Telechargé par pchristynganga

douvier2003(1)

publicité
Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 851–855
www.elsevier.com/locate/gyobfe
Mise au point
Prise en charge d’une néoplasie intra-épithéliale
du col de l’utérus en cours de grossesse
Management of cervical intra-epithelial neoplasm during pregnancy
S. Douvier *, L. Filipuzzi, P. Sagot
Clinique gynécologique, CHU de Dijon, 10, boulevard du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, BP 77908, 21079 Dijon cedex, France
Reçu le 11 juillet 2002 ; accepté le 4 décembre 2002
Résumé
Environ 30 % des cancers du col surviennent chez des femmes en âge de procréer. La grossesse est l’occasion de dépister une population
parfois peu ou pas suivie sur le plan gynécologique. Le frottis en cours de grossesse présente de nombreux artefacts qu’il faut connaître. Il reste
toutefois un bon outil de dépistage. La fréquence des frottis anormaux est de 5 à 8 % chez la femme enceinte. Tout frottis anormal est référé
en colposcopie. La sensibilité de la colposcopie, un peu moins bonne en cours de grossesse, est de 87 % avec une concordance histologique de
72,6 %. La zone de jonction est explorable dans presque 100 % des cas. Les biopsies ne posent guère de complications du fait de la grossesse.
Elles ont une bonne concordance avec le diagnostic final. Le taux non négligeable de complications (hémorragies, avortement, prématurité) et
l’absence de résection complète dans plus de la moitié des cas font de la conisation une exception en cours de grossesse. Le traitement est
assuré, moyennant une surveillance régulière, en post-partum. En cas de suspicion de micro-invasion ou d’invasion et dans certaines
colposcopies non satisfaisantes avec un frottis de haut grade, le recours à une électrorésection diagnostique permettra de faire le diagnostic
d’invasion et ainsi d’envisager une prise en charge adaptée. Les modalités d’accouchement ne sont pas dictées par l’état du col. Le taux élevé
de perdues de vue en post-partum (6 à 33 %) doit nous inciter à prendre en charge rapidement après l’accouchement ces patientes.
© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Abstract
Approximately 30% of women diagnosed with cervical cancer are in their childbearing years. Prenatal care provides an excellent
opportunity for cervical cancer screening. The incidence of abnormal Pap smear has been reported in 5–8% of pregnant women. But we must
know that Pap smears have cytologic modifications because of pregnancy. All abnormal smears have to be referred to colposcopic examination.
The squamocolumnar junction is visualized in almost 100% of cases. The sensitivity of colposcopy is nearly 87% with complete concordance
in 72.6%. Colposcopically directed biopsies have a good correlation with the final diagnosis with very minimal risks for both mother and fetus.
The high rate of complications (hemorrhage, abortion, premature labor) and residual lesions in half of cases do not encourage conization
during pregnancy. The final treatment is carried out after delivery. The only absolute indication for conization in pregnancy is to rule out
microinvasive disease or make the diagnosis of invasive carcinoma when such a diagnosis will alter the timing of delivery but also when there
is a no satisfactory colposcopy and a high-grade Pap smear. In these cases conization is performed for diagnostic and not therapeutic purpose.
We must be aware of the high rate of loss of follow-up (6–33%).
© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Néoplasie intra-épithéliale ; Grossesse ; Prise en charge ; Conisation
Keywords: Cervical neoplasm; Pregnancy; Management; Conization
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (P. Sagot).
© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.gyobfe.2002.12.001
852
S. Douvier et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 851–855
1. Introduction
L’incidence du cancer du col a nettement diminué ces
40 dernières années grâce au dépistage par le frottis. Elle est
actuellement, en France, d’environ 9,9/100 000 femmes.
Toutefois, 40 % des femmes en France n’ont pas un suivi
régulier par frottis, avec pour conséquence un diagnostic
parfois tardif, au stade symptomatique du cancer. Environ
30 % des femmes présentant un cancer du col de l’utérus sont
dans leur période d’activité génitale [1]. L’incidence du cancer du col en cours de grossesse est de 1,6 à 10,6/10 000 grossesses [2]. La grossesse est l’occasion de dépister, par le
frottis cervical, des femmes qui sortent du suivi habituel en
consultation. C’est peut-être pourquoi, sans que l’on puisse
formellement affirmer une augmentation des néoplasies
intra-épithéliales (CIN), le pourcentage d’anomalies cytologiques retrouvées aux frottis est plus important durant la
grossesse, avec des taux variant suivant les publications de
5 à 8 % [3–5]. Pour certains, la grossesse est un facteur de
risque indépendant du fait d’avoir une lésion de haut grade
[6]. La fréquence de l’infection virale par le papillomavirus
humain (HPV), dont on connaît le rôle promoteur dans le
développement des CIN et du cancer du col, ne semble pas
modifiée par la grossesse pour certains [7], alors que d’autres
notent une augmentation de fréquence [8].
