Telechargé par Amine Elkari

Induction électromagnétique

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Induction électromagnétique
18/08/2019
Azagrouze
1. Phénomène d’induction électromagnétique
Les expériences de Faraday
L'expérience montre qu'un courant induit apparaît dans la spire si :
 i = constant , spire et/ou solénoïde en mouvement
 i = i(t) , spire et solénoïde fixes
Expérience 1 : Une déviation du galvanomètre est observée lorsque, un courant permanent circulant
dans le premier circuit, on déplaçait le deuxième circuit par rapport au premier.
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Azagrouze
 Expérience 2 : lorsque l’interrupteur était fermé ou ouvert, rien ne se passait.
Par contre, lors de son ouverture ou de sa fermeture, une déviation fugace de l’aiguille du
galvanomètre pouvait être observée (cela n’a pas été perçu immédiatement).
Ou quand on applique un courant variable dans le temps au circuit primaire.
Autre expérience : prenons un aimant permanent et plaçons le à proximité d’une boucle
constituée d’un fil conducteur relié à un galvanomètre. Lorsque l’aimant est immobile, il n’y a
pas de courant mesurable dans le fil. Par contre, lorsqu’on déplace l’aimant, on voit
apparaître
un courant dont le signe varie selon qu’on approche ou qu’on éloigne l’aimant. De plus, ce
courant est d’autant plus important que le déplacement est rapide.
Déplacement de l’aimant
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Galvanomètre
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2. Loi de Faraday
 Les deux types d’expériences précédentes ont amené Faraday à écrire ceci :
« Quand le flux du champ magnétique à travers un circuit fermé change, il
apparaît un courant électrique. »
 Tous les faits expérimentaux mis en évidence par Faraday peuvent alors se résumer ainsi :
Loi de Faraday : la variation temporelle du flux magnétique à travers un circuit fermé y engendre une
force électromotrice d’induction fém induite
𝒅𝝓(𝒕)
𝒆=−
𝒅𝒕
𝝓(𝒕)
 L’induction électromagnétique est donc un phénomène qui
dépend intrinsèquement du temps et, au sens strict, sort du
cadre de la magnétostatique (étude des phénomènes
magnétiques stationnaires).
𝒆
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La loi de Lenz
 Ce n'est pas une nouvelle loi, elle explicite le signe moins qui apparaît dans la loi d'induction. On peut
l'exprimer de façon générale par l'expression: l'effet s'oppose à la cause.
 Le courant induit dans un circuit est tel qu'il crée un flux induit, qui s'oppose à toute variation du flux de 𝑩
dans le circuit.
 La force exercée par sur le courant induit créé dans une spire s'oppose au déplacement de la spire.
3. Champ électromoteur
 Un courant est un déplacement de charges dans un matériau conducteur.
 Ces charges sont mises en mouvement grâce une différence de potentiel (ddp) qui est
maintenue par une force électromotrice ou fém (elle s’exprime donc en Volts).
 Une pile, en convertissant son énergie chimique pendant un instant dt, fournit donc une
puissance P (travail W par unité de temps) modifiant l’énergie cinétique des dQ porteurs de
charge et produisant ainsi un courant I.
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 Le circuit induit n’est lié à aucune pile.

De plus Un champ électrostatique est incapable de produire une fém d’induction. En effet il s ’agit d’un
champ de gradient. Sa circulation est nulle sur un contour fermé.
 Pour créer un courant continu dans un circuit fermé, il faut donc un champ électromoteur 𝐸𝑚 dont
la circulation le long du circuit ne soit pas nulle. L’expérience de Faraday montre donc que c’est
l’existence d’un champ magnétique qui permet l’apparition d’un courant induit.
