JE MONTE UN NAS AVEC UNE ANCIENNE CONFIGURATION PC RECYCLERIE PC PAR JEANMICHEL LEGER Un vieux PC qui traîne, ou quelques pièces qui dorment dans un coin ? Pourquoi ne pas monter un serveur de fichiers NAS ? 0 Table des matières Introduction ........................................................................................................................................................................... 2 Généralités ............................................................................................................................................................................. 3 Qu’est-ce qu’un NAS ? .................................................................................................................................................. 3 Pourquoi utiliser un NAS ? ........................................................................................................................................... 3 Quel système utiliser ? ................................................................................................................................................... 3 Quelle machine doit-on utiliser pour monter un NAS ? ......................................................................................... 3 Cas d’un assemblage en partant d’une ancienne configuration................................................................................. 4 Je teste ma configuration ............................................................................................................................................... 4 Je commence à assembler la machine ........................................................................................................................ 7 Installation du système ................................................................................................................................................... 8 C’est quoi une image ISO ? .......................................................................................................................................... 9 Je lance l’installation d’Openmediavault ................................................................................................................... 9 On continue en lignes de commande.................................................................................................................... 13 Connexion et choix des disques durs de stockage ................................................................................................. 15 Paramétrage du NAS .................................................................................................................................................... 16 Annexe.................................................................................................................................................................................. 26 Le RAID (Redundant Arrays of Inexpensive Disks) ............................................................................................ 26 Les modes RAID principaux ...................................................................................................................................... 26 Autre méthode pour connaître les caractéristiques de sa carte mère et du processeur. ................................. 27 Télécharger l’image iso de l’os Linux Mint ............................................................................................................ 27 Comment rendre bootable une clé USB ?................................................................................................................ 28 Comment lancer un support bootable ? .................................................................................................................... 29 Utilisation de Linux Mint et des outils système ..................................................................................................... 29 Le terminal ................................................................................................................................................................. 29 La commande lswh ................................................................................................................................................... 30 Gparted ........................................................................................................................................................................ 