Le diagnostic et la prise en charge des CIN sont les
meilleurs moyens de prévention du cancer du col de l’utérus.
En cours de grossesse, nous balançons entre le risque d’une
exploration ou celui d’un traitement qui pourraient être délétères pour la bonne évolution de celle-ci et le risque de passer
à côté d’un carcinome micro-invasif ou de laisser évoluer un
CIN de haut grade vers un cancer en attendant le post-partum
pour traiter.
La prise en charge des CIN en cours de grossesse doit tenir
compte de différents paramètres qui peuvent être modifiés
par le statut gravide de la patiente : la validité de la cytologie,
celle de la colposcopie et des biopsies dirigées en cours de
grossesse, l’évolution spontanée des CIN pendant la grossesse et en post-partum immédiat et enfin la qualité et les
risques des traitements réalisés pendant la grossesse.
2. Validité de la cytologie
Durant la grossesse, les glandes cervicales et le stroma
subissent des modifications physiologiques. Ces modifications peuvent faire surestimer des lésions possibles. Ainsi,
l’hyperplasie des glandes endocervicales se manifeste par
des cellules avec une forte vacuolisation du cytoplasme et des
nucléoles bien visibles. La décidualisation donne des grandes cellules au cytoplasme coloré et à large noyau. On peut
trouver des aspects de métaplasie liée à l’ectropion gravidique. Enfin, des cellules déciduales ou trophoblastiques dégénérées provenant de la cavité utérine peuvent laisser croire à
une lésion de haut grade [9]. Pour certains auteurs, le frottis
serait moins performant en cours de grossesse qu’en postpartum, avec en particulier moins de cellules endocervicales
(44,1 vs 82 %) et moins de CIN diagnostiqués (2,6 vs 4,8 %)
[10]. Ueki et al. trouvent sur 7725 femmes enceintes seulement 0,8 % de frottis anormaux, alors que le taux moyen de
frottis anormaux pour la même période chez 714 119 femmes
était de 1,1 % [11]. Sur une série de 34 carcinomes in situ en
cours de grossesse, Coppola et al. remarquent que le frottis
initial était dans 46 % des cas un CIN 1 ou 2 [12]. Le taux de
lésions cervicales trouvées en cas de frottis ASCUS (frottis
atypique de signification indéterminée) est moins important
en cours de grossesse qu’en dehors de la grossesse (33 vs
50 %) [13]. Toutefois, les mêmes auteurs notent un cas de
cancer avec un frottis ASCUS chez une patiente gravide.
Mais pour de nombreux auteurs, le frottis présente les mêmes
taux de sous-évaluation (20,5 %) ou de surestimation (24 %)
qu’avec une population non gravide [14–16].
En pratique, le frottis reste un bon outil de dépistage, ce
d’autant plus qu’il peut s’adresser à une population peu ou
pas suivie sur le plan gynécologique. Les taux de perdues de
vue après l’accouchement (entre 6 et 33 %) [5,10,17] sont
autant d’arguments pour profiter de cette situation qu’est la
grossesse pour réaliser, quel que soit le terme, un frottis chez
les patientes n’ayant pas eu de frottis récemment.
3. Validité de la colposcopie et des biopsies
La zone de jonction cylindropavimenteuse est presque
toujours visible en colposcopie (100 % à 20 semaines d’aménorrhée pour Economos [5]). La grossesse modifie les aspects colposcopiques pouvant faire surévaluer la lésion. En
effet, l’augmentation de la vascularisation du col exagère la
réaction acidophile des métaplasies immatures et l’aspect un
peu anarchique des vaisseaux peut très bien évoquer une
lésion de haut grade [4]. Toutefois, plusieurs auteurs ont
montré une bonne corrélation entre les aspects colposcopiques et le résultat des biopsies dirigées (de 72,6 % [16] à
95 % [5]) avec effectivement plus de surévaluation que de
sous-évaluation des lésions (17,6 vs 9,8 %) [16]. La sensibilité est d’environ 87 % [16]. La colposcopie seule, cependant,
ne suffit pas à l’évaluation des lésions. Il existe une sousévaluation de la colposcopie dans 35 % des cas de carcinome
in situ [12] et dans 32 % des cancers invasifs [16,18,19]. De
même, 14 % des impressions de CIN 1 en colposcopie sont
des CIN 3 à la biopsie et 54 % des colposcopies normales
avec frottis anormaux sont des CIN 1 ou 2 [5]. La biopsie
nous paraît donc nécessaire pour compléter la colposcopie.
