roneo diabeto p2 version finale

Telechargé par Yasmine Abbou
UE8 Nutriton/Métabolisme
Pr Riveline
Vendredi 14 décembre de 13h30 à 15h30
Ronéotypeur : Laurène POIRIER
Ronéoficheur : Nolwenn Armitage
Diabéto Cours n°3 Sémiologie du diabète de type 2 et
MODY
Le professeur n’a pas souhaité relire la ronéo. Il a précisé que rien de ce qu’il a dit à l’oral et
qui n’est pas écrit sur les diapos pouvait tomber. De même, il a indiqué qu’il ne ferait pas
tomber de questions sur le diabète de type I car ce n’est pas l’objectif de son cours. Il a
indiqué sur chacune de ses diapos la probabilité pour qu’elles tombent aux partiels : celles de
niveau 1 sont les plus importantes et non négligeables, celles de niveau 2 ne tomberaient que
s’il « est en colère au moment où il rédigera ses questions » et celle de culture générale ne
tomberaient pas. Sur la ronéo, ce qui est de niveau 1 sera encadré, ce qui est de niveau 2 sera
encadré en pointillés et pour ce qui est la partie sur la culture générale, elle ne sera pas
encadrée. Tout ce qui sera en italique représentera les précisions qu’il a dites à l’oral pour
mieux comprendre le cours. Les objectifs de cours à bien maîtriser sont :
-définition du diabète
- diabète : taille du problème
- différentes étiologies, connaitre la liste
- savoir différencier type 1 et type 2
- diabète MODY : comprendre le MODY 2
-savoir identifier les présentations atypiques pour savoir quand rechercher des formes rares
Le professeur a donné son adresse email pour répondre à vos questions si besoin :
jeanpierre.riveline@aphp.fr
Ronéo 12 UE8 Diabéto cours 3 Page 1 sur 20
Sommaire
I. Introduction
A) Définition
B) Epidémiologie
C) Complications chroniques du diabète
D) Les symptômes d’hyperglycémie
II. Classification
A) Diabète de type I
B) Diabète de type II
C) Les autres
III. Le diabète de type I
A) Définition
B) Stades de développement du diabète de type I
C) Conseils génétiques de dépistage
D) Facteurs environnementaux
E) Marqueurs de l’auto-immunité : auto-anticorps
F) Mécanisme
G) Epidémiologie du diabète de type I
H) Traitement
IV. Le diabète de MODY
A) Généralités
B) MODY 2
C) Diabètes mitochondriaux
V. Le diabète de type II
A) Mécanisme
B) Facteurs de risque
C) Traitements
VI. Synthèse : les éléments clefs du diagnostic
A) Chez l’enfant
B) Chez l’adulte
C) Pourquoi typer les diabètes ?
Ronéo 12 UE8 Diabéto cours 3 Page 2 sur 20
I. Introduction
Cas clinique : Mme R., 35 ans, ne se plaint d’aucun symptôme particulier, découvre, grâce à la
médecine du travail, qu’elle a une hyperglycémie à 2,56 g/L.
La norme de la glycémie à jeun étant <1g/L.
Quel est le diagnostic ?
Une hyperglycémie n’est pas suffisante pour dire que la patiente a un diabète et donc pour dire de
quel type de diabète elle est atteinte.
Les différents types de diabètes sont les diabètes de type I, les diabètes de type II, les MODY et les
diabètes mitochondriaux.
A) Définition
« Diabète » vient du grec et signifie « passer à travers ». En effet, « dia » signifie « à travers » et
« bète » signifie : « aller, passer ».
Les Egyptiens, d’après les textes hindous, se sont rendu compte que ce qui passait à travers était l’eau.
En fait, ils observaient que les gens buvaient et urinaient donc l’eau passait à travers le corps. Chez les
diabétiques, ces 2 effets étaient accentués. En terme médical, le fait de boire abondamment et souvent
désigne la polydipsie tandis que le fait d’uriner beaucoup désigne la polyurie. Ainsi, ils se sont rendu
compte que les diabétiques avaient un syndrome polyuro-polydipsique.
