Mais celui-ci pose de nouvelles revendications. En effet, Hitler fait part à Chamberlain
de son désir d’annexer toutes les régions tchécoslovaques peuplées à au moins 50%
Pour éviter la guerre, les alliés Français et Anglais de la Tchécoslovaquie cèdent aux
revendications d’Hitler. Mais celui-ci se montre de plus en plus exigent et proclame
que dès le 1er octobre 1938, les dites régions soient évacuées par les Tchèques. En
Tchécoslovaquie, c’est l’indignation générale et le pays mobilise son armée. La
France, l’Italie, la GB, l’urss et l’Allemagne en font autant. La tension monte et la
guerre est imminente. C’est dans ce contexte que Mussolini décide de convoquer
une conférence internationale à Munich en Allemagne (les 29 et 30 septembre 1938)
dans l’espoir de sauver la paix et éviter la guerre. La rencontre réunit quatre (04)
puissances; notamment la France représentée par Daladier, la GB par Chamberlain,
l’Italie par Mussolini et l’Allemagne par Hitler. Les grands absents étaient la
Tchécoslovaquie et l’urss.
A l’issue des débats, la conférence donne entièrement satisfaction à Hitler avec la
condition qu’il renonce à d’autres revendications territoriales.
Les Tchèques, abandonnés par les alliés Français et Anglais au nom de la paix,
doivent accepter l’exécution de la proposition des quatre (04) grands dès le 30
septembre 1938. Le président Benès démissionne. En France et en GB, les
populations jubilent car leurs dirigeants ont sauvegardé la paix et éviter la guerre.
Par contre, l’urss mécontente de son absence à Munich accuse les occidentaux de
lâcheté et de trahison. Pour Staline, Munich est la capitulation des occidentaux et
discrédite les démocraties occidentales.
-la crise de mars 1939: après les accords de Munich, le président Benès
démissionnaire est remplacé par Hacha. Cette 2ème crise est liée aux rivalités entre
Tchèques et Slovaques. En effet, à la demande d’Hitler, les Slovaques proclament
leur indépendance le 24 mars 1939 et sollicitent aussi la protection de l’Allemagne.
Sous la menace d’Hitler, le président Hacha cède les régions de la Bohème et de la
Moravie à l’Allemagne. Ces régions sont transformées en protectorats allemands. Le
23 mars, Hitler annexe la Lituanie. A travers ces annexions, Hitler concrétise le début
de la conquête de l’espace vital. Les démocraties sont stupéfaites et se rendent
compte du manque de parole donnée d’Hitler, de leur naïveté et de l’erreur
monumentale que constitue la politique d’apaisement. Le 8 avril 1939, Mussolini de
son côté annexe l’Albanie et menace de conquérir la Grèce.
Les enseignements que l’on peut tirer de cette crise sont:
-Hitler a obtenu par la négociation ce qu’il n’a pas eu par la force en convaincant les
démocraties qu’il s’agissait de sa dernière revendication territoriale;
-les démocraties sont soulagées d’avoir évité une guerre immédiate et d’entre en
phase avec leurs opinions publiques. Elles sont aussi soulagées de disposer de plus
de temps pour corriger leurs imperfections militaires;
-pour la première fois, Hitler a annexé des populations non germanophones;
-il est démontré que les rapports de force et les intérêts du moment des grandes
puissances priment sur les droits des petites nations; etc.
Les revendications du 21 avril 1939 ont fortement indigné l’opinion européenne
lorsque Hitler posa le problème de la Pologne remettant en cause le statut
international de Dantzig et en réclamant le corridor polonais pour relier la Prusse
orientale au reste de l’Allemagne. La Pologne rejette ces revendications et mobilise