𝒅𝝓(𝒕)
𝒆=
𝑬𝒎 . 𝒅𝒍 = −
𝒅𝒕
𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
La variation du flux magnétique 𝝓(𝒕) à travers un circuit peut être de deux origines :
 La variation du champ magnétique dans le temps 𝐵(𝑀, 𝑡). Induction
de Newman
 Le déplacement ou la déformation du circuit dans le champ magnétique. Induction de Lorentz
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4. Induction statique ou de Newman
+
Le flux magnétique à travers le circuit (C) est :
𝝓 𝒕 =
𝑩 𝒕 . 𝒅𝑺
𝐵(𝑡)
𝑺 𝒔′ 𝒂𝒑𝒑𝒖𝒚𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 (𝑪)
𝑛
La fém d’induction qui apparait dans le circuit est:
𝒅𝝓 𝒕
𝒅
𝒆 𝒕 =−
=− (
𝒅𝒕
𝒅𝒕
𝒅
𝒆 𝒕 =−
𝒅𝒕
En identifiant à
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𝑪
𝑩 𝒕 . 𝒅𝑺)
𝑺 𝒔′ 𝒂𝒑𝒑𝒖𝒚𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 (𝑪)
𝝏𝑨
𝑨 𝒕 . 𝒅𝒍 =
−
. 𝒅𝒍
𝝏𝒕
(𝑪)
𝒅𝝓(𝒕)
𝒆=
𝑬𝒎 . 𝒅𝒍 = −
𝒅𝒕
𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
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(𝑪)
On tire, en absence de champ électrostatique, le champ électromoteur de Newman
z
Exemple mise en équation simple
𝜕𝐴
𝐸𝑚 = −
𝜕𝑡
Circuit rectangulaire avec un enroulement de N tours de fils
𝑛 est la normale au circuit. Soit 𝑆 = 𝑁. 𝑙. 𝐿𝑛 = 𝑆𝑛
𝑐𝑜𝑠𝜃0
𝑛 = 𝑠𝑖𝑛𝜃0
0
y
𝝎𝒕
x
Ce circuit est rigide et fixe par rapport au référentiel (Oxyz). Il est
Plongé dans un champ magnétique tournant préalablement préparé 𝐵 𝑡 .
𝐵 𝑡 = 𝐵𝑚
cos(𝜔𝑡)
sin(𝜔𝑡)
0
Soit
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Le flux magnétique
𝜽𝟎
𝑩(𝒕)
𝒏
𝝓 𝒕 = 𝐵 𝑡 . 𝑆 = 𝐵𝑚 . 𝑆[cos 𝜔𝑡 𝑐𝑜𝑠𝜃0 + sin 𝜔𝑡 𝑠𝑖𝑛𝜃0 ]
𝝓 𝒕 = 𝑩𝒎 . 𝑺. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝜽𝟎 )
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La force électromotrice induite dans le cadre est :
Qu’on peut écrire :
𝒅𝝓 𝒕
𝒆 𝒕 =−
= 𝑩𝒎 . 𝑺. 𝝎. 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝜽𝟎 )
𝒅𝒕
𝒆 𝒕 = 𝑼𝒎 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝜽𝟎 )
 A circuit ouvert on mesurera aux bornes du circuit une tension à vide égale à 𝒆 𝒕 = 𝑼𝒎 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝜽𝟎 )
 A circuit fermé on observera un courant induit, fonction de la résistance R du circuit, en négligeant le phénomène
d’induction propre :
𝒆 𝒕
𝑼𝒎
𝒊 𝒕 =
=
𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝜽𝟎 )
𝑹
𝑹
++
5. Induction motionelle ou de Lorentz
Le circuit (C) est rigide. Il est en mouvement dans un champ magnétique permanent 𝐵.
L’élément du circuit orienté d𝑙, subit un déplacement élémentaire d𝑋 = 𝑣𝑑𝑡.
