Filière : (GEAA 3 & GERN 3) AUTOMATISME INDUSTRIELLE Omar DIOURI Email : [email protected] Année Universitaire 2018/2019 Introduction L’automatisme est devenu une technologie incontournable aujourd’hui de par son utilisation dans tous les domaines de fabrication. Il est donc important d’en connaître les bases et d’en suivre l’évolution. 2 Introduction 3 Introduction 4 Schéma en logique binaire La logique combinatoire Les opérateurs logiques représentent des fonctions permettant de transformer ou d’associer des valeurs booléennes (0 ou 1). Ces variables représentent un état vrai (1) ou un état faux (0). Dans la liste suivante, les fonctions logiques sont représentées selon la norme européenne et la norme américaine. Dans la deuxième colonne se trouve la table de vérité donnant l’état de la sortie de la cellule logique en fonction de l’état de son ou ses entrées. La troisième colonne donne l’équation logique de l’opérateur. Le schéma électrique équivalent est représenté dans la quatrième colonne. Opérateur logique "OUI" 5 Schéma en logique binaire La logique combinatoire Opérateur logique "NON" Opérateur logique "ET" 6 Schéma en logique binaire La logique combinatoire Opérateur logique "OU" Opérateur logique "INHIBITION" 7 Schéma en logique binaire La logique combinatoire Opérateur logique "OU EXCLUSIF" Opérateur logique "NAND" 8 Schéma en logique binaire La logique combinatoire Opérateur logique "NOR" Remarque : le nombre d’entrées d’une cellule logique peut varier de 1 à 32. 9 Schéma en logique binaire L’algèbre de BOOLE Opérations arithmétiques simples L’algèbre de BOOLE utilise deux opérations, "ET" noté (.) et "OU" noté (+). Voici les règles de base du calcul binaire avec a variable quelconque : Simplification algébrique des expressions logiques 10 Schéma en logique binaire L’algèbre de BOOLE Résolution d’une table de vérité Table de vérité de la fonction OU: Remarque : le point représentant la fonction "ET" est facultatif. 11 Schéma en logique binaire L’algèbre de BOOLE Théorème de DE MORGAN La complémentarité d’un produit est égale à la somme de chaque terme complémenté. La complémentarité d’une somme est égale au produit de chaque terme complémenté. Remarque: ces deux théorèmes s’appliquent également lorsque les termes sont des expressions. Il est alors important de délimiter chaque terme par des parenthèses. 12 Schéma en logique binaire L’algèbre de BOOLE Exemple Remarque: une double complémentarité s’annule. 13 Schéma en logique binaire Tableau de Karnaugh La résolution des tables de vérité est assez aisée jusqu’à trois variables d’entrée, mais devient beaucoup plus délicate au-delà. Pour ces cas-là, il est préférable d’utiliser la méthode du tableau de Karnaugh. Chaque case du tableau correspond à une ligne de la table de vérité. Pour en trouver l’équation logique, il suffit de regrouper tous les "1" du tableau par groupes de 2𝑛 (1, 2, 4, 8, 16…). Exemple de la table de vérité et table de Karnaugh de la fonction OU: Table de vérité Table de Karnaugh 14 Schéma en logique binaire Tableau de Karnaugh Dans un regroupement, seules les variables ne changeant pas d’état sont conservées, donc S = S1 + S2 = a + b. Chaque solution est séparée d’une autre par le signe "OU" (+). Remarque: pour les tableaux à plus de deux variables, le passage d’une case à une autre horizontalement ou verticalement ne doit se faire qu’avec le changement d’état d’une seule variable d’entrée (code GRAY ou BINAIRE RÉFLÉCHI). 15 Schéma en logique binaire Tableau de Karnaugh Exemple d’un tableau de Karnaugh à trois variables d’entrée Remarque : il est possible de faire des regroupements d’une extrémité à l’autre du tableau de Karnaugh. 16 Schéma en logique binaire Tableau de Karnaugh Exemple d’un tableau de Karnaugh à trois variables d’entrée Remarque: les regroupements ne peuvent se faire que par ligne, horizontale ou verticale, ou par rectangle. 