Dédicaces A mes chers parents, Hanane et Driss pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse, leur soutien et leurs prières tout au long de mes études, A ma chère sœur, Ghita pour son encouragement permanent, et son soutien moral, A mes chers frères, Hamza et Ghali pour leur appui et leur encouragement, A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire, Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fuit de votre soutien infaillible, Merci d’être toujours là pour moi. 1 Remerciements Au terme de ce modeste travail, Je tiens à remercier DIEU Pour m’avoir guidé pour atteindre ce stade. Je tiens à exprimer également ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à mon encadrant de mémoire M. Karim Bennis pour tout le temps qu’il m’a consacré, ses directives précieuses, sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter ma réflexion. Enfin, j'adresse mes plus vifs remerciements à tous mes proches et amis, qui m'ont accompagné, aidé, soutenu et encouragé tout au long de la réalisation de ce mémoire. 2 Sommaire Introduction générale Chapitre 1 : Définitions, importance et objectifs du Business plan Section 1 : Généralités sur l’entrepreneuriat Paragraphe 1 : les déterminants de la dynamique entrepreneuriale Paragraphe 2 : Typologie ou profils d’entrepreneurs Section 2 : Concept et définitions du Business Plan Paragraphe 1 : revue de littérature du Business Plan Paragraphe 2 : Importance du Business Plan Chapitre II : La démarche d’élaboration d’un business plan. Section 1 : Les aspects juridiques, économiques et commerciaux du business plan. Paragraphe 1 : les aspects juridiques. Paragraphe 2 : les aspects économiques et commerciaux. Section 2 : Les composantes techniques et financières du business plan. Paragraphe 1 : La composante technique. Paragraphe 2 : l’étude financière. Chapitre 3 : Etude de cas « Le business plan de la société « Herr Clim » de génie climatique et énergique à Meknès ». Section 1 : La validation de l’idée de projet Section 2 : L’étude commerciale Section 3 : L’étude technique Section 4 : Le financement de la société Conclusion générale Bibliographie et webographie Annexes Table de matières 3 Introduction générale L ’environnement économique est aujourd’hui beaucoup plus dur. Diminution des obstacles au commerce, délocalisations dans des pays à bas salaires et changements structurels ne sont que quelques-unes des évolutions qui ont lieu à un rythme toujours plus rapide, et qui placent de nombreuses entreprises devant des défis de plus en plus importants. Pourtant, ces modifications signifient aussi des chances à saisir. Réussir la conduite d’une entreprise dans ce contexte difficile requiert un management animé d’une grande volonté d’adaptation, mais aussi doté d’idées claires quant aux buts à atteindre et aux moyens nécessaires pour y parvenir. Nous constatons bien, que depuis les dernières années, la notion d’entreprendre ne signifie pas un choix anodin ou par défaut, mais avant tout un projet personnel de vie s’inscrivant dans la durée, avec un besoin d’indépendance et de réalisation de soi. Cependant, l’instabilité incessante de l’environnement entrepreneurial, couplée à des crises financières répétitives, ont entamé la confiance de nombreux entrepreneurs et ont mis à rude épreuve la vision entrepreneuriale, entrainant dans beaucoup de pays des fermetures d’entreprises, des restructurations, des phénomènes de concentration, d’absorption ou de fusion. En effet, Howard H.STEVENSON a précisé, que monter un projet entrepreneuriale est une démarche qui nécessite de suivre des étapes précises et déterminantes pour mener à bien son projet. Cet auteur relève six dimensions de l’entrepreneur : L’orientation stratégique. Le degré d’engagement. L’engagement des ressources. La maitrise des ressources. La structure managériale. 4 La politique de rémunération. De ce fait, tout créateur d’entreprise, doit donc tenir compte de ces 6 dimensions et tous les points clés permettant de valider chacune de ces dimensions comme s’assurer de l’existence d’une clientèle, l’existence d’une structure commerciale, la rentabilité de l’affaire et une trésorerie saine. Dans le cadre de faire face à tous les bouleversements économiques, va donc naitre le business plan qui est devenu de nos jours, un outil indispensable pour tout créateur d’entreprise. En d’autres termes, le business plan est un document de présentation d’un projet d’investissement ou de l’évolution à moyen terme. Dans notre projet de fin d’étude, nous allons vérifier comment le business plan a rempli sa mission de guide, de boussole, comment il a pu réduire les risques pour l’entrepreneur et créer un excellent climat avec les parties prenantes (banques, fournisseurs, associés,…). De ce fait, nous prenons que l’intérêt du thème est multiple : D’abord, l’intérêt du thème réside dans le fait que nous cherchons à montrer comment le business plan constitue de nos jours un outil indispensable pour les créateurs d’entreprise leur permettant de mener à bien leurs projets, d’assurer son suivi et de faire de ce document un outil de dialogue avec les différents partenaires. En effet, les statistiques publiées par le centre d’investissement de Rabat, montrent que seulement 18% des créateurs d’entreprises dans cette région font appel au business plan lors de la création de leur entreprise et que 92% des cas, les créateurs qui utilisent le business plan sont de formation supérieur (bac+5 et plus) ce qui signifie que ce document reste encore méconnu chez la majorité des entrepreneurs. Ensuite, l’intérêt de notre thème réside aussi, dans l’analyse que nous ferons des différentes composantes du business plan à savoir la composante juridique, commerciale, financière et technique afin de montrer, comment ce document, peut aider le créateur 5 d’entreprise à relever les défis liés à la création entrepreneuriale et établir les stratégies les mieux adaptés à son activité, à son secteur et à la réalisation des objectifs fixés. En fin, il serait intéressant d’analyser dans notre mémoire comment ce simple document qui est pourtant loin de présenter des « solutions clés en main » va pourtant impacter toutes les décisions managériales et les décisions stratégiques de l’entreprise et intervient par conséquent dans tout le processus d’apprentissage itératif, au cours duquel des variantes sont examinées Quant aux objectifs de notre mémoire, on peut dire que le choix de ce projet a été appuyé par trois éléments : Analyse d’un business plan réel dans un secteur d’activité très concurrentiel mais en même temps porteur en termes de marché et de positionnement marketing. Démontrer comment ce document a pu aider et faciliter le travail de l’entrepreneur en lui permettant de fixer ses objectifs , de déterminer les moyens pour les atteindre et d’attirer partenaires et investisseurs Montrer que le business plan est un outil stratégique à la portée de tous les créateurs d’entreprises et qu’il n’est nullement réservé à une catégorie d’investisseurs au détriment d’une autre. Nous essayerons, de montrer qu’en réalité ce document constitue une stratégie à part entière permettant de garantir le succès à long terme. En ce qui concerne notre démarche de recherche, celle- ci a pour objectif de préparer un travail préparatoire permettant de formaliser le business plan, de ce fait, nous allons dans un premier temps poser le cadre théorique de l’entreprenariat afin de mieux cerner la mission de l’entrepreneur et la place de l’entreprenariat dans le tissu économique de notre pays. Ensuite nous allons essayer d’analyser à travers les différentes composantes du business plan, 6 comment ce dernier peut contribuer à poser sur le court, le moyen et le long terme, les stratégies de l’entreprise et créer un climat de dialogue avec les parties prenantes. Dans notre dernière partie de notre méthodologie de recherche, nous allons mettre en exergue un cas pratique de l’application du business plan en prenant appui sur le cas de l’entreprise «Herr Clim » afin de montrer que c’est en partie, grâce à ce document que cet établissement a pu réussir son projet et établir sa stratégie de croissance. 7 Chapitre 1 : Définitions, importance et objectifs du Business plan L ’environnement de l’entreprise est de plus en plus incertain, il est marqué par une mondialisation des échanges, une course effrénée entre les entreprises, une mutation technologique importante, une suppression ou du moins un recul de frontières entre les États, une harmonisation des lois permettant de faciliter le commerce international , des stratégies entrepreneuriales de plus en plus compliquées à mettre en œuvre et une planification difficile à concevoir . Certes, monter une affaire reste toujours une aventure passionnante, mais de nombreux entrepreneurs hésitent à passer à l’acte faute de motivation ou tout simplement par manque de connaissances suffisantes sur le projet, sa raison d’être, son financement, etc.… Nous constatons bien, que depuis les années 90, on assiste à un renouveau de l’esprit d’entreprendre avec un engouement social, politique économique et même médiatique, pour tout ce qui entoure le monde de l’entreprise. Cependant, entreprendre ne signifie pas forcément réussir et encore moins gagner facilement de l’argent, ou bâtir des empires. Bien au contraire, ce mot est souvent lié à des notions de risque, d’incertitudes et de difficultés. Bien entendu, la démarche entrepreneuriale ne s’impose pas, c’est une initiative réfléchie, souvent longue et difficile et qui doit avoir comme objectif de minimiser les risques et de mettre au service des entrepreneurs tous les moyens nécessaires (expertises, étude de marché, outils de gestion, …) capables de faciliter la réalisation des projets d’investissement et capables de mieux manager les risques lié à ces projets. 8 C’est dans ce contexte incertain et pour faire face à ces bouleversements socioéconomiques, et dans l’objectif d’atténuer le risque entrepreneurial, les entrepreneurs ont cherché à se doter de nouveaux outils de gestion entrepreneuriale que va naitre le concept du business plan qui est devenu de nos jours, un outil indispensable pour tout créateur d’entreprise. Il est clair, que tout entrepreneur qui cherche à mener à bien son projet entrepreneurial et réduire les risques, doit faire appel au business plan comme élément essentiel ou comme le dit P. Foratti1 , une Boussole qui permet à l’entrepreneur de mener à destination son projet entrepreneuriale. Dans ce premier chapitre, nous allons dans une première section essayer de préciser le cadre général de l’entreprenariat pour comprendre comment à partir d’une idée entrepreneuriale, nait un projet et constater les difficultés que comporte une telle démarche et déterminer par la suite, quelles sont les qualités requises pour devenir un entrepreneur. Dans une seconde section, nous allons tenter de définir la notion du business plan et comprendre pourquoi et comment cet outil est devenu primordial pour les entrepreneurs. Section 1 : Généralités sur l’entrepreneuriat Avec les crises économiques et financières qui ont fortement perturbe les économies mondiales depuis le début des années 2000, avec les courbes de chômages qui ne cessent d’augmenter et de menacer le plein emploi , de nombreux gouvernement aussi bien dans les économies dites développés que dans les pays en voie de développent, ont cherché à encourager l’entreprenariat , à offrir des opportunités d’investissement, à modifier leurs lois afin de pousser les entrepreneurs à se lancer dans des projets et réduire par la même occasion ce chômage endémique et encourager la croissance . De ce fait, on peut affirmer que début ces 10 dernières années, on assiste au Renouveau de l’esprit d’entreprendre. 