Les Egyptiens goutaient l’urine : il y avait 2 possibilités : soit elle n’avait pas de goût et donc ils ont
appelé cela le diabète insipide ou soit l’urine était sucrée et donc ils ont appelé ça le diabète sucré.
Le diabète insipide correspond à une diminution de l’effet de l’hormone anti-diurétique (ADH).
L’ADH est l’hormone qui sert à concentrer l’urine, à retenir l’urine dans le tube collecteur.
Dans le diabète insipide, l’ADH est ainsi déficiente soit dans sa sécrétion (synthétisée par
l’hypothalamus). En effet, il y a des cytokines dans la post-hypophyse et c’est la post-hypophyse qui
secrète l’ADH. Il peut y avoir une anomalie centrale, par exemple une tumeur hypothalamique comme
un craniopharyngiome ou anomalie qui fait suite à une chirurgie de l’hypophyse : il s’agit d’un
diabète insipide neurogène. Soit l’ADH est bien secrétée mais régie au niveau du tube collecteur sur
son récepteur et décide de faire venir des canaux à eau sur la membrane, qu’on appelle des
aquaporines, qui vont permettre un passage de l’eau libre pour concentrer l’urine, mais ne fonctionne
pas au niveau de la périphérie, on appelle ça un diabète insipide néphrogénique, c’est-à-dire qu’elle est
inactive, ce qui donne un syndrome polyuro-polydipsique.
Le diabète sucré (ce dont on parle dans ce cours).
Les français jouent un rôle majeur dans l’histoire de la découverte de la compréhension du diabète,
dont un qui s’appelle Minkovsky qui a, avec Mehring, en 1889, réséqué un pancréas à un chien et a
décrété que ce chien présentait un syndrome polyuro-polydipsique ainsi qu’une hyperglycémie, lui
induisant un diabète, pour ainsi en conclure que le pancréas jouait un rôle important.
En 1921, Banting et Best ont gagné le prix Nobel pour la découverte de l’insuline.
Définition du diabète (le professeur a précisé qu’il y a eu peu d’années où il n’a pas posé cette
question et que tous les mots comptent) :
Le diabète se définit comme une glycémie à jeun, à 2 reprises, supérieure ou égale à 1,26 g/L
(126 mg/dL) ou 7 mmol/L.
Avant 1997, le seuil était défini à 1.40g/L. 1997 est la date où on s’est rendu compte que dès 1.26 g/L,
il y avait un risque de complications bien qu’on ne remarque rien, qu’on se sente très bien.
Roneo 12 UE8 Diabéto cours 3 Page 3 sur 20
Il existe de multiples complications du diabète mais il y en a une qui a permis cette définition, c’est la
rétinopathie.
Le diabète correspond à une hyperglycémie chronique.
Statut
Glycémie à jeun
Glycémie 2h HGPO 75 g
Normal
< 110mg/dL
< 140mg/dL
Diabète
≥ 126 mg/dL
≥ 200mg/dL
Anomalie de la glycorégulation
≥ 110 et < 126 mg/dL
(hyperglycémie à jeun)
≥ 140 et < 200 mg/dL
(intolérance au glucose)
Le diabète est affir si :
- La glycémie à jeun ≥ 126 md/dL
- En faisant une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO), méthode standard dans le monde
entier, et en administrant 75 g de glucose, on observe que la glycémie, 2 h après, dépasse 2g/L ou 11.1
mmol/L.
- En trouvant quelqu’un présentant un syndrome polyuro-polydipsique, puis à n’importe quel
moment de la journée, en mesurant sa glycémie « au hasard », on trouve plus de 2g/L.
