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Le fonds monétaire
international (FMI)
International monetary fund (IMF) in Washington DC
Drapeau du FMI
Siège du FMI à Washington
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Le FMI : Quelques dates, chiffres, évènements et personnes
clés :
Création du FMI : Le 22 Juillet 1944, date de clôture de la conférence monétaire et
financière des nations unies.
Lieu de la conférence : Une petite localité appelée « Bretton Woods » à l’Etat de « New
Hampshire » aux États-Unis d’Amérique. (On parle ainsi communément de la
conférence de Bretton Woods)
Date d’entrée en vigueur des statuts du FMI : Le 27 décembre 1945.
Date de début d’activité du FMI : Le 1er mars 1947.
Premier prêt du FMI : Octroyé à la France le 8 mai 1947 pour un montant de 25 millions
de dollars américains.
Nombre de pays participants à la conférence : 44 pays, chacun représenté par une
délégation.
Nombre de pays ayant ratifié les statuts du FMI au départ : 39 pays (L’Australie, la
Nouvelle-Zélande, le Liberia, Haïti, et l’URSS ne les ont pas ratifiés alors que leurs
délégations assistaient à la conférence).
Nombre de pays membres actuellement (décembre 2008) : 185 pays.
Fonds (réserves) détenus par le FMI au départ : 7,7 milliards de dollars.
Fonds (réserves) détenus par le FMI à fin mars 2008 : 354,3 milliards de dollars (217,4
milliards de DTS).
Effectifs d’employés : Environ 2700 personnes originaires de 165 pays différents.
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Directeur général actuel : Le français Dominique Strauss-Kahn partir du 1er
novembre 2007).
Personnages clés : L’anglais John Maynard Keynes, son disciple Dennis Robertson, le
secrétaire américain au trésor Henry Morgenthau et l’économiste au département du
trésor américain Harry Dexter White.
Principales interventions du FMI :
1997 : Lors de la crise économique asiatique.
1998 : Lors de la crise financière russe et la crise économique mexicaine.
1998 : Lors de la crise financière brésilienne.
2000 : Lors de la crise économique Turque.
2001 : Lors de la crise économique argentine.
Principaux prêts accordés par le FMI :
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Actualité du FMI :
Le 13 février 2009 : Le FMI signe un accord d'emprunt de 100 milliards de dollars
avec le Japon.
Le 13 vrier 2009 : Haïti obtient du FMI un nouveau financement de 36 millions
de dollars.
Le 14 février 2009 : Le Directeur général du FMI déclare miser sur un doublement
des ressources du FMI, à 500 milliards de dollars EU.
Le 14 février 2009 : Le FMI s’engage à prêter quelques 50 milliards de dollars EU
à plusieurs pays touchés par la crise (Belarus, Hongrie, Islande, La Lettonie, Le
Pakistan, La Serbie, L’Ukraine…)
Le 18 février 2009 : Le directeur général du FMI a estimé que les banques
centrales ne devaient plus être "seulement responsables" de la masse monétaire et
de l'inflation mais aussi "de la stabilité macroéconomique".
Le 19 février 2009 : La chancelière allemande Angela Merkel a dit que
l'Allemagne est prête à aider des pays d'Europe de l'Est en difficulté financière via
le FMI.
Le 22 février 2009 : Les Européens du G20 veulent 500 milliards de dollars pour le
FMI, a déclaré le Premier ministre britannique Gordon Brown. « La somme
permettra au FMI non seulement de gérer les crises quand elles se produisent mais
aussi de les éviter », a-t-il expliqué.
Du 11 au 25 février 2009 : Une mission du FMI a séjourné à Loen vue des
discussions dans le cadre des consultations au titre de l'Article IV pour l'année
2009 et de la deuxième revue du programme du gouvernement appuyé par un
accord conclu au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la
croissance (FRPC).
Le 28 février 2009 : Les ministres africains des Finances discutent en Ethiopie du
renforcement de la participation de l'Afrique dans les institutions de Bretton
Woods, la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI).
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Introduction :
L’accroissement considérable et continu du volume des échanges commerciaux
internationaux au cours du 19ème siècle a rendu nécessaire la mise en place d’un ensemble de
règles, formelles ou informelles, régissant les différents types de règlements internationaux
qui découlent de ces échanges. L’objectif étant de faciliter les transactions commerciales
entre les pays coéchangistes, d’effectuer les paiements dans des conditions favorables au
développement des échanges et de favoriser les investissements à l’étranger.
Ainsi, un vrai système monétaire international s’est mis en place progressivement vers la fin
du 19ème siècle même si aucun accord international n’ait été encore en vigueur.
Le système de l’étalon-or a cédé la place à un nouveau système monétaire en 1944 donnant
lieu à la naissance du fonds monétaire international (FMI), de la banque internationale pour
la reconstruction et de développement (BIRD) et des accords généraux sur les tarifs
douaniers et le commerce (GATT) ; la banque des règlements internationaux (BRI) existait
déjà en 1930.
Étant donné l’importance cruciale du système de change dans toute libéralisation du
commerce mondiale, le FMI s’est vu chargé principalement de garantir la stabilité de ce
système et d’éviter le retour des dévaluations compétitives auxquelles ont été livrés
beaucoup de pays à la suite de la grande dépression de 1929 et qui ont conduit à la ruine de
l’économie mondiale et à l’éclatement de la deuxième guerre mondiale.
Or, le démantèlement du système monétaire international fondé sur la fixité des taux de
change en 1971 et l’adoption des accords de la Jamaïque en 1976 donnant lieu à un
deuxième amendement des statuts du FMI, constitue un véritable tournant dans le rôle
dévolu à cette institution qui demeure cependant essentiel à la stabilité du système
monétaire international.
Après 1976, et avec le passage définitif au système de changes flottants, le FMI est devenu
plus un agent de régulation financière et d'aide aux pays en développement, chargé de
permettre à ces pays de surmonter des crises temporaires de financement de leur déficit de la
balance des paiements.
Au fil de ces trente dernières années, et suite à la vulnérabilité croissante du système
financier international, le fonds est de plus en plus appelé à jouer un rôle de gendarme
financier international en prévenant les crises systémiques, en œuvrant à les éviter et en
participant à l’atténuation de leurs effets quand il n’est pas possible de les éviter.
Force est, cependant, de reconnaître que la crise financière de 2008 et la forte récession
économique mondiale qui s’en est suivie, moignent de l’incapacité du FMI et des autres
institutions financières internationales à prévenir ce genre de crises.
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