1 P. Foratti, “ Le business plan outil essentiel pour les entrepreneurs“, 2012, Editions Pearson, p21 9 Nous allons donc dans cette section, essayer de dégager les déterminants de la dynamique entrepreneuriale et dresser la typologie des profils des entrepreneurs Paragraphe 1 : les déterminants de la dynamique entrepreneuriale Avant d’entamer l’analyse de la dynamique entrepreneuriale, nous devons nous arrêter brièvement sur le cadre théorique de l’entreprenariat. Soulignons tout d’abord, que la notion d'entrepreneur a connu jusqu'à ce jour une évolution notoire, on est parti de la conception de simple individu au personnage au centre de l'activité économique. Ainsi l’école classique était convaincue que l'entrepreneur était la pierre maitresse de la dynamique capitaliste. L'entrepreneur était considéré comme un créateur et consommateur de valeur indispensable à la prospérité de la société. Son objectif n'étant pas l'exploitation du travail d'autrui mais plutôt d'être économiquement indépendant. Cependant, on peut affirmer que c’est Schumpeter2 qui va donner à l’entrepreneur la place qu’on lui connait de nos jours car pour cet auteur, l'entrepreneur est au centre de l’économie à qui on doit assigner la mission d'innovation et de risque. Actuellement, l’entrepreneur est plutôt perçu comme une personne imaginative, caractérisée par une capacité à se fixer et à atteindre des buts et dont l’objectif est de déceler des occasions d'affaires. Pour qu’une entreprise puisse voir le jour, il faut relever l’existence de 3 déterminants sans qui aucun projet entrepreneurial ne peut aboutir et qu’on appelle communément les déterminants de la dynamique entrepreneuriale : 2 Schumpeter, “Business Cycles”, Edition Pearson1939,p12 10 A- L’idée : Qui dit entreprenariat dit idée car elle souvent le moteur de l'action et fruit de l'inspiration .de ce fait, l’entrepreneur doit savoir sélectionner les meilleures d'entre elles, pour faire émerger les plus « porteuses » d’avenir et capables de créer l’avantage concurrentiel. Pour l’idée, deux règles fondamentales doivent être retenues : être créatif, ne pas être soumis à une « censure créatif », deux conditions fondamentales pour combiner combinant les meilleures Définir son projet c'est définir sa vision, idées émises, trouver des solutions et transformer l’idée en opportunité. L’idée qui va aboutir à la création d'une entreprise peut avoir de nombreuses origines. Elle peut être le fruit d’une expérience professionnelle, naitre d’un savoir-faire, d’une formation ou tout simplement, être le résultat d’une série de circonstances engendrées par un désir profond ou une intuition. L’idée peut être soit un nouveau concept, soit l’accomplissement d’un ancien concept qu’on développe avec un accord juridique. Reste à savoir que la réalisation de cette idée est liée à la motivation et à la détermination de vouloir investir et parvenir à surpasser les difficultés qui se présenteront dans le parcourt de la création du projet. On peut dire qu’il existe deux types d'idées de création d'entreprise : 1. la nouvelle idée, c’est celle qu’il faut savoir faire accepter par les clients potentiels, il faudra donc plus de temps pour la faire connaître. 2. l’idée classique est une idée déjà rependue auprès d’autres entreprises. il est donc nécessaire de prouver son utilité et la faire se distinguer de la concurrence en y ajoutant d’autres particularités. 11 pour qu’une idée se transforme en un projet bien réel, il faut vérifier qu’elle est en accord avec tous les moyens nécessaires à la mise en œuvre du projet, il faut également bien étudier ses points forts et ses points faibles et faire en sorte, notamment lorsque c'est une idée nouvelle qu'elle corresponde à un véritable besoin de la cible. Figure 1 : schéma représentant l’importance de l’idée Source : https://www.guide-du-business-plan.fr B- L’Entrepreneur : Un entrepreneur est une personne à l’origine de la création d’une activité économique, il est un chef d’entreprise qui possède les compétences et la motivation suffisantes pour créer une activité économique se lancer sur un secteur d’activité, créer des emplois. 12 A la différence d’un homme d’affaire, l’entrepreneur n’est pas prioritairement attire par la maximisation des profits, mais d’avantage par la pérennisation de son activité. On peut dire que le terme entrepreneur recouvre des différentes significations connexes mais distinctes : L’usage courant l’assimile à un chef d’entreprise, un porteur d’un projet d’entreprise en phase de démarrage, un dirigeant d’une entreprise d’avantage établie, à laquelle le plus souvent il s’identifie étroitement et personnellement L’entrepreneur correspond également à l’appellation donnée aux chefs d’entreprise de différent secteur du bâtiment ou des travaux publics La forte personnalité de l’entreprise souvent inséparable de l’entreprise qu’il a fondée au relancée, et pratiquant un leadership souvent sans partage. Fait que sa disparition entraine fréquemment une crise de succession dont les effets à terme peuvent être dévastateurs, surtout au moment où l’entreprise se sent « orpheline ». Il est donc utile de prendre en compte l’influence que la personnalité de l’entrepreneur exerce sur son entreprise. C- Les caractéristiques de l’entrepreneur : Il n’existe pas un profil-type de l'entrepreneur, mais de nombreuses études font état de l'existence des caractéristiques et des traits de personnalité indispensables pour devenir entrepreneur. Boughaba3 a relevé 7 caractéristiques communes aux entrepreneurs : Energie et dynamisme Car Créer une entreprise représente un effort important, mobilisateur de temps, d'énergie. De ce fait, l’entrepreneur ne doit compter ni son temps ni économiser son énergie. 3 A. Boughaba, « Analyse et évaluation de projets », BERTI éditions 2005, p15 13 Confiance en soi Un investisseur n'acceptera pas de placer des fonds dans une affaire gérée par quelqu'un qui n'aurait pas confiance en soi. Cette confiance en soi, nécessite détermination et confiance. Capacité à intégrer le long terme Créer une entreprise, une organisation, suppose, dans le présent, développer un ensemble d'actions qui n'auront un sens que plus tard. Il n'y a pas de création d'entreprise réussie sans capacité à imaginer demain, sans perception de la durée, sans vision du moyen et du long terme. Les objectifs de l'entrepreneur sont situés dans le futur. Tout ce qu'il fait dans le présent aura une conséquence demain. Capacité à résoudre de multiples problèmes Lorsqu'on crée une entreprise, on doit s'attendre et être prêt à surmonter des difficultés de tous ordres, traiter plusieurs problèmes en même temps. Il ne suffit pas de les résoudre théoriquement, mais en plus de mettre les solutions en œuvre. Acceptation de l'échec L'échec fait partie de la réussite et donc il faut savoir transformer les revers en expériences Pour le vrai entrepreneur, l'échec, l'erreur, le revers est source de remise en question, de détection de nouvelles opportunités et donc de réussite ultérieure. Mesure dans la prise du risque L'entrepreneur prend des risques longuement appréciés, calculés, qui sont dans une perspective à moyen ou long terme. 14 Ouverture à l'innovation et à la création Pour qu'une entreprise survive, elle doit évoluer : dans ses produits, dans ses structures, sur le plan social. D'où la nécessité d'une ouverture généralisée à l'innovation. Comme nous venons de le constater, il ne peut y avoir un entrepreneur dénominateur commun puisque les idées sont différentes, chaque entrepreneur est porteur d’un projet distinct et adapté à un environnement propre à l’entrepreneur. Pour cette raison, il nous a paru important de déterminer les différents profils d’entrepreneurs. Paragraphe 2 : Typologie ou profils d’entrepreneurs En réalité, il existe plusieurs profils d’entrepreneurs et dont les motivations et les objectifs sont différents, mais nous avons choisis de présenter les deux les plus signifiants à savoir : A- Les entrepreneurs par opportunité : Ce sont les entrepreneurs définis comme étant des personnes à la poursuite d’une « opportunité entrepreneuriale » animées par des facteurs tels que l’autonomie, l’indépendance, la liberté, l’argent, le défi, le statut social ou encore la reconnaissance. L’entrepreneur par opportunité est conscient de sa capacité à gérer des hommes, fédérer autour de lui et de son projet, pour mener à bien son entreprise. Ce type d’entrepreneur possède une grande confiance en lui et croit fermement en ses chances de réussite et maîtrise généralement son projet. De plus, il a une certaine expérience du domaine dans lequel il entreprend et une connaissance du secteur. 15 B- Les entrepreneurs par nécessité : A l’opposé de l’entrepreneur par opportunité, nous retrouvons l’entrepreneur par nécessité. Selon Maire Claude 4 , ce type d’entrepreneur est généralement « une personne qui ne perçoit aucune alternative appropriée d’emploi à la création d’entreprise », il n’a donc plus d’autre choix pour sortir de sa situation de non-emploi que de créer le sien via la création d’une entreprise ». Monod5 donne la définition suivante de l’entrepreneur par nécessité : « toute personne qui décide de s’impliquer dans une activité entrepreneuriale parce qu’elle ne dispose pas d’autres alternatives pour trouver un travail ». Monod remarque d’ailleurs que l’entrepreneur par nécessite est un entrepreneur passif dans sa décision et sa motivation de création et qui manque de confiance, vit une situation d’isolement, d’exclusion et se trouve dans une situation de grande fragilité. Par ailleurs Monod souligne que ces entrepreneurs portent des projets sans grande innovation, souvent contraints par les événements, sans grande motivation réelle et avec un taux de réussite faible puisqu’ils sont souvent réticents au changement et manquent de ressources stratégiques comme les réseaux de communication et de financement. C- l’accompagnement des entrepreneurs : Si nous abordons l’accompagnement des entrepreneurs, c’est que nous pensons que c’est une étape importante dans le projet entrepreneurial et un facteur clé de succès du projet entrepreneurial. 4 5 M. Claude, « Méthodologie du business plan », Paris, Ed. Organisation, 2002, p69 E.Monod, « le business plan dans tous ses états », Paris, Ed. D’organisation, 2002, p41 . 16 Dans ses travaux de recherche, Sion Michel 6 démontre un rapport étroit et positif entre accompagnement et réussite car cet accompagnement à des enjeux économiques et sociaux considérables. Par accompagnement, nous désignons, l’accès à l’information, l’argent, la logistique, les savoir-faire de consultants ou de personnels qualifiés, l’accès aux technologies, l’accès au marché etc. Sion Michel souligne qu’un projet d’entreprise ne devient entreprise pérenne que grâce au rôle essentiel des structures d’accompagnement qui permettent de rompre avec l’isolement et de faire baisser la pression environnementale. Reste bien entendu à déterminer les acteurs de l’accompagnement. Ces derniers sont nombreux et on peut citer : le coaching et le tutorat le parrainage Les Chambres de Commerce Les structures publiques qui proposent aides et accompagnement. Quant aux formes que peut prendre l’accompagnement, on peut citer : soutien à l’embauche appui logistique (locaux, hébergement, outils, etc.). appui et aides de nature financière différents sortes d’assistance L’objectif de tout accompagnement est de réduire le risque entrepreneurial, d’éviter les faillites, de guider les entrepreneurs dans leurs démarches administratives afin de 6 S.Michel, « réussir son business plan », Paris, Dunod, 2007, p53 17 minimiser les échecs et les situations sociales délicates et de réduire l’endettement et la disparition des entreprises. Créer une entreprise suppose, dans le présent, la capacité de développer un ensemble d'actions qui n'auront un sens que sur le long terme Il n'y a pas de création d'entreprise réussie sans capacité à imaginer demain, sans perception de la durée, sans vision du moyen et du long terme. Les objectifs de l'entrepreneur sont situés dans le futur. Tout ce qu'il fait dans le présent aura une conséquence demain. De ce fait, et à la lecture de cette première section, nous avons pu mesurer comment l’idée entrepreneuriale prend naissance et se transforme en projet entrepreneurial. Nous avons aussi observé qu’un entrepreneur doit posséder un ensemble de qualités qui vont lui permettre non seulement de mener à bien son projet entrepreneurial et de saisir toutes les opportunités que peut offrir le marché. Enfin nous avons pu observer l’importance de l’accompagnement en entreprenariat qui permet de réduire le risque entrepreneurial et d’éviter les faillites des entreprises. Dans la seconde section, nous allons aborder le Business Plan afin d’expliquer comment cet outil est devenu indispensable aux entrepreneurs, déterminer les raisons du développement du business plan et ses différentes approches. Section 2 : Concept et définitions du Business Plan Du point de vue purement comptable et financière le business plan occupe un rôle capital, car il répond aux besoins de l’entreprise en matière d’évaluation et d’analyse de ses projets d’investissements. Il convient à rajouter que le plan de financement est un outil important qui offre aux banquiers d’étudier la santé éco-financière. 