Cet élément du circuit coupe dans 𝐵 le flux coupé 𝛿 2 𝜙𝐶 = 𝐵. 𝑑 2 𝑆𝐶 = 𝐵. (d𝑋 ∧ d𝑙)
Pour le circuit (C), le flux coupé est
Or on a déjà montré que :
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𝛿𝜙𝐶 =
(𝐶)
𝐵. (d𝑋 ∧ d𝑙) =
𝛿𝜙𝐶 = 𝑑𝜙 = 𝜙 𝑡 + 𝑑𝑡 − 𝜙(𝑡)
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(𝐵 ∧ d𝑋). d𝑙
(𝐶)
𝒅𝒍
𝒅𝟐 𝑺𝑪
𝒅𝒍
𝒅𝑿
(𝑪)
D’où la fém d’induction dans le circuit est :
𝒅𝝓 𝒕
𝒆 𝒕 =−
=−
𝒅𝒕
En identifiant à
𝒆=
𝐶
(𝐵 ∧ d𝑋). d𝑙
𝑬𝒎 . 𝒅 𝒍
𝒅𝒕
=
(𝑣 ∧ 𝐵). d𝑙
𝐶
On tire dans ce cas
𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
𝑬𝒎 = 𝑣 ∧ 𝐵
Le champ électromoteur de Lorentz
Exemple
cos(𝜔𝑡)
𝑛(𝑡) = sin(𝜔𝑡)
0
z
𝐵 = 𝐵𝑚
cos(𝜃0 )
sin(𝜃0 )
0
y
𝜽𝟎
x
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𝝎𝒕
𝑩
𝒏(𝒕)
6. Auto-induction et inductance mutuelle
𝝓𝒑
6.1. Auto-induction
Un circuit parcouru par un courant d’intensité I est le siège d’un flux d’induction propre
𝜙𝑝 tel que:
𝜙𝑝 = 𝐿𝐼
𝐿 est le coefficient d’auto-induction ou inductance propre. Il est positif et ne dépend que de la géométrie du circuit.
Si le courant est variable dans le temps i(t) alors 𝜙𝑝 (𝑡), alors le circuit est le siège d’une fém d’auto-induction
𝒆𝒑 𝒕 = −
𝒅𝝓𝒑 𝒕
𝒅𝒕
= −𝑳
𝒅𝒊(𝒕)
𝒅𝒕
(R, L)
Application 1 :
 Etablissement du courant dans une un circuit (R,L) sous une ddp E=cte.
E
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Application 2 :
On peut augmenter L en utilisant un noyau de fer doux.
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6.2. Inductance mutuelle entre deux circuits fermés
Le premier crée un champ magnétique 𝑩𝟏 dont on peut calculer le flux 𝜙12 à
travers le deuxième circuit
𝜙12 =
𝑆2
𝜇0 𝐼1
𝐵1 𝑑𝑆2 =
4𝜋
𝑑𝑙1 ∧ 𝑀1 𝑀2
𝑆2
(𝐶1 )
𝑀1 𝑀2
. 𝑑 𝑆2
3
𝜙12 = 𝑀12 . 𝐼1
De même Le deuxième crée un champ magnétique 𝑩2 dont on peut calculer le flux
𝜙21 à travers le premier circuit
𝜙21 =
𝑆1
𝜇0 𝐼2
𝐵2 𝑑 𝑆1 =
4𝜋
𝑑 𝑙2 ∧ 𝑀2 𝑀1
𝑆1
(𝐶2 )
𝑀2 𝑀1
𝜙21 = 𝑀21 . 𝐼2
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3
. 𝑑 𝑆1
Théorème : Le coefficient d’induction mutuelle ou inductance mutuelle (unités : Henry, H)
𝑴 = 𝑴𝟏𝟐 = 𝑴𝟐𝟏
Il met en jeu une énergie potentielle d’interaction magnétique entre les deux circuits
𝑾𝒎 = −𝑴𝑰𝟏 𝑰𝟐 + 𝒄𝒔𝒕𝒆
La raison profonde réside dans le fait qu’ils sont en interaction, donc possèdent chacun la
même énergie potentielle d’interaction.
