Aïe ! Ouille ! Coups, brûlures, coupures, piqûres, griffures et égratignures Les 6 plantes médicinales essentielles pour les petits bobos de la vie quotidienne Un petit fascicule Pour l’herboriste en herbe Par Christophe BERNARD Herbaliste et Naturopathe Père de 3 enfants, vététiste, jardinier, bricoleur maladroit Habitué des accidents en tout genre www.altheaprovence.com Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 1 Introduction Au fil des années, j’ai accumulé dans mes placards une grande diversité de préparations à base de plantes. Chaque préparation a son utilité. Certaines sont simples à préparer, d’autres un peu plus complexes. Récemment, en voulant faire un grand ménage dans cette collection de pots, bocaux et autres sacs en papier kraft, je me suis posé la question suivante : et si je devais n’en garder qu’une poignée ? Et si je devais recommencer de zéro, quelles seraient les préparations que je referais en priorité car elles sont essentielles à ma vie de tous les jours ? Ce livret est le résultat de mes réflexions sur ce sujet. J’espère vous aider à préparer votre petite trousse naturelle, pleine de bonnes herbes, de bons parfums, avec des préparations qui adouciront et apaiseront sans la liste d’ingrédients innommables des produits que l’on trouve sur le marché. Mise en garde Faites preuve de bon sens. En cas d’urgence, consultez sans attendre votre médecin ou allez aux urgences. Un blessé averti en vaut deux… Pour aller plus loin Ma formation en-ligne sur la fabrication maison de produits à base de plantes a été suivie par des centaines d’étudiants aux quatre coins de la planète. La nouvelle version est disponible ici : https://formation-plantes-medicinales.com/fabrication-nouvelle-version/ Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 2 Le matériel nécessaire Avant de vous concentrer sur les plantes, il vous faut acquérir un minimum de matériel pour fabriquer votre trousse. Et il faudra aussi trouver une jolie boîte ou une mallette pour ranger tout le matériel. Des cotons démaquillants Ils sont très pratiques pour nettoyer ou appliquer des préparations à base de plantes. Sinon des boules de coton feront très bien l’affaire. De la gaze stérile Achetez-en plusieurs pochettes, elles vous serviront pour appliquer des teintures diluées, pour appliquer un cataplasme de plantes, ou pour protéger une zone en train de se réparer. Du film plastique Je sais, pas très écolo, mais très pratique pour maintenir un cataplasme de plantes en place. Les adultes se satisferont d’une gaze avec du scotch médical. Mais pour les enfants qui bougent dans tous les sens, un ou deux tours de film plastique est la méthode la plus efficace que je connaisse pour maintenir le cataplasme en place. Du scotch médical Pour maintenir la gaze en place. Une petite paire de ciseaux Pour découper la gaze. Une pince à épiler Je me souviens encore du jour où, gamin, je décidai de me faire un toboggan avec une vieille planche d’échafaudage. Ma mère passa une après-midi avec une loupe et une pince à épiler à inspecter vous savez quelle partie de mon anatomie. La pince à épiler est un outil essentiel pour enlever les épines et échardes. Une petite loupe Qui est souvent utilisée en tandem avec la pince à épiler. Des pansements Procurez-vous une bonne collection de pansements toutes tailles. Une petite bouteille compte-gouttes Une bouteille de 30 ml est la taille idéale pour diluer une teinture ou un mélange de teintures afin de l’utiliser dans les heures ou les jours qui suivent. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 3 Les types de préparation Voici les 3 formes qui sont, basé sur mon expérience, les plus appropriées pour les petits bobos de la vie quotidienne. Le cataplasme La plante fraîche ou sèche, imbibée d’un peu d’eau chaude, est passée au pilon, ou coupée finement, ou hachée. Vous m’avez compris, l’important est de réduire la plante en bouillie afin de l’appliquer sous forme de pâte. La pâte est maintenue en place avec un morceau de gaze et du scotch, ou comme expliqué auparavant, avec un ou deux tours de film plastique. Pour faire vos propres cataplasmes, voir mon article : http://www.altheaprovence.com/blog/cataplasme-de-plantes-medicinales/ La teinture diluée C’est une forme très efficace car les composants de la plante pénètrent en profondeur. Elle est donc adaptée à une blessure qui a fait des dommages en profondeur : une ecchymose par exemple. Elle est aussi bien adaptée aux problèmes de nerfs, de tendons, d’os ou de cartilage endommagés. Vous pouvez utiliser une dilution de 20%, c’est-à-dire 4 doses d’eau pour 1 dose de teinture. La teinture diluée est ensuite appliquée avec un morceau de gaze, un coton démaquillant, ou tout simplement avec les doigts. Si vous partez en camping ou en randonnée, prenez la petite bouteille de 30 ml avec vous et familiarisez-vous avec les niveaux dans la bouteille. Par exemple, 4 cuillères à café d’eau correspondent à un certain niveau dans la bouteille, et vous pouvez ensuite rajouter 1 cuillère à café de teinture, secouer et utiliser. Pour fabriquer vos propres teintures, voir mon article : http://www.altheaprovence.com/blog/faire-une-teinture-mere-maceration/ Le macérat huileux ou l’onguent Ces deux préparations délivrent les composants de la plante en surface, tout en protégeant la zone endommagée. Ils sont idéaux pour soigner les problèmes d’irritations, d’inflammations et d’égratignures (des problèmes qui restent en surface). L’onguent est plus épais que le macérat huileux grâce à la cire d’abeille rajoutée. Le macérat huileux s’étale mieux et est mieux adapté au massage. Attention, les deux formes sont grasses et tachent facilement. Pour fabriquer vos propres macérats ou onguents, voir mes articles : http://www.altheaprovence.com/blog/macerat-huileux/ http://www.altheaprovence.com/blog/onguent/ Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 4 Les 6 plantes Pourquoi 6 plantes ? Pourquoi pas 10 ? Le choix n’a pas été facile car tant de plantes sont intéressantes pour soigner les blessures. Pourquoi ne pas parler de l’hélichryse, plante qui pousse dans mes collines ? Qu’en est-il du sceau de Salomon, tant prisé par nos amis Canadiens ? Et les huiles essentielles ? Comme expliqué précédemment, je voulais faire simple. De plus, je voulais éliminer les plantes trop locales (trouvez-vous de l’hélichryse dans le nord de la France ?) et les plantes peu communes dans nos ouvrages sur les plantes (pas tout le monde ne connaît le sceau de Salomon). Je voulais des plantes que l’on trouve dans toutes nos campagnes ou que l’on achète facilement en herboristerie. Je voulais des plantes qui se cultivent aisément. En d’autres termes, je voulais une trousse naturelle qui rétablisse un lien entre le soigneur (vous), le soigné (vos enfants, vos parents, vos proches) et la nature. D’autres plantes se présenteront à vous au fur et à mesure que vous explorez le monde des plantes médicinales. À vous de les utiliser à bon escient. Voici les 6 plantes que j’ai choisies : (1) Souci (2) Plantain (3) Millepertuis (4) Consoude (5) Achillée (6) Arnica Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 5 (1) Le Souci Calendula officinalis Éraflures, griffures et égratignures Le souci est l’une des meilleures plantes pour soigner une inflammation superficielle de la peau ou des muqueuses. Le souci est anti-inflammatoire et désinfectant. Il stimule aussi la régénération cellulaire. Lorsque la peau est fortement abîmée et qu’elle a besoin d’un petit coup de pouce pour recréer de nouvelles cellules, le souci arrive à la rescousse. L’inflammation superficielle peut être due à : une éraflure à cause d’une chute ; une griffure de chat ou d’un autre animal ; un érythème dû à la sécheresse ou au froid ; un érythème d’une zone humide et exposée aux frottements (les fesses de bébé par exemple). Jardinage et récolte Dans mon expérience, la plupart des soucis des jardins sont médicinaux. Au plus la partie verte de la fleur (le réceptacle) est collant (riche en résines), au plus la préparation sera bonne. Le fait que le souci soit jaune ou orange n’a pas d’importance. Récoltez les fleurs entières (et pas juste les pétales) à tout moment du printemps ou de l’été et faites-les sécher dans un endroit sec, bien aéré et à l’abri de la lumière. Gardez ensuite les fleurs dans de grands sacs en papier dans une pièce bien sèche. Transformez à volonté pour créer vos propres teintures et macérats huileux. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 6 Utilisation Les blessures superficielles suivent en général deux phases : Phase 1 : la blessure est encore fraîche et peut-être un peu sale. La blessure saigne un peu, ou a arrêté de saigner mais la croûte ne s’est pas encore formée. Phase 2 : la croûte est en place, la blessure est en phase de résolution, mais peut faire encore un peu mal. La teinture diluée en application locale La teinture est très utile pour la phase 1. C’est aussi la préparation la plus efficace pour extraire les résines de la fleur de souci. Ce sont ces résines qui sont en grande partie responsable de l’effet thérapeutique de la plante. Pour la préparer, utilisez un alcool du commerce le plus fort possible (en France, du rhum à 55° dans votre supermarché). Utilisez 500 ml d’alcool pour chaque 100 g de fleurs et laissez macérer 2 semaines en remuant tous les jours. Si vous avez du mal à bien recouvrir la plante avec l’alcool, voir ma vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=H-V9Fj8siZo La teinture sera ensuite diluée avant d’appliquer comme expliqué précédemment. L’alcool aura un pouvoir désinfectant additionnel. Une petite bouteille de teinture est pratique à transporter, c’est une préparation très utile si vous partez en randonnée par exemple. Le macérat huileux ou l’onguent À n’utiliser qu’en phase 2, car une plaie qui saigne a besoin de respirer et une couche grasse par-dessus bloque cette respiration et favorise la fermentation. En phase 2 par contre, elle adoucit, assouplit les croutes et favorise la réparation tissulaire. J’ai une préférence pour l’onguent chez les enfants car il tient mieux en place et fait moins de dégâts que le macérat (imaginez votre bambin, une jambe tartinée d’huile, se frottant un peu partout dans la maison, en particulier sur votre sofa préféré). Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 7 (2) Le Plantain Plantago lanceolata, P. major Piqûres d’insectes et échardes Le plantain est anti-inflammatoire, anti-histaminique et adoucissant. C’est l’une des plantes les plus efficaces contre les piqûres d’insectes. Il peut aussi remplacer le souci (voir chapitre précédent) bien qu’il n’arrive pas à stimuler la régénération cellulaire aussi bien. Il arrive aussi à « tirer » les saletés ou les débris étrangers de la plaie, d’où son application pour les échardes. J’ai toujours eu une préférence pour le plantain lancéolé (P. lanceolata, celui en photo), qui est je trouve plus efficace que le grand plantain (P. major). Mais si vous n’avez accès qu’au grand plantain près de chez vous, il fera très bien l’affaire. L’avantage avec le plantain, c’est qu’on le trouve de partout. Il pousse au bord des chemins, dans les champs, dans les pelouses. Le tout, c’est d’arriver à le reconnaître. On y marche souvent dessus sans s’en apercevoir. Jardinage et récolte Il est tellement disponible dans la nature que peu de gens le cultivent. Exceptions : (1) vous vivez en ville et vous désirez avoir un accès rapide sur votre balcon ou (2) vous ne connaissez pas la plante et vous préférez la cultiver pour apprendre à la connaître plutôt que de risquer une erreur d’identification. Récoltez les feuilles entières à tout moment de l’année et faites-les sécher dans un endroit sec, bien aéré et à l’abri de la lumière. Gardez ensuite les feuilles dans de grands sacs en papier dans une pièce bien sèche, ou dans un bocal hermétique. Attention, la feuille a tendance à vite Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 8 s’oxyder et à noircir car elle capte facilement l’eau. Ne gardez pas les feuilles qui ont pris une couleur marron, compostez-les. Utilisation pour les piqûres Appliquez le plantain immédiatement après une piqûre. La plante devra rester en contact avec la piqûre le plus longtemps