La fiabilité de cette biopsie par rapport au diagnostic final,
bien qu’évaluée le plus souvent en post-partum, a été appréciée par plusieurs auteurs. La concordance est complète dans
41 à 83,7 % de ces biopsies et à un degré de sévérité près dans
95 à 95,9 % [5,16,20]. Pour 12,2 % d’entre elles, l’histologie
finale est plus grave, et pour 4,1 %, elle est moins importante
pour la série de Baldauf [16]. Globalement, l’association
colposcopie–biopsie assure une pertinence et une sécurité
suffisantes en cours de grossesse pour de nombreux auteurs
[5,13,16,20,21]. Devant un frottis ASCUS ou de bas grade,
certains auteurs pensent, contrairement aux recommanda-
S. Douvier et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 851–855
tions de l’Anaes, qu’il n’est pas nécessaire de recourir à la
colposcopie et aux biopsies pendant la grossesse du fait de
l’absence de progression de ces lésions en cancer [22,23]. Le
Tableau 1 résume la fréquence de lésions de haut grade et de
cancers découverts sur un frottis ASCUS en cours de grossesse. Ainsi 4,4 à 27,9 % des frottis ASCUS sont des lésions
CIN 2 ou 3 et 1,1 à 2,2 % de ces mêmes frottis sont des
cancers [3,5,9,13,17,24].
En conclusion, devant un frottis anormal, même ASCUS,
il nous paraît plus logique de proposer un bilan colposcopique associé éventuellement à des biopsies.
4. Risques liés aux biopsies et à la conisation
Les biopsies du col exposent en cours de grossesse à des
risques de saignements nécessitant parfois une hémostase par
tamponnement. Ce risque est estimé entre 1 et 3 % mais
n’entraîne qu’exceptionnellement une suture, voire une
transfusion [1,5,25]. Pour éviter d’imputer une fausse couche
à une biopsie du col, certains auteurs préconisent sa réalisation après 13 semaines d’aménorrhée [1]. De la même façon,
une biopsie à un stade avancé de la grossesse peut être
responsable de menace d’accouchement prématuré ou exceptionnellement de prématurité [25]. Globalement, on peut
dire qu’il n’y a pas de risque à réaliser une biopsie du col en
cours de grossesse. En revanche, le curetage endocervical est
contre-indiqué.
La conisation expose à des risques hémorragiques immédiats et en postopératoire, à des risques d’avortement et à des
risques de prématurité. Quelques cas de mort in utero ont été
signalés [5,26]. Les hémorragies peuvent parfois être importantes, imposant une transfusion [26–28]. Ce risque dépend
de la période de la grossesse : faible au premier trimestre, il
passe à 5 % au deuxième trimestre et à plus de 10 % au
troisième trimestre [24,26–32]. Goldberg a proposé la réalisation d’un cerclage hémostatique du col préalable à la conisation [28] ; nous l’avons pour notre part utilisé 7 fois sur
15 conisations [29]. Son rôle préventif dans l’accouchement
prématuré reste discuté. Les avortements du premier et du
deuxième trimestre représentent 7 à 50 % des courtes séries
de la littérature [5,27–32]. La prématurité est de 12 % [26]
mais il s’agit rarement d’une prématurité sévère. Elle
concerne surtout les conisations tardives. L’augmentation du
taux de césarienne par dystocie cervicale est rare mais signalée par certains [1,26,29].
Les comparaisons de la littérature font intervenir des séries importantes mais anciennes de conisations au bistouri
853
« froid » [30–32], alors que la littérature plus récente parle
des complications de l’électrorésection [26,29]. Les complications de l’électrorésection semblent moins importantes
qu’avec les conisations au bistouri. Toutefois Robinson [26]
sur une série de 20 électrorésections décrit trois accouchements prématurés (15 %), deux patientes ayant nécessité une
transfusion (10 %) et une mort in utero. Le nombre de
résections non « in sano » est de 30 à 50 % [20,26,29,33]. Il
est l’expression de la retenue du chirurgien à cause de la
grossesse.