 Si on déplace C2 , il faut fournir un travail
𝛿𝑊2 = 𝐼2 𝑑𝜙12 = 𝐼1 𝐼2 𝑑𝑀12
Mais ce faisant, on engendre une variation du flux à travers C1 et donc un travail
𝛿𝑊1 = 𝐼1 𝑑𝜙21 = 𝐼1 𝐼2 𝑑𝑀21
Puisqu’ils partagent la même énergie d’interaction (chaque travail correspond au mouvement
relatif de C1 par rapport à C2 ), on a
𝛿𝑊1 = 𝛿𝑊2
et donc
𝑑𝑀12 = 𝑑𝑀21
⇒ 𝑀12 = 𝑀21 + 𝐶𝑠𝑡𝑒
Cette constante d’intégration doit être nulle puisque, si on éloigne les circuits l’un de l’autre à
l’infini, l’interaction tend vers zéro et donc les inductances s’annulent.
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Donc dans deux circuits en inductance mutuelle, sachant qu’il n y a pas d’autres sources de champ magnétique, on a:
𝜙1 = 𝐿1 𝐼1 + 𝑀𝐼2
𝜙2 = 𝑀𝐼1 + 𝐿2 𝐼2
Si les flux sont variables dans le temps (ou courant variables dans le temps pour les circuits rigides), alors chaque circuit
est le siège d’une induction électromagnétique de féms :
𝑑𝜙1
𝑑𝐼1
𝑑𝐼2
𝑒1 = −
= −𝐿1
−𝑀
𝑑𝑡
𝑑𝑡
𝑑𝑡
et
𝑑𝜙2
𝑑𝐼2
𝑑𝐼1
𝑒2 = −
= −𝐿2
−𝑀
𝑑𝑡
𝑑𝑡
𝑑𝑡
Remarques :
 En pratique pour augmenter l’effet de l’induction électromagnétique dans un circuit, on multiplie
Le nombre de tours de fil du bobinage.
 Le couplage parfait de deux circuits veut dire que les mêmes lignes de champ magnétique
passent à travers les deux circuits.
Couplage non parfait : il y a des lignes de champ qui
ne couplent pas les deux circuits
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 Le couplage fort ou parfait peut être réaliser en utilisant un milieu magnétique dont le rôle est de canaliser
les lignes de champ du champ magnétique. Les mêmes lignes de champ passent à travers les deux circuits.
𝜑
𝜑
𝐶1
𝑁1 tours de fil
𝐶2
𝑁2 tours de fil
𝜑
𝜑
Milieu magnétique de perméabilité relative 𝜇 𝑟
𝜑 est le flux à travers une section du milieu ferromagnétique et qui correspond aussi au flux magnétique à
travers une spire.
Ainsi les flux à travers 𝐶1 et 𝐶2 sont :
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𝜙1 = 𝑁1 𝜑
et
Azagrouze
𝜙2 = 𝑁2 𝜑
Bilan d’énergie dans deux circuit en couplage magnétique
 Mettre en équation électrique.
 Etablir l’expression de l’énergie magnétique Um .
 Quelle est son signe?
 Application au transformateur
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Conversion électromécanique
1. Principe
1.1. Force de Laplace
Un élément de courant 𝑰𝒅𝒍 d’un circuit filiforme (C) placé dans un champ magnétique 𝑩 subit la force élémentaire de
Laplace 𝒅𝑭𝑳 = 𝑰𝒅𝒍 ∧ 𝑩
1.2 Induction
 Un élément de circuit filiforme (C) en mouvement dans le référentiel du laboratoire à la vitesse 𝑣𝑒 où règne un
champ magnétique permanent 𝑩 est siège d’un champ électromoteur d’induction 𝑬𝒎 = 𝒗𝒆 ∧ 𝑩 .
I
 Dans un élément 𝒅𝒍 du circuit (C) apparait une fém d’induction telle que
1.3. Bilan pour un porteur de charge
𝒅𝒆 = 𝑬𝒎 . 𝒅𝒍
On se limite au champ 𝑩 permanent
𝒅𝒆
Soit un élément de courant d’un circuit quelconque. On suppose que les porteurs de charge sont de même type (afin
de simplifier les expressions) de charge q et de concentration volumique n.
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 La force de Lorentz 𝑓 = 𝑞(𝑣𝑒 + 𝑣𝑟 ) ∧ 𝐵 s’exerce sur chaque porteur de charge.