18 Bien entendu, et étant donne son importance, les entreprises recourent de plus en plus à la technique du business plan pour concevoir un projet, évaluer sa rentabilité et ses risques. Il faut noter que le business plan s’utilise dans des contextes variés puisqu’il sert à présenter et faire adopter par un comité d’investissement des projets au sein de l’entreprise ou à négocier un contrat commercial particulièrement important. Par ailleurs le business plan porte sur l’ensemble d’une entreprise et il est utile dans le cadre d’une cession ou d’une augmentation de capital ou pour faire valider une stratégie et des prévisions financières par les actionnaires. Dans la présente section, nous allons tenter de passer par une revue de littérature concernant le Business plan afin d’analyser quelles sont les différentes approches proposées par les différents auteurs, par la suite nous tacherons d’analyser les raisons du développement du business plan pour enfin nous arrêter sur comment cet outil remplit plusieurs rôles et missions et en quoi il est devenu un enjeu important pour tout créateur d’entreprise. Paragraphe 1 : revue de littérature du Business Plan Le Business Plan, est un outil presque indispensable pour tout porteur de projet. Ainsi il est utilisé en situation de création d’entreprise ou à un moment important de la vie de l’entreprise. Qu’est-ce qu’un business plan alors ? Biens d’ouvrages en donnent une définition. Ces définitions peuvent avoir quelques nuances, mais à y analyser, elles ont le même contenu fondamentalement ou à la limite se complètent. A- la naissance du concept du Business Plan : Il nous a paru utile dans ce mémoire d’expliquer le concept du business Plan avant d’expliquer les raisons de son développement et pour mieux cerner ce concept du business plan, nous allons passer par une revue de littérature consacrée au business plan . Malheureusement, celle-ci n’est pas trop fournie étant donné que cet outil est assez récent, mais aussi parce que le business plan a bénéficié que de peu d’intérêt de la part des théoriciens de l’économie. 19 Ainsi, Hayek Alexandre 7 définit le business plan comme « établissant une méthode pour gérer une activité spécifique pendant une période » alors que SION, pense que « C’est un document de présentation d’un projet d’investissement ou de l’évolution à moyen terme ». Ces deux définitions peuvent être complémentaires dans la mesure où l’activité spécifique inclut tout projet quelle que soit sa nature. Une autre définition qui nous a apparu plus simple est donnée par Ngossanga8 qui pense que le Business plan, « décrit en détail une proposition d’entreprise et a pour intérêt d’illustrer le statut actuel, les besoins et les résultats attendus d’une nouvelle entreprise ou d’une entreprise en expansion ». Quant à G.Michel 9, il pense que « le business plan est un document écrit qui expose l’activité future d’une entreprise, fixe les objectifs de chacun de ses acteurs (internes ou externes), exprime les besoins (financiers, matériels, humains), sollicite l’adhésion de tous et montre leur intérêt à agir ». Nous pensons que la définition de G.Michel est une définition fort complète car elle prend en considération l’ensemble des caractéristiques du business plan et ses composantes, même si l’auteur n’a pas inclut dans celle-ci l’intérêt que peut présenter un business plan pour le créateur. Si nous voulons chercher l’importance de Business plan dans la revue de littérature, nous devons faire appel aux écrits de M.Kalika 10 pour qui, « le business plan ne constitue pas uniquement un outil formel de présentation mais doit avoir quatre grandes finalités que sont : Outil de travail ; Document de présentation du projet ; 7 H.Alexandre, « Les business model pour réussir », Paris, 2008, p89 M. Ngossanga, « Approche méthodologique d’élaboration d’un BP », Ed. Dunod, Paris, 2009, p98 9 G.Michel, « Stratégie de l’entreprise », Ed. Economica, Paris, 2003, p54 10 M.Kalika, «Management, stratégies et organisation », 4eme édition, 2002, p66 8 20 Outil de dialogue entre le responsable du projet et ses destinataires ; Outil d’évaluation et de pilotage. » B- Les valeurs et objectifs du Business Plan : La rédaction d'un business plan correspond à un travail de fond nécessaire à la mise en place d'un projet d'entreprise. Ce travail conséquent permet à l'entrepreneur de se poser un ensemble de questions sur tous les aspects de la création et du développement de son projet, et d'y apporter des éléments de réponse. Figure 2 : schéma représentant d’une manière explicite les objectifs du business plan Source : L.Ouakrat, « Stratégie de l’entreprise », Edition Dunod, p41 Ceci, nous amène à nous interroger sur les fonctions internes et externes d’un Business plan. a) Les fonctions internes du business plan : En effet, Les bénéfices apportés à l’entrepreneur dans l’élaboration du BP peuvent être de différentes natures : 21 Aide à la réflexion et à la décision : il met en place une démarche d’analyse et ainsi précise l’identité et la cohérence d’ensemble de son projet. Ainsi, le BP va aider l’entrepreneur à affiner l’identité de sa future entreprise. Le BP joue un rôle de réducteur d’incertitudes et de précision. C’est alors que la décision de franchir le pas vers la création sera rendue possible. Aide à la prévision du future : il cherche une prévision de l’évolution de son projet afin de définir la marche à suivre pour la mise en place et pour le développement de celui-ci ; Aide à l’action future : en synthèse de ces deux visées stratégiques, on sait que l’élaboration du BP permet au créateur d’anticiper certains risques et de mieux préparer la mise en œuvre concrète de son projet. b) Les fonctions externes du business plan : Dans cette perspective, la fonction du BP est tout autre : il s’agit de sa capacité à signaler à l’environnement l’existent imminente du projet, de manière ciblée, en vue de mobiliser des énergies ou d’attirer des ressources. Ici on rencontre surtout les objectifs de la communication du Business Plan qui peuvent être comme suit : Communiquer sur le projet : l’objectif est de le faire connaitre auprès des parties prenantes potentielles de la future entreprise ; Rechercher des fonds : parmi ces parties prenantes, certaines peuvent apporter leurs ressources financiers afin de doter le projet des moyens de ses ambitions ; Susciter l’intérêt les partenaires stratégique du projet : l’idée de synthèse étant que le BP doit et Emporter l’adhésion le plus possible de parties prenantes, quels 22 que soient leurs rôles et la nature des ressources qu’elles peuvent apporter au projet. Dans cette fonction externe, on peut trouver une autre fonction importante qui est la fonction communication. c) Communiquer sur le projet Cette fonction externe du business plan vise à communiquer sur le projet et doter ce dernier des ressources nécessaires à sa réalisation. Il doit vérifier les cinq caractéristiques suivantes : Faire comprendre rapidement la nature du projet ; Renseignement efficacement sur le porteur du projet ; Permettre d’évaluer le degré de préparation du projet ; Aider et faciliter les tiers à prendre position sur le projet ; Eclairer sur la viabilité la pérennité, l’ambition et la rentabilité du projet. Nous venons de constater dans ce paragraphe que le business plan remplit plusieurs fonctions, chacune trouve sa place soit dans l’environnement interne du projet entrepreneuriale soit dans l’environnement externe. Ce qu’il faut retenir que c’est que l’ensemble de ces fonctions doit être présent dans un Business plan. 23 C- contenu et formes du Business Plan : P Ferrant11, a écrit « il n’existe pas réellement un modèle idéal d’un Business Plan car ce dernier doit être adapte à la nature économique et environnemental de l’entreprise et à la place qu’occupe les parties prenantes dans le projet entrepreneurial ». Cependant l’élaboration d’un business plan, doit suivre des 6 étapes précises : Faire le diagnostic du projet de création d’entreprise. Il s’agit de définir ses ambitions, puis ses principales forces et ses principales faiblesses, identifier les opportunités et les menaces, la finalité étant d’identifier les principaux leviers de développement ainsi que les enjeux pesant sur le projet à court, moyen et long termes. Définir la ligne stratégique retenue pour le projet. Il faut faire l’inventaire des scénarios et options stratégiques possibles, en évaluant les attraits afin de définir comment utiliser au mieux les atouts du projet. Cela permet de retenir le meilleur scénario et de préciser le business model et les grandes orientations à moyen terme. Bien sur les différentes options sont aussi analysées en termes de couts et de rentabilité espérée. Décliner les conditions opérationnelles de mise en œuvre de la stratégie retenue et valider sa faisabilité. L’idée bien concrète que recouvre cette étape vise à définir si les ressources du projet permettent, et sous quelles conditions, de réaliser la stratégie retenue. Cette déclinaison opérationnelle de la stratégie éclaire certaines priorités et certains risques. Elles permettent aussi de définir les limites à ne pas franchir et les éventuels points de non- retour. 11 P. Ferrant, « le Business Plan un outil stratégique pour les créateurs d’entreprises : méthodologie et conseils », 2014, Editions Pearson, p55 24 Elaborer concrètement le Business plan. Communiquer le projet. Le Business plan doit être un vecteur de communication vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes pouvant être concernées par le projet, et plus particulièrement auprès des potentiels apporteurs de ressources pour la mise en place du projet. Analyser les premiers temps de l’existence de l’entreprise. Cette dernière étape se situe en réalité en phase de post lancement, le Business plan de démarrage et /ou de recherche de ressources. En fait et en d’autres termes le Business plan doit veiller à respecter les paramètres suivants : Définir le projet Il est crucial, dans le BP, d’être clair et précis sur le métier de la future entreprise afin d’identifier les compétences et ressources qu’il faut mobiliser et ce sur quoi repose précisément la proposition de valeur originale du projet. Ainsi, en établissant l’inventaire des activités nécessaires à sa mise en œuvre, le créateur peut définir celles sur lesquelles il compte bâtir une spécificité et celles sur lesquelles il pense pouvoir sous-traiter. C’est ce type de démarche qui permet de démarrer un projet en tirant le meilleur parti de son avantage concurrentiel. Si, par défaut, le créateur aboutit au constat que son avantage concurrentiel est très fragile, peu identifiable ou éphémère, cela peut constituer une cause raisonnable d’abandon du projet. Construire le projet Le Business plan doit donner une représentation précise et justifiée du calibrage choisi pour le projet .En effet, un même projet peut prendre des formes variées en taille, en implantation en réseau, en vitesse de croissance, etc. L’idée ici est de justifier le choix retenu. La première caractéristique dont dépend le calibrage repose 25 sur l’équipe des fondateurs, c’est-à-dire l’équipe qui au départ va conduire le projet. Il est crucial de mettre en exerce la force de cette équipe (cela peut se réduire au créateur uniquement), sa capacité (quasi unique) à faire émerger le projet et sa compétence pour le conduire, la logique de son parcours et son investissement (sans réserve) dans le projet .Nous pouvons noter ici un facteur qui peut créer un atout très puissant : lorsque l’avantage concurrentiel du projet repose sur l’équipe ,ce dernier bénéficie d’un crédit considérable dans la mesure ou sa différence ne peut pas être imitée. Le calibrage du projet peut aussi dépendre de la nature du projet12 Faire exister le projet Pour renforcer l’impact du Business plan, il est nécessaire de présenter une stratégie de lancement claire et détaillée. Un projet dépend beaucoup de ses premiers pas, il est ainsi indispensable d’avoir une logique précise des premières étapes à franchir pour accroitre les chances de réussite de la nouvelle entreprise ; une road-map(ou trajectoire d’évolution) qui indique notamment la stratégie d’accès au marché. Le Business plan doit rassurer sur la pertinence de la stratégie de lancement. Si l’ensemble de ces dimensions est argumenté sur la base d’un business model crédible dans sa mise en œuvre, et le créateur contrôle une grande part des facteurs, cela ajoute beaucoup de force de conviction au Business plan. On peut noter ici que la future valorisation de l’entreprise, ou sa capacité à mobiliser de nouvelles ressources, dépend en grande partie de la capacité de l’entrepreneur à respecter les échéances annoncées dans les Business plan. Le fait de suivre sa road-map apporte un crédit considérable à l’entrepreneur et à son projet. Assurer la pérennité du projet En dernier lieu dans une perspective globale, il nous semble judicieux d’indiquer deux 12 S.Michel, «réussir son business plan», Paris, Dunod, 2007, p19. 