17 Schéma en logique binaire Conversion d’une équation logique en schéma Schématisation des opérateurs logiques dérivés avec les opérateurs logiques simples Opérateur logique OU EXCLUSIF 18 Schéma en logique binaire Conversion d’une équation logique en schéma Schématisation des opérateurs logiques dérivés avec les opérateurs logiques simples Opérateur logique NAND Opérateur logique NOR 19 Schéma en logique binaire Conversion d’une équation logique en schéma Schématisation d’une équation plus complexe 20 SYSTÈME DE NUMÉRATION La base 10 / Base Décimale 21 SYSTÈME DE NUMÉRATION La base 2 / Base Binaire 22 SYSTÈME DE NUMÉRATION La base 16 / Base hexadécimale Il est appelé système de numération hexadécimal et se compose des dix chiffres (0, 1, 2, 3... 9) et six lettres de l'alphabet A, B, C, D, E et F. 23 SYSTÈME DE NUMÉRATION La différence entre Bit et Byte : Bit = Bit Byte = Octet 8 bits = 1 Byte Un bit: un caractère binaire qui peut prendre les valeurs 0 ou 1. Un quartet: nombre binaire composé de 4 bits. Exemple: (1001)2. Un octet: nombre binaire composé de 8 bits, donc 2 quartets. En automatisme, un octet défini un "caractère". Exemple: (1001 0110)2. Un mot: nombre binaire de 16 bits, donc 4 quartets, 2 octets ou 2 caractères. Exemple: (1001 1100 0110 1011)2. 24 SYSTÈME DE NUMÉRATION Conversions Décimal-Binaire La conversion d’un nombre décimal en nombre binaire se fait par divisions successives par 2. Pour trouver le nombre binaire correspondant, on relie les restes des divisions de bas en haut. (103)10 = (1100111)2 25 SYSTÈME DE NUMÉRATION Conversions Décimal-Hexadécimal La conversion d’un nombre décimal en hexadécimal se fait par divisions successives par 16. Pour trouver le nombre hexadécimal correspondant, on relie les restes des divisions de bas en haut. (3123)10 = (C33)16, car (12)10 = (C)16 26 Automates Programmables Industriels (API) Introduction 27 Automates Programmables Industriels (API) Introduction Les Automates Programmables Industriels (API) sont apparus aux Etats-Unis vers 1969 où ils répondaient aux désirs des industries de l’automobile de développer des chaînes de fabrication automatisées qui pourraient suivre l’évolution des techniques et des modèles fabriqués. Un Automate Programmable Industriel (API) est une machine électronique programmable par un personnel non informaticien et destiné à piloter en ambiance industrielle et en temps réel des procédés industriels. Un automate programmable est adaptable à un maximum d'application, d'un point de vue traitement, composants, langage. C'est pour cela qu'il est de construction modulaire. 28 Automates Programmables Industriels (API) Structure générale des API Les caractéristiques principales d'un automate programmable industriel (API) sont : coffret, rack, baie ou cartes • Compact ou modulaire • Tension d'alimentation • Taille mémoire • Sauvegarde (EPROM, EEPROM, pile, …) • Nombre d'entrées / sorties • Modules complémentaires (analogique, communication,..) • Langage de programmation 29 Automates Programmables Industriels (API) Structure générale des API Automate S7-200 CPU222 30 Automates Programmables Industriels (API) Structure générale des API Des API en boîtier étanche sont utilisés pour les ambiances difficiles (température, poussière, risque de projection ...) supportant ainsi une large gamme de température, humidité ... L'environnement industriel se présentent sous trois formes : • environnement physique et mécanique (poussières, température, humidité, vibrations); • pollution chimique ; • perturbation électrique. (parasites électromagnétiques) 31 Automates Programmables Industriels (API) Structure interne d'un automate programmable industriel (API) 32 Automates Programmables Industriels (API) Structure interne d'un automate programmable industriel (API) Les API comportent quatre principales parties : • Une unité de traitement (un processeur CPU); • Une mémoire ; • Des modules d'entrées-sorties ; • Des interfaces d'entrées-sorties ; • Une alimentation 230 V, 50/60 Hz (AC) - 24 V (DC). La structure interne d'un automate programmable industriel (API) est assez voisine de celle d'un système informatique simple, L'unité centrale est le regroupement du processeur et de la mémoire centrale. Elle commande l'interprétation et l'exécution des instructions programme. Les instructions sont effectuées les unes après les autres, séquencées par une horloge. Deux types de mémoire cohabitent : - La mémoire Programme où est stocké le langage de programmation. - La mémoire de données utilisable en lecture-écriture pendant le fonctionnement c'est la RAM (mémoire vive). 