En conclusion, la conisation, si elle doit s’avérer nécessaire, peut s’envisager sans trop de risques au début du
2e trimestre, par électrorésection. Elle aura surtout pour but
de faire un diagnostic en cas de frottis anormal avec jonction
non visible, ou de suspicion colposcopique de microinvasion, afin de ne pas passer à côté d’un cancer invasif. Le
geste devra impérativement être complété après l’accouchement lors de la visite du post-partum.
5. Évolution spontanée des CIN en cours de grossesse
La prise en charge des CIN en cours de grossesse va
largement dépendre du risque évolutif des lésions diagnostiquées. Peut-on attendre la fin de la grossesse pour traiter
efficacement ou doit-on faire courir le risque d’une conisation en cours de grossesse qui sera dans la moitié des cas non
satisfaisante dans son exérèse ?
De nombreuses études ont parlé d’une évolution favorable
des dysplasies en cours de grossesse avec un taux de régression élevé de 12 à 76 %, et parfois disparition des lésions
initiales [12,16,22,24,25,34,35]. Le taux d’aggravation des
lésions (ou de sous-évaluation de la lésion initiale) varie de
3 à 30 [12,16,22,24,25,36]. Il n’y a pas de preuve d’une
progression des CIN du fait de la grossesse [11], et en fait,
peu ou pas de cancer micro-invasif ou invasif manqué par
l’absence d’un traitement radical préalable à l’accouchement
(sous couvert d’un examen colposcopique avec biopsies)
[14,17]. Les modalités d’accouchement interviennent sur
l’évolution des CIN de façon variable dans la littérature :
ainsi pour Briton et al. [36] ou Bosch et al. [37], la césarienne
diminue le risque de cancer du col alors que Ahdoot note une
régression importante des CIN lors de l’accouchement par
voie basse [35] et que Yost et al. ne trouvent aucune différence entre les deux voies d’accouchement [25]. Le typage
viral, en mettant en évidence un HPV, oncogène est un
facteur prédictif pour certains d’un risque évolutif en cours
de grossesse [38].
Tableau 1
Résultats histologiques après un frottis ASCUS chez des femmes enceintes
Auteur
Kaminski [3]
Economos [5]
Michael [8]
Woodrow [16]
Palle [23]
Broderick [12]
Nombre
2415
85
83
161
68
58
Bénin (%)
–
30,5
40,6
55,3
57,3
51,7
CIN 1 (%)
–
55,3
50
24,8
14,7
26,7
CIN 2–3 (%)
–
14,1
9,4
19,9
27,9
4,4
Cancer (%)
1,2
1,1
0
0
0
2,2
854
S. Douvier et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 851–855
6. Conduite pratique (Fig. 1)
Au vu des différents paramètres analysés ci-dessus, nous
restons attaché, même pendant la grossesse, au trépied diagnostique cyto-colpo-histologique. Tout frottis anormal justifie la colposcopie et le recours si nécessaire à des biopsies.
Les taux élevés de lésions de haut grade retrouvées après un
frottis ASCUS nous encouragent dans cette attitude. Une fois
le diagnostic fait, le clinicien a le choix entre, d’une part une
prise en charge immédiate de la lésion pour éviter une évolution péjorative tout en sachant que dans près de la moitié
des cas le traitement ne sera pas complet et qu’il expose à des
conséquences sur la grossesse, et d’autre part une surveillance régulière d’une lésion bien identifiée pour ne la
traiter qu’après l’accouchement. Nous avons vu que le risque
d’évolution en cours de grossesse vers un carcinome invasif
ou micro-invasif d’une lésion bien évaluée est très faible.
Donc, si la lésion est bien visualisée, on proposera un suivi
tous les trimestres par colposcopie avec une biopsie éventuelle, de façon à dépister une aggravation sur un mode
invasif de la lésion. La prise en charge finale se fera en
post-partum après une réévaluation cyto-colpo-histologique
[39]. En revanche, une colposcopie non satisfaisante (avec un
frottis de haut grade ou suspect d’invasion) ou faisant craindre une micro-invasion justifie une biopsie exérèse à l’anse
diathermique. Dans ce cas, il s’agit plus d’une démarche
diagnostique que thérapeutique. Les risques d’un tel geste,
réalisé a minima, bien qu’appréciés de façon variable dans la
littérature, ne semblent pas majeurs, comparé à celui de
laisser évoluer un cancer. La prise en charge finale se fera
trois mois après l’accouchement après une nouvelle évaluation cyto-colpo-histologique. Le risque de cette politique
attentiste est celui des perdues de vue en post-partum (6 à
33 %) [5,10,17]. Une bonne coordination entre les différents
partenaires de la périnatalité peut permettre de diminuer ce
risque. Les modalités d’accouchement ne dépendent que de
données obstétricales et ne sont pas influencées par la pathologie cervicale. Le typage viral, pour l’instant, n’apporte pas
d’élément supplémentaire en cours de grossesse pour évaluer
le risque d’évolution rapide d’une lésion ou pour apprécier
l’existence d’une lésion plus grave sous-jacente, passée inaperçue à la colposcopie et à la biopsie.
