Les-Echanges-Internationaux-de-Biens-Et-Services-Et-Leur-Evolution

Prof :Mr Zribi Cheker
Cours Niveau : BAC ECO
Partie 4) La mondialisation et ses enjeux
Chapitre 1) Les échanges internationaux de biens et
services et leur évolution
SECTION1) Présentation des échanges internationaux de biens et services
SECTION2) L’essor des échanges internationaux de biens et services
Chapitre 2) L’évolution de la structure des échanges
internationaux de biens et services
SECTION1) L’évolution de la structure des échanges internationaux par
produit
SECTION2) Le développement du commerce interbranche et intrabranche
SECTION3) La division internationale du travail
SECTION4) L’évolution de la structure géographique des échanges mondiaux
Chapitre 3) Les firmes multinationales
SECTION1) Notion de firme multinationale
SECTION2) Les différentes formes de filiales
SECTION3) Le développement des échanges intrafirmes
SECTION4) Les mobiles de la multinationalisation
SECTION5) Les effets de la multinationalisation sur le pays d’origine et le
pays d’accueil
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Chapitre 1) Les échanges internationaux de biens et
services et leur évolution
Introduction :
Aucun pays ne peut satisfaire ses besoins indépendamment (autarcie), il doit obligatoirement
réaliser des opérations d’échanges extérieurs pour mieux satisfaire ses besoins
SECTION1) Présentation des échanges internationaux de biens et services
A/ Les échanges internationaux de biens et services :
L’internationalisation des économies nationales résulte de l’essor des échanges internationaux
qui accompagne l’ouverture croissante des économies. Cet essor n’est pas récent : le
commerce international s’est développé très rapidement au 19ème siècle et le degré d’ouverture
de nombreuses économies était plus élevé en 1913 qu’il ne l’était à la fin des années 60.
Cependant depuis 1950, les échanges internationaux progressent très rapidement.
Les échanges internationaux de biens et services sont constitués de toutes les opérations
commerciales réalisées entre les agents économiques résidents et le reste du monde. Ces
échanges internationaux sont assimilés à la notion de « commerce extérieur ».
 Le commerce extérieur regroupe des opérations d’exportation et d’importation.

Exportation : C’est la vente à l’étranger de marchandise produite par des unités
résidentes.