possible. Répétez l’application plusieurs fois par jour. Cataplasme de feuille fraîche mâchée Prenez quelques feuilles fraîches dans votre bouche et mâchez-les sans avaler le jus. Gardez le jus sur le devant de votre bouche tout en mâchant et faites-en une pâte. Appliquez la pâte sur la piqûre, et maintenez-la en place avec un tour ou deux de film plastique. Laissez agir et répétez une fois que la pâte commence à devenir sèche. Cataplasme de feuilles sèches imbibées d’eau Versez un peu d’eau chaude sur quelques feuilles sèches et réduisez-les en pâte à l’aide d’un pilon. Même application que précédemment. Attention ne mettez pas trop d’eau, le but n’est pas de faire une infusion de plantain. Utilisation pour les échardes Enlevez le plus gros à la loupe et à la pince à épiler. Appliquez ensuite un cataplasme comme expliqué précédemment. Laissez agir le plus longtemps possible. Cela peut parfois prendre des jours. Mais si une plante peut arriver à tirer une écharde des profondeurs, c’est bien le plantain. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 9 (3) Le Millepertuis Hypericum perforatum Perforations, écrasements et brûlures Utilisez le millepertuis pour 2 types de blessures : Une perforation ou un écrasement Une brûlure par contact ou un coup de soleil J’ai écrit dans ma fiche sur le millepertuis qu’il était « l’arnica des nerfs ». Dès qu’il y a blessure par perforation (la personne a marché sur un clou) ou par écrasement (un doigt coincé dans une porte), la structure locale des nerfs est souvent endommagée. L’un des signes que le nerf souffre est une douleur aiguë qui s’étend au-delà de la zone touchée et suit un nerf qui traverse cette région. Si la personne s’est écrasé un doigt par exemple, la douleur peut s’étendre dans l’avant-bras en direction du coude. En ce qui concerne les brûlures, nous avons des siècles d’utilisation de la fameuse « huile rouge » pour traiter les coups de soleil et les rougeurs de peau. Jardinage et récolte Le millepertuis pousse dans de nombreuses régions. Les meilleures préparations sont faites à partir de la sommité fleurie fraîche ou « quasi fraîche », c’est-à-dire flétrie mais pas complètement sèche. Un signe de millepertuis actif est la couleur rouge qu’il donne aux préparations. Il vous faut donc fabriquer ou trouver une teinture ou un macérat huileux qui soit d’un beau rouge sombre. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 10 Vous pouvez aussi le cultiver à partir de graines. La graine ne germe pas facilement par contre. Utilisation pour les perforations et écrasements L’objectif ici est d’atteindre le nerf endommagé et ce nerf n’est pas accessible en surface. Un macérat huileux ou un onguent ne seront donc pas les formes les plus adaptées à cette tâche. La teinture diluée en application locale Appliquez à l’aide d’une compresse plusieurs fois par jour ou faites un bain de la partie perforée ou écrasée avec la teinture diluée. Répétez l’opération plusieurs fois par jour. Utilisation pour les brûlures Que ce soit pour un coup de soleil ou une brûlure par contact, l’application d’un corps gras est toujours bénéfique. De plus, la brûlure est localisée en surface. Vous pouvez donc utiliser les préparations grasses. L’onguent en application locale Appliquez l’onguent deux fois par jour sur la brûlure. L’avantage de l’onguent est que grâce à la cire d’abeille, il reste bien en place. C’est ma forme préférée pour les enfants. Le macérat huileux en application locale Le macérat huileux permet de rajouter des huiles essentielles pour un effet réparateur additionnel. Pour les brûlures, j’utilise la lavande vraie (Lavandula angustifolia) que je préfère à la lavande aspic car elle n’a pas de profil de toxicité et est tout aussi efficace. Avant d’appliquer le macérât huileux de millepertuis, vous pouvez donc rajouter quelques gouttes d’huile essentielle de lavande vraie afin d’augmenter la capacité réparatrice du mélange. Vous pouvez aussi rajouter des huiles essentielles aux onguents, mais il faut penser à les incorporer au moment où vous remplissez vos pots et avant que l’onguent ne refroidisse complètement (voir mon article sur la fabrication des onguents). L’huile essentielle de lavande vraie peut s’utiliser pure dans certaines situations, mais je préfère l’intégrer à raison de 5 à 10% dans mon macérat huileux, c’est une quantité suffisante qui agira en synergie avec le millepertuis. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 11 (4) La Consoude Symphytum officinale Os ou cartilage endommagé La consoude fait des merveilles pour tout problème d’os ou de cartilage endommagé. L’os peut être cassé ou fêlé. Le cartilage a souvent pris un coup au passage. La consoude va aider tout ce petit monde à se régénérer, en particulier grâce à son allantoïne et à sa richesse en silice. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « qu’on soude ». La racine de la plante était utilisée dans la tradition herboriste. Il s’avère que la feuille est tout aussi efficace, certes moins riche en mucilages adoucissants, mais beaucoup plus facile à récolter. Jardinage et récolte Elle se trouve souvent aux abords des maisons, dans des endroits frais et humides. Je n’en trouve pas beaucoup dans ma région, c’est pour cela que je la cultive. Dans d’autres régions (autour de Paris par exemple), elle peut produire des feuilles gigantesques. Vous la trouverez facilement en jardinerie et une fois implantée au jardin, elle peut devenir envahissante. Gardez-la en pot pour ne pas qu’elle vous envahisse. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 12 Utilisation Comme vous pouvez vous en douter, les problèmes d’os et de cartilage requièrent une préparation qui pénètre. Assurez-vous que toute partie déplacée a été remise en place avant d’appliquer la consoude. Et pas d’imprudence, consultez votre médecin d’abord afin d’avoir un diagnostic clair. L’infusion en application locale Vous pouvez utiliser la feuille fraîche ou sèche en infusion. Répétez l’opération plusieurs fois par jour. Vous pouvez aussi faire un bain de la partie atteinte avec l’infusion. Trouvez un récipient de bonne taille pour ce bain (de main par exemple, ou de pied), pas trop gros afin de ne pas avoir à préparer une grande quantité d’infusion. Répétez l’opération plusieurs fois par jour. La teinture diluée en application locale Appliquez à l’aide d’une compresse plusieurs fois par jour, ou faites un bain de la partie atteinte avec la teinture diluée. Le cataplasme Broyez la feuille fraîche ou la feuille sèche imbibée d’eau chaude. Appliquez localement et maintenez en place à l’aide d’un ou deux tours de film plastique. Changez le cataplasme une fois qu’il commence à sécher. Attention la feuille peut être irritante à cause des petits poils à sa surface, certaines personnes font une réaction de peau. Mieux vaudra alors utiliser la racine. Pour le cataplasme, la racine donne une préparation plus satisfaisante. Vous pouvez sortir un morceau de racine (la plante en produit une grande quantité) et la passer au pilon avant de l’appliquer. Si vous l’achetez sèche, vous pouvez aussi la réhumidifier dans un peu d’eau chaude puis la passer au pilon. À noter La consoude peut être très efficace pour refermer une plaie qui reste ouverte. Par contre, attention, elle ne referme une plaie qu’en surface sans pour autant faciliter la résolution de la plaie en profondeur. Elle peut donc créer des situations d’abcès, avec des saletés qui restent bloquées en profondeur sans pouvoir être évacuées en surface. Je me suis moi-même fait piéger à mes débuts, avec une grosse coupure au doigt que j’ai refermé trop tôt grâce à la consoude et que j’ai dû rouvrir avec un début d’abcès. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 13 (5) L’Achillée millefeuille Achillea millefolium Saignements L’achillée est probablement la meilleure plante hémostatique que nous ayons dans notre flore. Elle a la capacité d’arrêter les saignements, probablement en fournissant un effet astringent sur les petits vaisseaux et capillaires endommagés. Par contre, attention. Dès qu’il y a saignements, il peut y avoir besoin de points de suture ou d’un passage aux urgences. Nous parlons ici des petits saignements externes. Jardinage et récolte Il est disponible dans un grand nombre de régions de France. Vous pouvez aussi le cultiver. Ce sont les sommités fleuries qui sont utilisées traditionnellement, bien que la feuille soit ellemême très efficace. On peut donc utiliser la plante à tout moment de l’année. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 14 Utilisation S’il y a saignement c’est qu’il y a en général ouverture ou coupure. Il faut donc éviter d’appliquer des corps gras sur la plaie qui pourrait s’infecter. Cataplasme de feuille fraîche mâchée Prenez quelques feuilles fraiches dans votre bouche et mâchez-les sans avaler le jus. Gardez le jus sur le devant de votre bouche tout en mâchant et en faisant une pâte. Appliquez la pâte sur la blessure, et maintenez en place avec un tour ou deux de film plastique ou avec une gaze. Vous pouvez aussi faire un cataplasme avec la plante sèche imbibée d’un peu d’eau et passée au pilon. Assurez-vous que votre achillée soit toujours bien aromatique car certains fournisseurs sont peu scrupuleux avec ce genre de plantes fragile. La teinture diluée en application locale Utilisez ici 1/3 de teinture et 2/3 d’eau. Trempez ensuite la zone endommagée dans ce liquide pendant quelques secondes, retirez puis renouvelez si nécessaire avant de panser. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 15 (6) L’Arnica Arnica montana, A. cordifolia, A. chamissonis Bleu, contusion avec ecchymose Je finis bien évidemment par l’une de mes plantes préférées tant elle est utile dans la trousse naturelle. L’arnica apporte ses bienfaits lorsqu’il y a eu un coup violent sans ouverture, coupure ou saignement. La zone enfle puis va prendre dans les jours qui suivent des couleurs diverses et variées, en passant par le rouge, le bleu, le violet puis le jaune. Jardinage et récolte On trouve l’arnica relativement facilement dans les herboristeries. Il est disponible dans certaines régions de France. Vous pouvez aussi le cultiver. L’arnica de montagne (A. montana) a besoin d’altitude. Mais ce n’est pas le cas d’Arnica chamissonis qui pousse aussi à basse altitude et offre les mêmes propriétés que l’arnica des montagnes. C’est celui-là que je cultive. On cueille la fleur à peine ouverte ou encore en bouton, car si l’on attend trop elle se transforme en « peluches » au séchage. Faites-la aussi sécher dans un endroit obscur. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 16 Utilisation L’ecchymose est un processus complexe qui se déroule à différents étages des tissus. Appliquer une huile n’est pas aussi efficace qu’une teinture diluée. En choix numéro 2, j’utilise l’onguent lorsque je n’ai pas de teinture sous la main. L’arnica est riche en résines, une extraction alcoolique sera donc bien meilleure qu’une infusion. Même pour le macérat huileux, utilisez la méthode « par intermédiaire alcoolique » comme décrite sur mon site. Le traumatisme peut se diviser en différentes phases : Phase 1 : le coup vient juste d’être porté. La zone devient rapidement rouge, sensible et enflée. Appliquez tout de suite de la glace et appliquez ensuite l’arnica (voir formes recommandées ci-dessous). La combinaison glace-arnica limitera l’étendue des dégâts. Renouvelez l’application d’arnica 2 ou 3 fois. Phase 2 : un peu plus tard, l'ecchymose devient plus foncée, tournant peu à peu au violet, puis au bleu foncé voire noir. Appliquez l’arnica 2 fois par jour. Phase 3 : l’ecchymose tourne ensuite au jaune/vert avant de s’estomper. C’est la phase de résolution et la personne a en général plus envie de chaud que de froid. Ceci est une réaction normale. En phase 1, il faut limiter les saignements par le froid. En phase 3, la résolution demande une bonne circulation sanguine autour de la zone afin d’éliminer les déchets et favoriser le renouvellement cellulaire. Des bains chauds ou une compresse chaude seront donc préférables. À ce stade, plus besoin d’arnica. En pratique, une application pendant 2 à 3 jours suffit. La teinture diluée en application locale Diluez la teinture à 20 %. Appliquez ensuite la teinture diluée sur l’ecchymose. Assurez-vous de ne pas consommer la teinture en interne ni de l’appliquer sur une zone coupée ou ouverte. L’arnica est toxique en consommation interne. L’onguent à l’arnica Il se prépare à partir du macérat huileux fait par intermédiaire alcoolique dans l’idéal. Sinon, une simple macération des fleurs dans une huile végétale fera l’affaire (on fait avec ce qu’on a). Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 17 En pratique Plusieurs de ces préparations peuvent être combinées pour travailler sur un cas particulier. Prenons un exemple fictif. Votre enfant vient de subir une grosse chute de vélo. Il se plaint de douleurs de la main. Vous passez aux urgences par précaution et on vous annonce que la première phalange de l’index de la main droite est fissurée. Votre enfant va porter une attelle pendant 3 semaines. De retour à la maison, vous faites le point sur la situation : L’index est fêlé ; La cheville a été écrasée sous le poids du vélo. Aucune fracture, mais une douleur aiguë remonte le long de la jambe indiquant un dommage infligé à un nerf ; Un énorme bleu commence à apparaître à l’endroit de l’écrasement ; Les jambes sont rouges et enflammées dû au frottement de la peau sur la route ; Voici les soins possibles : L’index peut être dans une infusion de feuilles de consoude pendant 10 minutes 2 fois par jour pendant une semaine. Une compresse de teinture diluée de millepertuis et d’arnica peut être appliquée 2 fois par jour au niveau de la cheville à l’endroit de l’écrasement – le millepertuis pour le dommage infligé au nerf, l’arnica pour l’ecchymose. Cette application sera faite pendant 2 ou 3 jours. Un onguent au souci peut être appliqué sur les rougeurs des jambes et ceci pendant plusieurs jours jusqu’à ce que les rougeurs se calment. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 18 Tableau récapitulatif Plante Situation Forme Souci Éraflures, griffures et égratignures Piqûres d’insectes et échardes Perforations, écrasements et brûlures Os et cartilage endommagés Teinture diluée Si saignement Si coupure ou ouverture Oui Oui Macérat huileux ou onguent Non Non Cataplasme des feuilles Oui Non Teinture diluée Oui Oui Macérat huileux ou onguent Non Non Infusion Teinture diluée Cataplasme Teinture diluée Cataplasme Teinture diluée Macérat huileux ou onguent Éviter Éviter Éviter Oui Oui Non Non Éviter Éviter Éviter Oui Oui Non Non Plantain Millepertuis Consoude Achillée Saignements Arnica Bleus, contusions avec ecchymose Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 19 Liste d’achats (ou de fabrication) simplifiée Matériel Une jolie mallette assez grande pour tout stocker Un rouleau de film plastique (à garder près de la mallette) Des cotons démaquillants ou boules de coton Une pince à épiler Une petite loupe Des pansements De la gaze stérile Une petite paire de ciseaux Une petite bouteille compte-gouttes si voyage pour diluer les teintures Quelques petits bonbons Préparations utiles Souci : une bouteille de teinture Souci : un macérat huileux ou onguent Plantain : feuilles sèches cueillies ou achetées en herboristerie Millepertuis : une bouteille de teinture Millepertuis : un macérat huileux ou onguent Consoude : des feuilles sèches stockées dans un sac en papier dans votre mallette ou une teinture. Achillée millefeuille : une bouteille de teinture (faite maison ou achetée) Arnica : une teinture Arnica : un macérat huileux ou onguent Une bouteille d’huile essentielle de lavande vraie pour mélanger à l’huile rouge de millepertuis pour les brûlures et coups de soleil. Dans ses objectifs d'éducation à l'international, Christophe Bernard fournit par internet des informations éducatives pour tout lecteur francophone. Ces données ont été puisées dans la littérature historique et traditionnelle sur les herbes. Elles n'ont pas pour but de remplacer l'avis médical dispensé par un médecin. Christophe Bernard décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d'auto-prescription sans l'autorisation préalable d'un médecin. Copyright © Christophe BERNARD 20