- Quand l’échec implantaire survient avant la mise en charge des implants, il est
considéré comme un échec primaire. Il est caractérisé par une absence
d’ostéointégration.
- L’échec secondaire intervient après la mise en charge des implants. Il peut survenir
plusieurs années après la pose.
- En dehors de l’échec caractérisé par l’absence d’ostéointégration, il peut s’agir aussi
d’un échec d’ordre fonctionnel ou esthétique.
La complication
Une complication est « l’apparition de phénomènes morbides inattendus au cours d’une
maladie ». Il est important de faire la différence entre un échec et une complication qui est
le plus souvent un phénomène temporaire et/ou réversible.
On distingue, outre les complications per-opératoires, les complications postopératoires
précoces qui apparaissent tout de suite après l’intervention ou au bout de la première semaine
et les complications postopératoires tardives, pendant la période de cicatrisation c'est-à-dire
lors de l’exposition des implants au bout de 3- 4 mois, et les complications lors de la mise en
fonction de l’implant.
L’étude des différentes erreurs et/ou complications se fera donc dans l’ordre chronologique.
1/Echecs et complications durant la phase per opératoire
Les erreurs et les complications sont nombreuses à ce stade.
• L’hémorragie per-opératoire : Le risque est différent selon les régions anatomiques.
L’effraction per-opératoire au niveau du pédicule incisif à la mandibule ou du
pédicule naso palatin au maxillaire, ne pose aucun problème si ce n’est une
éventuelle hémorragie contrôlable par la mise en place de l’implant qui fait office
de bouchon hémostatique. Par contre, une lésion de l’artère sublinguale, mylo
hyoïdienne ou alvéolaire inférieure à la mandibule ou une lésion de l’artère palatine
ascendante, des rameaux intra alvéolaires ou de l’artère antrale au maxillaire peut
être source d’hémorragie importante difficilement maitrisable.
• Une effraction du canal alvéolaire avec lésion du nerf alvéolaire inférieur dû au non
respect de la distance de sécurité de 2 mm est une complication majeure. Elle peut
résulter soit de la lacération du nerf lors du forage, et les troubles sensitifs induits
peuvent nous obliger à déposer l’implant, soit de la compression du nerf lors de la
mise en place de l’implant, ce qui peut entrainer des névralgies importantes et/ou
une insensibilité temporaire pendant quelques semaines. Dans les deux cas, le
tableau clinique ne concerne que l’aspect sensitif de la lèvre inférieure, la motricité
du visage n’est pas influencée. Si l’effraction est constatée lors de la chirurgie, il
faut corriger immédiatement le positionnement de l’implant.
• La perforation des cavités sinusales lors de la mise en place d’un implant n’est pas
une complication grave. Pour M .Bert, c’est même une procédure normale lorsque
l’os disponible est de faible hauteur. Pour Branemark, la perforation de la corticale
du plancher sinusien entraine un taux d’échec plus élevé.