26 perspectives dans son Business plan. Tout d’abord de rassurer sur le fait qu’une fois la phase de démarrage passée, le projet sera inscrit dans la durée (une pérennité à même de garantir une ressource aux différentes parties prenantes : salaires, remboursement d’emprunts,…..) mais aussi, dans la perspective de fédérer des apports de fonds, de montrer qu’en cas de succès le projet pourra générer des retours sur investissements, quelle que soit la nature de ces retours. Nous pouvons constater à travers cette revue de littérature du business plan ; que le concept du Business plan reste difficile à déterminer et la revue de littérature a confirmé cette difficulté. En effet, certains perçoivent le business Plan comme un outil de création d’entreprise ; d’autres pensent plutôt que c’est un simple document de travail facilitant les taches de l’entreprise. Certains théoriciens, par contre, admette que le Business Plan soit un moyen de communication avec les parties prenantes permettant de poser diagnostic et préparer l’avenir. Paragraphe 2 : Importance du Business Plan Aucun chef d’entreprise ne peut plus nier l’importance du Business plan car il est devenu l’outil indispensable qui permet de guider les créateurs aussi bien dans ses démarches entrepreneuriales que dans sa recherche de partenariat ; de financement ou de dialogue avec toutes les parties prenantes. Cette importance a pris encore plus de dimension avec un marché devenu ouvert sur le monde ; caractérisé par une compétitivité à tous les niveaux (fournisseurs ; ressources ; vente ; technologie…) car le Business plan, dans cet environnement permet de limiter les incertitudes et réduire les risques. Nous allons dans ce paragraphe, souligner cette importance en analysant comment le Business Plan est devenu un outil indispensable à trois niveaux à savoir un outil de travail, de dialogue et de pilotage. 27 A- Le Business Plan comme outil de travail : Le business plan est un outil de travail car tout compte fait c’est d’abord un document de travail qui aide à bâtir son projet. En effet, le responsable conçoit son projet à partir d’éléments figurants ou devant figurer dans le business plan. Il est très utile de prévoir au sein de l’entreprise une trame et un modèle financier type pour assister les responsables de projet. Bien entendu ; la question qui se pose, est en quoi le Business plan est un outil de travail pour l’entrepreneur. Pour y répondre ; il faut souligner que ce document détaille le projet de création de l’entreprise et son évolution durant les premières années de son existence en précisant notamment : le contexte dans lequel l’activité est développée ; les cibles et leurs besoins identifiés et auxquels il est proposé de répondre ; la stratégie mise en œuvre pour y répondre ; l’équipe (en particulier les personnes dédiées au management) ; le mode de financement du projet durant son lancement ; le plan d’évolution ; le retour sur investissement que l’on prévoie. Voilà pourquoi ; concevoir un business plan c'est confronter son idée, son concept, et les composantes de son projet à un modèle économique pour maîtriser les leviers de sa rentabilité. C’est aussi s'assurer que tous les aspects ont bien été étudiés : le marché, la demande, l'offre, la concurrence, les besoins matériels, techniques, humains, de production ou logistique et financiers, juridique, etc. Et, c'est aussi avoir la garantie que les principales 28 questions ont obtenues une réponse, et ont permis de décider d'un mode fonctionnement et d'orientations opérationnelles, pour bien démarrer puis générer un bon niveau de profitabilité à terme. B- le Business Plan comme outil de dialogue : On peut considérer le Business plan comme un outil de dialogue et de communication car il est utilisé auprès des partenaires à convaincre de travailler avec l’entrepreneur (financeurs, réseau de distribution, franchiseur, administration, …). Comme tout outil de communication, il doit donner envie aux différents partenaires de s’intéresser au projet entrepreneurial. Du fait ; qu’il soit un outil de communication par excellence, il ne doit guère négliger une la présentation, la clarté, la précision, le côté esthétique, les couleurs, courbes et diagrammes… En effet, comme tout outil de communication commercial, le Business plan, répond à trois objectifs : Il est un argumentaire détaillé et chiffré du projet entrepreneurial Il est un support de coopération et d'échange d'informations avec tous futures partenaires. Il est le média de la vision stratégique et justifie par les chiffres choix et besoins financiers. Il est la vitrine de l’entrepreneur et il doit donc être cohérent, précis, complet et esthétique pour séduire et convaincre des partenaires financiers et leur permettre de trouver rapidement toutes les bonnes informations au bon endroit. 29 C- le Business Plan comme outil d’évaluation et de pilotage : Le business plan est un outil d’évaluation et de pilotage tout au long de la vie du projet. En effet et contrairement à ce que penser de nombreux créateurs ; le Business Plan ne doit pas uniquement servir lors de la création d’entreprise ; bien au contraire, il doit remplir le rôle de suivi annuel permettant de déceler des erreurs commises dans l’élaboration des projets antérieurs et d’y remédier pour les projets futurs. Il peut aussi inciter les responsables de projet à une certaine prudence dans l'élaboration de leurs prévisions. En fin ; il sert à piloter le projet tout au long de la vie de l’entreprise en intervenant sur plusieurs niveaux comme sur les décisions concernant le lancement d’une nouvelle tranche d’investissement ou déclencher un plan de repli en cas d’échec, etc. Nous constatons à travers l’analyse de ces niveaux d’intervention du Business Plan, que ce document n’est plus un document futile ou facultatif mais bel et bien un outil indispensable capable de faciliter les démarches ; d’ouvrir les dialogues ; d’instaurer la communication, de manager le projet et d’en suive toutes les étapes et les réalisations. Cette section fort intéressante nous a permis de mieux cerner les différentes approches du Business Plan et de comprendre la difficulté de définir cet outil que certains considèrent encore comme un simple document de réflexion, pendant que d’autres pensent qu’il s’agit carrément d’un levier indispensable aux entrepreneurs. Nous avons aussi pu vérifier que l’importance du Business plan n’est plus à démontrer car il accompagne l’entrepreneur dans son projet entrepreneurial avant, pendant et après en 30 intervenant aussi bien au niveau de l’idée, de la stratégie, de la fixation des objectifs, de la définition des moyens financier etc.. L e business plan est de plus en plus utilisé par les entrepreneurs car ces derniers sont soit de plus en plus informés de la nécessité de cet outil ou par des entrepreneurs de mieux en mieux formés car issus des universités et des écoles de commerce. Il faut néanmoins rappeler et avec insistance, que le Business plan n’est pas “cet outil miracle” qui élimine les risques et efface les incertitudes. En réalité, cet outil permet comme nous l’avons relevé dans la seconde section de saisir les opportunités, d’éloigner les menaces, de diagnostiquer les forces et faiblesses de l’entreprise et de créer un climat de dialogue et de confiance avec les différents partenaires Certains auteurs comme E.Monod Avance même l’idée que le Business plan est un outil de référence et d’audit, de suivi et de contrôle car il montre les limites et les objectifs qui permettent de mesurer la performance réelle de la future entreprise. Au terme de ce chapitre, on peut aussi conclure que le Business Plan n’aurait pas pu prendre cette importance sans le développement de l’entreprenariat qui a évolué d’une façon extraordinaire ces dernières années avec un esprit entrepreneurial de plus en plus fort chez la jeunesse marocaine qui a compris que l’entreprise est une aventure prenante et extraordinaire mais qui a besoin de visibilité, d’outils de gestion, de leviers permettant de réduire les menaces et inhaler les risques. Justement le Business plan répond parfaitement aux attentes de cette nouvelle vague d’entrepreneurs grâce à une projection sur les moyens, les stratégies, les objectifs et la gestion à court, moyen et long terme ce qui peut assurer à la future entreprise performance et croissance. Toute cette place qu’a pris et continue de prendre le Business plan dans le monde de l’entreprise nous pousse dans le second chapitre à développer et à analyser 31 les différentes composantes du Business plan et nous arrêter surtout sur les plus importantes afin de constater que cet outil joue le rôle de facilitateur et un outil de gestion à part entière. 32 Chapitre II : La démarche d’élaboration d’un business plan. L es entreprises recourent de plus en plus à la technique du business plan pour concevoir un projet, évaluer sa rentabilité et ses risques et finalement le vendre. Les business plans s’utilisent dans des contextes variés. Ils servent à présenter et faire adopter par un comité d’investissement des projets au sein de l’entreprise ou à négocier un contrat commercial particulièrement important. Les business plans portant sur l’ensemble d’une entreprise, sont nécessaires dans le cadre d’une cession ou d’une augmentation de capital ou pour faire valider une stratégie et des prévisions financières par les actionnaires. Le business plan s’élabore le plus souvent dans un contexte concurrentiel, interne ou externe à l’entreprise. Les apporteurs de capitaux doivent arbitrer entre plusieurs projets. Les comités d’investissement au sein des entreprises s’efforcent d’optimiser un budget d’investissement insuffisant pour financer l’ensemble des projets. De la même façon, les personnes portant un projet s’efforcent de le vendre au mieux, en faisant jouer la concurrence entre investisseurs. Les calculs de rentabilité occupent une place importante car les investissements sont le plus souvent réalisés dans une optique de rentabilité. Il convient de comprendre la signification des critères de rentabilité les plus couramment utilisés : délai de récupération, valeur actualisée nette, taux interne de rentabilité, et de pouvoir arbitrer entre eux. Lorsque le business plan porte sur la totalité d’une entreprise, il convient de distinguer la rentabilité économique du projet de la rentabilité financière apportée aux actionnaires. Ces calculs de rentabilité ne constituent toutefois qu’un aboutissement. Il convient préalablement de convaincre de la pertinence d’un choix stratégique, du caractère réaliste de prévisions, de démontrer la maîtrise des aspects opérationnels et des risques. Dans ce chapitre, nous allons dans une première section essayer de préciser les aspects juridiques, économiques et commerciaux du business plan, alors que dans une seconde section, nous allons tenter de préciser les composantes techniques et financières. 33 Section 1 : Les aspects juridiques, économiques et commerciaux du business plan. Le business plan est l’outil incontournable qui permet à l’entrepreneur de formaliser chacune des étapes de construction de son projet de création d’entreprise. Parmi ces étapes, l’entrepreneur doit mener une étude juridique qui reste une question récurrente et bien légitime, afin de choisir le cadre juridique pour exercer l’activité de l’entreprise en phase de création, c’est un choix personnel, il n’existe pas de statuts plus avantageux par définition, chacun choisira la structure juridique la mieux adaptée en fonction de sa situation et de ses ambitions. En d’autre partie, il faut mener une étude économique et commerciale qui apporte des informations particulières : chiffre d’affaire par exemple. Nous allons tenter d’analyser tous ces aspects dans cette présente section. Paragraphe 1 : les aspects juridiques. Dans la partie rédactionnelle d’un business plan, le porteur de projet doit consacrer un volet aux aspects juridiques, il s’agit essentiellement de décrire la structure juridique choisie pour l’entreprise et de présenter les principaux contrats applicables (pactes d’associés par exemple). A- choix d’un statut juridique. Le porteur de projet doit avant de rédiger son business plan, choisir un statut juridique, il aura, en occurrence, le choix entre deux statuts diamétralement opposés : l’entreprise individuelle ou la société. Voici les critères de choix déterminants dans la démarche de choix d’un statut juridique : 34 Le porteur de projet se lance seul ou avec d’autres personnes Dans la première hypothèse, le porteur de projet pourra opter pour la micro-entreprise (également appelée l’auto-entreprise), l’entreprise individuelle (EI), l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) ou pour une société unipersonnelle (société par actions simplifiée unipersonnelle SASU ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée EURL). Dans la seconde, il n’aura pas le choix et devra s’associer avec d’autres personnes au sein d’une société pluripersonnelle (société par actions simplifiée SAS, société à responsabilité limitée SARL, société anonyme SA, société en nom collectif SNC, etc.) Le porteur de projet dispose d’un patrimoine à