « fils » à garder l’enseignement et les commandements de la sagesse, car ils lui
ajouteront un prolongement de jours, et des années de vie, et la paix » (Prov. 3:2). Et de celui qui
a connu son nom et mis son affection sur lui, l’Éternel dit : « Je le rassasierai de longs jours, et je
lui ferai voir mon salut » (Ps. 91:16). Abraham, Isaac, Job, David meurent âgés, rassasiés de
jours, en bonne vieillesse.
Mais si « la crainte de l’Éternel ajoute des jours », d’autre part « les années des méchants seront
raccourcies » (Prov. 10:27). Er, premier-né de Juda, « était méchant aux yeux de l’Éternel », et
« l’Éternel le fit mourir » (Gen. 38:7). Un sort semblable atteignit d’ailleurs l’un de ses frères. Et
à Hanania, un prophète qui égarait le peuple de Juda par des mensonges, l’Éternel dit : « Voici,
je te renvoie de dessus la face de la terre ; tu mourras cette année » (Jér. 28:16).
Ce sont des manifestations du gouvernement de Dieu. Il pèse les actions des hommes, et il opère
une rétribution déjà sur la terre. « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal.
6:7). Parmi les divers moyens que Dieu utilise dans l’exercice de son gouvernement, la mort
occupe une place évidente.
Il est vrai que les voies de Dieu échappent souvent à notre compréhension : elles sont, comme
ses pensées, élevées au-dessus des nôtres « comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre »
(És. 55:9). C’est ainsi que, dans la famille de Jéroboam, sur laquelle un jugement terrible est
prononcé, un enfant entre dans le sépulcre « parce qu’en lui seul… a été trouvé quelque chose
d’agréable à l’Éternel » (1 Rois 14:13).
Le pieux roi Ézéchias, « au méridien de ses jours », lorsqu’il apprend de la bouche du prophète
Ésaïe qu’il va bientôt mourir, établit un lien entre ses fautes et cette mort prématurée. Il ne peut
comprendre la manière d’agir de Dieu, alors qu’il a conscience d’avoir marché devant lui en
vérité et avec un cœur parfait. Et lorsque, en réponse à sa supplication, Dieu ajoute quinze
années à ses jours et lui redonne la santé, il s’écrie : « tu as aimé mon âme, la retirant de la fosse
de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » (És. 38:17).
Ainsi, pour chaque descendant d’Adam, la mort est à la fois le point final et le dernier acte du
gouvernement de Dieu sur la terre. Non seulement elle est, d’une façon générale, la part
commune à tous les hommes — « dans l’Adam, tous meurent » (1 Cor. 15:22) — mais Dieu peut
l’utiliser, dans l’exercice de son gouvernement, pour marquer, par le moment où elle intervient,
son approbation ou sa désapprobation particulières.
Fait particulièrement mystérieux, Satan en a en quelque sorte l’administration. Dans les limites
que Dieu lui fixe — comme l’histoire de Job le montre — il exerce « le pouvoir de la mort ». Et
« par la crainte de la mort », il tient les hommes « assujettis à la servitude » (Héb. 2:14).
3 - La mort dans le Nouveau Testament
3.1 - Il y a un jugement après la mort
Le Nouveau Testament nous conduit plus loin. Il nous apprend qu’après la mort il y a
un jugement : « il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement »
(Héb. 9:27). Mais celui qui a reçu Jésus y échappe : « qui croit au Fils a la vie éternelle » ; « il ne
vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » ; « il ne verra point la mort, à
jamais » (Jean 3:31 ; 5:24 ; 8:51). Il est clair que dans ces passages, « la mort » a un sens qui
dépasse de beaucoup celui de la mort physique. On peut y discerner deux pensées.
3.2 - La mort : état moral de l’homme naturel
D’une part, la mort est le symbole de l’état moral de l’homme naturel : un état de corruption,
d’éloignement complet et définitif de Dieu. « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos
péchés » (Éph. 2:1). C’est un état dans lequel il n’y a aucun espoir, à moins que Dieu ne vivifie
(2:5).
3.3 - La mort, jugement de Dieu à l’égard du péché
D’autre part, la mort est le symbole du jugement qui la suit, pour ceux qui n’ont pas cru. La mort
et le jugement sont liés ensemble dans l’expression « la mort », et mis en contraste avec « la vie
éternelle ». « Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie
éternelle dans le Christ Jésus » (Rom. 6:23). Le chapitre 5 de l’épître aux Romains montre
explicitement que, pour toute la descendance d’Adam, les conséquences de la faute sont « mort »
et « condamnation » (v. 15 à 18). À la fin de la révélation divine, le juste jugement de Dieu à
l’égard de ceux qui n’ont pas reçu Jésus, l’étang de feu, est appelé : « la seconde mort » (Apoc.
20:14). Aujourd’hui encore, à tous « ceux qui périssent » — c’est-à-dire à tous ceux qui sont
dans cet état de mort et marchent vers la mort et le jugement — s’adresse la voix du Sauveur,
« afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:15, 16).
4 - Le Sauveur a connu la mort
Si donc le jugement de Dieu à l’égard du péché, c’est la mort — dans la signification la plus
étendue de ce mot — celui qui a accompli l’oeuvre de notre salut, Jésus, a dû connaître la mort
— la mort dans toute sa signification.
Les épîtres nous enseignent que « Christ est mort pour nous » (Rom. 5:8), mais aussi qu’il
a souffert pour nous (1 Pierre 2:21). De même, elles nous disent que « Christ est mort pour nos
péchés » (1 Cor. 15:3), et qu’il « a souffert une fois pour les péchés » (1 Pierre 3:18). Sa mort et
ses souffrances forment un tout que nous ne pouvons dissocier.