33 Automates Programmables Industriels (API) Description des éléments d'un API Mémoire Elle est conçue pour recevoir, gérer, stocker des informations issues des différents secteurs du système que sont le terminal de programmation (PC ou console) et le processeur, qui lui gère et exécute le programme. Elle reçoit également des informations en provenance des capteurs. 34 Automates Programmables Industriels (API) Description des éléments d'un API Mémoire Il existe dans les automates deux types de mémoires qui remplissent des fonctions différentes : - La mémoire Langage où est stocké le langage de programmation. Elle est en général figée, c'est à dire en lecture seulement. (ROM : mémoire morte) - La mémoire Travail utilisable en lecture-écriture pendant le fonctionnement c'est la RAM (mémoire vive). Elle s'efface automatiquement à l'arrêt de l'automate (nécessite une batterie de sauvegarde). Répartition des zones mémoires : • Table image des entrées • Table image des sorties • Mémoire des bits internes • Mémoire programme d'application 35 Automates Programmables Industriels (API) Description des éléments d'un API Processeur Son rôle consiste d’une part à organiser les différentes relations entre la zone mémoire et les interfaces d’entrées et de sorties et d’autre part à exécuter les instructions du programme. Interfaces et les cartes d'Entrées / Sorties L’interface d’entrée comporte des adresses d’entrée. Chaque capteur est relié à une de ces adresses. L’interface de sortie comporte de la même façon des adresses de sortie. Chaque pré-actionneur est relié à une de ces adresses. Le nombre de ces entrées est sorties varie suivant le type d’automate. Les cartes d'E/S ont une modularité de 8, 16 ou 32 voies. Les tensions disponibles sont normalisées (24, 48, 110 ou 230V continu ou alternatif ...). 36 Automates Programmables Industriels (API) Description des éléments d'un API Cartes d'entrées Elles sont destinées à recevoir l'information en provenance des capteurs et adapter le signal en le mettant en forme, en éliminant les parasites et en isolant électriquement l'unité de commande de la partie opérative. 37 Automates Programmables Industriels (API) Description des éléments d'un API Cartes de sorties Elles sont destinées à commander les pré-actionneurs et éléments des signalisations du système et adapter les niveaux de tensions de l'unité de commande à celle de la partie opérative du système en garantissant une isolation galvanique entre ces dernières 38 Automates Programmables Industriels (API) Description des éléments d'un API Exemple de cartes - Cartes de comptage rapide : elles permettent d'acquérir des informations de fréquences élevées incompatibles avec le temps de traitement de l'automate. (signal issu d'un codeur de position) - Cartes de commande d'axe : Elles permettent d'assurer le positionnement avec précision d'élément mécanique selon un ou plusieurs axes. La carte permet par exemple de piloter un servomoteur et de recevoir les informations de positionnement par un codeur. L'asservissement de position pouvant être réalisé en boucle fermée. - Cartes d'entrées / sorties analogiques : Elles permettent de réaliser l'acquisition d'un signal analogique et sa conversion numérique (CAN) indispensable pour assurer un traitement par le microprocesseur. La fonction inverse (sortie analogique) est également réalisée. Les grandeurs analogique sont normalisées : 0-10V ou 420mA. - Cartes de régulation PID - Cartes de pesage - Cartes de communication (RS485, Ethernet ...) - Cartes d'entrées / sorties déportées 39 Langage Ladder Définition Langage Ladder ou schéma à contacts est un langage graphique très populaire auprès des automaticien pour programmer les API. Il ressemble un peu aux schémas électriques. L'idée initiale du Ladder est la représentation de fonction logique sous la forme de schémas électriques. Cette représentation est originellement matérielle : quand l’API n'existait pas, les fonctions étaient réalisées par des câblages. Par exemple, pour réaliser un ET logique avec des interrupteurs, il suffit de les mettre en série. Pour réaliser un OU logique, il faut les mettre en parallèle. 