Cours d'eschatologie biblique (1) Desir Michael C.O Jonathan

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Cours d’Eschatologie Biblique
Préparé par : Desir Michaël Jonathan Christian Olivier
Pour les Etudiants de la Faculté de Théologie et des Sciences Religieuses
Elior Evangelical University
Elior Institut de Théologie Libre
Tous droits réservés ®
Propriété exclusive d’Elior Evangelical University
L’eschatologie est l’étude des derniers évènements _ de chaque vie (la mort) et du monde
(l’avènement ou le retour de Jésus)
Mathieu 24 :3-42
L’eschatologie Chrétienne est une composante de la Théologie chrétienne qui étudie les
croyances religieuses concernant les fins dernières. Apparu au dix-neuvième siècle dans la
langue théologique et universitaire, le terme « Eschatologie » désigne ce qui traite les choses
dernières : d’abord la mort, puis par extension les évènements derniers et tout ce qui les
concerne, notamment la « fin du monde ».
Les Evangéliques au point de vue de vue eschatologique selon le Théologien Desir Cédric sont
d’accord sur six points de doctrines :
1- L’immortalité de l’âme humaine : l’existence éternelle et ayant connaissance de l’âme
humaine après la mort du corps humain. Marc 12 :26-27 ; Luc 16 :19-31.
2- L’état intermédiaire (entre la mort et la résurrection) : un état de repos, de joie, de paix,
de manque de péché et de douleur. Luc 16 :19-31 ; 2 Cor 5 :8
3- La résurrection : elle sera totale, le corps sera revêtu de l’incorruptibilité et de
l’immortalité. 1 Cor 15 :19-23 ; 51-57
4- Le jugement divin : Apoc 14 :7
- Berma de Christ ou tribunal des croyants : 2 Cor 5 :10
- Grand Trône Blanc ou jugement des impies : Apoc 20 :1-15
a) : Jugement des anges déchus : Jude 6
b) : Jugement de la mort et du séjour des morts : Apoc 20 :14
c) : Jugement des nations : Apoc 20 : 2-4
5- Le retour physique (visible) de Jésus sur terre. Jean 14 :1-3 ; Actes 1 :11 ; Apoc 1 :7
6- L’existence du Paradis céleste et du Tourment éternel. Luc 16 :19-31 ; Math 5 :22-29 ;
Apoc 4 :2-20 ; Apoc 21 :1.
L’eschatologie est-elle une science à haut risque?
Plus du quart des 66 livres de la Bible sont des livres dits prophétiques. Ils regroupent de
nombreuses prophéties politiques, économiques, sociales et religieuses, chacune contribuant
à éclairer certains faits importants ou mineurs de l’Histoire. Depuis plus de 4000 ans, un
grand nombre se sont déjà accomplies dans le détail. Cette présentation a pour but d’aider à
comprendre la raison d’être de l’eschatologie, à proposer une approche biblique
d’interprétation et à exhorter tout homme à se préparer à rencontrer son Dieu.
L’eschatologie est la partie de la théologie qui traite "des fins dernières de l’homme et du
monde". Cela couvre l’étude des événements futurs : l’enlèvement de l’Eglise, la tribulation, le
tribunal de Christ, le retour de Christ, le millénium, les différents jugements et l’état éternel.
Soulignons la différence entre la prophétie et l’eschatologie. La prophétie est un message
transmis par l’Esprit de Dieu à un prophète dans le but d’apporter sur un événement passé,
présent, ou futur, l’éclairage et le point de vue divins. Dans le cas d’un message concernant
l’avenir, l’intervalle entre l’annonce et l’accomplissement peut être de quelques minutes (1 Rois
13.3-5) ou de plusieurs milliers d’années (Es 11.6-12). L’eschatologie est la partie de la
prophétie qui ne concerne que les événements groupés vers la fin de l’histoire humaine, elle est
donc plus restrictive.
Pourquoi s’intéresser à l’eschatologie ?
L’avenir nous intéresse tous, car nous aimerions savoir ce que nous réserve le futur. La Bible, en
nous donnant un aperçu, affirme que l’histoire suit un plan divin. Puisqu’elle a pour auteur
l’Eternel, qui domine l’espace et le temps, elle nous parle avec autorité du passé, du présent et de
l’avenir.
De nos jours, nombreux sont ceux qui pensent que la prophétie est un sujet vaste et compliqué.
Le fait que les sectes en aient si souvent abusé ne fait que renforcer ce sentiment. Le chrétien est
néanmoins tenu de prendre en considération les textes prophétiques, car ils sont à la base de sa
vie. La prophétie l’aide dans sa vie personnelle et dans son service pour le Seigneur en lui
donnant une espérance (1 Jean 3.3). Elle le rassure à travers les crises économiques, sociales et
politiques qu’il peut traverser. Elle le réconforte lorsqu’il est éprouvé (1 Thes 4.18 et Hab 3.16-
19).