30 Tester ses disques durs ................................................................................................................................................. 31 Conclusion ........................................................................................................................................................................... 32 1 Introduction Certaines machines n’étant plus en capacité de faire tourner les dernières versions de Windows, on aurait tendance à les envoyer en déchetterie. Ces anciens PC peuvent malgré tout rendre encore de nombreux services ; une simple distribution Linux adaptée aux performances de la machine et le PC démarre une nouvelle vie. Certes ses performances resteront limitées mais elles seront suffisantes pour répondre aux besoins d’un particulier dans ses tâches quotidiennes telles que la navigation sur internet, la bureautique ou encore la lecture de contenus multimédias (photo, musique et vidéos légères). On peut aussi envisager de reconvertir ces machines en serveur et notamment en NAS (Network Attached Storage) soit en serveur de fichiers personnel connecté à son réseau domestique. Nous allons voir dans cet article, comment procéder pour monter son propre NAS très simplement et en utilisant une ancienne configuration récupérée dans un stock de pièces. 2 Généralités Qu’est-ce qu’un NAS ? Le NAS (Network Attached Storage) est un serveur dédié au stockage et au partage de fichiers sur un réseau IP (Internet Protocol). Pas de panique, un réseau IP c’est tout simplement le réseau que vous avez à la maison et sur lequel vous connectez vos ordinateurs en RJ45 (filaire) ou en WI-FI. Le NAS peut prendre plusieurs formes selon sa capacité de stockage, de la taille d’un simple disque dur à beaucoup plus gros, selon le nombre de disques qu’il peut accueillir. Pourquoi utiliser un NAS ? Le premier intérêt du NAS est d’être accessible en permanence et de n’importe quel appareil connecté au réseau. Ainsi, on pourra y accéder depuis un PC, un lecteur multimédia, une imprimante, etc. De plus, on pourra créer des comptes utilisateurs permettant à chacun d’avoir son espace de stockage personnel qu’il pourra partager en totalité ou partiellement selon sa volonté. D’autre part, un NAS pouvant accueillir plusieurs disques durs, peut gérer des volumes RAID . Nom barbare pour désigner l’agrégation ou la redondance de données sur plusieurs disques et ainsi disposer d’un système plus performant ou plus robuste (voir annexe). Quel système utiliser ? Il existe plusieurs solutions sous Linux (libre ou non) pour monter un NAS. NAS4Free par exemple ou encore FreeNas mais après tests, c’est Openmediavault (basé sur le système d’exploitation Debian) que j’ai sélectionné pour sa relative simplicité de mise en œuvre et sa fiabilité avérée après plusieurs années d’utilisation dans mon cas. Quelle machine doit-on utiliser pour monter un NAS ? Un NAS n’a pas besoin de puissance, on peut se contenter d’un processeur assez basique et 1 Go de RAM sera suffisant. Dans l’absolu, tous les anciens PC sont adaptés mais on veillera malgré tout à sélectionner sa machine en fonction de ses besoins si cela est possible. L’idéal serait une carte mère pas trop ancienne, pouvant supporter plusieurs disques durs en SATA (SATA 2 ou 3 c’est encore mieux) et équipée d’un contrôleur réseau gigabit pour bénéficier d’un débit important (110 Mo/sec contre seulement 10 Mo/sec pour les contrôleurs 10/100 Mbps) 3 Cas d’un assemblage en partant d’une ancienne configuration PC Je teste ma configuration Dans notre cas, nous avons trouvé une carte équipée d’un processeur qui dormait dans un stock de pièces. Nous n’avons aucune information sur son état et donc nous allons procéder étape par étape pour recueillir les informations dont nous avons besoin pour monter notre NAS. Commencer par noter la référence de la carte mère pour aller relever sur internet ses caractéristiques. Dans notre cas, c’est une MSI modèle PMP8PM-V. Les informations les plus importantes, concernent le type de socket (réceptacle du processeur) qui détermine quel processeur on peut installer sur la carte mère. Dans notre cas c’est un 775, donc il est apte à recevoir certains processeurs Intel. On apprend également que cette carte supporte les mémoires de type DDR2 de 400 et 533 MHz et qu’elle supporte au maximum 2 Go de RAM soit 1 Go maximum sur chacun de ses connecteurs. Elle est également équipée d’un port VGA qui nous permettra de connecter un écran sans ajouter de carte graphique et d’un contrôleur réseau 10/100 Mbps. Pour faire fonctionner cette carte mère, il nous faut trouver des barrettes de RAM compatibles. J’ai justement deux barrettes de 512 Mo cadencées à 533 MHz ce qui correspond exactement à notre carte. Le processeur est déjà en place mais nous n’avons pas d’informations à son sujet. On pourrait le démonter pour noter ses caractéristiques mais il existe d’autres solutions. 