40 Langage Ladder Principe Un programme Ladder se lit de haut en bas et l'évaluation des valeurs se fait de gauche à droite. Les valeurs correspondent en fait, si on le compare à un schéma électrique, à la présence ou non d'un potentiel électrique à chaque nœud de connexion. Le Ladder est basé sur le principe d’une alimentation en tension représentée par deux traits verticaux reliés horizontalement par des bobines, des contacts et des blocs fonctionnels, d'où le nom 'Ladder' (échelle). 41 Langage Ladder Les composants du langage Il existe 3 types d'élément de langage : •Les entrées (ou contact), qui permettent de lire la valeur d'une variable booléenne ; •Les sorties (ou bobines) qui permettent d'écrire la valeur d'une variable booléenne ; •Les blocs fonctionnels qui permettent de réaliser des fonctions avancées. 42 Langage Ladder Principe Pour présenter le langage à contacts, 43 Langage Ladder Exemple de schéma à contacts circuit qui permet de démarrer et d’arrêter un moteur à partir de boutons poussoirs. Dans l’état normal, le bouton poussoir 1 est ouvert et le bouton poussoir 2 est fermé. Lors d’un appui sur le bouton 1, le circuit du moteur est alimenté et le moteur démarre. Par ailleurs, les contacts de maintien branchés en parallèle du moteur se ferment et le restent tant que le moteur fonctionne. Lorsque le bouton 1 est relâché, les contacts de maintien conservent le circuit et donc l’alimentation du moteur. L’ arrêt du moteur se fait par un appui sur le bouton 2. l’alimentation du moteur est alors coupée et les contacts de maintien s’ouvrent. Lorsque le bouton 2 est relâché, le moteur n’est plus alimenté. 44 Langage Ladder Programmation Pour tracer un schéma à contacts, voici les conventions à respecter : - Les lignes verticales du schéma représentent les barres d’alimentation, entre lesquelles des circuits sont connectés. Le flux du courant part de la ligne verticale de gauche et traverse une ligne horizontale. - Chaque ligne horizontale définit une opération du processus de commande. 45 Langage Ladder Programmation - Chaque ligne doit commencer par une ou plusieurs entrées et doit se terminer par au moins une sortie. Les sorties ne sont pas affectées immédiatement au cours de l’analyse du programme. Les résultats des instructions sont placés en mémoire et toutes les sorties sont affectés simultanément à la fin de l’analyse du programme. - Les dispositifs électriques sont représentés dans leur condition normale. Ainsi un interrupteur qui est normalement ouvert jusqu’à ce qu’un objet le ferme est représenté ouvert sur le schéma à contacts. Un interrupteur normalement fermé est représenté fermé. - Un même dispositif peut apparaitre sur plusieurs lignes du schéma. Les mêmes lettres et/ou numéros sont utilisés comme libellés du dispositif dans chaque cas. - Les entrées et les sorties sont toutes identifiées par leur adresse, dont le format dépend du fabricant de l’API. Il s’agit de l’adresse de l’entrées ou de la sortie dans la mémoire de l’API. 46 Langage Ladder Programmation 47 Langage Ladder Programmation 48 Langage Ladder Programmation Dans un schéma à contacts, le nom de la variable associé à chaque élément et son adresse sont ajoutés au symbole. Il est préférable de choisir un nom descriptif, par exemple interrupteur de commande du moteur de la pompe, à la place d’un simple entrée, et moteur de la pompe, à la place d’un simple sortie. La figure suivante présente le schéma à contacts de la figure précédente tel qu’il serait dessiné avec les adresse au format (a) Mitsubishi, (b) Siemens, © Allen-Bradley et (d) Telemecanique. 