Où 𝑣𝑒 étant la vitesse du circuit par rapport au laboratoire et 𝑣𝑟 celle des porteurs par rapport au référentiel lié au
conducteur.
 La force de Lorentz s’exerçant sur les porteurs de l’élément de courant de volume 𝒅𝝉 vaut donc :
𝒅𝑭 = 𝒏𝒒(𝒗𝒆 + 𝒗𝒓 ) ∧ 𝑩𝒅𝝉
Or, la puissance de la force de Lorentz dans le référentiel du laboratoire est nulle.
𝒅𝑷 = 𝒅𝑭. 𝒗𝒆 + 𝒗𝒓 = 𝟎
Soit
𝑛𝑞
𝒗𝒆 + 𝒗𝒓 ∧ 𝑩 . (𝒗𝒆 + 𝒗𝒓 )=0
⇒
𝒋𝒅𝝉 ∧ 𝑩 . 𝒗𝒆 + 𝑬𝒎 . 𝒋𝒅𝝉 = 𝟎
 Pour un élément de circuit filiforme de longueur dl et parcouru par un courant I, cette relation s’écrit :
𝑰𝒅𝒍 ∧ 𝑩 . 𝒗𝒆 + 𝑬𝒎 . 𝑰𝒅𝒍 = 𝟎
On a donc : 𝒅𝑷𝑳
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ou
𝒅𝑭𝑳 . 𝒗𝒆 + 𝒅𝒆. 𝑰 = 𝟎
+ 𝒅𝑷𝒆 = 𝟎, ce qui donne sur la totalité du circuit : 𝑷𝑳 + 𝑷𝒆 = 𝟎
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D’où la base du principe de conversion électromécanique de l’énergie :
Lors du déplacement d’un circuit filiforme dans un champ magnétique permanent, la puissance électrique
fournie par la f.é.m. d’induction est opposée à la puissance mécanique des forces de Laplace.
1.4 Fonctionnement moteur/générateur. Exemple
 Fonctionnement moteur
 Une source externe impose un courant i dans un circuit électrique plongeant dans un champ magnétique 𝐵.
La force de Laplace peut mettre tout ou une partie de ce circuit en mouvement et peut donc entraîner une
charge mécanique.
 La puissance électrique 𝑃𝑒𝑙𝑒𝑐,𝑒𝑥𝑡 fournie par la source externe est donc convertie en puissance calorifique
(pertes par effet Joule), en puissance mécanique (dont une partie compense l’effet des forces de
frottement).
Le bilan en régime établi s’écrit :
𝑃𝑒𝑙𝑒𝑐,𝑒𝑥𝑡 − 𝑃𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 = 𝑃𝐿 = 𝑃𝑚𝑒𝑐 + 𝑃𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡
Puissance utile
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 Fonctionnement générateur
 Une dispositif mécanique extérieur met en mouvement tout ou une partie d’un circuit électrique plongeant dans un
champ magnétique 𝐵 . Il apparaît donc dans le circuit un champ électromoteur d’induction qui peut être source de
courant électrique si le circuit est fermé sur une charge électrique.
 La puissance mécanique fournie est donc convertie en puissance calorifique (frottements
mécaniques) et en puissance électrique (dont une partie éventuellement dissipée par effet Joule).
Le bilan en régime établi s’écrit :
𝑃𝑚𝑒𝑐,𝑒𝑥𝑡 − 𝑃𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡 = 𝑃𝑒𝑙𝑒𝑐 + 𝑃𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒
Puissance utile
 Exemple
 On fait se déplacer la barre par une action
extérieure à la vitesse 𝑣 = 𝑣𝑢𝑥 constante.
 Ce conducteur mobile est siège d’un champ
électromoteur d’induction 𝑬𝒎 = 𝒗 ∧ 𝑩 = 𝒗𝑩𝒖𝒙
 Il apparaît donc une f.é.m. 𝒆 = 𝒗𝑩𝒍 orientée
de P à Q.
