2014-Liban-Exo2-Correction-MvtElectron-9pts

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Bac S 2014 Liban EXERCICE II : LES DÉBUTS DE L’ÉLECTRON EN PHYSIQUE (9 points)
Correction © http://labolycee.org
1. L’expérience de J.J.Thomson
1.1. La trajectoire de l’électron est courbée vers la plaque P
1
à cause de l’effet de la force
électrostatique
e
F
. On en déduit que cette force a pour sens vers la plaque P
1
.
Il est indiqué que le champ électrique
E
est perpendiculaire aux deux plaques et on sait que
e
F e.E
= −
 
. Ainsi le champ
E
a un sens opposé à celui de la force
e
F
et la force
e
F
est également
de direction verticale.
1.2. On applique la deuxième loi de Newton au système électron, dans le férentiel terrestre
supposé galiléen.
.
. .
e e
e e
dm v dm
dp dv
F v m
= = = +
 
 
comme m
e
= Cte alors
e
dm
0
dt
=
et il vient
.
e
dv
F m
dt
=
= m
e
.
a
. .
e
eE m a
− =
 
.
e
eE
a
m
=
Le vecteur accélération est de sens opposé au vecteur champ
E
.
Par projection suivant les axes du repère, on obtient
.
x
y
a 0
a
eE
a
m
=
=
Comme
dv
a
dt
=
, en primitivant on obtient
x 1
y 2
e
v 0 C
ve.E
v .t C
m
= +
= +
C
1
et C
2
sont des constantes
d’intégration qui dépendent des conditions initiales.
À t = 0,
0x 0
00y
v v
v
v 0
=
=
, on en déduit que C1 = v0 et C2 = 0.
Donc
x 0
ye
v v
v
e.E
v .t
m
=
=
Soit G le centre d’inertie de l’électron,
dOG
v
dt
=
donc
0 3
2
4
e
x v .t C
OG e.E
y .t C
2.m
= +
= +
E
Canon à
électrons
0
v
x
O
L
y
j
i
Plaque P2
Plaque P1
S
H
e
F
À t = 0, le point G est confondu avec l’origine du repère
x 0
OG
y 0
=
=
, on en déduit que C
3
= C
4
= 0.
Ainsi
0
2
e
x v .t (1)
OG e.E
y .t (2)
2.m
=
=
1.3. D’après (1), on a t =
0
x
v
que l’on reporte dans (2). Il vient y =
2
2
e 0
e.E x
.
2.m v
comme indiqué dans
le sujet.
1.4.
On remplace x et y par les coordonnées du point S (x
S
= L ; y
S
), alors y
S
=
2
2
e 0
e.E L
.
2.m v
.
On en déduit que
2
S 0
2
e
2.y .v
e
m E.L
=
(
)
( )
2
2 7
2
4 2
e
2 2,0 10 2,4 10
e
m1,6 10 9,0 10
× × × ×
=× × ×
=
1,8×10
11
C.kg
–1
Calculons la valeur de ce même rapport avec les valeurs admises actuellement :
19
31
e
e 1,602176565 10
m 9,1093826 10
×
=×
= 1,7588201×10
11
C.kg
–1
.
Les deux valeurs sont parfaitement concordantes, seul le nombre de chiffres significatifs change.
2. L’expérience de Millikan
2.1. Chute verticale de la gouttelette
2.1.1.
La gouttelette possède un mouvement rectiligne uniforme dans le référentiel du
laboratoire. D’après la première loi de Newton (principe d’inertie), les forces exercées sur la
gouttelette se compensent alors
P f 0
+ =
 
.
P f
= −
 
= 6.
π.
η
.r.
1
v
donc P = f
m.g = 6.π.
η
.r.v
1
v
1
=
m.g
6. . .r
π η
2.1.2. v
1
=
2
2 .g.r
.
9
ρ
η
=
d
t
r² =
d. 9
.
.g. t 2
η
ρ
r =
d. 9
.
.g. t 2
η
ρ
r =
3 5
2,11 10 1,8 10 9
890 9,8 10,0 2
− −
× × ×
×
× ×
= 1,4×10
–6
m = 1,4 µm
2.1.3. D’après l’expression v
1
=
2
2 .g.r
.
9
ρ
η
, pour diminuer la vitesse v
1
il faut diminuer le rayon de
la gouttelette sachant que les autres paramètres ρ, g et η sont considérés constants.
Il est préférable de sélectionner une petite gouttelette.
2.2. Remontée de la gouttelette
2.2.1. L’expression de la vitesse de descente est v
1
=
2
2 .g.r
.
9
ρ
η
. Elle montre que deux
gouttelettes qui possèdent la même vitesse de descente ont forcément le même rayon, puisque
ρ, g et η sont constantes dans les conditions de l’expérience.
La gouttelette 5 possède donc un rayon r
5
= r
2
= 1,3 µm.
En utilisant l’expression de la charge q de la gouttelette q =
1 2
6. . .r.(v v )
E
π η
+, exprimons la
vitesse v
2
de remontée :
q.E
6. . .r
πη
= v
1
+ v
2
v
2
=
q.E
6. . .r
πη
– v
1
On remarque alors que si les gouttelettes n’ont pas la me vitesse de remontée, c’est qu’elles
possèdent des charges électriques q différentes.
2.2.2.
Numéro de la gouttelette Valeur absolue |q| de la
charge q de la gouttelette Rapport |q|/e
1 6,4×10
19
4
2 8,0×10
19
5
3 9,6×10
19
6
4 1,6×10
1
8
10
5 9,6×10
19
6
Le rapport |q|/e est toujours égal à un nombre entier, |q|/e = n soit |q| = n.e.
La charge électrique des gouttelettes est effectivement quantifiée.
2.3. Millikan a observé des gouttelettes chargées électriquement qu’il a immobilisées en faisant
varier la valeur du champ électrique tandis que Thompson a observé la viation d’un faisceau
d’électron en maintenant la valeur du champ électrique constante.
On peut aussi remarquer que le protocole de Thompson néglige les effets de la gravitation ce qui
ne permet de calculer que le rapport e/m ; tandis que celui de Millikan les prend en compte, ce
qui permet de calculer la charge q.
3. Diffraction des électrons
3.1. Cette expérience montre le caractère ondulatoire des électrons (le phénomène de
diffraction est caractéristique des ondes).
3.2. D’après la relation de de Broglie associant une onde de longueur d’onde λ à toute particule
en mouvement :
h
p
λ
=
.
De plus p = m.v.
Alors
h
m.v
λ
=
, finalement
λ
=
h
m.v
λ
=
-34
-31 6
6,63 10
9,1093826 10 4,4 10
×
× × ×
=
1,7×10
–10
m
3.3.
Si les physiciens ont réussi à diffracter les électrons arrivant sur un arrangement régulier
d’atomes de nickel, c’est que la distance entre les atomes est du même ordre de grandeur que la
longueur d’onde des électrons. Cette distance est donc d’environ 10
–10
m.
Remarque : si les électrons avaient été « trop » rapides, la longueur d’onde de l’onde de matière
aurait été trop faible pour que les espaces interatomiques diffractent les électrons.
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