49 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : ET 50 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : OU 51 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : OU 52 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : NON 53 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : NON ET 54 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : NON OU 55 Langage Ladder Fonctions logiques Fonction : OU EXCLUSIF 56 Langage Ladder Verrouillage Dans de nombreux situations il est nécessaire de maintenir la sortie alimentée même lorsque l’entrée disparait. C’est par exemple le cas d’’un moteur démarré par l’appui sur un bouton poussoir. Bien que les contacts de l’interrupteur ne restent pas fermés, le moteur doit continuer à fonctionner jusqu’à l’appui sur un bouton poussoir d’arrêt. Un circuit à verrouillage est un circuit qui permet ce type de fonctionnement. Il s’agit d’un circuit de maintien car, après avoir été excité, il conserve cet état jusqu’à la réception d’une autre entrée. 57 Langage Ladder Verrouillage Pour illustrer la mise en application d’un circuit à verrouillage, prenons un moteur commandé par des boutons poussoirs de démarrage et d’arrêt. Par ailleurs, un témoin lumineux s’allume lorsque le moteur est sous tension, tandis qu’un autre s’allume lorsqu’il ne l’est pas. La figure suivante représente un schéma à contacts avec des adresses au format Mitsubishi. 58 Langage Ladder Sorties multiples Dans un schéma à contacts, plusieurs sorties peuvent être connectés à un contact. La figure présente un tel schéma avec deux bobines de sortie. Lorsque le contact d’entrée se ferme, les deux bobines produisent des sorties. 59 Langage Ladder Sorties multiples Pour le schéma de cette figure, la sortie A se produit lorsque l’entrée A se produit. La sortie B se produit uniquement lorsque l’entrée A et l’entrée B sont présentes. 60 Langage Ladder Sorties multiples Ce figure illustre ce principe avec un programme, donnée dans les notations de Siemens. Les sorties A, B et C sont activées dans cet ordre lorsque les contacts sont fermés dans l’’ordre A, B et C. Tant que l’entrée A n’est pas fermée, aucune des sorties ne peut être activée. Lorsque l’entrée A est fermée, la sortie A est activée. Ensuite, lorsque l’entrée B est fermée, la sortie B est activée. Enfin, lorsque l’entrée C est fermée, la sortie C est activée. 61 Langage Ladder Relais internes Ces relais internes n’existent pas en tant que dispositif de communication réels. Il s’agit simplement de bits dans la mémoire de l’API qui se comportent comme des relais. Du point de vue programmation, ils peuvent être considérés de la même manière qu’un relais externe de sortie. Pour faire la différence entre des sorties de relais internes et des sorties de relais externes, leurs adresses sont de type différent. 62 Langage Ladder Relais internes Programmation avec plusieurs conditions d’entrée 63 Langage Ladder Relais internes Programmation avec plusieurs conditions d’entrée 64 Langage Ladder Relais internes Programme à verrouillage 65 Langage Ladder Relais internes Programme à verrouillage 66 Langage Ladder Relais internes Détection du front montant et front descendant 67 Langage Ladder Relais internes Mise à un et mise à zéro 68 Langage Ladder Relais internes Mise à un et mise à zéro 69 Langage Ladder Temporisateurs La figure suivante présente les symboles, TON correspond aux temporisateurs à l’enclenchement, TOF aux temporisateurs au déclenchement et TP aux temporisateurs à impulsion. 70 Langage Ladder Temporisateurs Les temporisateurs à l’enclenchement TON s’activent après un certain retard. Ainsi lorsque l’entrée passe de 0 à 1, le temps écoulé ET commencer à augmenter et lorsqu’il atteint la durée fixée par l’entrée PT, la sortie passe à 1. Les temporisateurs au déclenchement TOF sont actifs pendant une durée fixée, avant de se désactiver. La temporisation débute lorsque le signal d’entrée passe de 1 à 0. Le temporisateur à impulsion TP représente un autre type de temporisateur, qui produit une sortie à 1 pendant une durée fixée. Elle débute lorsque l’entrée passe de 0 à 1, puis la sorite revient à 0 lorsque le temps indiqué par TP est écoulé. 71 Langage Ladder Temporisateurs 72 Langage Ladder Temporisateurs TON 73 Langage Ladder Temporisateurs TON 74 Langage Ladder Temporisateurs TOF 75 Langage Ladder Compteurs Un compteur est initialisé à une valeur de présélection et lorsque ce nombre d’impulsion d’entrée a été reçu, il actionne ses contacts. Il existe deux type de compteurs : les compteurs dégressifs et les compteurs progressifs. Un compteur dégressif décompte à partir de la valeur présélectionnée jusqu’à zéro. Un compteur progressif compte à partir de zéro jusqu’à la valeur présélectionnée. 