protéger Avoir recours à une forme sociétale permet, pour la plupart, de mettre à l’abri le patrimoine personnel du porteur de projet (sauf s’il commet une faute de gestion ou certaines autres infractions). En effet, le patrimoine professionnel est alors distingué du patrimoine personnel de l’associé. Il convient, pour cela, d’opter pour une structure juridique dont la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports (c’est notamment le cas de la SAS/SASU, de la SARL/EURL, de la SA). Dans certaines autres, la responsabilité est illimitée et parfois solidaire (comme pour la SNC par exemple). S’il exerce son activité en nom propre, aucune distinction n’existe entre le patrimoine personnel et professionnel. Le porteur de projet pourra tout de même se protéger mais au moyen d’un formalisme assez conséquent. Par ailleurs, la couverture dont il bénéficiera sera moins importante. S’il est autoentrepreneur, il doit opter pour le régime de l’EIRL, s’il choisit l’EIRL, il devra soigneusement définir son patrimoine d’affectation et s’il est entrepreneur individuel, il peut opter pour le statut d’EIRL ou protéger certains ses biens immobiliers avec l’établissement d’une déclaration insaisissabilité (depuis le 7 août 2015, la résidence principale du chef d’entreprise est insaisissable d’office, sans formalités particulières). Voici un tableau de synthèse des principaux statuts juridiques rencontrés dans la pratique : 35 Tableau 1 : synthèse des principaux statuts juridiques rencontrés dans la pratique Nombre de personnes Micro entreprise EI/EIRL 1 1 SA SNC SARL/EURL SAS/SASU De 2 à 100 De 1 (EURL) à 100 Au minimum 1 (SASU) Au minimum 7 (2 pour les SA non cotées) Sans limite de maximum Statut du conjoint Conjoint salarié ou conjoint collaborateur Conjoint salarié ou conjoint collaborateur Conjoint salarié ou conjoint associé Conjoint salarié ou conjoint associé Conjoint collaborateur (sous conditions), salarié ou associé Conjoint salarié ou conjoint associé Responsabilité Indéfinie sur les biens personnels sauf pour la résidence principale Indéfinie sur les biens personnels (EI) ou limitée au patrimoine d’affectation (EIRL) Limitée au montant des apports sauf dans certains cas (associé gérant de droit ou de fait, capital insuffisant) Indéfinie et solidaire Limitée au montant des apports sauf dans certains cas (associé gérant de droit ou de fait, capital insuffisant) Limitée au montant des apports sauf dans certains cas (associé gérant de droit ou de fait, capital insuffisant) Capital social Non applicable Non applicable Au minimum de 37 000 € Pas de minimum légal Pas de minimum légal Pas de minimum légal Direction Autoentrepreneur Chef d’entreprise Président et directeur général Gérant (personne physique) Gérant (personne physique) Président et autre organe désigné par les statuts (physique ou morale) Statut social du dirigeant Non salarié Non salarié Assimilé salarié Non salarié Non salarié si la gérance est majoritaire (sinon assimilé salarié) Assimilé salarié Source : le site Web : Entreprises-et-droit.fr 36 B- les cinq dimensions juridiques du business plan Nous exposerons d’abord la dimension sociétaire, car elle est au cœur de la majorité des questions juridiques relatives à la création, puis les quatre autres dimensions fiscale, sociale, financière et matrimoniale qui sont davantage périphériques. Figure 3 : La dimension sociétaire du modèle de choix juridiques Source : https://www.lecoindesentrepreneurs.fr 37 Figure 04 : Les dimensions fiscale, sociale, financière et matrimoniale et leurs principaux enjeux. Source : https://www.lecoindesentrepreneurs.fr C- Les centres de formalité des entreprisses. Les centres de formalité des entreprises (CFE) contribuent à faciliter et à accélérer « le parcours administratif » des créateurs d’entreprises en leur permettant de déposer en un même lieu « guichet unique », en une seule fois, et sur un même document « liasse unique », les déclarations auxquelles ils sont tenus de souscrire. C'est un outil majeur de la simplification administrative de la création d'entreprise. Lorsque le dossier remis au CFE est complet, celui-ci remet en échange un récépissé de dépôt de dossier de création d’entreprise qui permet au créateur de déclarer son entreprise auprès des organismes publics ( EDF, La Poste, etc.) sans attendre son extrait d’immatriculation au Répertoire des Métiers délivré par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat, ou au Registre du Commerce et des Sociétés délivré par le greffe du tribunal de commerce, dans les 24 heures. Ce service public est gratuit. Cependant, les CFE des chambres de commerce et d’industrie, des chambres de métiers et de l'artisanat et des Chambres d'agriculture peuvent 38 proposer une assistance à la formalité supplémentaire facultative (conseil, assistance pour la préparation du dossier, etc.) qui est facturée. Les tarifs sont affichés dans chaque CFE. Le chef d'entreprise, créant une société, peut aussi déposer directement son dossier au greffe du Tribunal de commerce pour obtenir son extrait d'immatriculation, une inscription modificative ou la radiation de son entreprise. Après avoir analysé les aspects juridiques pour élaborer un business plan, nous allons procéder dans le paragraphe suivant aux aspects économiques et commerciaux. Paragraphe 2 : les aspects économiques et commerciaux. Après avoir vérifié la cohérence du projet économique avec la personnalité du créateur, ses atouts, ses faiblesses, ses contraintes, une nouvelle étape consiste en l’élaboration du projet de création de l’entreprise. L’étude économique et commerciale occupe une place clé dans l’élaboration d’un projet, cette étude doit permettre essentiellement de mieux évaluer le chiffre d’affaire. A- Evaluation du chiffre d’affaire : Le chiffre d’affaires (CA) désigne le total des ventes de biens et de services d’une entreprise sur un exercice comptable. Pour cela il existe plusieurs méthodes, l’idéal est d’en combiner plusieurs pour être certain du résultat. On distingue notamment entre : Le chiffre d’affaire prévisionnel par imitation : Le créateur base ses prévisions sur le chiffre d’affaire moyen réalisé habituellement par les entreprises qui travaille dans la même branche d’activité. Le chiffre d’affaire prévisionnel par les charges : 39 Le créateur définit comme chiffre d’affaire prévisionnel le montant des ventes qu’il faut réaliser pour couvrir les charges d’exploitation (notion de seuil de rentabilité, point mort). Le chiffre d’affaire prévisionnel par les produits : Le créateur a testé ou a fait tester son produit auprès de la clientèle potentielle en recueillant des promesses d’achat conditionnelles ou fermes. Ce sont ces dernières qui font l’objet du calcul du chiffre d’affaire. L’estimation du chiffre d’affaire se fait sur 3 ou 5 ans. B- Les différentes méthodes pour prévoir le chiffre d’affaire : Il existe de différentes méthodes permettant à l’entrepreneur de prévoir le chiffre d’affaire en élaborant son business plan, parmi ces méthodes, il existe : La méthode « Top down » : Cette méthode consiste à prévoir le chiffre d’affaires en partant du haut vers le bas. Il faut tout d’abord identifier le marché global sur lequel l’entreprise va s’implanter puis recenser ses principales caractéristiques (chiffre d’affaires global, degré de maturité, niches, etc.). Enfin, il faut appliquer un coefficient au chiffre d’affaires global pour obtenir le chiffre d’affaires du marché local. Cette méthode est déconseillée pour prévoir le chiffre d’affaire puisqu’elle demeure extrêmement risquée. Par contre, il sera conseillé d’utiliser la méthode « Bottom up », méthode qui consiste à effectuer l’inverse : partir du bas vers le haut. Puis une fois que le chiffre d’affaire sera déterminé, il sera rapporté au montant du chiffre d’affaire global du 40 marché. (Afin de vérifier que les objectifs ne soient pas inatteignables en termes de parts de marché). La méthode « Bottom up » : Prévoir le chiffre d’affaires à l’aide de la démarche « bottom up » est assez simple puisqu’elle consiste à analyser la force de vente et à calculer le chiffre d’affaires en prenant en compte un certain nombre de paramètres liés à l’activité (taux de conversion, taux d’occupation, nombre de couverts, etc.). Voici des exemples de calcul de chiffre d’affaires en fonction du type d’activité : Pour un commerce de proximité : Pour un site e-commerce : Pour un restaurant : Pour un hôtel : Pour un prestataire de services : 41 Pour une entreprise de démarchage : Dans la pratique, certains utiliseront également la méthode de détermination du chiffre d’affaires par la couverture des charges. Celle-ci consiste à calculer le chiffre d’affaires en appliquant une marge aux achats. L’utilisation de cette méthode est déconseillée pour une raison très simple : elle n’est pas justifiée économiquement. Elle est utile uniquement dans le sens où elle permettra d’identifier le chiffre d’affaires minimum à réaliser pour couvrir les frais. C - l’analyse de l’offre et la demande du marché13 : Cette partie porte sur cinq dimensions nécessaires d’appréciation du marché : Le marché : Le marché est l’ensemble des transactions ou d’opérations de négoce conclues entre acheteurs et vendeurs. Un marché suppose une activité commerciale traitée avec une certaine régularité et des règles, dans le cadre d’un environnement concurrentiel. Il est donc constitué par un ensemble de clients actuels ou potentiels d’un bien, ou d’un service. Ces clients sont désireux de procéder à un échange pour satisfaire un besoin ou un désir. Le marché est identifié par rapport à une zone précise alors que les biens et les services sont définis par un certain nombre de caractéristiques. Pour une unité de production qui vise la création d’un produit, il est important de connaître la part de marché, qui s’apprécie en valeur absolue ou en valeur relative. En effet, la valeur absolue est égale aux ventes de l’entreprise sur les ventes totales du 13 http://www.blog-gestion-de-projet.com/faisabilite-commerciale-ou-etude-de-marche-un-des-axes-de-letudede-faisabilite-dun-projet/ 42 produit et la valeur relative est égale aux ventes de l’entreprise sur les ventes du principal concurrent. Exemple : Soient quatre boulangeries à savoir A, B, C et D avec C concurrent principal. Part de marché relative de A = A / C ; Part de marché absolue de A = A / (A + B + C + D). La demande : La demande est la quantité d’un bien ou d’un service que les acheteurs veulent acquérir à un prix donné, elle résulte d’un besoin. Il y a plusieurs types de besoins d’après Abraham Maslow (psychologue Américain 1900-1970), pour répondre à un besoin et pour mieux le connaître, il faut répondre à une série de questions notamment : • Qui ? …. la réponse à cette question permet de connaître le consommateur, d’identifier son projet et de le différencier selon certains critères ; • Combien ? ………… elle permet de reconnaître le nombre de clients et le volume des achats ; • Où ? ……………….. elle permet de localiser la demande et de segmenter géographiquement le marché ; • Quand ? …... elle permet de connaître les fréquences d’achat, des variantes saisonnières ; • Comment ? … elle permet de connaître le comportement d’achat. L’offre : L’offre est la quantité disponible à la vente ou la quantité que les vendeurs veulent vendre à un prix donné, elle résulte d’une production. Une série de questions permettent de mieux apprécier l’offre sur le marché, notamment : • Qui ? …………… on identifie les autres entreprises ou concurrents qui proposent le même produit ; • Où ?…. localiser les concurrents ; 43 • Combien ?…. le nombre et le volume ; Bref, les mêmes questions concernant la demande sont valables pour l’offre. L’environnement : Il s’agit d’identifier les facteurs qui peuvent avoir une influence sur le marché et sur l’entreprise : • L’innovation : Quelles sont les évolutions technologiques ? Sont-elles fréquentes ? Quel est leur impact sur le marché, sur l’Entreprise ? • La réglementation et la législation : Quelle est la législation nationale, internationale ? Quel est le rôle des pouvoirs publics ? Quel est le rôle des groupes et d’organisations professionnels ? • Les groupes d’influence : Qui sont les groupes ou personnes qui peuvent influencer le marché, l’Entreprise ? Les organisations, les syndicats, les prescripteurs (exemple : le médecin qui prescrit les médicaments à ses patients). La confrontation entre l’offre et la demande : Cela consiste à analyser les perspectives de l’unité de production concernant ses paramètres fondamentaux. En effet, trois cas de figures se présentent : • Offre > Demande ……………………… mauvaise situation ; • Offre = Demande ……………………… situation équilibrée ; • Offre < Demande ……………………… bonne situation. 