4 Il nous faut une alimentation correspondant à notre carte mère et pourvue des connecteurs adéquats : 1. Un connecteur ATX 24 broches pour l’alimentation générale de la carte. C’est le gros connecteur. 2. Un connecteur 4 broches pour alimenter le processeur L’image ci-dessous montre notre carte mère équipée de son processeur surmonté de son radiateur ventilé (appelé ventirad), des deux barrettes de mémoire RAM DDR2 cadencées à 533 MHz et connectée sur l’alimentation ATX. On voit sur la droite, le connecteur 24 broches qui alimente toute la carte mère. Sur la gauche se trouve le connecteur 4 broches qui alimente le processeur. Autre chose importante : le connecteur du front panel Le front panel regroupe toutes les connexions permettant de démarrer le PC, faire un reset ou encore l’alimentation des leds de contrôle. Nous n’avons besoin pour tester la carte mère que du bouton poussoir de démarrage. On va donc rechercher sur la carte mère, l’implantation de ce connecteur de front panel. J’y connecte un bouton récupéré dans un vieux PC. On pourra aussi démarrer en faisant juste un pont entre les deux bornes PWSW (Power Switch). A ce stade, il ne reste plus qu’à connecter un écran sur le port VGA (ou D-sub 15) à l’arrière de la carte mère. 5 Notre carte est prête pour le test Tout est connecté, on appuie sur le bouton poussoir… Eurêka…La carte fonctionne ! Cet écran de démarrage nous indique le type de processeur installé : c’est un Intel Celeron D cadencé à 3.06 GHz. Nous savons aussi que c’est un socket 775 puisque la carte mère ne peut accueillir que ces processeurs. Une recherche rapide sur internet nous indique ici que ce processeur est compatible avec les jeux d’instructions 64 bits ce qui va déterminer la version du système que nous installerons sur cette machine. Nous pouvons éteindre la « machine ». Pour ce faire, on appuie à nouveau sur le bouton poussoir. 6 Je commence à assembler la machine La carte mère est prête, nous allons devoir installer un lecteur de cd/dvd en IDE car la carte ne permet pas de démarrer sur une clé USB. Nous allons également connecter le disque dur qui recevra le système. Dans notre cas, on voit que la carte mère est équipée de deux connecteurs SATA que l’on gardera pour connecter les disques de stockage. On connectera donc un disque IDE pour le système. Ces deux éléments seront alimentés par des connecteurs de type « Molex » à 4 broches. Notre alimentation a deux nappes de trois connecteurs de ce type. A la fin de l’installation, nous pourrons déposer le lecteur qui n’a aucune utilité après cette phase. On voit, qu’après le démarrage, le lecteur et le disque dur sont bien pris en charge et apparaissent : Le lecteur Le disque dur Maintenant, il faut aller faire un tour dans le BIOS pour modifier certaines choses telles que supprimer le Floppy Disk (lecteur disquette) que l’on voit indiqué sur la photo ci-dessus. 7 On va également modifier l’ordre de démarrage de la machine pour lancer le lecteur CD/DVD en premier. Modification de l’ordre de boot (démarrage) Pour entrer dans le setup du BIOS , on appuie sur la touche DEL (Suppr.) comme indiqué sur une des images plus haut. On accède ainsi à cette fenêtre : On va entrer dans la rubrique « Advanced BIOS Feature » pour accéder au réglage du démarrage de la machine (le boot) qui se trouve dans « Boot Sequence » On sélectionne alors le lecteur comme premier périphérique de boot : Installation du système La machine est prête à recevoir le système Openmediavault. Maintenant que l’on connait la version à télécharger (64 bits), on se rend sur la page suivante pour récupérer l’image ISO. https://sourceforge.net/projects/openmediavault/files/?SetFreedomCookie 8 La dernière version d’Openmediavault