Analphabétisme, un handicap invisible
Dans le monde, environ un milliard de personnes ne savent ni lire ni écrire, soit près de
14% de la population.
Ce chiffre impressionnant ne doit pas être confondu avec celui de l'illettrisme.
En fait, une personne analphabète est un individu qui n'a jamais appris à lire ou à écrire
alors qu'une personne illettrée, elle, a appris ces notions mais ne les maîtrise pas.
L'analphabétisme ne touche pas tout le monde de la même manière : sur les 758 millions
d'adultes de plus de 15 ans ne sachant ni lire ni écrire, près des deux tiers sont des femmes.
Et 26% des personnes analphabètes ont moins de 15 ans.
Ils sont donc 263 millions de jeunes dans le monde a ne pas prendre le chemin de l'école.
La répartition géographique de l'analphabétisme est elle aussi très inégalitaire.
C'est en Afrique subsaharienne et en Asie du sud que l'on observe les plus fort taux
d'analphabétisme. 16 pays ont encore un taux de jeunes ne sachant ni lire ni écrire,
approchant ou supérieur à 50% de leur population
Parmi eux, on peut citer le Niger, le Tchad ou l'Afghanistan.
À titre de comparaison, en France, au Royaume-Uni ou encore aux États-Unis, on ne
compte que 1% de personnes analphabètes.
Dans le monde donc, des millions de personnes souffrent de ce handicap invisible, difficile
à repérer, d'autant que les personnes analphabètes éprouvent souvent un sentiment de
honte et ont de ce fait tendance à dissimuler leurs difficultés.
L'analphabétisme est un vecteur de graves inégalités, synonyme d'exclusion sociale, mais
aussi de retard de développement économique pour les pays les plus touchés.
Comment trouver un travail lorsqu'on ne connaît pas son alphabet ?
Comment valoriser et aider ses enfants à l'école lorsqu'on ne sait ni lire ni écrire ?
Mais heureusement, la situation évolue positivement.
Globalement, entre 1950 et 2016, le nombre de personnes illettrées dans le monde a été
divisé par trois.