Certaines prophéties concernent le futur, mais il est évident qu’au moment où nous les lisons, il
faut distinguer entre ce qui est déjà accompli et ce qui ne l’est pas encore. Le fait qu’une
prophétie soit déjà accomplie (comparer Gen 2.17 avec 3.7,8,16,19) ou ne le soit pas encore
(Dan 9.27 et Mat 24.15) ne change rien à l’intérêt qu’il y a à l’étudier. En effet, les prophéties
déjà accomplies :
- révèlent la puissance et la sagesse de Dieu ; montrent qu’il est maître de l’avenir,
- prouvent l’existence et la réalité de cette mode de révélation,
- soulignent l’intégrité et la moralité de la source divine et du porte-parole humain,
- prouvent la véracité de la Bible (par exemple: Es 44.28 ; Mat 2.15,17,23 ; 27.9 ; Act
7.17 ; 13.32-33 ; 1 Pi 1.10-12),
- créent une base de confiance chez le lecteur pour la réception et l’acceptation des
prophéties non-accomplies,
- révèlent la manière dont les prophéties sont accomplies.
Les prophéties non-accomplies :
- nous font connaître l’avenir dans ses grandes lignes sans nous en révéler tous les
détails,
- nous incitent à rester toujours dans l’attente et dans l’attitude des prophètes qui
faisaient des recherches (1 Pi 1.10), ce qui nous empêche de nous enfler d’orgueil,
- nous assurent de la puissance, de la sagesse et du triomphe final de Dieu,
- nous donnent la paix de Dieu,
- nous poussent à une vie de justice et de sainteté (Mich 6.8).
Quelques dangers liés à l’étude de la prophétie
Il y a pourtant quelques dangers à étudier la prophétie, en particulier:
1- l’orgueil, croire qu’on est le seul capable d’interpréter la prophétie,
2- le sectarisme, croire que si l’on n’interprète pas la prophétie exactement de la même
façon, on ne peut pas être en communion ; c’est le résultat d’une conception fausse de la
communion fraternelle dont la base est la personne et l’œuvre de notre Seigneur Jésus-
Christ,
3- ne pas chercher à voir la personne du Seigneur au cours de l’étude et ne s’arrêter qu’à ce
qui satisferait notre curiosité ; n’oublions pas que "le témoignage de Jésus, est l’esprit de
la prophétie" (Apoc 19.10, voir aussi Act 10.43),
4- faire dire au texte plus qu’il ne dit,
5- trop actualiser ; de nombreuses générations de chrétiens ont cru être arrivées à la fin des
temps et ont identifié, pour ne prendre qu’un exemple, la bête de l’Apocalypse au tyran
de leur époque.
Esprit général de la prophétie
La prophétie n’est pas une prescience naturelle : elle vient de Dieu. Nous devons donc nous y
soumettre comme à toute autre parole de l’Ecriture. Cela nécessite de bien comprendre ce que
Dieu veut nous communiquer par elle. La prophétie concerne l’ensemble des rachetés, qu’ils
soient Juifs ou chrétiens. Elle couvre également l’histoire des nations païennes et envisage
l’histoire de ces trois groupes (Juifs, chrétiens et païens) à des moments déterminés de leur
existence. Tous les détails de l’histoire des Juifs et de l’Eglise ne sont pas tracés dans la Parole,
bien que celle de l’Eglise puisse, entre autre, être vue aussi sous un angle synthétique tel qu’il est
offert au lecteur des chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Cet angle particulier permet de discerner,
derrière les sept églises nommées, toutes les églises de tous les temps. La prophétie se rapporte
avant tout à la personne de notre Seigneur Jésus-Christ (Luc 24.44-48 ; Apoc 19.10 ; Act 10.43).
Comme les prophéties font partie de la Bible au même titre que les autres passages, elles
obéissent, en général, aux mêmes règles d’interprétation. Elles ont été données aux croyants pour
leur édification et ne sont donc pas réservées qu’à une poignée de "spécialistes".
Comment étudier la prophétie ?
Il est bon de rappeler d’emblée que sans l’intervention du Saint-Esprit, nul ne peut comprendre
correctement les Ecritures. Le Seigneur Jésus disait aux disciples : "l’Esprit de vérité… vous
conduira dans toute la vérité" (Jean 16.13). L’application de certaines règles est pourtant
nécessaire pour qu’un passage soit correctement interprété et non dénaturé. Les prophéties déjà
accomplies fournissent une clé importante pour la compréhension de celles qui ne sont pas
encore accomplies : l’accomplissement de ces dernières aura lieu avec la même précision et la
même exactitude que pour les précédentes. Voici donc quelques règles saines et logiques :
a) Il faut interpréter les prophéties de façon littérale ou normale, c’est-à-dire en conférant
aux mots leur sens ordinaire. Cette méthode d’interprétation est aussi appelée historico-
grammaticale car elle s’intéresse au contexte historique, aux mots, et à la grammaire du
texte. Signalons le danger d’interpréter systématiquement de façon allégorique les
prophéties non encore accomplies, indépendamment de leur genre littéraire. Lorsque
Dieu a demandé aux prophètes de parler ou d’écrire, il leur a laissé le soin de le faire dans
leur langage de tous les jours. Ce principe n’exclut pas l’emploi de symboles ou de
figures de rhétorique, tout comme en poésie.