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 Cette barre se comporte comme un générateur et si on ferme le circuit sur un dipôle extérieur 𝐷, la
tension qui apparaît aux bornes de celui-ci est 𝑢 = 𝑒 − 𝑟𝑖 , si on appelle 𝑟 la résistance des rails et de la
barre.
 Le conducteur mobile est soumis à la force de Laplace 𝐹𝐿 = −𝑖𝑙𝐵𝑢𝑦 qui tend à s’opposer au déplacement
de la barre.
 La puissance mécanique des forces de Laplace est : 𝑃𝐿 = −𝐵𝑙𝑣𝑖.
 La puissance électrique fournie par la f.é.m. d’induction est : 𝑃𝑒 = 𝑒𝑖 = 𝑣𝐵𝑖𝑙.
On a bien :
𝑷𝑳 + 𝑷𝒆 = 𝟎
 Effectuons un bilan de puissance pour la barre :
 Sa vitesse étant constante, on a : 𝑃𝑚𝑒𝑐,𝑒𝑥𝑡


– 𝑃𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡 + 𝑃𝐿 = 0.
D’où 𝑃𝑚𝑒𝑐,𝑒𝑥𝑡 = 𝑃𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡 + 𝑃𝑒 = 𝑃𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡 + 𝑢𝑖 + 𝑟𝑖 2
𝑃𝑚𝑒𝑐,𝑒𝑥𝑡 = 𝑃𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡 + 𝑃𝑒𝑙𝑒𝑐 + 𝑃𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 , où 𝑃𝑒𝑙𝑒𝑐 = 𝑢𝑖 est la puissance électrique reçue par le dipôle
extérieur.
On retrouve bien le bilan de puissance d’un générateur, à savoir :
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𝑷𝒎𝒆𝒄,𝒆𝒙𝒕 − 𝑷𝒇𝒓𝒐𝒕𝒕 = 𝑷𝒆𝒍𝒆𝒄 + 𝑷𝒋𝒐𝒖𝒍𝒆
2. MACHINES A COURANT CONTINU
 Nous allons étudier le principe d’une machine en rotation autour d’un axe – dite machine tournante – et
pour cela commencer par analyser le cas simple du mouvement d’une spire tournant dans un champ
magnétique radial.
2.1. Principe de fonctionnement : examen du cas d’une spire tournante
On considère une spire, d’axe colinéaire à 𝑢𝜃 (dans le jeu des coordonnées cylindriques) parcourue
par un courant i, placée dans un champ magnétique radial et donc entraînée en rotation autour de 𝑢𝑧 à
la vitesse angulaire Ω = 𝜔𝑢𝑧 .
 La ligne neutre est l’intersection avec le plan de la figure, de la
zone de champ magnétique nul.
 On appellera h la longueur (selon 𝑢𝑧 ) de la spire et 2R son
diamètre.
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 Aspect mécanique :
 Les parties radiales (BC et AD) de la spire subissent une force de
Laplace nulle, puisque 𝐵 est radial.
 Sur la partie AB : 𝐹 = 𝑖ℎ𝐵 𝑢
𝐿
0 𝜃
 Sur la partie CD :
𝐹′𝐿 = 𝑖ℎ𝐵0 𝑢′𝜃
avec
𝑢′𝜃 = −𝑢𝜃
La résultante des forces de Laplace sur la spire est donc nulle.
Le couple de ces forces par rapport à l’axe est non nul 𝑢𝑧 est non nul. Γ
= 2𝑅𝑖ℎ𝐵0 𝑢𝑧 = 𝐶
Γ est appelé « couple moteur ».
 La puissance des forces de Laplace s’exerçant sur la spire s’écrit : 𝑃𝑚
𝑃𝑚 est positive ou négative, selon que i et 𝜔 auront même signe ou non.
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= 𝐶. Ω = 𝐶𝜔 = 2𝑅𝜔𝑖ℎ𝐵0
𝑪 = 𝝓𝒊 avec 𝝓 = 𝟐𝑹𝒉𝑩𝟎 , homogène à un flux de
𝑩𝟎 à travers la surface de la spire. Mais attention, il ne s’agit pas du flux de 𝑩𝟎 à travers cette spire!! 𝝓
 on a C proportionnel à i. On pose généralement
est appelé flux utile du champ magnétique sous chacun des pôles.
