Frédéric Mompo
L’augmentation du réseau capillaire au niveau des fibres musculaires est supérieure chez les
culturistes comparativement aux autres athlètes de force. La raison est liée à l’entraînement en
séries longues avec des charges inférieures ou égales à 50% du maximum. Ce type de travail
produit une forte congestion musculaire par une augmentation de l’afflux sanguin. De plus, les
séries longues favorisent l’augmentation du nombre et de la taille des mitochondries qui
peuvent représenter de 15 à 20% du volume global de chaque fibre.
- Hypertrophie sarcoplasmique : Augmentation de liquide intracellulaire (sarcoplasme)
Dans la cellule musculaire se trouve le sarcoplasme, une substance dans laquelle baignent les
autres éléments cellulaires. Le glycogène, qui représente la réserve glucidique du muscle, est situé
dans le sarcoplasme. Il est stocké de manière hydraté. L’entraînement culturiste en séries (au-delà
de 10 répétitions) va consommer des quantités importantes de glycogène et ainsi provoquer une
forte acidose avec production d’acide lactique. Ce phénomène va entraîner une augmentation de
la perméabilité de la membrane cellulaire avec, comme conséquence, une migration d’eau à
l’intérieur de la cellule musculaire (effet tampon). Ce flux hydrique combiné à la reconstitution du
glycogène va favoriser la volumisation du muscle puisque 1g de glycogène retient 2,7 g d’eau.
Cette augmentation du volume musculaire sera d’autant plus importante que l’alimentation sera
hyperglucidique grâce au phénomène de surcompensation.
- Développement de la force max : Augmentation de la force
L’alternance des périodes d’hypertrophie et de force permettra la meilleure progression grâce
à une sollicitation optimale des mécanismes adaptatifs. La force étant une qualité essentielle
qu’il convient de développer, puisque plus on est fort et plus l’on pourra utiliser des charges
lourdes dans les phases d’hypertrophie. Ce qui permettra d’élever le niveau d’intensité de
l’entraînement et ainsi d’améliorer significativement ses résultats.
- Phase de transition body training :
Elle vise l’endurance musculaire généralisée pour augmenter le potentiel aérobie, favoriser le
réseau vasculaire, mitochondrial, l’activation des processus oxydatifs, améliorer la récupération
qui est toujours aérobie.
Ainsi, nous retrouverons un travail cyclique reprenant pour chaque pallier, un objectif de
travail précis. Ce travail est décomposé comme suit :
-1 semaine de transition body training
-2 semaines de prise de force.
-3 semaines d'hypertrophie masse (myofibrillaire).
-3 semaines d’hypertrophie volume (sarcoplasmique).
-1 semaine de repos complet
Et ce pour 3 cycles au maximum entre début Septembre et Mars.
S’ensuivront pour les compétiteurs 12 semaines de définition musculaire.