◈ “Cordoue”, “Barcelone”, “Baléares”, “Finisterre”, “Navarre”
→ déclinaison des régions espagnoles
◈ “La Chapelle”, “quais de Javel”, “porte d’Italie”, “Porte de Saint-Ouen”, “Aubervilliers”, “Grenelle”,
“du Marais”, “du Temple”, “des rosier” (jeu sur l’agglomération syntaxique, par complément du
nom, de ces 3 quartiers qui deviennent un lieu fictif, à résonance de conte, grâce à l’absence de
ponctuation), “la Bastille”
→ tous ces noms de peuple sont liés syntaxiquement aux quartiers de Paris et sa banlieue,
venant compléter la richesse toponymique
◈ “Kabyles de la Chapelle”
→ référence à deux provenances distinctes : existence d’une double provenance, d’une double
identité des immigrés. On remarque aussi un lien phonétique entre les noms de peuples et les
quartiers de Paris
/ ! \ à utiliser pour la transition entre une richesse toponymique et un jeu sur les sonorités
Un poème hommage
◈ “doux”, “petits”, “innocents couteaux”, “jolis dragons”
→ insistance sur l’innocence des populations immigrées
◈ “petits”, “soleils adolescents”, “enfants”
→ vocabulaire de l’enfance
◈ “musiciens”, “ jongleurs”, “vendeurs de dragons de papier”
→ rôle de divertisseurs publics
◈ dernière strophe
→ accueil (vous êtes de la ville) : sens essentiel du verbe être (être de = question de la
provenance, la ville de Paris fait partie de leur identité et ils font partie de l'identité de la ville de
Paris)
◈ volonté d’inclure ces immigrés invisibles, de leur donner leur place : qu’il leur donne dans le
poème en faisant occuper la majeure partie du poème par la liste de tous ces “invisibles”
Les injustices sociales
◈ “brûleurs”, “ébouillanteurs” + “grandes ordures”, “bêtes trouvées mortes”
→ évocation des tâches ingrates dévolues aux immigrés : vocabulaire du feu qui laisse
apparaître une ambiance infernale et le vocabulaire du déchet pour montrer le caractère
inhumain du métier qu’ils font + allitération en [r] pour souligner la rudesse de ces métiers
◈ “embauchés débauchés / manoeuvres désoeuvrés”
→ polyptotes : travail aliénant + syllepse de sens (le 2e mot est à la fois employé dans son sens
propre et son sens figuré), (“embauchés” = qui ont trouvé un travail ; “débauchés” = soit qui l'ont
perdu soit qui sont tombés dans la “débauche” ; “manœuvres” = ouvriers ; “désoeuvrés” = idem
soit ouvriers sans travail soit “désespérés”)
◈ « cordonniers », « soutiers », « pêcheurs »
→ déclinaison de travaux peu qualifiés et peu rémunérés
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