Sujet : Le débat entre les bullionistes et anti-bullionistes vous semble-t-il
d’actualité dans les économies contemporaines ? (7 points)
Proposition de plan
A- La controverse « bullioniste »
1) L’origine de la controverse
La controverse bullioniste est un débat apparu vers les années 1800 en Angleterre
sur la question de la convertibilité des billets de banque en or. En d’autres termes,
fallait-il ou non que les billets soient convertibles en or ?
Au 18eme siècle il existait un système de compensation entre les banques anglaises.
Les Banques étaient autorisées à émettre des billets. Mais bien entendu, aucune
banque n’avait dans ses coffres une quantité d’or équivalente à la quantité de billet
qu’elle mettait en circulation.
En 1797 des rumeurs se sont répandues en Angleterre d’après lesquelles les armées
françaises auraient débarqué sur le sol anglais. Ces rumeurs provoquèrent une vaste
panique et les détenteurs de billets se ruèrent vers les banques pour en demander le
remboursement en or.
Pour éviter une catastrophe, le gouvernement donna l’autorisation aux banques de
ne plus assurer la convertibilité des billets. Lorsque la crise fut apaisée, le
gouvernement ne rétablit pas la convertibilité. Il autorisa au contraire les banques à
poursuivre leur émission de monnaie sans contrepartie de convertibilité.
Il s’ensuivit alors un débat entre les bullionistes et les antis bullionistes :
Les bullionistes étaient ceux qui souhaitaient un retour à la convertibilité.
Les antis bullionistes étaient ceux qui préféraient le maintien de la non
convertibilité.
2) Bullionistes et anti bullionistes
-Bullionistes ;
Pour les bullionistes, la convertibilité était le garant du bon fonctionnement du
système. Si les banques avaient l’obligation de convertir leurs billets en or, on serait
sûr que l’émission de monnaie resterait contrôlable. En l’absence de convertibilité,
on risquait d’avoir un excès de monnaie dans l’économie et donc une baisse de la
valeur de la monnaie, c’est-à-dire de l’inflation. Les bullionistes étaient donc des
partisans de la théorie quantitative de la monnaie (David RICARDO, Henry
THORNTON et John WHEATLEY, parmi les plus connus).
-Anti bullionistes ;
A l’inverse, les anti-bullionistes, ne croyaient pas à la théorie quantitative de la
monnaie. Ils soutenaient que la quantité de monnaie dans une économie n’est pas
déterminée de façon exogène, mais qu’elle l’est de façon endogène. En d’autres
termes, si les banques créent de la monnaie, c’est en réponse aux besoins des agents