4.1 - La substitution
Les sacrifices offerts par les patriarches ou institués dans la loi de Moïse nous révèlent déjà la
pensée de Dieu quant au grand principe de la substitution. Une victime parfaite prend la place du
coupable, reçoit le jugement qu’il mérite, meurt à sa place. Par là, son péché est ôté. « Et il lui
sera pardonné » (Lév. 4:26, 35). La période qui précède la croix est caractérisée par « la patience
de Dieu » et « le support des péchés précédents » (Rom. 3:25). Dieu pouvait pardonner ainsi
parce qu’à travers les sacrifices d’animaux qui étaient offerts, il voyait le seul sacrifice qui
pouvait effectivement ôter les péchés : « l’offrande du corps de Jésus Christ, faite une fois pour
toutes » (Héb. 10:10). C’est sur cette seule base que les péchés de tous les croyants de tous les
temps ont été expiés.
4.2 - Une plénitude de jugement — La colère de Dieu
Mais si Christ a été notre Substitut, il a dû entrer dans la plénitude du jugement que nous
méritions. Bien que ce sujet nous dépasse infiniment, arrêtons-nous pour contempler quelque peu
ce prix inestimable que notre Sauveur a payé pour nous racheter.
Au jardin de Gethsémané, quelques heures avant la croix, le Seigneur élève vers son Père une
ardente supplication : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi » (Matt.
26:39). Mais ce n’est pas possible. D’ailleurs il est venu pour cela (Jean 12:27). Cette coupe,
c’est celle de la colère de Dieu (cf És. 51:17 ; Jér. 25:15 ; Apoc. 14:10).
Mystère insondable ! Durant les trois heures sombres de la croix, Jésus devra endurer la colère
de Dieu contre le péché. « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre
2:24). Devant le Dieu saint qui ne peut voir le mal, ni tenir le coupable pour innocent, il répond
de nos péchés, dont il s’est chargé en grâce. Les Psaumes évoquent la détresse de son âme :
« Mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les
cheveux de ma tête, et mon coeur m’a abandonné » (Ps. 40:12). « À cause de ton indignation et
de ta colère ; car tu m’as élevé haut, et tu m’as jeté en bas » (Ps. 102:10). La justice de Dieu
exigeait cela. « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous
devinssions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5:21). Dieu ne pouvait pas simplement effacer nos
péchés. La Victime parfaite qui s’offrait devait subir de la part du Dieu saint la totalité de ce qui
était dû au péché. Et ainsi tous nos péchés ont été expiés. La justice de Dieu est satisfaite. Dieu
peut justifier le pécheur tout en étant parfaitement juste : « en sorte qu’il soit juste et justifiant
celui qui est de la foi de Jésus » (Rom. 3:26).
4.3 - L’abandon de Dieu
C’est dans le Psaume 22 d’une manière toute particulière que nous est dépeinte cette souffrance
terrible que le Seigneur a endurée de la part de Dieu. « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu
abandonné, te tenant loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ?… Et toi, tu es saint,
toi qui habites au milieu des louanges d’Israël… Et tu m’as mis dans la poussière de la mort… Et
toi, Éternel ! Ne te tiens pas loin ; ma Force, hâte-toi de me secourir » (v. 1, 3, 15, 19). Les
souffrances que les hommes lui ont infligées y sont présentes aussi. L’homme parfait a été
parfaitement sensible à tous les coups et à tous les outrages que les hommes lui ont fait subir, —
et quelles souffrances que celles de la crucifixion ! Mais ce qui surpasse toutes les autres
douleurs, c’est celles de l’abandon de son Dieu.
À la fin des trois heures de ténèbres, l’expiation étant faite, le Seigneur retrouve la communion
avec son Père. Il peut, comme aux premières heures de la croix, l’appeler « Père ». La lumière de
la face de Dieu brille de nouveau sur lui ; c’est un premier exaucement à ses supplications.
4.4 - Jésus dans la mort
Cependant il doit encore entrer dans la mort. Il y entre, certes, dans la pleine jouissance de
l’amour de son Père, et non plus sous sa colère. Mais cette mort est absolument nécessaire.
Combien de fois ne l’avait-il pas dit à ses disciples ! Et combien de fois — sous de multiples
formes — les Écritures n’en avaient-elles pas rendu témoignage ! Et elles nous font comprendre
que cela n’a pas été une chose légère pour lui. Il doit connaître la mort dans son caractère de
salaire du péché. En tant que notre Substitut, il doit être soumis à toutes les conséquences du
péché, y compris la mort.
Considérons deux passages qui nous présentent d’une manière touchante ce qui a été dans le
cœur du Seigneur, déjà bien à l’avance, lorsque cette pensée de la mort était devant lui. En
Hébreux 5:7, nous lisons que « dans les jours de sa chair », il a « offert, avec de grands cris et
avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort ». Et au
Psaume 102, nous l’entendons dire : « Il a abattu ma force dans le chemin, il a abrégé mes jours.
J’ai dit : Mon Dieu, ne m’enlève pas à la moitié de mes jours ! » (v. 23, 24). C’était pour le
Seigneur une souffrance particulière que d’être retranché à la moitié de ses jours. Selon le
gouvernement de Dieu, telle était la part des méchants, comme nous l’avons déjà remarqué. Le
Psaume 55 précise : « Les hommes de sang et de fourbe n’atteindront pas la moitié de leurs
jours » (v. 23). Le seul juste doit subir un sort semblable. Il ne mourra pas « de la mort des
hommes droits » (Nom. 23:10) ; mais « il aura été compté parmi les transgresseurs » (És. 53:12).
Sa mort était nécessaire, mais sa résurrection ne l’était pas moins. Elle aussi avait été bien des
fois annoncée. Il a « été exaucé à cause de sa piété » (Héb. 5:7). Maintenant, c’est l’exaucement
complet. Dieu l’a ressuscité, « ayant délié les douleurs de la mort » (Act. 2:24). « Et il l’a fait
asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance,
et domination, et de tout nom qui se nomme » (Éph. 1:20, 21).
Gardons les yeux fixés sur celui qui peut dire : « j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles
des siècles » (Apoc. 1:18). En encore : « Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean
14:19).
