Rapport national
Edition 2019
5
Le sable des plages est impacté également
par les rejets liquides et solides, d’origines
diverses, à savoir : la pollution domestique
(liée aux eaux usées des zones dépourvues
d’assainissement collectif ainsi qu’aux
oueds qui drainent une pollution plus
lointaine), les rejets industriels, les rejets
d’hydrocarbures utilisés dans les moteurs
des barques de pêche..., ainsi que la
pollution par les déchets solides de
différentes sources (décharges sauvages,
points noirs, déchets délaissés sur les
côtes).
Ces sources génèrent des macro-déchets
voire des nano-déchets tels que le plastique,
papier, bois… susceptibles de nuire aux
écosystèmes marins. Ils constituent
également un risque de contamination
de sable par des polluants chimiques,
bactériologiques voire mycologiques. Ces
déchets sont véhiculés grâce aux trois
facteurs principaux : les cours d’eau, le vent
et les courants marins.
A l’échelle internationale, environ 70% à
80% des déchets retrouvés dans les mers
et sur le littoral sont d’origine tellurique, le
reste provenant des activités maritimes.
Les déchets plastiques représentent 60% à
80% de ces déchets.
« Notre monde est envahi par les déchets plastiques
nocifs. Si la tendance actuelle continue, il y aura en 2050
plus de plastiques que de poissons dans les océans. Le
message est simple: bannissez les produits en plastique
à usage unique ». Secrétaire Général de l’ONU, António
Guterres, Juin 2018
La gestion des déchets marins s’avère donc
un tournant inéluctable pour la préservation
de la richesse du patrimoine environnemental
et écologique et de ce fait, le Maroc s’intègre
amplement dans cette prise de conscience. Ainsi,
il s’est engagé à intégrer la surveillance du sable, y
compris les déchets marins, dans son programme
d’action et à développer un plan de gestion
des déchets marins.