CARDIO Mort subite cardiaque: de précieuses minutes pour la vie! Ils sont apparus dans les grandes gares de Bruxelles, dans certaines maisons communales, dans des clubs de sport… Ce sont les «défibrillateurs cardiaques», des appareils qui permettent à chacun de tenter de réanimer une personne en arrêt cardiaque, en attendant les secours. Rencontre avec le Dr Christophe Scavée (UCL). Les bons réflexes ☛ Composer le numéro d’urgence européen: le 112 ☛ Réaliser simplement un massage cardiaque externe en appliquant les mains au centre du thorax et en le comprimant à la fréquence d’au moins 100/min. ☛ Reconnaître le symbole qui annonce la présence d’un DAE dans un lieu public, apprendre à allumer ce défibrillateur et placer correctement les palettes en un minimum de temps… le reste se fait tout seul! La mort subite cardiaque, une question de minutes La mort subite cardiaque (MSC) touche chaque année environ 1 personne sur 1.000 en Belgique. C’est un trouble du rythme cardiaque caractérisé par des contractions faibles et chaotiques du coeur rendant impossible le fonctionnement normal de ce dernier et l’éjection du sang, et donc la poursuite d’une circulation sanguine efficace. Et les conséquences sont rapides et sans appel… tous les organes sont totalement privés d’oxygène, avec des lésions cérébrales irréversibles qui s’observent dès la troisième minute d’arrêt cardiaque. Une intervention rapide et immédiate des témoins et des services de secours spécialisés est indispensable pour augmenter les chances de survie et minimiser les séquelles neurologiques. Le défibrillateur automatique externe, à quoi ça sert? Le Défibrillateur Automatique Externe (DAE) est un petit appareil portatif électronique qui permet d’analyser seul le rythme de la victime et de délivrer un choc électrique en cas de nécessité. Il consiste à appliquer une paire d’électrodes sur le torse dénudé de la victime afin d’enregistrer et analyser le rythme, mais également de délivrer le choc électrique éventuel qui réanimera la personne victime de cet accident cardiaque. Simple dans son utilisation, il peut être utilisé par des gens spécialement formés pour, ou par chacun de nous, sans expérience médicale particulière. En Belgique, sous l’impulsion d’initiatives privées et publiques, le nombre de ces défibrillateurs déployés dans nos villes, gares, stades, salles de sport ou grandes surfaces est en constante expansion. Comme l’explique le Dr Christophe Scavée, cardiologue aux Cliniques universitaires Saint- Luc, on ne risque rien à essayer de réanimer une personne en détresse cardiaque, bien au contraire, mais une formation aide à oser réagir, et vite. Ce réflexe, le médecin rêve de l’inculquer aussi largement que se répandent les défibrillateurs, dès l’école secondaire. Se former pour sauver… «L’utilisation précoce d’un DAE permet de sauver un nombre im- portant de victimes de fibrillation ventriculaire, mais elle n’est pourtant pas suffisamment développée dans notre pays, explique le Dr Christophe Scavée. L’installation de ces appareils est à systématiser. La population ne connaît pas assez les gestes à prodiguer en cas d’arrêt cardiaque. Une formation en réanimation de base permettrait à de nombreuses victimes d’être sauvées et de vivre sans séquelles. Il apparaît nécessaire de développer des programmes de formation minimale en réanimation et ce dès le plus jeune âge, par exemple dans un cours scolaire, afin que notre comportement change, devienne automatique lorsque l’on est face à ce type de situation», précise encore Christophe Scavée. La Croix-Rouge de Belgique organise des formations qui expliquent le bon usage de ce type d’appareil. ACTUA AVANT TOUT POUR LES COUPS ET LES BOSSES MAIS PAS SEULEMENT… LE «PEAU À PEAU» A DES EFFETS BÉNÉFIQUES À LONG TERME! Le «peau à peau» est une pratique qui a fait ses preuves depuis sa mise au point en Colombie, à la fin des années 1970. Le contact entre un bébé et l’un de ses parents aide à recréer l’intimité interrompue par une naissance trop précoce. Selon une étude récente, ses bienfaits perdurent bien au-delà de la période post-natale. Les scientifiques expliquent avoir observé de meilleures capacités d’apprentissage, un meilleur sommeil, ainsi qu’une meilleure gestion du stress chez les enfants prématurés ayant bénéficié d’un «peau à peau». ■ L’Arnica montana est connue et reconnue pour être le médicament du traumatisme sous toutes ses formes. Un coup, une chute, une bosse… Il convient à toute la famille, en granules, en dose, en pommade, en gel… et ce durant toutes les étapes de la vie de toute la famille. L’arnica est un fidèle camarade de jeux pour soigner les bosses et les bleus ; il est le coach du sportif pour traiter différents (micro)traumatismes (entorse, luxation, claquage ou simple fatigue musculaire). Mais l’arnica n’est pas une simple solution de bobologie. Cette plante a une grande affinité pour les capillaires sanguins et les muscles, et est donc bien utile pour apaiser les douleurs arthrosiques et les symptômes de mauvaise circulation (jambes lourdes, varices, hématomes). L’Arnica est également indiqué avant ou après une opération chirurgicale. ■ POURQUOI A-T-ON DES POILS INCARNÉS? Ces poils ont du mal à sortir, soit parce que la peau est trop sèche, ou trop épaisse, soit parce qu’ils n’ont pas été arrachés lors des dernières épilations. Comme ils sont affaiblis, ils ne repoussent plus correctement mais à l’intérieur de l’épiderme. Résultat: rougeur et petit bouton. Pour les éviter, avant de s’épiler, on effectue un gommage à gros grains. Et au quotidien, on hydrate la peau après chaque douche ou bain en massant bien les zones à risque. ■ SUCRE: NOUVEAUX SEUILS L’OMS recommande de diminuer l’apport de sucres simples à moins de 10% voire 5% des apports nutritionnels quotidiens (contre 12,5% dans le programme national nutrition-santé 2011-2015). Cette mesure vise à limiter le risque de surpoids, d’obésité et de caries dentaires. ■ LE SAVIEZVOUS? La dénomination «yaourt» ne peut être utilisée que pour les produits laitiers, et non plus pour les produits à base de soja, selon l’arrêt de la Cour d’Appel de Bruxelles. Seul le yaourt authentique, à base de lait, peut utiliser cette dénomination. Il y a une différence nutritionnelle entre un produit végétal et un yaourt. Le consommateur doit pouvoir choisir en connaissance de cause entre ces deux produits différents. ■ MAUX DE DOS: LES FACTEURS IDENTIFIÉS… U ne étude américaine vient d’identifier quelques facteurs de risque de développer des douleurs lombaires. Pour beaucoup d’adultes, ces douleurs sont handicapantes et bien souvent chroniques. L’objectif de l’étude était de déterminer si une prévention était possible. Ils ont réuni les données médicales de 26 millions de patients dont 1,2 million souffraient de douleurs lombaires, soit 4,5%. L’incidence de ces douleurs était liée de manière significative au tabac puisqu’elle atteint 16,53% dans la population tabagique. Elle est aussi multipliée par 6,01 chez les personnes dépendantes à l’alcool, par 5,51 chez les obèses et par 3,33 chez les dépressifs. ■