Importation : C’est l’achat de l’étranger de marchandise par les résidents.
Commerce extérieur
Au sens large :
- L’ensemble des échanges
des biens et services
Au sens strict :
- L’ensemble des échanges des
biens
Les différents facteurs qui ont permis de développer les échanges internationaux sont :
 La révolution industrielle qui a permis l’utilisation des moyens de transport plus
pratiques et des techniques de production nouvelles.
 La mondialisation qui consolide l’interdépendance des économies.
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Synthèse :
Les échanges internationaux ne sont pas un phénomène récent et avec la mondialisation, les
relations entre les pays sont développées à travers le commerce extérieur, c'est-à-dire les
échanges de marchandises entre les résidents et le reste du monde.
Ces relations sont matérialisées par les exportations et les importations.
B/ Les indicateurs du commerce extérieur :
Le commerce extérieur d’une économie nationale peut être mesuré par plusieurs indicateurs.
1) Le solde commercial :
Il s’agit d’un indicateur qui représente la différence entre la valeur des exportations et la
valeur des importations. Il permet ainsi de voir si le pays n’a pas besoin de s’endetter pour
satisfaire ses besoins.
Solde commercial = Valeur des exportations – Valeurs des importations
Le solde commercial peut prendre 3 situations :
1er Cas : Solde commercial > 0 signifie : Valeur des exportations > Valeurs des importations.
 Un excèdent commercial.
2ème Cas : Solde commercial < 0 signifie : Valeur des exportations < Valeurs des importations.
 Un déficit commercial.
3ème Cas : Solde commercial = 0 signifie : Valeur des exportations = Valeurs des importations.
 Équilibre commercial.
Un solde commercial est considéré comme étant un signe de « bonne santé », c'est-à-dire qui
reflète une dynamisation de l’activité économique au cas où les recettes d’exportation
augmentent avec un rythme plus important que les dépenses d’importation.
Un déficit commercial implique l’existence d’une faiblesse de l’activité économique dans la
mesure où le pays est dépendant de l’extérieur (essentiellement l’importation des biens de
consommation finale). Mais le déficit commercial n’implique pas toujours une faiblesse de
l’économie si le pays importe des biens d’équipement qui sont nécessaires à la croissance de
l’activité économique.
Solde commercial positif : Le pays vend plus qu’il achète sur le marché mondial. Le pays
enregistre un excédent commercial.
Solde commercial négatif : Le pays achète plus qu’il vend sur le marché mondial. Le pays
enregistre un déficit commercial.
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2) Le taux de couverture :
Il s’agit d’un indicateur qui permet de constater si les recettes d’exportation sont suffisantes
pour couvrir les dépenses d’importation.
Taux de couverture = (Valeur des exportations / Valeurs des importations) X 100
On peut dégager 3 situations :
-
Taux de couverture > 100%  Les recettes d’exportation permettent de couvrir
totalement les dépenses d’importation tout en dégageant un excèdent, le solde
commercial est alors excédentaire puisque les exportations > aux importations.
-
Taux de couverture < 100%  Les dépenses d’importation sont alors supérieures aux
recettes d’exportation. Il y a déficit commercial puisque les exportations < aux
importations.
-
Taux de couverture = 100%  C’est une situation d’équilibre de commerce extérieur
puisque les exportations = aux importations.
Remarque : Le taux de couverture et le solde commerciale ne sont pas interchangeables
puisque le solde commercial est exprimé en valeur absolue et le taux de couverture est
exprimé en part relative.
3) Le taux d’effort à l’exportation :
Il s’agit d’un indicateur qui permet de constater le degré de la compétitivité de la production
nationale.
Taux d’effort à l’exportation = (Valeur des exportations / PIB) X 100
Lorsque ce taux est élevé, la demande internationale pour la production nationale est
importante, ce qui signifie que le produit national est demandé par l’extérieur ; soit parce qu’il
présente une bonne qualité, soit qu’il présente un prix faible.
Lorsque le taux d’effort à l’exportation est faible, les produits nationaux présentent une faible
compétitivité.
Récapitulation :
-
Le Taux d’effort à l’exportation mesure la part du PIB qui est exportée.
-
Plus le taux est important, plus le pays est dynamique à l’exportation.
-
Ce taux d’effort à l’exportation indique l’importance des exportations réalisées par un
pays à son PIB.
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4) Le taux d’ouverture :
Il s’agit d’un indicateur qui permet de dégager l’importance de relation internationale d’un
pays à l’extérieur.
Taux d’ouverture = [(Valeur des importations + Valeur des exportations) / PIB] X 100
Ou
Taux d’ouverture = [(Valeur des importations + Valeur des exportations) / PIB] X 100
2
Ce taux indique donc le degré d’insertion de l’économie nationale dans le commerce mondial.
Plus ce taux est élevé, plus le pays est ouvert sur l’extérieur, c'est-à-dire ses relations des
exportations et des importations sont importantes.
Lorsque ce taux = 0  Le pays vie en autarcie.
5) Le taux de dépendance :
Il s’agit d’un indicateur qui permet de constater le degré de dépendance d’un pays par rapport
à l’extérieur pour réaliser sa production nationale.
Taux de dépendance = [Valeurs des importations / PIB] X100
Plus ce taux est élevé, plus le pays est dépendant de l’extérieur.
6) L’indice des termes de l’échange :
Il s’agit d’un indicateur qui permet de comparer entre l’évolution des prix de bien exporté et
celui de bien importé.
Indice des termes de l’échange = (Indice de prix à l’exportation / Indice de prix à l’importation) X 100
Rappel :
L’indice des prix des produits exportés tn/t0 : il mesure l’évolution des prix des produits
vendus à l’étranger en tn par rapport à l’année de base t0.
L’indice des prix des produits importés tn/t0 : il mesure l’évolution des prix des produits
achetés à l’étranger en tn par rapport à l’année de base t0.
- Si l’indice des termes de l’échange est inférieur à 100, il y a donc détérioration des termes de
l’échange sur cette période puisque les prix des produits vendus à l’étranger augmentent
moins vite que les prix des produits achetés à l’étranger.
- Si l’indice des termes de l’échange est supérieur à 100, il y a donc amélioration des termes
de l’échange sur cette période puisque les prix des produits vendus à l’étranger augmentent
plus rapidement que les prix des produits achetés à l’étranger.
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Récapitulation :

Lorsque le prix de bien exporté augmente à un rythme supérieur à celui de bien
importé, il s’agit d’une situation favorable qui est représentée par l’amélioration des
termes de l’échange.