44 L’étude économique et commerciale occupe une place clé dans l’élaboration d’un business plan. À partir de cette forte section, nous avons présenté le business plan en tenant compte les aspects juridiques, économiques et commerciaux afin de créer un travail méticuleux, précis, et essentiel dans son élaboration. Cette partie a montré d’une façon claire et précise comment doit se présenter un business plan et quels sont les éléments à ne pas négliger. Section 2 : Les composantes techniques et financières du business plan. Investir est toujours parié sur l’avenir. L’entreprise doit intégrer sa politique d’investissement dans un cadre stratégique mettant en cohérence ses objectifs avec la politique d’ensemble qu’elle a défini, décider est donc procéder, préalablement, par processus d’analyse mené de manière rationnelle pour permettre d’effectuer des évaluations et des choix pertinents. Un bon business plan est celui qui fait apparaitre à l’entreprise une évaluation financière de projets d’investissements c’est-à-dire une synthèse entre l’approche planificatrice et la gestion prévisionnelle. Cela correspond à un besoin particulier de prévision, centré sur le concept de produit et repose sur une modélisation réalisée à partir des études techniques et financière. C’est ce qu’on va essayer de clarifier à partir de cette présente section en abordant dans un premier paragraphe l’étude ou la composante technique, et dans un deuxième la composante financière. 45 Paragraphe 1 : La composante technique. Cette étude du business plan permet de déterminer les caractéristiques techniques du projet, c’est la partie opérative du projet. Il s’agit de présenter la structure de l’entreprise développée en incluant les données humaines et matérielles que possède l’entreprise. Cette partie récapitule tous les éléments nécessaires au démarrage du projet que ce soit les moyens matériels et humains ainsi que les moyens financiers nécessaires à sa réalisation. A- L’investissement : Un investissement est un bien de nature physique ou monétaire dont le créateur de l’entreprise va se servir pendant une période plus de 12 mois et qui va lui procurer des avantages économiques futurs. Dans le jargon comptable, on appelle cela des immobilisations, les biens qui n’entrent pas dans le périmètre de cette définition seront considérés comme des charges (il s’agit notamment des frais généraux). La première chose pour prévoir les investissements dans un business plan, est de recenser tous les biens que le créateur doit utiliser pour : Acheter et revendre les marchandises. Fabriquer les produits. Effectuer les prestations de services. Pour se faire, il conviendra de décomposer une opération de vente, de fabrication ou de prestation de services et d’analyser tous les matériels dont le créateur a besoin pour effectuer cette opération. Il pourra s’agir de machines, d’outillages, de matériels informatiques, de véhicules, d’un bien immobilier, d’un droit au bail, d’un fonds de commerce, de logiciels, etc. Par exemple, la fabrication d’un produit nécessitera l’utilisation de telle ou telle machine. Par la suite, son stockage imposera l’acquisition (ou la location) d’un local, la construction de rayonnages et l’achat d’un chariot élévateur. L’opération de vente à distance 46 encouragera l’entreprise à s’équiper d’une machine à emballer et d’une machine à affranchir les colis. Tableau 2 : les investissements en fonction du type d’activité que l’entrepreneur peut exercer Entrepôt de stockage Négoce Chariot élévateur Machine à emballer Machine à affranchir le courrier Usine Production Equipement industriel Outillage de fabrication Poids lourd, tracteur, remorque Locaux à usage de bureaux Services Ordinateur, imprimante, projecteur Installation de la fibre optique Source : www.blog-gestion-de-projet.com B- La durée d’utilisation prévue des investissements : Les biens achetés vont être utilisés pendant une durée particulière au-delà de laquelle ils seront jetés, vendus et peut-être remplacés. Vous devrez ainsi estimer ce que l’on appelle la durée d’utilisation prévue des investissements. Cette donnée peut être calculée en années ou en unités (de production par exemple). La détermination de la durée se fait de deux façons : 47 En basant sur l’utilisation qui en faite Certaines machines sont faites pour produire un nombre d’unités défini à l’avance. Si, par exemple, vous prévoyez de fabriquer 50 000 produits par an et que votre machine est capable d’en produire 100 000 au maximum, vous l’utiliserez pendant deux ans (dans l’hypothèse où le nombre d’unités produites serait constant chaque année). En basant sur les durées d’utilisation généralement observées sur le marché Il existe des durées qui sont pratiquées habituellement sur le marché et qui sont admises dans la plupart des business plan (tant que la durée réelle d’utilisation ne s’écarte par de manière significative de cette durée). Les voici : Tableau 3 : durées pratiquées sur le marché de certaines immobilisations Bâtiments 20 à 50 ans Matériel industriel 7 à 10 ans Outillage industriel 5 à 10 ans Matériel de transport 4 à 5 ans Mobilier 10 ans Matériel de bureau 5 à 10 ans Agencements et installations 10 à 20 ans Matériel informatique 3 ans Brevets 5 ans Source : https://www.l-expert-comptable.com Cette étape va permettre de calculer les amortissements dans un business plan 48 C - les caractéristiques du produit ou service : Les caractéristiques permettent de définir un produit ou un service en particulier et de le distinguer par rapport aux produits et aux services de concurrents. Ils permettent également à l’investisseur de savoir ce que l’entrepreneur a l’intention de faire : ce qu’il va vendre, le type de savoir-faire particulier qu’il propose et les avantages et inconvénients de sa méthode.14 Chacune des caractéristiques du produit/service peut être traduite par un avantage pour le consommateur qui est un bienfait optimal, la plus-value, que peut apporter le produit ou le service. La façon de proposer les produits et services est influencée par les caractéristiques inhérentes des produits et par les facteurs externes sur lesquels il y a peu d’influence. Voici quelques exemples : Facteurs relatifs au produit : Sa taille et son poids ; Son cycle de vie et la croissance (ou la décroissance) anticipée ; Le cycle d’achat (influence des saisons, du mois, du jour de la semaine, de la température, etc…) ; Le marchandisage (l’emballage, la position dans le magasin…) ; Le taux de retour et de remboursement. Facteurs externes : Les tendances du milieu et du marché (par exemple, les produits verts ou bio) ; La réglementation à laquelle est soumis le produit ; L’offre de compétiteurs ; 14 Le centre international d’opportunités d’affaires (CIOA), 2014 49 Le consommateur (ses préférences, sa perception du produit…) ; Les circonstances d’achat. L’analyse de tous ces facteurs permet de choisir la stratégie marketing la plus appropriée pour répondre aux besoins des acheteurs. Par exemple : Développer des produits et services spécifiques ; Bien identifier les nouveaux produits en boutique ; Changer les vitrines fréquemment ; Regrouper les produits dans des étalages faciles à comprendre pour le client ; Offrir une garantie sur les produits et miser sur le service après-vente ; Créer une politique de retour et de remboursement. L’étude technique du projet permet de détailler l’ensemble des moyens nécessaires pour assurer la production et passer au côté de financement. Paragraphe 2 : l’étude financière. L’analyse financière de l’entreprise joue un rôle important dans l’établissement d’un business plan. L’étude de la structure financière permet mieux connaitre la viabilité et la rentabilité de l’entreprise et elle s’appuie sur un bilan comptable. En fait, le bilan est considéré comme la photographie de la situation patrimoniale à la fin d’un exercice comptable toutefois, « cette photographie ne fournit pas l’information sur la rentabilité d’une affaire, mais elle donne des renseignements intéressants de son développement.»15 A- La rentabilité économique et la rentabilité financière. La rentabilité économique et la rentabilité financière sont deux indicateurs qui envisagent la performance de l’entreprise sous deux aspects différents et complémentaires16 : 15 B.Grandguillo, F.Granduillo, «Analyse financière : les outils du diagnostic financier», 6e Ed. Paris : GUALINO, 2002, p68. 16 Honorel, «gestion financière», Ed. Nathan, Paris, 2001, p79. 50 La rentabilité économique mesure la rentabilité de l’entreprise dans son ensemble, sans distinction de l’origine des montants investis (fonds propres ou endettement). La rentabilité financière mesure la rentabilité du point de vus de l’actionnaire, en s’intéressant uniquement au rendement des fonds propres. Lorsque l’entreprise n’est pas endettée, les deux montants sont identiques mais dans le cas contraire ils peuvent être très différents. Le recours à l’endettement est d’ailleurs un moyen risqué mais efficace d’obtenir une rentabilité financière élevée à partir d’une rentabilité économique médiocre. Pour se faire, on va analyser dans un premier point le diagnostic de la rentabilité économique : La rentabilité économique est un ratio. Elle est obtenue en divisant le résultat économique (résultat d’exploitation après impôt) par le montant des capitaux engagés pour obtenir ce résultat (actif économique) : Rentabilité économique = résultat d’exploitation après impôt / actif économique L’impôt à déduire est celui calculé sur le résultat d’exploitation : il ne faut pas utiliser tel quel le montant d’impôt sur les sociétés figurant au compte de résultat et qui tient également compte des éléments financiers et exceptionnels. L’actif économique, est égal à la somme de l’actif immobilisé et du besoin en fonds de roulement d’exploitation. On peut décomposer la formule de calcul de la rentabilité économique en y intégrant le chiffre d’affaires (noté CA) : Rentabilité économique = résultat économique / CA * CA / capitaux engagés. 51 Le premier ratio (résultat économique / CA) mesure la profitabilité de l’entreprise et le second (CA /capitaux engagés) le taux de rotation de l’actif économique. On s’aperçoit ainsi que deux entreprises peuvent atteindre le même taux de rentabilité économique de deux façons totalement différentes : Soit en réalisant un faible taux de marge mais en ayant besoin de peu de capitaux pour réaliser leur chiffre d’affaires (hypermarchés), Soit en réalisant un taux de marge plus élevé mais nécessitant un investissement plus important pour réaliser le même chiffre d’affaires (industrie). Cette analyse donne également deux solutions possibles à une entreprise souhaitant améliorer sa rentabilité économique : Soit augmenter son taux de marge ; Soit accélérer la rotation de son actif économique. En effet le but principal de cette analyse est de comparer les flux des recettes et des dépenses provenant des opérateurs d’investissement et d’exploitation. La théorie micro-économique retient deux méthodes d’appréciation de la rentabilité économique d’un investissement : Le calcul de la rentabilité sans recours à l’actualisation ; Le calcul de la rentabilité avec actualisation. 52 Figure 05 : méthodes d’appréciation de la rentabilité économique Source : A. Allal, Economie Financière, EditionOPU1995, p26 Le taux d’actualisation permet d’affirmer qu’une somme d’argent disponible immédiatement est préférable à la même somme d’argent, disponible seulement à échéance de plusieurs périodes, ou l’inverse. Les techniques et méthodes fondées sur l’actualisation ont été développées par les économistes depuis fort longtemps, leur application dans l’entreprise est néanmoins récente17. Pour ce faire, deux variables sont utilisées : Le coefficient d’actualisation. Les flux de trésoreries actualisé. Passons au deuxième point où nous allons procéder à l’analyse du diagnostic de la rentabilité financière : La rentabilité financière permet de savoir si les actionnaires ou associés ont fait un bon choix en plaçant leur argent dans l’entreprise. Elle est obtenue en divisant le bénéfice net par le montant des capitaux propres : 17 A. Boughaba, «Analyse et évaluation de projets», BERTI éditions 2005, p137 53 Rentabilité financière = bénéfice net / capitaux propres Les capitaux propres sont égaux à la somme du capital social, des réserves et report à nouveau (bénéfices accumulés non distribués) et du résultat de l’exercice. On peut également les calculer par différence entre le total de l’actif et le montant des dettes. Capitaux propres = capital + réserves + report à nouveau + résultat de l’exercice = actif – dettes Cependant, on peut parler aussi de la notion « effet de levier » qui explique le passage de la rentabilité économique à la rentabilité financière, en fonction du taux d’endettement et du cout de la dette. En effet, le passage d’une notion à l’autre se fait de la façon suivante : Actif économique = fonds propres + dettes financières Résultat d’exploitation après impôt = résultat net – résultat financier. Si on considère, par simplification, que le résultat financier reflète le coût des dettes financières, on en déduit que : Si le coût de la dette est inférieur à la rentabilité économique, alors la rentabilité financière sera supérieure à la rentabilité économique, Inversement, si le coût de la dette est supérieur à la rentabilité économique, alors la rentabilité financière sera inférieure à la rentabilité économique. L’impact de cet écart sera d’autant plus important que le taux d’endettement soit élevé, c’est pourquoi on parle d’effet de levier18. 18 B. Frank et ALBAN Richard, «les choix d’investissement : méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique», Paris, economica, 1995, p105. 54 B- Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) : Le tableau des soldes intermédiaires de gestion permet de comprendre la construction du résultat, il permet de focaliser l’attention du lecteur sur une batterie d’indicateurs financiers comme la marge commerciale (MC), l’excédent brut d’exploitation (EBE), la valeur ajoutée (VA)… La marge commerciale (MC) : «Considérée comme un indicateur de performance de la dimension commerciale de l’entreprise, la marge commerciale peut se définir comme le supplément de valeur apporté par l’entreprise aux marchandises vendues».19 Ce solde et utilisé principalement pour l’analyse financière des entreprise commerciales. Il mesure la marge brute de l’entreprise. C’est la part du prix des marchandises vendues qui sert à payer toutes les charges, hormis le cout d’achat, et à dégager un bénéfice. Le calcul de la marge commerciale : La marge commerciale est égale à la différence entre les ventes et les consommations de marchandises. Marge commerciale = Ventes de marchandises et de produits fabriqués, vente de prestations de services et de produits annexes – marchandises consommées – frais accessoires d’achat ± variations stocks de marchandises – rabais, ristournes et remises obtenus sur marchandises. 19 S. Pierre, «Finance d’entreprise», 2eme Edition ECONOMICA, paris, 2000, p92 55 La valeur ajoutée (VA) : «C’est le meilleur indicateur de l’activité de l’entreprise, il traduit le supplément de valeur donné par l’entreprise dans son activité».20 Ce solde très important et très utilisé mesure la valeur créée par l’entreprise. La valeur ajoutée constitue une part de l’autofinancement et sert à rémunérer les acteurs participant à la création de richesses. Il est calculé comme suite : La valeur ajoutée = MC + production –matières et fournitures consommées – services extérieurs. L’excédent brut d’exploitation (EBE) : « C'est le résultat de l'entreprise après la rémunération des charges de personnel, les impôts et taxe. L’EBE est donc la ressource qu’obtient l’entreprise du seul fait de ses opérations d’exploitation »21. Il est calculé comme suit : Excédent brut d’exploitation = VA + subvention d’exploitation – charges de personnel – impôts, taxes et versements assimilés. 20 V. Pierre, «Finance d’entreprise», Edition DALLOZ, paris, 2002, p157 AZZOUGUI Douadi et BEKHAT Aghiles, « Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’une entreprise cas NAFTAL», université de Bejaia, 2012/2013, p55. 21 56 C- Signification de la CAF : La capacité d’autofinancement (CAF) reflète la trésorerie potentielle dégagée par l’activité de l’entreprise. Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables liés à l’activité de l’entreprise. Les produits encaissables sont les produits du compte de résultat qui ont été encaissés ou qui vont l’être. De même les charges décaissables sont les charges du compte de résultat qui ont été décaissées ou qui vont l’être. Sont ainsi exclus de la CAF les charges et les produits « calculés » qui ne donneront pas lieu à un encaissement ou un décaissement (dotations et reprises aux amortissements et aux provisions). Sont également exclus les charges et les produits liés au cycle d’investissement (plus et moins-values sur cession d’immobilisations) Cet indicateur est observé avec une attention particulière par les investisseurs car il s’agit du montant disponible pour l’entreprise pour : Investir : achat d’immobilisations ou financement de l’augmentation du besoin en fonds de roulement. Rembourse ses dettes financières. Verser des dividendes à ses actionnaires. La CAF apparaît dans les tableaux de flux de trésorerie. C’est souvent la principale source de financement pour l’entreprise. Elle est comparée au montant des dettes financières à rembourser et au montant des investissements nécessaires. L’étude financière d’un projet est une étape importante dans la réalisation d’une entreprise. L’ensemble des études techniques et financières permettent de vérifier si le projet est réalisable en s’appuyant sur tous les paramètres qui sont sur le terrain. Elles permettent d’éclaircir sur la situation financière du futur projet afin de faciliter la prise de décision, car il y aura une idée sur le bénéfice que l’entrepreneur va tirer du projet. 57 Lorsqu’on décide de mettre un projet sur pied, hormis les outils tels que l’étude de marché et l’analyse de faisabilité, l’étude technique et financière est aussi un outil non moins important. L a forme et le contenu d’un business plan sont déterminants pour les chances de réussite de projet, c’est pourquoi, tout entrepreneur doit élaborer son business plan d’une façon intéressante et variée. Il est nécessaire dans un esprit d’organisation, de mettre l’ensemble de la ‘matière’ en perspective et d’opérationnaliser la démarche. Le pré-projet doit être confronté aux réalités de l’environnement, il faudra donc vérifier point par point que les objectifs du projet sont faisables dans ce contexte. L’élaboration d’un business plan a comme d’avantages d’en permettre un suivi précis et un contrôle régulier, d’une autre part, il est possible d’anticiper d’éventuels problèmes pouvant survenir. Selon le centre international d’opportunité d’affaires, certains points doivent obligatoirement figurés dans un business plan et être présentés (la description du projet et de son secteur d’activité, l’étude de marché, le plan de financement…) A l’issue de ce chapitre, nous avons présenté les étapes d’élaboration d’un business plan et les outils d’analyse juridique, économique et commerciale, technique et financière qui sont indispensables pour l’établissement d’un business plan, nous avons évoqué les étapes menant au création d’une nouvelle entreprise à travers des différentes études qui ont permis à constater que le business plan reste un outil important qui permet à l’entrepreneur la bonne gestion. 58 Chapitre 3 : Etude de cas : Le business plan de la société « Herr Clim » de génie climatique et énergique à Meknès. L es habitudes des gens changent au fil des ans, leurs besoins et préférences aussi, et de ce fait, les entrepreneurs doivent tenir en compte ces facteurs déterminants et offrir un produit ou un service qui s’adapte au mieux à ces changements Dans le cas pratique de ce mémoire, nous allons étudier les aspects juridiques, financiers, techniques, et commerciaux du business plan de la société « Herr Clim ». Pour se faire, nous allons aborder les points suivants : Section 1 : La validation de l’idée de projet : 1. Identification de l’idée du projet : Idée de projet : Société de génie climatique et énergique. Historique de l’idée : Volonté personnelle. Spécialité et expérience. Marché en expansion. Encouragement et assistance par l’Etat et par le système bancaire. 59 Produits : Vente, réparation et installation des climatiseurs. Froid industriel. Maintenance et entretien des chambres froides. Electricité de bâtiments. Services après ventes. Marché : Banques et assurances. Hôtels et restaurants. Bâtiments et magasins. Cliniques et hôpitaux. Iridiens et ménages. Identité du projet : Dénomination : Herr Clim Forme juridique : SARL (associer unique) Objet social : Froid commercial et climatisation, électricité de bâtiments Siège social : Rue El Bardkize numéro 12 Touarga Meknès Registre de commerce : en cours Capital social : 10 000,00Dh Objet de l’investissement : Génie climatique et énergique Cout du programme d’investissement : 250 000,00Dh Nombre d’emplois à créer : 4 personnes Chiffres d’affaires : La première année : Huit cent vingt-quatre mille quatre cent dirhams (824 400,00Dh) La deuxième année : Huit cent soixante-cinq mille six cent vingt dirhams (865 620,00Dh) 60 La troisième année : Neuf cent huit mille neuf cent un dirhams (908 901,00Dh) Secteur du projet : Froid et climatisation, électricité de bâtiments. Sous-secteur du projet : Ventes des climatiseurs et tous les services de génie climatique et énergique. 2. Identification de l’entrepreneur : Nom et Prénom : Belkaid Samir Date de naissance : 20/06/1980 Adresse personnelle : 3 Imm. Administratif Appt. 15 place Istiqlal V.N Meknès. E-mail : [email protected] Formation : Diplôme : Technicien. Spécialité : Froid commercial et climatisation. Année : 2005. Etablissement : I.S.T.A route d’Agouray. Lieu : Meknès. Apport en capital : Dix milles dirhams (10 000,00Dh) Son rôle dans le projet : Gérant. 61 Section 2 : L’étude commerciale : En moyenne et pour l’opération de vente et installation, réparation de produit, l’entrepreneur projette travailler en adaptant le principe de service/produit. Les prévisions de l’achat des produits de réparation sont basées sur le chiffre d’affaire réalisé habituellement par les pratiquants qui travaillent dans la même branche d’activité. Donc, on aboutit au résultat suivant : La quantité annuelle théorique se présente comme suit : Service Quantité/mois Quantité/an Prix unitaire Prix Prix total moyen en DH Vente des climatiseurs : -Climatiseur 9000 2 24 3 300,00 79 200,00 2 24 3 800,00 91 200,00 1 12 5 200,00 62 400,00 1 12 8 000,00 96 000,00 -Gainable 2,8 KW 1 12 8 500,00 102 000,00 -Gainable 4 KW 1 12 9 000,00 108 000,00 Installation 8 96 200- 2000 1100,00 105 600,00 10 120 1 500,00 - 180 000,00 BTV -Climatiseur 12000 BTV -Climatiseur 18000 BTV -Climatiseur 24000 BTV Frigorifique Installation électrique Chiffres d’affaires 824 400,00 62 Les chiffres d’affaires annuels déterminés : Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 824 400,00 865 620,00 908 901,00 954 346,05 1 002 063,35 *Augmentation du chiffre d’affaire est de 5% Organisations commerciales : Fournisseurs : Matières ou services Fournisseurs Prix d’achat Modalités de paiement -Climatiseur 9 000 BTV 2 808,00 -Climatiseur 12 000 BTV 3 288,00 -Climatiseur 18 000 BTV Société Air 4 944,00 -Climatiseur 24 000 BTV Clima 6 650,00 -Gainable 2,8 KW 5 400,00 -Gainable 4 KW 5 922,00 Comptant 63 Clients : Produits ou services Clients Prix de vente Modalités de paiement Produits : -Climatiseur 9 000 BTV 3 300,00 -Climatiseur 12 000 Particulier, BTV ménagers, -Climatiseur 18 000 BTV 3 800,00 hôtels, 5 400,00 Comptant au début restaurants, -Climatiseur 24 000 BTV cliniques, 8 000,00 banques…. -Gainable 2,8 KW 8 500,00 -Gainable 4 KW 9 000,00 Services : -Installation frigorifique Vers 200 et 2000 -Installation électrique 1 500,00 Section 3 : L’étude technique Aménagement extérieur et intérieur : Besoin d’aménagement Prix Peinture de local 1 500,00 Construction d’un comptoir et étagère 2 500,00 Travaux de plomberie et maçonnerie 1 000,00 Total 5 000,00 64 Equipement outillage : Description d’outillage Quantité Montant Tuyau rouge 5m 200,00 Tuyau bleu 5m 200,00 Pompe à vide 1 4 000,00 Manifold 2 1 600,00 Didjuner 2 1 200,00 Echelle triple 1 1 500,00 Echelle format M 1 1 200,00 Perceuse 650 Watt 2 760,00 Perceuse 1500 Watt 1 1 300,00 Meuleuse D 115 mm 1 350,00 Multimètre digital 2 1 200,00 Pince ampèrmetrique C/A 2 1 000,00 Caisse à outils de cinq cases 1 200,00 Jeux de clé plat 2 1 600,00 Jeux de tournevis 2 560,00 Jeux de clé pipe 2 1 000,00 Eteau à base tournant 1 475,00 Pince universel 2 90,00 Pince à gaz 1 145,00 Pince coupante 2 50,00 Pince à dénudé 2 80,00 Tenaille 2 160,00 Clé à molette 15 2 180,00 Clé à molette 12 4 240,00 Marteau 2 120,00 Monture à scie à métaux 2 300,00 65 Burin plat 2 60,00 Burin pointu 2 60,00 Sipos 2 70,00 Niveau à bulle 2 80,00 Mètre 2 20,00 Total 20 000,00 Description d’équipement Quantité Montant H.T Oxygène et acétylène 1 378,74 Location annuelle 1 250,00 Consignation bouteilles 1 1 500,00 Chalimau VARIAL 1 822,00 Total 2 950,74 Equipement à acheter au démarrage : Description d’équipement Quantité Montant H.T Bureau 1 1 192,00 Fauteuil président 1 600,00 Fauteuil visiteur 2 880,00 Table basse bureau 1 520,00 Caisson 4 tiroirs 1 840,00 Ordinateur 1 2 500,00 Imprimante 1 1 000,00 Total 7 532,00 66 Marchandises à acheter au démarrage : Description marchandises Quantité Prix unitaire Total TTC Climatiseur split