4.5 - Le croyant et la mort
Possédant la vie de Christ ressuscité, le croyant est délivré de la crainte de la mort (Héb. 2:14).
Même s’il doit passer par « le chemin de toute la terre », la mort n’a plus pour lui son
amertume : il s’endort « en Jésus », « par Jésus » (1 Thess. 4:14), en attendant le jour glorieux de
la résurrection.
Toutefois le Nouveau Testament signale encore, et même pour les chrétiens, le rapport
nécessaire entre le péché et la mort. Dans un temps de puissance, le péché d’Ananias et de
Sapphira, qui de connivence avaient « menti à l’Esprit Saint » (Act. 5:3), est sanctionné par la
mort du corps. Paul, dans l’exercice de son autorité apostolique, envisage de livrer quelqu’un « à
Satan pour la destruction de la chair, afin que l’Esprit soit sauvé dans la journée du Seigneur
Jésus » (1 Cor. 5:5). Et l’apôtre Jean parle de « péchés à la mort » (1 Jean 5:16, 17). C’est que le
gouvernement de Dieu sur la terre n’a pas pris fin, même s’il est souvent encore plus
insaisissable qu’à l’époque de l’Ancien Testament.
Que le souvenir de ce qu’a coûté au Seigneur notre salut éternel demeure dans nos coeurs, et
nous attache à lui ! Puissions-nous alors réaliser ce que dit l’apôtre : « Car l’amour du Christ
nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts,
et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour
celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5:14, 15).
Que Dieu nous accorde de vivre comme des affranchis de Jésus Christ, — affranchis « de la loi
du péché et de la mort » ! (Rom. 8:1).
Avant, il y’avait un seul lieu (Shéol ou Hadès) _ le séjour des morts, mais il y’avait une grande
différence entre l’état des croyants (sein d’Abraham) et l’état des non-croyants (séjour des
morts). Selon la représentation directe de Jésus dans la parabole de l’homme riche et du pauvre
Lazare.
Mais, après la mort de Christ, la Bible nous dit en Ephésiens 4 : 8 C'est pourquoi il est dit: Étant
monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes.
9 Or,
que signifie: Il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les régions inférieures de la
terre?
10 Celui
qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir
toutes choses.
Donc, Christ est monté avec le Sein d’Abraham pour le mettre à part, dans une région supérieure.
L’épisode de l’homme riche et de Lazare n’est pas une parabole, même si le Seigneur parle de
façon parabolique. Ainsi l’expression « le sein d’Abraham » est une description imagée du lieu et
de l’état de ceux qui quittent cette vie dans la même foi que celle qu’avait Abraham.
Quant aux Israélites, vivants ou morts, leur part, leur bénédiction étaient étroitement liées avec
leurs pères selon la chair. C'est la raison pour laquelle l’Écriture parle dans le cas de la mort
d’Aaron, par exemple, de ce qu’il devait être « recueilli vers ses peuples » ; la même expression
est utilisée par Dieu pour la mort de Moïse ; et dans le cas de celle de Josias, il est dit qu’il serait
« recueilli auprès de ses pères » (Nombres 20v24 ; 27v13 ; 2 Rois 22v20). Mais quand le
seigneur Jésus parle de la mort de Lazare, le mendiant méprisé, il n’utilise pas l’expression
générale « peuples » ou « pères » ; il ne dit pas non plus qu’il s’assiérait « à table » avec
Abraham (Matthieu 8v11), mais qu’il serait porté par des anges dans le sein d’Abraham, dans le
sein de celui qui est la tête de la famille de la foi.
Être dans le « sein d’Abraham » signifie donc être dans une pleine sécurité et dans un
profond bonheur, et cela dans le lieu de la demeure des âmes des croyants délogés, le « paradis »
(Luc 23v43). Remarquons encore pour finir, que la même image est appliquée à d'autres
relations, pour le seigneur Jésus, le Fils unique, en Jean 1v18, et pour Jean en Jean 13v23. Alors
que ; le séjour des morts est un lieu de damnation.
Avant la mort de Christ, le séjour des morts était la demeure de tous les morts selon Luc 16 :23
mais après la mort de Christ c’est la demeure de tous les morts incroyants Math 27 :51-53 ; Jean
20 :16-17.
Ce qu’est le Séjour des morts :
-
C’est l’enfer en miniature Apoc 20 :13-14
C’est un prélude à l’enfer
C’est le lieu de damnation des anges déchus
Ce qu’il n’est pas :
-
La Tombe, le mot hébreu qui signifie Tombe est Qeber et Myaymion en grec
L’enfer principal
*Le séjour des morts se trouve sous la terre dans la partie ou région la plus inferieure. Eph 4 :89 ; 1 Pie 3 :1.
Etat de l’homme dans le feu éternel
Dans le feu éternel, l’homme sera conscient ; ce qu’on a été dans l’existence, on le restera
toujours ; on ne perdra pas notre savoir. Le feu ne pourra pas bruler l’homme dans l’enfer, mais
il tourmentera l’homme jour et nuit éternellement.
Les contenus de l’enfer :
-
Le faux prophète : l’esprit de l’antéchrist
Les faux prophètes : les sacerdoces de Satan
La Bête : l’antéchrist
Le diable : Satan
Les démons / les anges déchus
La mort et le séjour des morts
Ceux qui ont reçus la marque 666
Les condamnés de tous les âges
Les adorateurs de la Bête
Les grands évènements eschatologiques bibliques à venir
-
L’enlèvement de l’Eglise
La Grande Tribulation
La parousie
Le jugement des nations
Le Millenium
Le jugement du Grand Trône Blanc
La Nouvelle Jérusalem
L’enlèvement de l’Eglise : 1 Thés 4 :13-17
Comment l’enlèvement se produira-t-il ?
-
Au moment fixé par Dieu
A un signal donné
En un clin d’œil
Christ descendra du Ciel
Résurrection des morts
Transformation des vivants convertis
L’enlèvement
La rencontre avec le Seigneur
Le ciel
Math 24 :42 ; Eph 2 :6
Les jugements de Dieu et/ou de Christ
Avant de commencer sur les jugements, il faut comprendre qu’il y’a 3 grandes causes pour
prouver la fin du monde
1- Cause naturelle : Math 24 :35
La Terre a une origine, une genèse, donc elle doit arriver certainement à sa fin.
2- Cause doctrinale ou divine :
Cela fait allusion aux êtres qui habitent la terre et les cieux ; ils ont souillés ces deux
endroits devant le créateur. Ce dernier prend la décision formelle de la remplacer par une
nouvelle terre et nouveau ciel, sans pollution, sans infinité spirituelle et handicap éternel.
Apoc 21 :1
3- Cause du vieillissement / le monde est usé : en 2 Cor 5 :17 ; les choses anciennes,
scientifiquement la terre est vieux de plus d’un milliard d’années et plus (Ps 102 :27, Héb
1 :11) Ps 102 :26 (La terre est ancien). Donc, elle doit disparaitre pour faire place à la
nouvelle Terre pour de nouveaux hommes. Apoc 21 :1.
Les 8 Jugements de Dieu dans la Bible
12345678-
Le jugement adamique
Le jugement Noémique ou le déluge
Le jugements des villes impies Sodome et Gomorrhe
Les déportations du peuple d’Israël
Le Jugement des Chrétiens (Berma de Christ)
Le Jugement de la Grande Tribulation
Le Jugement des ténors satanique
Le Jugement de la mort et du séjour des morts
Pourquoi les chrétiens doivent-ils comparaitre devant le tribunal de Christ ?
En 2 Cor 5 :10, les chrétiens doivent comparaitre devant le Berma pour 4 grandes raisons
1- Pour répondre au Gestion Corporel : comment avez-vous géré votre corps, âme et
esprit. 2 Cor 6 :14
2- Pour répondre au Gestion familial : comment avez-vous soin votre famille ? comment
avez-vous géré votre foyer ?
3- Pour répondre au Gestion des biens et des entreprises privées et ou public : Rom 13
Avez-vous géré avec droiture ? Avez-vous géré selon le leadership et l’administration
évangélique ?
4- Pour répondre à la Gestion des talents ou des dons concernant le ministère :
Avez-vous exercez vos dons et vos talents ?
Avez-vous amené des perdues a Christ ?
Avez-vous implanté des églises et impacté le monde ?
Le temps
*Pourquoi parler du temps ?
Parce que :

Le temps est partout, il fait partie de notre quotidien, et pourtant on ne sait pas grandchose de lui.

Une heure de mon temps peut me paraître une éternité si je suis dans un embouteillage.
Alors que cette même heure en pratiquant mon sport préféré passera en un éclair. D’où
vient ce contraste de perception ?

Nous avons chacun un rapport au temps différent. Certains chronomètrent toutes leurs
actions, tandis que d’autres peuvent vivre sans montre. Que montrent ces différences ?

Il existe des dizaines de méthodes d’optimisation du temps. Laquelle est la meilleure ?
Les premières réflexions autour du temps sont apparues chez les Grecs de l’Antiquité. Ils ont
ainsi défini 3 types de temps :



Chronos : le temps physique. C’est le temps que nous mesurons chronologiquement.
Kairos : le temps métaphysique. C’est le point de basculement décisif, avec un « avant » et
un « après ».
Aiôn : le temps cyclique
Le temps Chronos
Dans la mythologie grecque, Chronos était le dieu représentant la personnification du temps, et
notamment des douze heures du jour ou de la nuit.
Le temps Chronos, c’est celui que nous connaissons tous, c’est le temps physique. Il permet de
segmenter le temps en passé, présent et futur, grâce aux unités de mesure telles que la seconde, la
minute, l’heure, etc.
Ce temps est quantitatif et linéaire.
Le temps Kairos
Le temps Kairos est un temps métaphysique. C’est le point de basculement décisif, avec une notion
d’avant et d’après, où quelque chose de spécial arrive.
Par exemple, vous êtes-vous déjà dit : « Maintenant est le bon moment pour agir », sans qu’il n’y
ait d’éléments objectifs validant cette affirmation ? Cela est en fait l’expression de la sensation du
temps Kairos. Contrairement à Chronos, le temps Kairos n’est pas linéaire, il est qualitatif, c’est
le temps « entre ». Il ne se mesure pas, il est immatériel et se ressent. C’est une autre dimension
du temps qui crée de la profondeur dans l’instant.
Le temps Aiôn
Aiôn était une divinité grecque associée au temps, au cercle englobant l’univers (selon les
croyances grecques) et au zodiaque. Ce temps est peu connu. C’est le temps des cycles, comme
les saisons, la respiration, le sommeil, etc. Il n’a pas de bornes et peut également signifier la
destinée, l’âge, la génération ou l’éternité. On retrouve notamment le terme Aiôn en géologie. Il
désigne une période indéfiniment longue, telle que les phases géologiques de formation de la Terre.
Au point de vue théologique, c’est le Kairos qui nous importe, le Kairos est l'action de Dieu à un
moment particulier du continu du temps humain (le Chronos), invitant une action (réponse)
humaine opportune concomitante.
Manifestation du Kairos dans le Chronos
D’une manière générale, Dieu se manifeste dans le temps des hommes pour un cas spécifique, en
Josué 5 :13-15 nous constatons la présence visible de Dieu dans la prise de Jéricho. « Maintenant »
est la manifestation du Kairos dans le Chronos, quand Dieu se manifeste dans le présent cela
équivaut à Maintenant.
Dieu + Chronos = Maintenant
A l’instant, Tout à coup, Maintenant sont les marques de Dieu dans notre quotidien.
Exemple de manifestation du kairos dans le chronos :
-
Dans la Fournaise ardente : à l’instant
Dans la prise de Jéricho : Maintenant
Pour plus d’explications :
Dans son sens biblique le Kairos est le moment choisi par Dieu pour l’accomplissement de son dessein,
le moment particulier de l’action divine. Dans son éternité, Dieu ne connait pas le « chronos »(c’est-àdire: le ‘temps continu’) mais bien le ‘kairos’, qui est le moment de son intervention dans le temps humain.
Cette intervention n’est pas obvie. L’épaisseur du temps humain et les multiples préoccupations
de l’homme font qu’il lui est nécessaire de faire preuve de discernement pour reconnaitre dans sa
vie (ou celle du monde) le kairos divin.
Ainsi, dans le Nouveau Testament, Jésus commence-t-il sa première prédication (Mc 1:15) : « Le
temps [Kairos] est accompli et le règne de Dieu s’est approché... ». Le mot ‘kairos’ revient 86 fois
pour indiquer un ‘moment’, une ‘saison’, surtout celle de la moisson (le moment est arrivé), tandis
que le mot ‘chronos’, qui indique une certaine ‘quantité’ de temps, tel une ‘journée’ ou une ‘heure’,
est utilisé 54 fois (par ex. Ac 13:18, Ac 27:9). En Jn 7:6 Jésus fait une distinction entre son
‘moment’ personnel et celui de ses disciples, son ‘kairos’ n’étant pas encore arrivé, tandis que
celui des disciples (également ‘kairos’) est toujours disponible, banalisé dans la répétition et
continuité.
L’apôtre Paul continue. La perception du Kairos, moment divin opportun, invite à l’urgence
(2Cor 6:2) : «Voici maintenant le moment [kairos] tout–à-fait favorable. Voici maintenant le jour
du salut». Il faut choisir et agir, et sans tarder.
Au début de la Divine Liturgie des Églises orientales (orthodoxes ou catholiques)
le diacre s’adresse au prêtre pour dire : « Καιρός του ποιήσα τω Κυρίω'», [Kairos tou poièsa to
Kurio]» (‘C’est le moment [kairos] de l’action du Seigneur") avertissant que la liturgie est à la
croisée du temps de l’action humaine et du temps de Dieu (Éternité).
Certains théologiens ont étendu le sens biblique du mot ‘kairos’ à certains moments ou tournants
majeurs dans l’histoire de l’Église universelle (ou d’églises particulières), considérés comme
particulièrement marqués de la grâce divine.
Les 70 Semaines de Daniel
Quelle est la signification de la prophétie des 70 semaines ?
Daniel 9:24-27 dévoile une prophétie détaillée et complexe qui identifie avec exactitude l’époque
de la première venue du Messie (Jésus-Christ) et qui traite de l’établissement de la Nouvelle
Alliance et des événements devant se produire à l'époque de Son Second Avènement. Ce passage
déclare:
« Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les
transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour
sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints.
Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera
rebâtie jusqu’au Messie, au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines, les
places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux.
Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché, et il n’aura pas de successeur. Le
peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une
inondation ; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre.
Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera
cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables,
jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. »
Qu'est-ce qui doit se passer et quand ?
Le verset 24 énumère six événements devant être accomplis avant la fin des 70 semaines dont il
est questions dans cette prophétie :

Faire cesser les transgressions

Mettre fin aux péchés

Expier l'iniquité

Amener la justice éternelle

Sceller la vision et le prophète (ou la prophétie)

Oindre le « Saint des saints »
À la fin de Son ministère, Jésus avait au moins partiellement accompli les trois premiers points.
Par Son sacrifice, Jésus a rendu possible le pardon de nos péchés dont Il a fait l'expiation, nous
réconciliant à Dieu (Colossiens 1:19-20). Il complètera la réalisation de ces trois premiers points,
et accomplira les trois derniers points, après Son retour – son Second Avènement.
Le verset 25 concerne la chronologie de l'accomplissement de ladite prophétie. Les 70 semaines
auxquelles elle fait allusion représentent une période de 490 ans, conformément au principe
biblique prophétique selon lequel un jour prophétique équivaut à une année (Ézéchiel 4:46 ; Nombres 14:33-34). Dans les versets 25 and 27, les 70 semaines sont divisées en trois
périodes : sept semaines (49 ans) ; 62 semaines (434 ans); et une semaine (sept ans).
Les 70 semaines devaient débuter au « moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie
» (verset 25). En 457 avant notre ère, dans la septième année de son règne, le roi Artaxerxès
publia un décret permettant à Esdras de retourner à Jérusalem pour achever la reconstruction de
la ville (Esdras 7:6-10 ; Esdras 9:9).
Prenant donc 457 avant J.-C. comme point de départ, on constate que pendant les 7 premières
semaines prophétiques (49 ans), les Juifs reconstruisirent les murs et la ville de Jérusalem en
dépit des efforts de leurs ennemis visant à contrecarrer leur travail (de 457 à 408 avant J.-C.). Le
Messie devait venir après les 62 semaines (434 ans) devant s'écouler ensuite. Quand on compte
434 ans à partir de 408 av. J.-C., on arrive à l'an 27 de notre ère - année au cours de laquelle
Jésus-Christ fut baptisé et débuta Sa mission en tant que Messie. (Dans ce calcul, on soustrait
408 de 434 et on ajoute un puisqu’il n'y a pas eu d'année zéro).
La première phrase du verset 26 stipule que le Messie devait être « retranché » après les 62
semaines prophétiques (Quand on inclut les 7 premières semaines, on obtient un total de 69
semaines prophétiques, soit 483 ans).
Un mélange de pronoms
Le verset 26 parle d'un individu qui détruira la ville (Jérusalem) et le sanctuaire (où les sacrifices
sont offerts).
Le verset 27 stipule ensuite « Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine ». La
question est de savoir à qui le pronom « Il » fait allusion. On pense souvent qu'il est question de
l'individu mentionné au verset 26, et l'on croit que ce dernier établira une sorte de pacte, qui sera
brisé « au milieu de la semaine » (soit après 3 ans et demi).
Or, un examen plus approfondi révèle que le pronom « Il » ne s'applique pas à l'individu en
question, mais au Messie. Notez en effet le verset 26: « le peuple d’un chef qui viendra… ». Si le
pronom « Il » se rapportait au chef du peuple en question, la phrase serait tournée autrement; il
aurait été question du « chef du peuple ». Or, il est question du « peuple d’un chef » ; le « chef »
n'est donc pas l'antécédent du pronom « Il ». Le « Messie » est la seule personne, mentionnée au
verset 26, pouvant être l'antécédent du pronom «Il ». Par conséquent, quand il est écrit : « Il fera
une solide alliance avec plusieurs pour une semaine », il est question en fait du Messie.
Un autre mot, dans le verset 27, exige également une explication. Il est question du « dévastateur
». De qui s’agit-il ?
Selon le texte massorétique (juif) du verset 27, « le dévastateur » ne s'applique pas à une
personne, mais plutôt à la cause de la désolation du lieu saint : « Pendant une semaine, il fera
prédominer son alliance avec un grand nombre, et pendant une demi-semaine, il abolira
sacrifices et oblations et [placera] sur le flanc [de l'autel] d'horribles abominations, jusqu'à ce
qu'un arrêt de destruction s'abatte sur l'auteur de ces horreurs. »
Evidemment celui qui est responsable « d’horribles abominations » est le chef du verset 26.
Cependant, basé sur le texte massorétique, le mot « dévastateur » ne nous ramène pas à cet
homme directement, mais plutôt à quelque chose (probablement dans le temple ou à proximité de
ce dernier, où ont lieu des sacrifices) qui provoque « d’horribles abominations ».
Il y a une alternance dans les versets 26-27 qui est un usage courant en hébreu. La première
moitié du verset 26 se réfère au Messie, la seconde moitié à un dirigeant inique. La première
moitié du verset 27 se réfère au Messie et la deuxième moitié se réfère à l'abomination dans le
temple qui y sera introduite par le dirigeant inique.
Pour résumer, nous croyons que la personne mentionnée à la 3e personne du singulier (« Il »)
dans le verset 27 est le Messie. Le dirigeant inique auquel il est fait allusion détruira la ville et
souillera le sanctuaire avec quelque chose qui cause « d’horribles abominations. »
Le Messie « fera une solide alliance avec plusieurs »
Le verset 27 déclare qu’« Il » (le Messie) fera une solide alliance avec plusieurs pendant une
semaine, puis, au milieu de cette semaine, il mettra un terme au sacrifice et à l’offrande.
L'expression « fera une solide alliance » est rendue par « fera prédominer son alliance » dans le
texte massorétique. Le mot hébreu traduit par « fera » est gabar, mot qui signifie « prévaloir,
avoir de la force, être fort, puissant, grand » (Lexique hébreu-français Strong’s, Éditions clé).
En d'autres termes, « fera une solide alliance » signifie continuera à établir et à renforcer une
alliance qui existe déjà, comme l'évoque Esaïe 42:21 « Le SEIGNEUR a pris plaisir, à cause de
sa justice, à rendre la loi grande et magnifique » (Nouvelle Bible Segond). Ainsi Il a voulu
renforcer et élargir Sa loi.
L'alliance qui est affirmée ou renforcée est la Nouvelle Alliance, un renforcement de la loi de
Dieu. Considérez comment Jésus a sublimé la loi dans le Sermon sur la Montagne dans Matthieu
cinq à sept. Jésus a insisté sur l’alliance nouvelle ou élargie pendant trois ans et demi, puis Il a
été crucifié.
Le Messie met fin au sacrifice et à l’offrande
Jésus immolé en tant qu'Agneau de Dieu, les sacrifices lévitiques n’étaient plus nécessaires en
tant que préfiguration de Son sacrifice expiatoire pour les péchés. C'est pour cela qu'Il a fait «
cesser le sacrifice et l’offrande. » Bien que les Juifs aient continué à offrir des sacrifices jusqu'à
la destruction du temple en l'an 70 de notre ère, ce n'était plus nécessaire. Une des raisons d’être
de l'épître aux Hébreux était de convaincre les Juifs qu’à cause du sacrifice de Jésus et de
l’introduction de la Nouvelle Alliance, le système des sacrifices n'a plus aucune raison d'être.
(Hébreux 10:14-18).
Dans Daniel 9:26-27, il est dit que le Messie allait être « retranché » après un total de 69
semaines (7 semaines plus 62 semaines).
La 70e semaine prophétique (sept ans) a débuté avec le ministère de Jésus. Christ a été «
retranché » (crucifié) après trois ans et demi (« au milieu de la semaine »). Non seulement Il est
mort dans le milieu de la semaine prophétique de sept ans, mais un examen plus approfondi
révèle qu'il est également mort au milieu de la semaine civile (mercredi après-midi).
Il s'avère donc que l'œuvre du Messie qui devait être accomplie dans la 70e semaine n'est pas
encore achevée. Comme nous l'avons vu précédemment, les trois premiers des six points
énumérés au verset 24 et devant être accomplis avant la fin des 70 semaines ont été partiellement
accomplis, et l'accomplissement des trois derniers points est encore à venir. Tous seront
totalement accomplis à l'avenir, lorsque le Messie achèvera Sa tâche dans la deuxième moitié de
la 70e semaine.
Cette prophétie ne précise pas quand le restant des événements de la 70e semaine sera accompli.
Divisions des 70 Semaines de Daniel:
1- 7 Semaines pour la reconstruction du Temple
2- 62 Semaines du Temps fâcheux de Dieu
3- 1 Semaine de Grande Tribulation
N.B. : Le livre de Daniel marque la souveraineté de Dieu et la chute des royaumes. Daniel
voulait savoir dans combien de temps Dieu va résoudre les problèmes d’Israël, l’ange Gabriel
envoyé par Dieu lui fait savoir que Dieu a fixé 70 Semaines avant la fin de la souffrance sur le
peuple d’Israël et la ville Sainte.
Dans la semaine où le monde sera sous la puissance du diable, la trinité diabolique, en ce
temps- là prendra 6 grandes décisions :
1- Tous les habitants de la terre devront adorer la bête et son image. Apoc 13 :13-15
2- Tous les habitants de la terre recevront une marque sur leurs mains ou sur leurs fronts
(666)
3- Signature d’une solide alliance avec plusieurs grandes puissances. Dan 9 :27
4- Auto-proclamation de Satan comme Dieu. 2 Thes 2 :4 ; Dan 11 :36
5- Soulèvement des nations contre Israël. Zach 14 :1-5 ; Apoc 19 :7-18
6- Dernière attaque de Satan contre la ville Sainte. Apoc 20 :9-10
Eschatologiquement, les 70 semaines de Daniel se divisent en 4 grandes périodes :
1- Dan 9 :24, elle se compose de 7 semaines qui équivalent à 49 ans de 445 à 396 A.V
Jésus-Christ.
2- Dan 9 :26, cette deuxième période se base sur un exploit de 62 semaines qui équivalent à
434 années de 396 à l’an 32 Apres Jésus-Christ.
3- L’enlèvement de l’Église 1 Thes 4 :13-18
L’Église : Son bâtisseur : Math 16 :18
: Son centre : Math 18 :20
: Sa pierre angulaire : Eph 2 :20
: Son habitat : Eph 2 :22
: Sa grande valeur : Eph 5 :25
: Son importance : 1 Tim 3 :14
: Son espérance : 1 Thes 4
: Sa conduite : 1 Tim 3 :14
: Son avenir : Apoc 19 :1-10
4- La Grande Tribulation :
- Math 24 :5-14
- Math 24 :15-21
- Jérémie 30 :6-7
Fin de la Grande Tribulation
- Apoc 19 : 6-7
- Apoc 20 :6
- Zach 14 :10
Pourquoi l’Eglise doit aller au ciel ?
123456-
La Bible dit que la demeure de Dieu est élevée. Esaie 6 :1 ; 14 :15-16
Enlèvement d’Elie et d’Hénoch. 2 Rois 2 :1-25, Gen 5 :21-24 ; Heb 11 :5
L’apôtre Paul fut gravi à la demeure de Dieu. 2 Cor 12 :2
L’Eglise est le corps de Christ. 1 Cor 12 :27
L’Église à sa demeure dans le ciel. Heb 13 :14 ; Phili 3 :20 ; Jean14 :1-3 ; 2 Cor 5 :1
L’union matrimoniale : Jésus est l’époux et l’Église est l’épouse. (Noce de l’agneau)
Apoc 19 :1- 22
Etc.
L’antéchrist ou l’antichrist
L’Antéchrist (avant le Christ) ou Antichrist (contre le Christ) est une figure commune à
l'eschatologie chrétienne et islamique, mais dans un sens différent. Elle apparaît dans les épîtres
de Jean et dans la deuxième épître aux Thessaloniciensn de Paul de Tarse sous des formes variables
mais puise ses origines dans la notion d'« anti-messie » déjà présente dans le judaïsme.
Le terme désigne parfois un individu — souvent monstrueux —, parfois un groupe ou un
personnage collectif. Cette figure d'imposteur maléfique qui tente de se substituer à Jésus-Christ a
nourri de nombreuses spéculations et interprétations dès les premiers développements
du christianisme à travers la littérature patristique, qui se sont enrichies encore au fil des siècles,
situant l'intervention de l'Antéchrist lors des dernières épreuves précédant la fin du monde.
Dans l'islam, diverses traditions prophétiques (hadiths) mettent en scène al-Dajjâl (l’Imposteur)
— l'équivalent de l'Antéchrist — dont la venue est un point déterminant de l’eschatologie
musulmane. Il apparaît à la fin des temps et doit être éliminé par le prophète Îsâ (Jésus) lors de son
retour. Les traditions sont nombreuses à ce sujet et varient selon les confessions et les
commentateurs.
Nombre de personnages, de personnalités, voire d'entités, sont assimilés à l'Antéchrist au cours
des siècles et jusqu'à nos jours, essentiellement dans des contextes ou épisodes eschatologiques
et millénaristes.
Le mot « antéchrist » vient du grec ancien ἀντίχριστος / antíkhristos par l'intermédiaire
du latin médiéval antechristus, mot qui vient du latin ecclésiastique antichristus. Bien que la
transformation du préfixe anti- (contre) en ante- (avant) date du xiie siècle, on trouve la
forme antichrist chez François Rabelais, dans la Bible de Jérusalem (traduction du xxe siècle) et dans la
neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française. Malgré cette transformation, le
mot antéchrist signifie adversaire du Christ et non celui qui vient avant le Christ. De même, en
latin, antechristus et antichristus sont synonymes.
Le mot antikhristos est utilisé au pluriel dans les Épîtres de Jean, désignant les judéo-chrétiens qui
se détachent de la communauté par leur refus de la reconnaissance de la pleine divinité du Christ
ou de son incarnation. Par la suite, différentes représentations de personnages mythiques
d'antéchrists seront modelés tant par l'eschatologie juive que par les pères de l'Église. En français,
dès le xiie siècle, le mot a désigné tout à la fois, dans une acception populaire péjorative,
un méchant homme et, dans des acceptions didactiques, un esprit du mal devant apparaître à la
fin des temps ou encore un adversaire du Christ, un apostat.
Le terme « antéchrist » n'apparaît pas dans les textes chrétiens de base qui constituent le socle
de l'enseignement chrétien sur la fin des temps : il n'apparaît ni dans l’Apocalypse de Jean, ni dans
le Livre de Daniel, ni dans la deuxième épître aux Thessaloniciens, ni dans l'évangile selon
Matthieu dans la discussion de Jésus sur les signes « de la fin du monde » qui n'emploie d'ailleurs
jamais le terme au cours de son ministère. L'« Homme du Péché », l'« Homme de l'Impiété »,
l'« Homme sans Loi » ou l'« Impie » a ainsi reçu différents noms au fil du temps, désignant tantôt
un individu, tantôt un groupe ou un personnage collectif. Le texte le plus influent concernant la
construction de la figure de l'« antéchrist » - la deuxième épître aux Thessaloniciens ne le connait
d'ailleurs pas sous ce nom..
Les mots « antéchrist » et « antéchrists » (« antichrist » et « antichrists » dans la Bible de Jérusalem)
n’apparaissent que cinq fois dans la Bible, dans deux des trois épîtres de l'apôtre Jean :
« Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'antéchrist, qui nie le
Père et le Fils. »
— (I Jean 2:22, LS)
« Petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un antéchrist vient, il y a
maintenant plusieurs antéchrists : par là nous connaissons que c'est la dernière heure. »
— (I Jean 2:18, LS)
« … et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous
avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. »
— (I Jean 4:3, LS)
Cependant, une autre version de ce passage est conservée dans la Vulgate, chez Irénée de Lyon et
Origène :
« Et tout esprit qui divise Jésus-Christ, n’est point de Dieu ; et c’est là l’Antichrist, dont vous avez
entendu dire qu’il doit venir ; et il est déjà maintenant dans le monde. »
— (I Jean 4:3, Saci)
« Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est
venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist. »
— (II Jean 1:7, LS)
Le terme semble ici décrire n'importe quel faux docteur, faux prophète ou corrupteur de la foi
chrétienne, mais il semble quelquefois indiquer une personne précise ou un simple esprit trompeur
qui suscite un faux enseignement, et dont la présence est un signe de la fin des temps. Cependant,
dans la compréhension populaire, beaucoup de chrétiens identifient cet Antéchrist particulier avec
l'« homme du péché, le fils de la perdition » mentionné dans la deuxième épître aux
Thessaloniciens (2:2) et avec différentes figures de l’Apocalypse, y compris le Dragon, la Bête, le
Faux Prophète et la Prostituée de Babylone. L'Antéchrist est compris de diverses façons, soit
comme un groupe ou une organisation, soit comme un système de gouvernement
fondamentalement mauvais ou une religion fausse ; ou, plus généralement, comme un individu,
comme le chef d’un gouvernement mauvais, un chef religieux qui remplace l'adoration du Christ
par une fausse adoration, l'incarnation de Satan, un fils de Satan, ou un être humain placé sous la
domination de Satan.
L’idée que l'Antéchrist est une personne semble se combiner dans la première épître de Jean avec
celle qui en fait une catégorie de personnes. Jean y parle de « plusieurs Antéchrists » qui incarnent
l'« esprit de l'Antéchrist », qui auraient vécu dès le 1er siècle (« et qui maintenant est déjà dans le
monde », 4:3) et continueraient encore à exister jusqu’à maintenant. Comme Jean l’écrit, un tel
Antéchrist (l'adversaire du Christ) est quiconque qui « nie que Jésus est Christ », « nie le Père et
le Fils » « ne reconnaît pas Jésus » et « ne reconnaît pas sa venue ».
Des idées liées et des références apparaissent en beaucoup d'autres endroits dans la Bible et divers
apocryphes, si bien qu’un portrait biblique plus complet de l'Antéchrist a été créé peu à peu par les
théologiens chrétiens et la religiosité populaire. L'Évangile selon Matthieu met en garde contre
« les faux Christs » en plusieurs endroits et contre les trompeurs qui prétendraient être le Christ
revenu. (Mat. 24:5, 24)
Dans la « Petite Apocalypse » de Paul de Tarse (deuxième épître aux Thessaloniciens, 2:1-12), on
s’attend à ce que « l’homme du péché », « le fils de la perdition » s’installe dans le temple de Dieu,
sous le prétexte qu’il est Dieu lui-même. Cette représentation de l’Antéchrist conserve le souvenir
des actions du roi séleucide Antiochos Épiphane, qui vers 170 av. J.-C. commanda aux Juifs de
sacrifier des porcs sur l’autel, quatre fois par an le jour du Shabbat, pour lui rendre hommage
comme au dieu suprême du royaume. Paul semble avertir ses lecteurs, par cette allusion à des
événements passés, qu’ils doivent s’attendre à des malheurs semblables dans l’avenir. Si quelques
chrétiens estiment que les événements annoncés dans ce passage se sont produits peu après, et
donc ont déjà eu lieu, beaucoup d’autres croient au contraire que l’Antéchrist n’est pas encore
paru.
L’antichrist :
Identité de l’antichrist :
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-
C’est le même personnage que la petite corne, le prince, le roi et la bête (Dan 7 :8-9 ;
11 :36 ; Apoc 13 :2). Satan se révèle comme l’adversaire de Dieu. (Apoc
13 :2 ;17 :14 ;19 :19, 2 Thes 2 :4)
Il sera issu de la réformation du royaume de Rome. Il deviendra le leader politique
(Apoc 13 :2, 17 :12-13) de la dernière puissance païenne.
*Le plan de Satan est de se faire passer pour le Christ comme celui qui peut résoudre
les problèmes des gens. Il fera son apparition comme Christ sur un cheval blanc et il se
proclamera Dieu.
Personnalité de l’antichrist :
-
-
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-
L’antichrist est différent des autres gens. Il sera considéré comme le plus grand
personnage qui n’ait jamais existé, c’est cette différence qui lui donnera le droit de
régner. Cette différence portera les gens à l’adorer (Apoc 13 :4-8)
L’antichrist sera un orateur hors pair
Il sera intelligent et pourra convaincre les gens en ce qui concerne son autorité et son
droit. Dan 7 :8-20.
L’antichrist sera un grand politicien
L’antichrist sera un grand stratège militaire
Avec son autorité, il contraindra les gens à se soumettre à sa volonté.
Il persécutera les serviteurs de Dieu.
L’antichrist sera un idolâtre
Il s’élèvera au-dessus de tous les dieux, il encouragera les gens à adorer la bête et son
image.
Examens
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