 Aspect électrique :
 Le champ électromoteur induit dans la partie AB de la spire s’écrit : 𝑬𝒎 = 𝒗 ∧ 𝑩 = −𝑩𝟎 𝑹𝝎𝒖𝒛
 De même, le long de CD :
𝑬′𝒎 = 𝑩𝟎 𝑹𝝎𝒖𝒛
 Sur les portions radiales de la spire, 𝑬𝒎 est orthogonal au conducteur.
 La circulation du champ électromoteur le long de la spire vaut donc : 𝒆 = −𝟐𝑹𝝎𝒉𝑩𝟎 = −𝝓𝝎.
 La puissance électrique fournie par la f.é.m. induite vaut : 𝑷𝒆 = 𝒆. 𝒊 = −𝟐𝑹𝝎𝒉𝑩𝟎 𝒊 .
 On retrouve l’équation de conversion électromécanique, à savoir : 𝑷𝒆 + 𝑷𝒎 = 𝟎.
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2.2 Structure simplifiée d’une machine à courant continu
 La machine est constituée d’une partie fixe, le stator (ou inducteur) solidaire du bâti (ou socle) dont l’arbre
porte la partie mobile (rotor ou induit). Entre le rotor et le stator, on a l’entrefer où règne le champ
magnétique crée par l’inducteur (formé de bobines alimentées par un courant continu).
 Le circuit de l’induit est réalisé par un enroulement sous forme de spires autour du rotor de forme
cylindrique. Les spires enroulées autour du rotor sont appelées conducteurs actifs si elles se trouvent
dans le champ magnétique, passifs sinon.
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 Au passage par la ligne neutre, il est nécessaire que le sens du courant dans les spires s’inverse. Si
ce n’était pas le cas, le couple des forces de Laplace s’inverserait et la machine ne pourrait pas tourner
toujours dans le même sens.
 Cette inversion n’apparaît pas au niveau du circuit d’alimentation (courant continu). En fait, chaque spire
placée sur le rotor de la machine est soudée à un ensemble de lames de cuivre solidaires du rotor et
isolées les unes des autres. L’ensemble des lames de cuivre forme le collecteur. Sur le collecteur frottent
des balais qui sont solidaires du bâti. L’ensemble collecteur + balai joue le rôle de commutateur.
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 Il faut noter que les balais sont solidaires du bâti alors que les lames
du collecteur tournent avec le rotor.
 Au passage par la ligne neutre, les lames du collecteur auxquelles
sont attachées les extrémités de la spire changent de balai ce qui
implique un courant dans la spire qui s’inverse. Le couple des forces
de Laplace garde alors le même signe.
 Dans une machine réelle, le nombre de conducteurs actifs est élevé.
Les contributions des différentes spires placées en série
(enroulement) au couple mécanique et à la f.é.m. d’induction
s’ajoutent, permettant ainsi de bonnes performances dans des
volumes réduits.
 Les méthodes de bobinage des enroulements ne sont pas simples, notamment du fait des connections au
collecteur, et constituent généralement un secret de fabrication. Dans une machine réelle, le nombre de
conducteurs actifs est élevé. Les contributions des différentes spires placées en série (enroulement) au
couple mécanique et à la f.é.m. d’induction s’ajoutent, permettant ainsi de bonnes performances dans des
volumes réduits.
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les balais
le COLLECTEUR
 Le collecteur est alimenté par les balais, il distribue
successivement le courant au différentes bobines de
L’INDUIT.
 On voit bien comment lors de la rotation les balais
alimentent
successivement
les
différents
enroulements.
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Les balais montés sur le collecteur
 Le champ électromoteur en tout point est proportionnel à la vitesse angulaire de l’enroulement.