est disponible ici Pour les versions 32 bits, il faut remonter à la version 3.0 Une fois l’image ISO téléchargée, on peut la graver sur un CD ou un DVD. C’est quoi une image ISO ? Une image ISO est un fichier contenant une copie à l'identique d'un support numérique, la plupart du temps un CD-ROM ou un DVD. Grâce à une image ISO, il est possible de créer une copie de sauvegarde d'un CD ou d'un DVD, puis de la graver à nouveau sur un support vierge. Il est également possible d'utiliser directement cette image ISO et de la monter comme un lecteur virtuel grâce à un logiciel spécifique. Dans notre cas, l’image ISO est une copie d’un cd d’installation. Je lance l’installation d’Openmediavault On va redémarrer la machine en introduisant notre Cd dans le lecteur. Le lecteur étant le premier périphérique de démarrage, il va lancer le CD automatiquement. La procédure d’installation est on ne peut plus simple. Vu que nous n’avons qu’un clavier connecté sur la carte mère, nous utilisons les flèches pour nous déplacer dans les menus, ainsi que la touche de tabulation. On peut éventuellement connecter une souris avant le démarrage puis l’enlever après l’installation du système. 9 On va dans un premier temps sélectionner sa langue, son pays, la disposition du clavier. On valide et on laisse faire jusqu’au menu suivant : Nom de la machine : on nomme la machine, c’est ce nom qui apparaîtra sur le réseau. On peut laisser le nom par défaut ou en choisir un autre. Domaine : là, en général on ne met rien, on supprime « local » à moins que vous ayez un domaine. 10 Choisir le mot de passe du superutilisateur ou administrateur du système appelé « root ». Ces identifiants sont indispensables pour intervenir en ligne de commande dans le système. Il est important de bien noter ce mot de passe. A l’écran suivant, valider ce mot de passe. Ensuite, le système continue son installation jusqu’à cette fenêtre : 11 Pays du miroir de l’archive Debian : on choisit France, puis à l’écran suivant on sélectionne son miroir. En général, on sélectionne le premier (ftp.fr.debian.org) à moins qu’on en préfère un autre. Le miroir est le serveur sur lequel sont hébergées les mises à jour Debian. A l’écran suivant, on nous demande si nous avons un « mandataire http ». On laisse vide ! L’installation continue…c’est la phase la plus longue car le système va chercher les mises à jour sur le miroir sélectionné puis on arrive sur cette page Le système nous demande de lui indiquer où sera installé le grub (le programme d’amorçage). On choisit dans notre cas, le seul disque présent donc sda. Le système termine son installation. L’installation est terminée, on peut enlever le CD, puis la machine redémarre… 12 On continue en lignes de commande Nous allons récupérer l’adresse IP de notre serveur pour ensuite utiliser la GUI (Graphical User Interface) via notre navigateur internet depuis notre PC Windows (ou autre). Pour récupérer cette adresse, on doit (sur le serveur) se loguer avec les identifiants du compte « root ». A l’invite de commande « openmediavault login : » on tape root Le système nous demande alors de taper notre mot de passe du compte root, celui que nous avons indiqué dans la procédure d’installation. ATTENTION, le mot de passe ne s’affiche pas quand on le tape. Pas de panique c’est normal, c’est une mesure de sécurité pour éviter que quelqu’un placé derrière vous puisse le relever ! Une fois que c’est fait on arrive sur ceci Cette fois, nous sommes logués sur le compte root et nous allons taper la commande : ifconfig 13 Nous obtenons cet écran : On peut lire dans eth0, à la seconde ligne, l’adresse IP de la machine : 192.168.1.6 C’est avec cette adresse que nous pourrons nous connecter à distance via le navigateur internet de notre PC distant (voir page 16). Pour le moment, nous pouvons éteindre la machine pour connecter les deux disques durs qui serviront au stockage des données. Pour éteindre, il faut taper la commande suivante derrière l’invite de commande : poweroff 14 Connexion et choix des disques durs de stockage Nous partons sur deux disques de récupération de 1 To. Ils ne sont pas identiques et pas forcément adaptés mais ils feront l’affaire. L’idéal est de prendre des disques dédiés aux NAS comme ceux de la série RED de Western Digital. Ces disques sont prévus pour tourner en permanence avec une consommation réduite. Pour