- Pendant 2 h sous OGTT (Oral Glucose Tolerance Test) : apparition de symptômes cliniques post-
OGTT + mesure de la glycémie : ≥ 2 g/L (méthode standard, la plus utilisée).
De plus, les tests doivent être répétés lors de journées distinctes et la mesure de la glycémie est
préférable à jeun.
Il peut y avoir aussi un prédiabète : une anomalie de la glycémie qui n’est pas encore le diabète mais
pourtant qui est anormale ; on appelle ça l’hyperglycémie modéré à jeun. En France, elle est à partir
de 1.10 g/L et donc l’intervalle est de 1.10 à 1.26 g/L.
B) Epidémiologie
Le diabète est une maladie épidémique. Une épidémie est une maladie où, dans un bassin de
population donné, la prévalence explose, et dont l’incidence est très forte. La prévalence est le
pourcentage de sujets dans une population donnée qui est atteinte par une maladie. Par exemple,
aujourd’hui, il y a 3,95 % de la population française qui est diabétique. L’incidence correspond au
nombre de nouveaux cas par an : elle définit une évolution. Ainsi, quand la prévalence augmente,
l’incidence est forte. La pandémie est une épidémie qui concerne le monde entier. Ex : VIH.
Il y a une certaine disparité géographique :
quand on regarde en France, les Bretons sont
les moins atteints.
En constante progression. Evolution de plus
de 38 % en 7 ans.
Prévalence particulièrement marquée dans les
régions du Nord et du Nord Est et en Outre-
Mer.
Une hausse importante prévue dans les prochaines décennies :
Taux de prévalence estimé en
2030 (entre 20 et 79 ans)
Nombre de diabétiques esti
en 2030 (entre 20 et 79 ans)
France
11%
5 millions 201000
Monde
7.7%
438 millions 700000
Ronéo 12 UE8 Diabéto cours 3 Page 4 sur 20
Des patients plus âgés et l’obésité en progression.
.1 patient diabétique sur 4 est âgé de 75 ans ou plus (pourcentage en hausse depuis 2001)
.4 patients diabétiques de type 2 sur 10 sont obèses (IMC ≥ 30 kg/m2)
Evolution de l’indice de masse corporelle
chez les diabétiques de type 2 traités sans insu-
line entre 2001 et 2007
C) Complications chroniques du diabète
A retenir : 4% de la population française est diabétique (4 millions de personnes), maladie
asymptomatique. Même si certains patients peuvent avoir des symptômes, c’est plutôt minoritaire.
Donc, quand on dit 4 %, il faut aussi penser aux diabétiques qui s’ignorent. On estime qu’il y en
aurait en France entre 7000 et 1 million (les 4% ne les prennent pas en compte).
Le diabète est silencieux et progressif : les gens vont développer des complications chroniques du
diabète.
Les principales complications du diabète sont :
-l’atteinte des petites artères des yeux, et en particulier de la rétine, qui tapisse le fond de l’œil : 1ère
cause de cécité à l’âge adulte.
-l’atteinte des reins avec l’atteinte de l’unité fonctionnelle du rein qu’on appelle le nephron et un
risque d’insuffisance rénale terminale, hémodialyse.
Ces 2 atteintes altèrent considérablement la qualité de vie des gens.
Encore plus dramatique, les maladies cardiovasculaires avec les risques d’AVC et d’infarctus du
myocarde, liés à l’athérome. L’athérome atteint la paroi de l’artère au niveau de l’intima (partie
interne de la paroi de l’artère), favorisé par le diabète, les dyslipidémies, l’HTA et le tabac (les 4
majeurs facteurs de risque cardiovasculaires). L’obésité fait partie de ces facteurs de risque
cardiovasculaires mais on n’est pas sûr qu’elle soit un facteur déclenchant. L’athérome atteint la
plaquette.
Ronéo 12 UE8 Diabéto cours 3 Page 5 sur 20
1 / 20 100%

roneo diabeto p2 version finale

Telechargé par Yasmine Abbou
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !