
soient Juifs ou chrétiens. Elle couvre également l’histoire des nations païennes et envisage
l’histoire de ces trois groupes (Juifs, chrétiens et païens) à des moments déterminés de leur
existence. Tous les détails de l’histoire des Juifs et de l’Eglise ne sont pas tracés dans la Parole,
bien que celle de l’Eglise puisse, entre autre, être vue aussi sous un angle synthétique tel qu’il est
offert au lecteur des chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Cet angle particulier permet de discerner,
derrière les sept églises nommées, toutes les églises de tous les temps. La prophétie se rapporte
avant tout à la personne de notre Seigneur Jésus-Christ (Luc 24.44-48 ; Apoc 19.10 ; Act 10.43).
Comme les prophéties font partie de la Bible au même titre que les autres passages, elles
obéissent, en général, aux mêmes règles d’interprétation. Elles ont été données aux croyants pour
leur édification et ne sont donc pas réservées qu’à une poignée de "spécialistes".
Comment étudier la prophétie ?
Il est bon de rappeler d’emblée que sans l’intervention du Saint-Esprit, nul ne peut comprendre
correctement les Ecritures. Le Seigneur Jésus disait aux disciples : "l’Esprit de vérité… vous
conduira dans toute la vérité" (Jean 16.13). L’application de certaines règles est pourtant
nécessaire pour qu’un passage soit correctement interprété et non dénaturé. Les prophéties déjà
accomplies fournissent une clé importante pour la compréhension de celles qui ne sont pas
encore accomplies : l’accomplissement de ces dernières aura lieu avec la même précision et la
même exactitude que pour les précédentes. Voici donc quelques règles saines et logiques :
a) Il faut interpréter les prophéties de façon littérale ou normale, c’est-à-dire en conférant
aux mots leur sens ordinaire. Cette méthode d’interprétation est aussi appelée historico-
grammaticale car elle s’intéresse au contexte historique, aux mots, et à la grammaire du
texte. Signalons le danger d’interpréter systématiquement de façon allégorique les
prophéties non encore accomplies, indépendamment de leur genre littéraire. Lorsque
Dieu a demandé aux prophètes de parler ou d’écrire, il leur a laissé le soin de le faire dans
leur langage de tous les jours. Ce principe n’exclut pas l’emploi de symboles ou de
figures de rhétorique, tout comme en poésie.
b) Il faut interpréter le texte dans son contexte, c’est-à-dire en relation avec les
paragraphes qui l’entourent et les passages parallèles dans le même livre ou dans un
autre.
c) Il faut interpréter le texte dans le contexte de tout le programme prophétique,
l’interprétation d’un passage doit s’harmoniser avec le tout (2 Pi 1.20-21).
d) Il faut interpréter le texte selon la perspective prophétique. Il arrive que des
événements en rapport les uns avec les autres et faisant partie d’un même programme
prophétique se trouvent groupés dans une seule prophétie. Mais ils peuvent être distincts
quant à l’époque de leur accomplissement. Un prophète peut grouper sans discrimination
des prophéties concernant la captivité, les événements du jour de l’Éternel, le retour de
Babylone, la dispersion d’Israël et son rassemblement.
e) Il faut interpréter le texte en accord avec son arrière-plan historique et culturel,
l’interprétation peut devenir immédiate si on comprend le langage et les coutumes de la
société dans laquelle la prophétie a été donnée.
f) Il faut interpréter le texte selon l’analogie de la foi. Ce principe, mis en évidence par