les grappes RAID, il faut que les disques soient identiques en taille. Il est conseillé de choisir des disques issus de séries différentes car il peut arriver qu’une série soit défectueuse ce qui affecterait la fiabilité du stockage. Avec deux disques nous avons le choix entre deux types de RAIDs (voir le chapitre dédié en annexe), le 0 et le 1. Nous choisirons le RAID1 pour avoir une sécurité en cas de perte d’un disque. Voici une photo montrant les différents composants de notre NAS : 1. La carte mère équipée de son processeur Celeron D et de ses deux barrettes de RAM DDR2 2. Le disque système IDE en haut avec sa nappe 3. L’alimentation ATX 4. Les deux disques SATA de 1 To à droite Tout y est, il n’y a plus qu’à monter l’ensemble dans un boîtier… 15 Paramétrage du NAS Les opérations suivantes se font depuis notre PC de travail sous Windows ou autre. 1. Nous avons l’adresse IP du NAS : 192.168.1.6 2. Nous ouvrons notre navigateur internet en tapant cette adresse IP dans la barre d’adresse pour nous connecter sur le NAS. 3. Nous arrivons sur la page d’administration et on nous demande de nous loguer (identifier) Les identifiants par défaut sont : admin pour l’utilisateur et openmediavault pour le mot de passe. La page d’administration de notre NAS. La première chose à faire est d’aller dans les « paramètres généraux » puis « Sécurité administrateur » pour changer le mot de passe d’administration en remplaçant openmediavault par son propre mot de passe. 16 Ensuite, on peut parcourir les différentes rubriques pour voir par exemple si l’heure et la localisation sont bien paramétrées. Dans la rubrique « Réseau » on pourra si on le souhaite, modifier le nom de la machine ou bien encore la passer en IP fixe dans « Interfaces » mais pour le moment nous allons nous rendre dans la rubrique « Update management » pour télécharger les dernières mises à jour. Pour se faire, on les valide toutes en cliquant sur le carré à côté de « Informations sur le paquet » puis sur « Mise à niveau ». La rubrique « Stockage » Dans « Disques physiques » on peut voir nos trois disques durs : Pour pouvoir utiliser les disques de stockage de 1 To (affichés 931.51 GiB), il faut les « Effacer ». Pour ce faire, on sélectionne chaque disque indépendamment et on clique sur « Effacer ». Puis nous descendons dans « Gestion du RAID » On clique alors sur « Créer » en haut de page pour ouvrir l’utilitaire « Créer un périphérique RAID » On donne un nom à notre volume RAID, puis on choisit un Niveau de RAID. Dans notre cas ce sera RAID1 aussi appelé RAID Miroir. Et on coche les disques : 17 On valide et on lance l’opération en cliquant sur « Créer ». A ce moment, on peut faire une pause car c’est assez long…et enfin, le volume RAID est prêt. La rubrique « Systèmes de fichiers » En arrivant sur la page, le volume n’apparaît pas, seul le disque système est présent car c’est le seul volume de stockage déjà formaté dans notre système. On va donc cliquer sur « Créer ». Une fenêtre s’ouvre alors : 18 Pour créer le système de fichiers, on va sélectionner le périphérique à formater. Dans notre cas c’est le Volume RAID appelé md0. On peut ajouter un libellé comme Volume1 par exemple. Puis on choisit le système de fichiers ; on sélectionne EXT4. On valide en cliquant sur « OK » et l’opération commence. A la fin du formatage, le volume n’est pas encore exploitable. Pour qu’il le soit, on va cliquer sur la ligne du volume md0. Il apparaît alors surligné en jaune. 19 Puis on clique sur « Monter » dans la barre d’outils supérieure. Ne pas oublier de cliquer sur « Appliquer » pour valider cette opération. Maintenant le volume est prêt et on va passer à l’étape suivante ; la création des utilisateurs. Cette étape étant à adapter à chaque cas particulier, je vous propose de créer un compte « Toto » pour l’exemple. La rubrique « Utilisateur » On va « Ajouter » un utilisateur appelé Toto. On voit que l’on peut modifier quelques options. On va faire simple et je vous propose de prendre le temps de découvrir cette étape plus en détail par la suite car c’est la partie à personnaliser en fonction de ses propres besoins. Dans notre cas, on indique un mot de passe pour le compte de Toto en laissant le reste par défaut. On valide comme à chaque fois. Et Toto apparaît comme nouvel utilisateur et fait partie du groupe des « users » (utilisateurs en français). La rubrique « Dossiers partagés » On va créer un dossier en cliquant sur « Ajouter » pour voir cette fenêtre : On indique le nom du dossier : pour nous ce sera Partage-1 On sélectionne le périphérique de stockage : pour nous ce sera le Volume1 représentant le volume RAID. On laisse le chemin d’accès par défaut. 