Lorsque le prix de bien exporté évolue à un rythme inférieur à celui de bien importé,
il s’agit d’une situation défavorable qui est représentée par la détérioration des termes
de l’échange.
Application :
Soit une économie fictive A qui exporte exclusivement des pommes au pays B et ne lui
importe que des tracteurs. Les prix de ces deux produits ont augmentés en t 2 par rapport à t1.
Evolution des prix des produits à l’exportation et à l’importation
et indices des termes de l’échange
Prix d’un Kg de pomme (en DT)
Prix d’un tracteur (en DT)
t1
t2
1000
1200
30 000 000 45 000 000
Indice des prix des pommes
100
?
Indice des prix du tracteur
100
?
Indice des termes de l’échange pour A
?
?
Indice des termes de l’échange pour B
?
?
Exemple
1) Complétez le tableau puis interprétez l’indice des termes de l’échange pour le pays A et
pour le pays B.
SECTION2) L’essor des échanges internationaux de biens et services
A) L’ouverture croissante des économies :
Depuis le 19ième siècle, les échanges internationaux de biens et services connaissent un essor
spectaculaire. Ces échanges ont été favorisés par l’évolution économique et technologique.
Les économies deviennent ainsi, suite aux innovations dans les moyens de transport et les
politiques libérales « laisser faire, laisser passer. Adam Smith », de plus en plus ouverte et
interdépendantes.
On dit que le degré d’ouverture de l’économie mondiale est élevé si la croissance du
commerce mondial est plus importante que celle du PIB.
Degré d’ouverture de l’économie mondiale (en %) = (Exportations mondiales / PIB mondial) X 100
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B) Les grandes évolutions des échanges internationaux de biens et services:
L’évolution des échanges internationaux de biens et services n’a pas été régulière.
On assiste à des périodes d’explosion et des périodes de forte contraction.
1) Avant le 19ième siècle :

Nécessité de faire des échanges se fait ressentir.

Les découvertes et les inventions qui ont caractérisé surtout le 15 ième et le 16ième siècle
(invention de la boussole, découverte du nouveau monde [L’Amérique]…)
 Permis le développement des échanges entre différents pays  Croissance du commerce
international.
2) Au cours du 19ième siècle :

Expansion du commerce international qui augmente de manière spectaculaire.

La révolution industrielle favorise les innovations produites dans les domaines
industriel et commercial, ainsi que le mouvement en faveur de libres échanges
(politiques libérales)
 Un essor des échanges internationaux  Croissance du commerce mondial qui devient
supérieure à celle de la production.
3) Au cours du 20ième siècle :
a/ Jusqu’au milieu des années 1940 :

Croissance du commerce mondial très faible voir même nulle (1ière guerre mondiale
[1914-1918], la crise économique de 1929 et 2ième guerre mondiale [1939-1945])
 Déclin du commerce mondial.
 Dans cette période, on assiste à une diminution des flux des exportations et des
importations.
 En plus les réactions de plusieurs Etats visant à protéger leur économie nationale en
instaurant des barrières protectionnistes (droits de douane, quotas à l’importation…).
 Les échanges internationaux s’en trouvent bloqués pendant cette période.
b/ De 1945 aux années 1970 :
Cette période est qualifiée de « trente glorieuse »

Le commerce mondial connaît le plus fort développement de son histoire.
 Une croissance importante du commerce mondial.

L’abondant des mesures protectionnistes et la suppression progressive des obstacles à
la libre circulation de marchandise. Cette suppression est suite à l’instauration, en
1947, du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce).
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 Le commerce mondial, durant cette période, progresse à un rythme plus rapide que celui
du PIB mondial.
c/ Les soubresauts des années 1970 et 1980 :
S’expliquent par les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Ces deux crises contribuent
largement à ralentir la croissance et donc les échanges internationaux.
 Le commerce mondial diminue pour la première fois depuis la 2ième guerre mondiale.
d/ Depuis le milieu des années 1980 :
On assiste à une phase d’internationalisation accrue. Suite aux principes du GATT, l’OMC
pris naissance depuis les accords de Marrakech en 1994.
 Le commerce mondial progresse rapidement.
4) Au cours du 21ième siècle :
Les économies deviennent très ouvertes sur l’extérieur.
 Il résulte une interdépendance accrue des économies.
Cette évolution des échanges internationaux restent sensibles à la conjoncture internationale
(guerre du Golfe, les attentas de 11 septembre 2001, entrée de la Chine à l’OMC…