Troubles de la pensée

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Troubles de la pensée
Dans les mécanismes de pensée sont sans cesse intégrés les
affects, les attitudes émotionnelles et les souvenirs.
Troubles du cours de la pensée
Rythme
Accéléré :
tachypsychie
= « coq-à-l’âne ». Cette accélération du cours de la
pensée est caractéristique de l’accès maniaque :
=intoxications (amphétamines – cannabis caféïne –
nicotine), dans des
=états de mentisme épileptique.
Ralenti : bradypsychie
chez le mélancolique existe, à côté du ralentissement, un
appauvrissement de la pensée qui reste centrée autour
d’une idée prévalente : un seul thème le préoccupe, celui
du malheur, de la perte, de la ruine, de la mort
(monoidéisme). L’improductivité peut être totale
(anidéation) ;
chez le confus,
Continuité
=La discontinuité dans la progression de la pensée chez le
schizophrène
= Le barrage est
pratiquement pathognomonique de la schizophrénie : au
milieu d’une phrase, alors qu’est développée une idée, un
raisonnement, le discours s’interrompt brusquement. On
rapproche du barrage le « fading mental », au cours duquel
on observe non plus une rupture dans l’expression verbale
mais un débrayage, une inertie
. La discontinuité du cours de la pensée est considérée
comme l’expression verbale de la dissociation
schizophrénique.
Troubles du contenu de la pene
.
Pensée déréelle
À l’état normal, la pensée déréelle est constituée par le rêve,
la rêverie, et d’une manière générale par tout contenu de
pensée infiltré ou saturé d’émergences,
de fantasmes. Chez le schizophrène la pensée déréistique
peut constituer le seul mode d’agencement de la pensée,
l’autisme se caractérisant par l’infléchissement
permanent vers l’intérieur, les données subjectives et
imaginaires prenant toujours le pas sur les données
objectives et réelles
Idées fixes
Ce sont des idées qui s’imposent avec une constance et une
intensité suffisantes pour parasiter le contenu de la pensée ;
=elle peut être réactionnelle à un traumatisme affectif
(échec – deuil) ou non (délire alcoolique – accès
mélancolique).
Au maximum,
l’idée fixe envahit tout le système idéoaffectif, constituant
l’idée prévalente.
Obsessions
Les obsessions (ou idées obsédantes) sont caractérisées par
l’irruption dans la pensée d’un sentiment, d’une idée, d’une
tendance apparaissant au sujet comme un phénomène
morbide, en désaccord avec sa volonté, c’est-à-dire
égodystonique ; qui émane pourtant de sa propre activité
psychique et qui persiste malgré tous ses efforts pour s’en
débarrasser. Il faut insister sur le caractère contraignant,
assiégeant de l’obsession contre laquelle le sujet lutte avec
angoisse
. Les idées obsédantes peuvent prendre divers aspects :
les obsessions idéatives réalisent une intoxication par une
idée, une litanie mentale de formules, de mots
(onomatomanie) ou de chiffres (arithmomanie)
ou bien consistent en des interrogations interminables, des
doutes, des scrupules. Les thèmes moraux, religieux,
métaphysiques sont les plus fréquents ;
les obsessions phobiques réalisent une crainte obsédante,
liée à un objet
ou une situation reconnue comme absurde mais ne pouvant
être chassée de l’esprit ;
les obsessions impulsives (phobies d’impulsion) consistent
dans la crainte obsédante qu’a le sujet de commettre un acte
absurde, scandaleux,
dangereux : blesser son enfant, se jeter par la fenêtre, faire
un sacrilège.
Les obsessions constituent le symptôme principal des
troubles obsessionnels compulsifs
. On peut observer des idées obsédantes au cours de certains
accès mélancoliques.
Dans des formes pseudo-obsessionnelles de schizophrénie, il
s’agit d’obsession à thèmes abstraits et détachées de leur
dimension de lutte contraignante
. À rapprocher des obsessions sont les états de mentisme, «
rumination
intellectuelle avec défilé idéique rapide et incoercible »
observés au début
de la schizophrénie, chez des psychasthéniques, des anxieux.
Phobies
On appelle phobie « la crainte angoissante déclenchée par un
objet ou une
situation, n’ayant pas en eux-mêmes un caractère
objectivement dangereux,
l’angoisse disparaissant en l’absence de l’objet ou de la
situation ».
Dans une perspective fonctionnelle, la phobie a donc une
valeur défensive contre
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