76 Langage Ladder Compteurs 77 Langage Grafcet Définition Le Grafcet est un diagramme fonctionnel; il représente, par un graphe, le fonctionnement de la partie opérative, donc les actions effectuées par le système. Il nous servira ensuite à décrire le fonctionnement de la partie commande, c’est-à-dire la technologie employée pour commander les actionneurs. 78 Langage Grafcet Définition A) Grafcet de niveau 1 ou grafcet de point de vue partie système Ce diagramme ne tient compte que du fonctionnement de la machine, sans prendre en compte la technologie qui sera utilisée lors de la réalisation. Il décrit dans un langage commun l’évolution du système mouvement par mouvement. C’est un grafcet de coordination des actions. Au moment de sa rédaction, le système peut ne pas exister. 79 Langage Grafcet Définition B) Grafcet de niveau 2 ou grafcet de point de vue partie opérative Ce diagramme prend en compte la technologie des capteurs et actionneurs dont on se servira lors de la réalisation. Il décrit de manière séquentielle le comportement attendu de la partie commande (transitions), pour obtenir les effets souhaités de la partie opérative (étapes): Pour la rédaction de ce grafcet, le concepteur doit avoir préalablement étudié la conception du système et en avoir une vision globale. On utilisera un langage plus concis et en rapport avec le système (ex: V+ pour la sortie d’un vérin). 80 Langage Grafcet Définition C) Grafcet de niveau 3 ou grafcet de point de vue partie commande Il tient compte du matériel utilisé pour la réalisation de la partie commande (automate, boutons poussoirs, …). C’est le début de la réalisation. Pour la rédaction de ce grafcet, le concepteur doit avoir terminé l’étude du système. Celui-ci servira donc plus à la programmation (si automate) et au dépannage. On utilisera un langage propre aux récepteurs et actionneurs (ex: %Q0.0 pour la mise en route d’un moteur). 81 Langage Grafcet Représentation 82 Langage Grafcet Règles d’évolution Le cycle est composé d’étapes. Si nous filmons le cycle d’un système automatisé, il sera possible de le découper en étapes. Chaque étape correspond à un mouvement ou une transformation du système (ordre donné par la partie commande). Toute modification d’une action en cours constitue un changement d’étape. Chaque changement d’étape s’effectue par une transition. Celles-ci sont provoquées par des évènements, appelés aussi réceptivités. L’automatisme est donc, à chaque étape active, réceptif à certains évènements qui lui permettront de valider cette étape (ex: changement d’état d’un capteur). Dans un automatisme cyclique, l’étape initiale correspond en général à un état repos. C’est la seule étape active au début du cycle. 83 Langage Grafcet Règles d’évolution A) Grafcet à séquence unique Il est formé d’une suite d’étapes qui se déroulent toujours toutes dans le même ordre (de haut en bas). Il n’existe qu’une séquence qui, partant de l’étape initiale, permet d’y retourner. 84 Langage Grafcet Règles d’évolution B) Grafcet avec sélection de séquence (fonction "OU") Une machine peut fonctionner selon plusieurs cycles, chaque cycle pouvant correspondre à un type de production différent ou un mode de réglage quelconque. Il y aura donc plusieurs séquences possibles entre deux passages par l’étape initiale. Il est impératif, compte tenu des contraintes de réalisation, que le choix entre plusieurs séquences possibles soit exclusif. Lorsqu’une étape aboutit à un choix entre plusieurs transitions, on parle de divergence du grafcet. Lorsque plusieurs transitions aboutissent à la même étape, on parle de convergence du grafcet. 