« Le profil de l’hémogramme chez les personnes vivants avec le VIH »
OUENDONO Soumana Protocole de Thèse de doctorat d’état en médecine P52eme Page 1UGANC/FSTS
2019
INTRODUCTION
Le virus de l’immunodéficience humaine(VIH) provoque une détérioration lente
et progressive du système immunitaire de l’hôte. Ce virus est à l’origine d’un
grand nombre de manifestations biologiques qui peut être responsable de troubles
hématologiques graves intéressant toutes les lignées sanguines. Ces troubles
seront explorés par l’hémogramme.
L’hémogramme est l’examen paraclinique le plus prescrit puisqu’il fait partie du
bilan effectué devant tout symptôme clinique, toute altération de l’état général,
toutes anomalies constatées à l’examen clinique. Comme tout examen
complémentaire, il doit correspondre à une question posée par le clinicien et le
biologiste dont la réponse serait fournie par le compte rendu de l’examen.
L’infection à VIH est un Problème croissant de santé publique, mais aussi de
société le véritable fléau du 21ème siècle. Avec un taux de prévalence de
l’infection à 5 à 8% dans la population générale en 2006 et pouvant atteindre 9%
chez les femmes enceintes. On dénombre plus de 600000 orphelins du SIDA et le
SIDA pédiatrique est en nette progression.
Les anomalies hématologiques au cours du VIH surviennent chez presque tous les
patients en cours d’évolution. Elles sont la résultantes des conséquences de
l’immunodéficience et /ou de la dysrégulation du système immunitaire, des
complications des infections, bactériennes, virales ou fongiques, des effets
secondaires des traitements multiples et du rôle direct du virus sur certains
progéniteurs hématopoïétiques et les cellules du stromales. Cependant l’infection
des progéniteurs médullaires in vitro a rarement été démontrée avec certitude en
dehors des mégacaryocytes et des cellules stromales (macrophages/monocytes,
fibroblastes, cellules endothéliales).
ONUSIDA sur l'épidémie mondiale du Sida 2015 indique que la prévalence de
l'infection à VIH dans la population adulte du Burkina Faso est estimée à 0,90%
en fin 2014, contre 0,92% en fin 2013. La prévalence de l'infection à VIH dans la