7. Conclusion
La prise en charge des CIN pendant la grossesse passe par
une étape diagnostique indispensable. En l’absence de signes
colposcopiques ou d’histologie d’invasion, la règle actuelle
est de réaliser une surveillance régulière en cours de grossesse pour ne prendre en charge la lésion qu’en post-partum.
Le recours à l’électroconisation est exceptionnel et ne
s’adresse qu’aux lésions suspectes d’invasion.
Références
[1]
[2]
[3]
[4]
[5]
[6]
[7]
[8]
[9]
[10]
[11]
[12]
[13]
[14]
[15]
Fig. 1. Arbre décisionnel devant un frottis anormal en cours de grossesse.
Nguyen C, Montz FJ, Bristow RE. Management of stage I cervical
cancer in pregnancy. Obstet Gynecol Surv 2000;55:633–43.
Duggan B, Muderspach LI, Roman LD, et al. Cervical cancer in
pregnancy. Obstet Gynecol 1993;82:4.
Kaminski PF, Lyon DS, Sorosky JI, Wheelock JB, Podczaski ES.
Significance of atypical cervical cytology in pregnancy. Am J Perinatol 1992;9:340–3.
Campion MJ, Sedlacek TV. Colposcopy in pregnancy. Obstet Clin
North Am 1993;20:153–63.
Economos K, Perez-Veridiano N, Delke I, Collado ML, Tancer ML.
Abnormal cervical cytology in pregnancy: a 17-year experience.
Obstet Gynecol 1993;81:915–8.
Kjellberg L, Hallmans G, Ahren AM, Johansson R, et al. Smoking,
diet, pregnancy and oral contraceptive use as risks factors for cervical
intra-epithelial neoplasm in relation to human papillomavirus infection. Br J Cancer 2000;82:1332–8.
Kemp EA, Hakenewerth AM, Laurent SL, Gravitt PE, Stoerker J.
Human papillomavirus prevalence in pregnancy. Obstet Gynecol
1992;79:649–56.
Morrison EAB, Gammon MD, Goldberg GL, Vermund SH, Burk RD.
Int J Gynecol Obstet 1996;54:125–30.
Michael CW, Esfahani FM. Pregnancy-related changes: a retrospective review of 278 cervical smears. Diagn Cytopathol 1997;17:
99–107.
Londo R, Bjelland T, Girod C, Glasser M. Prenatal and postpartum
pap smears: do we need both? Fam Pract Res J 1994;14:359–67.
Ueki M, Ueda M, Kumagai K, Okamoto Y, Noda S, Matsuoka M.
Cervical cytology and conservative management of cervical neoplasm
during pregnancy. Int J Gynecol Pathol 1995;14:63–9.
Coppola A, Sorosky J, Casper R, Anderson B, Buller RE. The clinical
course of cervical carcinoma in situ diagnosed during pregnancy.
Gynecol Oncol 1997;67:162–5.
Broderik D, Matityahu D, Dudhbhai M, Alter S. Histologic and
colposcopic correlates of ASCUS pap smear in pregnancy. J Lower
Genital Tract Dis 2002;6:116–9.
Hellberg D, Axelsson O, Gad A, Nilsson S. Conservative management
of the abnormal smear during pregnancy. A long-term follow-up. Acta
Obstet Gynecol Scand 1987;66:195–9.
Kashimura M, Matsuura Y, Sinohara M, et al. Comparative study of
cytology and punch biopsy in cervical intra-epithelial neoplasm during pregnancy. A preliminary report. Acta Cytol 1991;35:100–4.
S. Douvier et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 851–855
[16] Baldauf JJ, Dreyfus M, Ritter J, Philippe E. Colposcopy and directed
biopsy reliability during pregnancy: a cohort study. Eur J Obstet
Gynecol Reprod Biol 1995;62:31–6.