Pour un enroulement complet, la f.é.m. est donc proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation de la
machine. On pose 𝚽 la constante de proportionnalité, homogène à un flux de champ magnétique et qui
dépend des caractéristiques de construction de la machine.
𝒆 = −𝜱. 𝝎
 De même, le couple moteur est proportionnel à l’intensité du courant électrique parcourant l’enroulement. Le
facteur de proportionnalité est homogène à 𝜱 . La relation traduisant le principe de conversion
électromécanique ayant été montré pour chaque élément conducteur, il est valable pour toutle circuit. D’où
nécessairement :
𝑪 = 𝜱. 𝒊
Il est indispensable d’associer à ces relations un schéma de convention d’orientation.
ou
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Principaux modes de fonctionnement
 Si 𝒖𝒊 > 𝟎 (soit 𝒖𝒊 = −𝒆𝒊 = 𝑪𝝎 dans le schéma idéal) : la machine reçoit de l’énergie électrique et fournit
de l’énergie mécanique : elle fonctionne en moteur.
 Si 𝒖𝒊 (=
𝑪𝝎 dans le schéma idéal ) < 0 : elle fonctionne en génératrice.
 Si 𝒖𝒊 = 𝟎 : elle fonctionne à vide : elle n’entraîne aucune charge mécanique et dans ce cas il n’est pas
nécessaire de disposer de couple moteur pour maintenir la vitesse de la machine constante. Ceci n’est
valable qu’à condition de négliger les pertes électriques et mécaniques.
Equations :
 équation électrique (en négligeant l’inductance propre de l’induit) : 𝒖
= 𝑹𝒊– 𝒆 = 𝑹𝒊 + 𝚽𝝎.
 équation mécanique : on applique le théorème du moment cinétique pour un solide en rotation autour
d’un axe fixe (ici l’arbre du moteur) :
𝒅𝜔
𝑱
= 𝑪 + 𝑪𝒓 = Φ𝒊 + 𝑪𝒓
𝒅𝒕
Où J est le moment d’inertie du rotor, de l’arbre et de la charge mécanique qui lui est attachée et où 𝑪𝒓
est le couple résistant dû aux frottements mécaniques et à la charge mécanique (𝑪𝒓 < 0).
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Moteur non chargé :
 Si le moteur est non chargé et que l’on néglige les frottements, alors 𝑪𝒓 = 𝟎.
 Le régime permanent donne 𝐼 = 0 et le couple moteur est nul : il est inutile pour maintenir une
vitesse de l’arbre constante.
 On a alors 𝑈 = − 𝐸 = ΦΩ : la mesure de Ω pour différentes tensions d’alimentation permet de
déterminer Φ.
 En régime quelconque : 𝑢 = 𝑅𝑖 + Φ𝜔 et
𝑑𝜔
𝜏𝑚
𝑑𝑡
+𝜔 =
𝑢
Φ
avec 𝜏𝑚 =
𝐽
𝑑𝜔
𝑑𝑡
= Φ𝑖
d’où :
𝑅𝐽
constante de temps électromécanique
Φ2
 Si le moteur est non chargé et que l’on prend les frottements en compte
on modélise généralement ces frottements par un couple résistant de type visqueux : 𝐶𝑟 = −𝑓𝜔.
𝑓
 Les caractéristiques du régime permanent sont alors : 𝐼 = Φ Ω
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𝑓𝑅
et 𝑈 = ( Φ + Φ)Ω
 Afin de déterminer f, on procède souvent à des essais de lâcher : on entraîne la machine à la vitesse de
rotation Ω0 puis on interrompt l’alimentation (u nulle mais 𝐵 toujours imposé par l’inducteur).
 On observe alors la décroissance de la vitesse dont l’évolution temporelle est donnée par la résolution
des équations différentielles suivantes :
D’où
avec
On a donc
La mesure du temps de décroissance donne 𝜏’𝑚 donc f (connaissant R, Φ et J).
18/08/2019
Azagrouze
Moteur entraînant une charge mécanique:
Les équations sont alors les suivantes :
18/08/2019
Azagrouze
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Azagrouze
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