Introduction :
En Algérie, il existe différents systèmes de micro-financement mis en place par l’Etat :
Le Ministère de Travail de l’emploi et de la sécurité sociale, comprend :
- ANSEJ : Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes
- CNAC : Caisse National d’Assurance Chômage
Et le Ministère de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la condition de la Femme, contient :
- ANGEM : Agence National de Gestion de Micro-crédit
Afin d’être éligible à ces systèmes d’aide, les personnes concernées doivent fournir un
dossier administratif très lourd ce qui n’est pas à la portée de tout le monde, notamment celles qui
dépassent un certain âge (ANSEJ entre 19 et 35 ans, CNAC entre 35 et 50 ans).
A travers notre étude nous allons cibler les personnes qui ne peuvent pas bénéficier des
systèmes d’aides de l’Etat susmentionnés en particulier dans la Kabylie , d’où nous sommes
originaire, région à dominante montagnarde et rurale , composée essentiellement de villages de
montagnes nichés sur les crêtes.
Son économise est basée sur l’arboriculture de montagne dont l'olivier et le figuier
constituent les deux piliers. Quant à l'élevage, principalement caprin, quelquefois ovin ou bovin,
il est limité par l'exiguïté des sols disponibles pour les pâturages, l'autre principale source de
revenus extra-agricoles est constituée par l'artisanat et en particulier, la poterie, le travail du bois
et le tissage.1 Ce qui pousse les hommes kabyles à quitter cette zone rurale et montagnarde où la
vie devient très rude pour rejoindre la ville et les zones industrielles, tout en laissant leurs
femmes et leurs enfants seuls.
Chaque village forme TAJMAAT, une petite ou grande organisation selon l'importance
numérique du village, semblable à la république démocratique. Elle est composée de tous les
hommes ayant atteint la majorité, et où en principe tout citoyen, quelle que soit sa condition
socio-économique, peut prendre la parole pour exposer ses idées et prendre position lors des
propositions de résolutions. Les vieillards, à qui l'on attribuait le titre d’imgharen (les vieux),
parce qu'ils étaient chefs de famille ou même de la lignée vivante, bénéficient d'un respect
particulier et d'une grande écoute, aussi l'on accorde à leurs décisions dans la tajmaât une plus
grande importance, et la démocratie kabyle s'apparentait parfois plus à une gérontocratie.
On y nomme l’amin (« chef ») (ou l’ameqqran ; « ancien », suivant les régions) qui est
chargé du bon déroulement de l'assemblée et de la mise en application de ses décisions. Pour les
plus grandes tajmaât, le chef est parfois assisté dans ses fonctions par un uqil et plusieurs t'emen.