[17] Woodrow N, Permezel M, Butterfield L, Rome R, Tan J, Quinn M.
Abnormal cervical cytology in pregnancy: experience of 811 cases.
Aust N Z J Obstet Gynecol 1998;38:161–5.
[18] Benedet JL, Selke PA, Nickerson KG. Colposcopic evaluation of
abnormal papanicolaou smears in pregnancy. Am J Obstet Gynecol
1987;157:932–7.
[19] Nahhas WA, Clark MA, Brown M. Abnormal papanicolaou smears
and colposcopy in pregnancy: ante and postpartum findings. Int J
Gynecol Cancer 1993;3:239–44.
[20] LaPolla JP, O’Neill C, Wetrich D. Colposcopic management of abnormal cervical cytology in pregnancy. J Reprod Med 1988;33:301–6.
[21] Connor JP. Non-invasive cervical cancer complicating pregnancy.
Obstet Gynecol Clin North Am 1998;25:331–42.
[22] Jain AG, Higgins RV, Boyle MJ. Management of low-grade squamous
intra-epithelial lesions during pregnancy. Am J Obstet Gynecol 1997;
177:298–302.
[23] Mc Donnell JM, Mylotte MJ, Gustafson RC, Jordan JA. Colposcopy
in pregnancy: a 12-year review. Br J Obstet Gynecol 1981;88:914–20.
[24] Palle C, Bangsboll S, Andreasson B. Cervical intraepithelial neoplasm
in pregnancy. Acta Obstet Gynecol Scand 2000;79:306–10.
[25] Yost NR, Santoso JT, Mcintire DD, Iliya FA. Postpartum regression
rates of antepartum cervical intraepithelial neoplasm II and III lesions.
Obste Gynecol 1999;93:359–62.
[26] Robinson WR, Webb S, Tirpack J, Degefu S, Quinn AG. Management
of cervical intra-epithelial neoplasia during pregnancy with loop excision. Gynecol Oncol 1997;64:153–5.
[27] Bristow RE, Montz FJ. Cervical cancer in pregnancy. In: Trmble EL,
Trimble CL, editors. Cancer Obstetrics and Gynecology.
Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins; 1999. p. 157–76.
855
[28] Goldberg GL, Altaras MM, Bloch B. Cone cerclage in pregnancy.
Obstet Gynecol 1991;77:201–3.
[29] Douvier S, Rousseau T, Sagot P. Is conization during pregnancy as
dangerous as is said? 11th World Congress of Cervical Pathology and
Colposcopy, Barcelone 2002;55 (abstract).
[30] Hannigan EV. Cervical cancer in pregnancy. Clin Obstet Gynecol
1990;33:837–45.
[31] Daskal JL, Pitkin RM. Cone biopsy of the cervix during pregnancy.
Obstet Gynecol 1968;32:1–5.
[32] Averette HE, Naser N, Yankow SL, Little SW. Cervical conization in
pregnancy: analysis of 180 operations. Am J Obstet Gynecol 1970;
106:543–9.
[33] Hacker NF, Berek JS, Lagasse LD, et al. Carcinoma of the cervix
associated with pregnancy. Obstet Gynecol 1982;59:735–46.
[34] Siddiqui G, Kurzel RB, Lampley EC, Kang HS, Blankstein J. Cervical
dysplasia in pregnancy: progression vs regression postpartum. Obstet
Gynecol 2001;97:S13.
[35] Ahdoot D, van Nostrand KM, Nguyen NJ, Tewari DS, Kurasaki T,
Disaia PJ, et al. The effect of route delivery on regression of abnormal
cervical cytologic findings in the postpartum period. Am J Obstet
Gynecol 1998;178:1116–20.
[36] Brinton LA, Reeves WC, Brenes MM, Herrero R, de Britton RC,
Gaitan E, et al. Parity as a risk factor for cervical cancer. Am J
Epidemiol 1989;130:486–96.
[37] Bosch FX, Munoz N, de Sanjose S, Izarzugaza I, Gili M, Viladiu P, et al. Risk factors for cervical cancer in Colombia and Spain. Int
J Cancer 1992;52:750–8.
[38] Armbruster-Moraes E, Ioshimoto LM, Leao E, Zugaib M. Prevalence
of high risk human papillomavirus in the lower genital tract of brazilian gravidas. Int J Gynecol Obstet 2000;69:223–7.
[39] Anaes. Conduite à tenir devant un frottis anormal. Isbn2-91065343-9.
Téléchargement