85 Langage Grafcet Règles d’évolution B) Grafcet avec sélection de séquence (fonction "OU") Dans cet exemple, à la suite de l’étape 1, il y a divergence du grafcet vers les étapes 2 et 5 par les réceptivités b et c. De même, les étapes 3 et 6 convergent vers l’étape 4 par les réceptivités f et g. 86 Langage Grafcet Règles d’évolution C) Saut de séquence Le choix est d’exécuter ou non une séquence du cycle selon les informations reçues par l’automate. L’aiguillage consiste à effectuer un saut d’étape(s). Lors du tracé d’un saut de séquence, il est important de bien respecter la règle de la réceptivité unique sur chaque transition. Dans cet exemple, on passe de l’étape 1 à l’étape 9 si la réceptivité c est vraie. 87 Langage Grafcet Règles d’évolution D) Reprise de séquence Le choix est de reprendre ou non une séquence du cycle. L’aiguillage conduit à une étape précédente de manière à recommencer une partie du cycle. C’est le seul cas pour lequel le grafcet change de sens de lecture (de bas en haut au lieu de haut en bas). Dans cet exemple, on retourne de l’étape 8 à l’étape 2 si la réceptivité e est vraie. 88 Langage Grafcet Règles d’évolution E) Grafcet à plusieurs séquences simultanées (fonction "ET") Les différentes parties d’une machine peuvent, à certains moments du cycle, avoir des fonctionnements indépendants simultanément. Ces séquences simultanées sont représentées par une transition unique (contrairement aux divergences et convergences) et deux traits parallèles. Les différentes branches ainsi réalisées sont activées en même temps et s’attendent réciproquement pour retourner à une séquence commune. 89 Langage Grafcet Règles d’évolution F) Reprise de séquence Remarque générale 1 : il est possible de réaliser plusieurs opérations dans une seule étape. On le représente comme ceci pour les trois niveaux de grafcet: Remarque générale 2 : il est possible de réaliser plusieurs fois la même action à des étapes différentes d’un même grafcet. 90 Langage Grafcet Règles d’évolution G) Macroétape Elle permet de représenter l’ensemble d’une tâche (usinage, manutention, etc…) afin de ne pas surcharger inutilement le grafcet. Les détails de la réalisation de ces opérations sont représentés dans l’expansion de la macroétape. 91 Langage Grafcet Règles d’évolution H) Récapitulatif Étape 0: attente des conditions de départ validation des conditions de départ Étape 1: action A validation de l’information a Étape 2: action B validation de l’information b1 validation de l’information j Étape 15: action P validation de l’information p Étape 0: attente validation de l’information b2 Étape 11: action K Étape 3: action C validation de l’information q validation de l’information k2 retour à l’étape 1 validation de l’information C saut à l’étape 14 validation de l’information k1 Étape 4: action D et action M Étape 12: action L validation de l’information l Étape 13: action M validation de l’information m validation des informations d et m Étapes 5, 6 et 7 deux séquences Étapes 8 et 9 simultanées validation des informations g et i Étape 10: action J Étape 14: action N et action O validation des informations n et o 92 Langage Grafcet Application D’après le système simple décrit ci-après, nous allons concevoir les grafcets de différents niveaux qui y sont associés. Prenons le cas d’un poste de perçage automatisé dont nous ne considérerons que les parties serrage et perçage de la pièce. La montée-descente de la perceuse s’effectue à l’aide du vérin 1, les positions hautes et basses étant repérées par les capteurs de position mécaniques a et b. Le serrage et desserrage de l’étau s’effectue à l’aide du vérin 2, les positions serrage et desserrage étant repérées à l’aide des capteurs de position magnétiques c et d. Enfin le capteur e permet de détecter l’arrivée d’une pièce par front montant. 93 Langage Grafcet Application Description du cycle Une pièce arrive en e, l’étau est desserré et la perceuse est en position haute. L’étau se serre. La perceuse descend. Arrivée en fin de course, la perceuse remonte. L’étau se desserre. La pièce est retirée. 94 Langage Grafcet Application Grafcet de niveau 1 95 Langage Grafcet Application Grafcet de niveau 2 96 Langage Grafcet Application Grafcet de niveau 3 97 Langage Grafcet Application Le grafcet de niveau 3 utilise les entrées et sorties de l’automate du système. Pour cela, il faut réaliser la table des mnémoniques donnant la correspondance des entrées/sorties de l’automate avec les capteurs et actionneurs du système: 98