system 9000 BTV 2 2 808,00 5 616,00 Climatiseur split system 12000 BTV 2 3 288,00 6 576,00 Climatiseur split system 18000 BTV 2 4 944,00 9 888,00 Climatiseur split system 24000 BTV 2 6 660,00 13 320,00 Gainable 2,8 KW 1 5 400,00 5 400,00 Gainable 4 KW 1 5 922,00 5 922,00 Montant 46 722,00 Ressources humaines : Organigramme de l’entreprise : Gérant Responsable commercial externe et interne Secrétaire et responsable administratif et commercial (interne) Technicien 1 Technicien 2 67 Description des taches : Répartition de tache Gérant Responsable commercial externe et interne Marketing et relation publique Contrôle des taches Travaux de secrétariat Secrétaire Responsable administrative (interne) Gestion administrative des commandes Vente à l’intérieur du magasin Travaux d’exécution Services techniques Installation/ maintenance Deux techniciens Service après-vente 68 Section 4 : Le financement de la société Pour les investissements de départ : (Programme investissement physique) Frais d’établissement 15 000,00 Aménagement 5 000,00 Matériel et outillage 23 450,00 Matériel roulant 118 830,00 Matériel mobilier de bureau 4 032,00 Matériel informatique 3 500,00 Total P.I 169 812,00 Pour les investissements en cours d’activité : 7 106,00 Divers et imprévus Pour la dotation au fonds de roulement : Fonds de roulement en cours d’activité 14 360,00 (CE) Marchandises 46 722,00 Assurance et vignette 12 000,00 69 Total 73 082,00 Les besoins en financement extérieur : Les besoins de financement extérieur est de 250 000,00 DH D ’après notre étude de cas, on peut conclure que le projet est assez porteur et présente des opportunités à saisir, tout fois, il convient de tenir en compte les menaces et les difficultés que le projet risque de rencontrer au début de sa mise en place auxquels devoir faire face. 70 Conclusion générale A u terme de ce travail, on peut facilement dire que l’entrepreneuriat a évolué d’une façon extraordinaire si on le compare à l’esprit d’entreprise qui existait il y a juste quelques décennies. L’apprentissage du business plan doit permettre à l’entreprise de faire mûrir son projet. Ainsi, il devient un moyen de repérer les obstacles et les risques liés à sa mise en œuvre, permettant de les anticiper ou tout du moins de les contourner. On peut conclure donc que le business plan est un outil essentiel pour le démarrage d’une entreprise, il démontre le sérieux du promoteur lors des démarches de recherche de financement auprès d’investisseurs potentiels, d’institutions financières, des divers ministères et organismes. En effet, il aide à prouver la rentabilité économique et financière des investissements, il permet aussi de bien suivre l’évolution de l’entreprise. De plus, un bon business plan permet de vérifier la cohérence et la pertinence du projet en précisant et en structurant l’idée. Cependant, le business plan permet de faire une réflexion sur tous les aspects de l’entreprise et d’analyser les chances de réussite, il permet à l’entreprise d’envisager différents moyens pour répondre adéquatement aux pressions technologiques, écologiques et financières reliées au monde des affaires. Les informations continues dans le business plan puisent leurs sources dans différentes études menées. On dénombre quatre grandes études à réaliser, il s’agit de l’étude juridique, économique et commerciale, technique et enfin financière. Ces différentes études sont importantes indépendamment de la taille et de la complexité du projet. Elles servent à mettre à nu les idées et théories retenues, permettant ainsi de valider un modèle économique et orienter la stratégie de l’entreprise. 71 En général, le business plan est un exercice de réflexion et de recherche réalisé en solo par l’entrepreneur, à sa table de travail. Même s’il reste indispensable, il présente souvent des limites : Peu réaliste : un business plan ne résiste souvent pas à la réalité du terrain. Dès le lancement du service ou du produit, il est revu en urgence afin d’ajuster ses paramètres, souvent réfléchi de façon trop théorique. Pas adapté au changement : un business plan n’a jamais réussi à anticiper à cinq ans des évènements imprévisibles. Ces deux points montrent les limites actuelles du business plan sous sa forme traditionnelle. Les nouveaux business plans qui réussissent sont ceux qui ont rencontrés de nombreux échecs et à chaque fois ont su s’adapter en améliorant leur idée initiale, de façon itérative et en s’inspirant des réactions des clients, en suivant une méthode de lean start up. La définition d’une entreprise selon la méthode du lean start up est éclairante : une jeune entreprise est une organisation temporaire formatée pour rechercher un business model reproductible et à développer. 72 Bibliographie - P. Foratti, “ Le business plan outil essentiel pour les entrepreneurs“, 2012, Editions Pearson - Schumpeter, “Business Cycles”, Edition Pearson1939 - Boughaba, « Analyse et évaluation de projets », BERTI éditions 2005. - M. Claude, « Méthodologie du business plan », Paris, Ed. Organisation, 2002. - - E.Monod, « le business plan dans tous ses états », Paris, Ed. D’organisation, 2002. - S.Michel, « réussir son business plan », Paris, Dunod, 2007. - H.Alexandre, « Les business model pour réussir », Paris, 2008. - M. Ngossanga, « Approche méthodologique d’élaboration d’un BP », Ed. Dunod, Paris, 2009. - G.Michel, « Stratégie de l’entreprise », Ed. Economica, Paris, 2003 - M.Kalika, «Management, stratégies et organisation », 4eme édition, 2002. - P. Ferrant, « le Business Plan un outil stratégique pour les créateurs d’entreprises : méthodologie et conseils », 2014, Editions Pearson. - V. Pierre, «Finance d’entreprise», Edition DALLOZ, paris, 2002. 73 Webographie - www.Entreprises-et-droit.fr - www.lecoindesentrepreneurs.fr - www.blog-gestion-de-projet.com - www.guide-du-business-plan.fr 74 Annexes Schémas Figure 1 : schéma représentant l’importance de l’idée….……………………...12 Figure 2 : schéma représentant d’une manière explicite les objectifs du business plan……………………………………………………………………………...21 Figure 3 : La dimension sociétaire du modèle de choix juridiques………….…37 Figure 04 : Les dimensions fiscale, sociale, financière et matrimoniale et leurs principaux enjeux……………………………………………………….………38 Figure 05 : méthodes d’appréciation de la rentabilité économique……...……..53 Tableaux Tableau 1 : synthèse des principaux statuts juridiques rencontrés dans la pratique…………………………………………………………………………36 Tableau 2 : les investissements en fonction du type d’activité que l’entrepreneur peut exercer…………………………………………………………………..…47 Tableau 3 : durées pratiquées sur le marché de certaines immobilisations….....48 75 Table de matières Dédicaces .................................................................................................................................. 1 Remerciements .......................................................................................................................... 2 Sommaire .................................................................................................................................. 3 Introduction générale ................................................................................................................ 4 Chapitre 1 : Définitions, importance et objectifs du Business plan .......................................... 8 Section 1 : Généralités sur l’entrepreneuriat ......................................................................... 9 Paragraphe 1 : les déterminants de la dynamique entrepreneuriale ................................. 10 A- L’idée : ................................................................................................................... 11 B- L’Entrepreneur : ..................................................................................................... 12 C- Les caractéristiques de l’entrepreneur : ................................................................. 13 Paragraphe 2 : Typologie ou profils d’entrepreneurs ....................................................... 15 A- Les entrepreneurs par opportunité : ........................................................................... 15 B- Les entrepreneurs par nécessité : ............................................................................... 16 C- l’accompagnement des entrepreneurs : ..................................................................... 16 Section 2 : Concept et définitions du Business Plan ........................................................... 18 Paragraphe 1 : revue de littérature du Business Plan ....................................................... 19 A- la naissance du concept du Business Plan :............................................................ 19 B- Les valeurs et objectifs du Business Plan : ............................................................ 21 C- contenu et formes du Business Plan :..................................................................... 24 Paragraphe 2 : Importance du Business Plan ................................................................... 27 A- Le Business Plan comme outil de travail : ............................................................. 28 B- le Business Plan comme outil de dialogue : ........................................................... 29 C- le Business Plan comme outil d’évaluation et de pilotage :................................... 30 Chapitre II : La démarche d’élaboration d’un business plan. ................................................. 33 Section 1 : Les aspects juridiques, économiques et commerciaux du business plan. ......... 34 Paragraphe 1 : les aspects juridiques. ............................................................................... 34 76 A- choix d’un statut juridique. .................................................................................... 34 B- les cinq dimensions juridiques du business plan ....................................................... 37 C- Les centres de formalité des entreprisses. .............................................................. 38 Paragraphe 2 : les aspects économiques et commerciaux. ............................................... 39 A- Evaluation du chiffre d’affaire : ............................................................................. 39 B- Les différentes méthodes pour prévoir le chiffre d’affaire : .................................. 40 C - l’analyse de l’offre et la demande du marché : .......................................................... 42 Section 2 : Les composantes techniques et financières du business plan............................ 45 Paragraphe 1 : La composante technique. ........................................................................ 46 A- L’investissement : .................................................................................................. 46 B- La durée d’utilisation prévue des investissements : ............................................... 47 C - les caractéristiques du produit ou service :................................................................. 49 Paragraphe 2 : l’étude financière. ..................................................................................... 50 A- La rentabilité économique et la rentabilité financière. ........................................... 50 B- Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) : ......................................................... 55 C- Signification de la CAF :........................................................................................ 57 Chapitre 3 : Etude de cas :....................................................................................................... 59 Le business plan de la société « Herr Clim » de génie climatique et énergique à Meknès. ... 59 Section 1 : La validation de l’idée de projet : ...................................................................... 59 Section 2 : L’étude commerciale : ....................................................................................... 62 Section 3 : L’étude technique .............................................................................................. 64 Section 4 : Le financement de la société ............................................................................. 69 Conclusion générale ................................................................................................................ 71 Bibliographie ........................................................................................................................... 73 Webographie ........................................................................................................................... 74 Annexes ................................................................................................................................... 75 77 78