20 Puis dans « Permissions », on va choisir qui peut faire quoi ! On déroule donc la liste pour sélectionner notre choix. On sait que Toto devra pouvoir accéder à ce dossier en s’identifiant avec son mot de passe et qu’il est membre du groupe des « Users » (utilisateurs). Par contre on va lui attribuer des droits restreints (pour l’exemple) en l’autorisant uniquement la lecture des fichiers contenus dans ce dossier. Seul l’administrateur pourra lire et écrire dans ce dossier et les autres utilisateurs non enregistrés ne pourront pas accéder au dossier. On sélectionne donc : Administrateur : lecture/écriture, Utilisateurs : lecture seule, Autres : pas d’accès. Puis on enregistre. On va également créer un autre dossier qui sera ouvert à tous, en lecture et en écriture, pour voir comment cela se passe lorsque l’on se connecte sur ces deux dossiers. On recommence donc l’opération avec la création de ce nouveau dossier que nous appelons Part-2 avec tous les droits pour tous. 21 Maintenant, on va activer le service qui va permettre le partage sur le réseau. La rubrique « Services » et le service « SMB/CIFS » On active ce service dans la page « Paramètres généraux » qui s’ouvre quand on clique sur « SMB/CIFS » et on « enregistre » pour valider. On va sur l’onglet « Partages » situé en haut de page à côté de l’onglet « Paramètres ». On clique sur « Ajouter » Dans « Dossier partagé », on sélectionne Partage-1. Ce dossier n’est pas public puisqu’il est sujet à certains droits. On peut laisser les options par défaut et on enregistre. 22 Maintenant, on ajoute le second dossier Part-2 qui lui sera ouvert à tous. On peut donc dans la rubrique « Public » mettre l’option « Invités seuls » et on laisse le reste par défaut. Le NAS est presque opérationnel ! Après cette opération, on doit retourner dans la rubrique « Gestion des droits d’accès », sélectionner « Utilisateurs » puis sélectionner le compte « Toto » pour affiner ses droits sur les dossiers. Une fois le compte « Toto » sélectionné (celui-ci apparaît surligné), on clique sur « Privilèges ». On coche les privilèges sur les dossiers. Dans notre cas, on veut que Toto puisse tout faire sur Part-2 mais uniquement lire sur Partage-1. Puis on enregistre et c’est terminé ! 23 Depuis le bureau de Windows ou autre Dans « Réseau », je vois bien apparaître mon NAS Openmediavault. Lorsque je clique dessus, je vois mes deux dossiers En cliquant sur Part-2, rien n’est demandé puisque ce dossier est complètement ouvert à tous. Par contre quand je souhaite aller dans Partage-1, il faut s’identifier avec les identifiants de l’utilisateur Toto, et les doits sont limités à la seule lecture des fichiers. 24 Voilà, il ne reste plus qu’à explorer toutes les possibilités offertes par ce système de NAS très performant et très fiable. On trouve une documentation abondante sur le net donc je vous invite à lire quelques tutos pour avoir des compléments d’informations. Pour finir ; pour éteindre le NAS, il faut se rendre sur l’onglet en haut à droite de la page d’administration et cliquer sur la flèche pour accéder aux options ; on clique alors sur « Eteindre ». Enjoy… Quelques liens https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenMediaVault http://www.jonathanhaehnel.fr/blog/article/nas-maison-openmediavault-installation.html https://geekz0ne.fr/blog/2015/02/16/installer-un-serveur-nas-avec-openmediavault-omv/ 25 Annexe Vous trouverez dans cette section, quelques informations complémentaires. Le RAID (Redundant Arrays of Inexpensive Disks) Un volume RAID est un ensemble de disques durs liés les uns aux autres (grappe). Dans ce cas, on ne travaille plus sur un disque mais sur un volume. Il existe plusieurs types de volumes RAID et chacun a des caractéristiques bien différentes des autres. Ils sont identifiés à l’aide de chiffres. On distingue également le RAID “matériel” et le RAID “logiciel”. Dans le premier cas, le volume RAID sera créé via le contrôleur SATA et sera donc lié à ce contrôleur physique. Cela signifie, qu’en cas de panne du contrôleur, le RAID sera perdu à moins de remplacer ce contrôleur par le même modèle sans garantie de résultat. A contrario, le RAID “logiciel” sera géré par un système logiciel et pourra être récupéré même si la grappe RAID est placée dans une autre machine. Les modes RAID principaux RAID 0 – les données envoyées sur un volume en RAID 0 sont dispersées sur l’ensemble des disques composant le volume. Avantage : grande rapidité de transfert mais gros inconvénient ; en cas de perte d’un disque, on perd toutes les données. Espace de stockage disponible : tout l’espace. RAID 1 – les données sont doublées sur deux disques à l’identique. En cas de perte d’un disque, elles seront toujours disponibles sur le second, par contre le système est plus lent. Espace de stockage disponible : n disques/2 RAID 10 – jumelage des deux RAIDs précédents. Ainsi sur 4 disques, les données sont dispersées sur deux disques et ensuite doublées sur les autres disques. Le système est rapide et en cas de perte d’un disque on ne perd pas les données. On cumule les avantages des deux modes RAID 0 et 1. Espace de stockage disponible : n disques/2 26 RAID 5 – les données sont dispersées sur tous les disques mais avec un système de parité qui permet en cas de perte d’un disque de pouvoir reconstruire les données perdues. Le système est très rapide et offre un bon niveau de sécurité. Espace de stockage disponible n disques -1 RAID 6 – identique au RAID 5 mais avec une sécurité supplémentaire puisqu’on peut perdre deux disques. Espace de stockage disponible : n disques -2 Autre méthode pour connaître les caractéristiques de sa carte mère et du processeur. Pour ce faire, je conseille d’utiliser une clé USB ou un CD/DVD dit “Live” d’un système d’exploitation Linux tel que Linux Mint. Dans le doute, on pourra télécharger la version 32 bits sous forme d’image ISO. Télécharger l’image iso de l’os Linux Mint On trouvera l’image iso de Linux Mint sur cette page : https://linuxmint.com/download.php Une fois sur la page, on sélectionne une version 32 bits Cinnamon. On arrive alors sur une page dédiée à la version sélectionnée : https://linuxmint.com/edition.php?id=245 Télécharger l’image ISO du système avec deux choix possibles ; 1. Soit sous forme de torrent via un logiciel « client BitTorrent » tel que Transmission sous Windows et Linux. 2. Soit directement en cliquant sur un des serveurs affichés dans la liste tel que Gwendal Le Bihan La première version offre des performances supérieures mais impose de passer par un logiciel. La seconde est plus simple. 27 Comment rendre bootable une clé USB ? Bootable ou amorçable. Ceci signifie que le système pourra démarrer sur ce support. Il existe différents utilitaires pour rendre une clé “bootable”. Le plus connu est probablement Unetbootin compatible Windows et Linux mais je conseille d’utiliser Rufus uniquement compatible avec Windows. Cet utilitaire propose des options non disponibles sur Unetbootin avec notamment la prise en charge des nouveaux systèmes de Bios UEFI. Après avoir téléchargé le logiciel RUFUS , lancez-le pour voir apparaître la fenêtre suivante : ATTENTION Dans la rubrique « Périphérique », sélectionnez bien la clé sur laquelle sera gravée l’image. Dans la rubrique « Type de partition... », sélectionnez l’option « MBR pour BIOS ou UEFI » (comme sur l’image Laissez par défaut Fat32 et taille sur 4096. Nom de volume : peu important. Laissez les paramètres d’origine pour le reste. Cliquez sur le symbole présentant un disque pour sélectionner l’image iso que vous avez téléchargée. Quand tout est prêt, vous pouvez lancer l’opération en cliquant sur « Démarrer ». A la fin, ne lancez pas comme proposé par défaut, fermez juste le programme. Ça y est, si tout s’est bien passé, votre clé USB est bootable et vous pourrez l’utiliser pour lancer l’installation de Linux Mint. Une alternative (il en existe d’autres) pour créer un support bootable : etcher 28 Comment lancer un support bootable ? Pour pouvoir lancer le support bootable au démarrage de la machine, il faut pouvoir modifier l’ordre de démarrage de la machine. Deux solutions possible, soit on entre dans le setup du bios (comme vu précédemment) pour modifier l’ordre de boot (démarrage), soit il existe un menu de démarrage dans lequel on pourra sélectionner le support bootable (une clé USB ou un CD) dans une liste affichée. Toutes les cartes mères ne proposent pas cette option de menu de démarrage. Comme on l’a vu pour notre NAS, il a fallu modifier l’ordre de démarrage directement dans le BIOS. Utilisation de Linux Mint et des outils système Linux Mint se lance en mode “live”, c’est à dire que l’os est complètement opérationnel mais non installé. Ce support “live” propose quelques « outils système » pratiques qui pourront nous être utiles pour différentes opérations. Le terminal Le terminal est une console dans laquelle nous pourrons taper des lignes de commande. Il est disponible dans la barre d’outils au bas de l’écran (le bureau), via une icône représentant un écran noir. 29 Dans le terminal nous allons taper une ligne de commande, (c’est à dire des instructions) pour connaître les caractéristiques de la machine. La commande lswh On tape cette commande dans le terminal : sudo lshw -short -class cpu -class memory -class network Cette commande liste les caractéristiques qui nous intéressent ; le processeur (cpu), la mémoire (memory) et le contrôleur réseau (network) Avec l’information du type de processeur, on pourra faire une recherche sur internet et connaître ses caractéristiques et surtout s’il est en 32 bits ou 64 bits ! Les variables de la commande lshw : lshw utilisée seule liste tous les composants du PC dans une liste assez longue. lshw | less permet d’avoir la même liste mais le défilement s’arrête à la première page et on pourra dérouler ensuite en cliquant sur entrée Gparted Est un outil disponible dans le menu « Administration » de Linux Mint. Il permet de gérer les partitions des disques durs. Pratique avant de faire l’installation car il permet de formater les disques durs. On pourra aussi l’utiliser après l’installation du système pour récupérer de l’espace sur le disque système omv. En effet, Openmediavault utilise l’intégralité du disque sur lequel il est installé mais n’occupe qu’un espace réduit. On peut avec Gparted, aller réduire la partition sur laquelle est installé le système omv (10 Go est largement assez pour omv) et créer derrière cette partition, une autre partition que l’on formatera en EXT4 et qui pourra être utilisée pour faire du stockage. Cette partition ne pourra en revanche pas être utilisée dans un volume RAID. 30 Tester ses disques durs Il est impératif lorsque l’on confie ses données personnelles à un système, de s’assurer que ce système est fiable. La première chose à tester est l’état des disques durs, surtout ceux qui hébergent les données. En cas de panne du disque système, on pourra sans problème refaire une installation sur un nouveau disque et remonter le volume RAID de stockage. Quelques outils pour tester ses disques avant de lancer l’installation : Sous Windows : CrystalDiskInfo Sous Linux : badblocks Multi plateforme : smartmontools doc.ubuntu-smartmontools gsmartcontrol (interface graphique pour smartmontools ) Une fois le système installé, on pourra vérifier ses disques directement via l’interface d’administration en ligne (GUI) depuis le navigateur, dans la rubrique SMART 31 Conclusion Votre NAS est opérationnel, mais avant de le mettre « en production » sur votre réseau et d’y stocker vos données, assurez-vous qu’il est bien stable. Je n’ai pas fait le tour de toutes les possibilités, je n’ai pas décrit toutes les options car de nombreuses variables peuvent entrer en jeu. Ainsi, selon le type de carte mère, on aura déjà quelques différences au niveau du setup du BIOS. Parfois on sera contraint d’utiliser un CD d’amorçage, parfois une clé USB conviendra. Il faudra s’adapter à la configuration matérielle disponible. On peut aussi envisager de monter un NAS avec une configuration moderne que l’on choisira sur mesure. On aura aussi le choix dans son stockage : différents types de RAID voire faire cohabiter plusieurs grappes RAID… Tout est possible. Ensuite il y a de nombreuses possibilités au niveau des comptes utilisateurs, la création de groupes, etc. On pourra aussi installer des extensions dans OMV, lancer des services autres que SMB/CIFS. Le but de ce document est de vous montrer les principes de base et de vous inciter à aller découvrir par vous-même toutes les possibilités ou au moins monter et paramétrer la machine qui convient à votre usage. J’espère que ces quelques lignes vous auront donner l’envie d’explorer ce système que j’utilise personnellement depuis quelques années (2010). Jean-Michel LEGER 32