b) Il faut interpréter le texte dans son contexte, c’est-à-dire en relation avec les
paragraphes qui l’entourent et les passages parallèles dans le même livre ou dans un
autre.
c) Il faut interpréter le texte dans le contexte de tout le programme prophétique,
l’interprétation d’un passage doit s’harmoniser avec le tout (2 Pi 1.20-21).
d) Il faut interpréter le texte selon la perspective prophétique. Il arrive que des
événements en rapport les uns avec les autres et faisant partie d’un même programme
prophétique se trouvent groupés dans une seule prophétie. Mais ils peuvent être distincts
quant à l’époque de leur accomplissement. Un prophète peut grouper sans discrimination
des prophéties concernant la captivité, les événements du jour de l’Éternel, le retour de
Babylone, la dispersion d’Israël et son rassemblement.
e) Il faut interpréter le texte en accord avec son arrière-plan historique et culturel,
l’interprétation peut devenir immédiate si on comprend le langage et les coutumes de la
société dans laquelle la prophétie a été donnée.
f) Il faut interpréter le texte selon l’analogie de la foi. Ce principe, mis en évidence par
les Réformateurs, souligne que les Ecritures sont les meilleurs interprètes de l’Ecriture.
La Bible a la solution à ce que nous considérons comme ses propres problèmes. Avec le
concours de l’archéologie, de l’histoire, de l’anthropologie, de la linguistique et de la
grammaire, la Bible donnera 9 fois sur 10 la solution aux problèmes et aux paradoxes
découverts ou imaginés. Il se peut aussi qu’une génération trouve la solution "voilée" qui
échappait à la génération précédente. La foi et la patience sont requises.
g) Il faut interpréter le texte en se rappelant que la révélation d’une doctrine est
progressive. Dieu n’a pas révélé d’un seul coup tout ce qu’il avait à dire sur un sujet
donné. Toutefois, il ne faudrait pas en déduire qu’une révélation donnée risque d’être
contredite par la suite. Dieu n’est pas un Dieu de confusion, mais d’ordre (1 Cor 14.33).
h) Il faut interpréter les textes en se rappelant qu’il ne doit y avoir qu’une seule
interprétation pour chaque verset, mais qu’il peut y avoir plusieurs applications. Ainsi,
par exemple, la prière du Psaume 122.6-7 se réfère aux juifs (exilés ou habitant le pays)
et à la paix que le Messie apportera lors de son apparition glorieuse, mais une application
peut en être faite dans la vie chrétienne.
i) Parfois l’interprétation nécessite l’application du principe de la "double référence".
L’exemple classique est celui de Joël 2.28-32 qui est interprété comme une prophétie de
la descente du Saint-Esprit le Jour de la Pentecôte (Act 2.16-21). Toutefois, tous les
signes associés ne se sont pas accomplis "ce jour-là". Ce passage aura donc un second
accomplissent vers la fin de la Tribulation et au début du Millénium (Zach 13.9).
j) Il faut interpréter le texte par rapport à son application au Christ. Jésus est le
personnage central autour duquel tourne toute la prophétie (Luc 24.27 ; Act 10.43; Apoc
19.10 ; Eph 1.10; Rom 11.36).
Ces principes, développés ici d’une manière très générale, doivent être employés régulièrement
et systématiquement, sous la direction du Saint-Esprit, si l’on veut comprendre la Bible et la
prophétie en particulier.
Les trois interprétations majeures de l’eschatologie
Disons d’emblée que dans le camp des évangéliques et des réformés évangéliques tous
confessent l’autorité souveraine de l’Ecriture et son inerrance, tous affirment le retour personnel
de Jésus-Christ en gloire, la résurrection des justes et des injustes, le jugement du monde, le
règne visible de Christ, le bonheur éternel de tous les rachetés et le châtiment éternel des
impénitents. Cependant, tous les chrétiens n’ont pas la même conception ni la même approche de
l’eschatologie.
Les paragraphes suivants donnent les trois interprétations majeures du règne de mille ans
présenté en Apocalypse 20 :
a) l’interprétation amillénariste
L’approche amillénariste rejette l’interprétation littérale du Millénium (Apoc 20.1-10), Christ ne
régnera donc pas mille ans sur la terre. Cette approche remonte à Origène (mort en 254 ap. JC)
qui interpréta la Bible en harmonie avec la philosophie grecque. Dans la ligne de l’école
d’Alexandrie, il spiritualisa les passages de l’Ancien Testament, excluant entre autres
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