LA BARRIÈRE INTESTINALE ET SES PATHOLOGIES

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Cahier de
l’autoimmunité
LA BARRIÈRE INTESTINALE ET SES
PATHOLOGIES
27/01/2019
Du microbiote au leaky gut syndrome
L'intestin constitue une frontière entre l'organisme et l'environnement
extérieur. Son rôle est crucial dans la protection contre les éléments
potentiellement dangereux. En outre, dans un contexte particulier, il exerce
les deux fonctions vitales que sont l’absorption et la digestion des
nutriments. Il est en permanence colonisé par une communauté riche de
micro-organismes, la plus dense sur terre, le microbiote intestinal. Et les
preuves s’accumulent que ce microbiote assure des fonctions essentielles
pour la digestion ou la protection contre les infections. Un équilibre entre
toutes ces composantes est le seul garant de l’efficacité de la barrière
intestinale et, de là, de l’intégrité de tout notre organisme.
Cahier de l’auto-immunité –médecine interne – Dr Khadija Moussayer
DU MICROBIOTE AU LEA KY GUT SYNDROME
SOMMAIRE
I/ Le microbiote : un centre de gravité
II/ Le GALT : premier organe immunitaire
III/ Un second cerveau dans l’intestin
IV/ Barrière intestinale et maladies auto-immunes
 IV.1/ Le diabète de type 1
 IV.2/ La polyarthrite rhumatoïde
 IV.3/ Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)
V/ Atrophies villositaires et pathologies associées
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V.1/ La maladie cœliaque
V.2/ Causes inflammatoires et infectieuses
V.3/ La maladie des chaînes lourdes alpha
V.4/ L’entéropathie auto-immune
V.5/ Déficits immunitaires
V.6/ Intolérance aux protéines du lait de vache
V.7/ Autres causes des atrophies villositaires
ANNEXES
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1/ Infusion fécale : nouveau traitement du Clostridium difficile
2/ Bisphénol A : action délétère sur l’intestin
3/ Perméabilité intestinale : test de mesure
4/ Probiotiques : amis des intestins
5/ La barrière intestinale : effet des médicaments
Bibliographie
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Cahier de l’auto-immunité –médecine interne – Dr Khadija Moussayer
L’épithélium intestinal humain est la plus grande surface de contact avec le milieu
extérieur. Il représente 300 m2 de muqueuse, contre 140 m2 pour le poumon et 2 m2
pour la peau. Il a la particularité de n’avoir qu’une couche de cellules se renouvelant
toutes les 36 heures et reliées entre elles par des jonctions serrées assurant le rôle de
barrière. Par ailleurs, l'intestin contient la plus forte concentration de cellules
immunologiquement compétentes, et la flore qu’il renferme représente 10 fois le nombre
de cellules de l'organisme.
L’altération de cette flore, de plus en plus importante depuis les deux derniers siècles, a
fragilisé notre système immunitaire et a favorisé le développement de maladies dites « de
civilisation » : phénomènes allergiques et maladies inflammatoires chroniques.
L’augmentation de la perméabilité intestinale ou leaky gut syndrome est de plus en plus
incriminée dans certains désordres auto-immuns et dans plusieurs autres pathologies
telles l’obésité, l’arthrose, l’autisme…
I/ Le microbiote : un centre de gravité
Antérieurement appelé flore intestinale, le microbiote est l’ensemble de la microflore
résidant dans l’intestin. Le nombre de bactéries est de 10 puissance 14, soit 10 fois le
nombre de cellules de l’organisme. La diversité bactérienne est maximale dans le gros
intestin. Il comporte 100 fois plus de gènes que le génome humain avec plus de 500
espèces réparties le long du système digestif. L’ADN humain compte environ 20 000
gènes, mais l’ensemble des ADN des micro-organismes (bactéries, virus et champignons)
présents en permanence à la surface ou à l’intérieur du corps humain en compte plus d’un
million !
À la naissance, le tube digestif est stérile. Sa colonisation commence à l'accouchement et
dépend de son mode, de l'environnement et de l'alimentation. Le microbiote est mature à
l'âge de 2 à 4 ans. Chaque individu possède un microbiote qui lui est propre. Il s’agit d’une
vraie carte d’identité biologique.
Il a des fonctions capitales de protection contre la colonisation par d'autres bactéries, de
production de molécules antibactériennes, d'aide à la maturation du système immunitaire
et d’induction de la réponse immunitaire. Il contribue également à la maturation de
l'épithélium intestinal et au renforcement des jonctions cellulaires.
De plus, sa fonction métabolique est incontournable, avec la production de vitamines et
d'acide gras à courte chaîne, à partir de polyosides non absorbés, la synthèse d'acides
aminés et la fermentation des substrats non digérés par l'homme.
Des découvertes passionnantes faisant état d’un lien entre anomalies du microbiote et
plusieurs pathologies ont récemment été rendues possibles, grâce à l’arrivée d’outils de
détection moléculaire permettant d’identifier les bactéries de la flore intestinale et de
détecter des anormalités : avec la PCR quantitative, les sondes d’hybridation in situ et la
possibilité d’étudier le transcriptome (ARN messager), le métabolome (protéines) et même
le potentiel génétique des gènes non exprimés (méta-génomique), les paysages
bactériens et les écosystèmes sont identifiables aujourd’hui. Il existe un échange de
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matériel génétique entre le microbiote intestinal et l'organisme humain faisant de ce
dernier un "méta-organisme".
II/ Le GALT : premier organe immunitaire
Le tissu lymphoïde associé au tube digestif ou GALT, (gut-associated lymphoid tissue)
contient plus de lymphocytes que tous les organes lymphoïdes secondaires, abritant ainsi
plus de 70 % des cellules du système immunitaire. Il est composé de structures
organisées en follicules (plaques de Peyer et ganglions mésentériques) et d’une autre,
diffuse, la lamina propria.
Il fait partie de la grande famille du MALT (Mucosae Associated Lymphoid Tissue), qui
comprend, entre autres, le NALT pour la muqueuse Nasale et le BALT pour le tissu
Bronchique. Ceux-ci partagent la migration des cellules entre les différents sites et des
effecteurs identiques : les IgA sécrétoires (on rappellera que ces immunoglobulines sont
des anticorps qui jouent un rôle crucial dans la fonction immunitaire des muqueuses en
constituant une première ligne de défense contre les toxines et les agents infectieux
présents dans l'environnement). Ces dernières participent à l’inhibition de la translocation
bactérienne et de la multiplication virale dans les entérocytes. Elles peuvent également
neutraliser les toxines et bloquer l’adhésion des bactéries à la muqueuse intestinale.
De connaissance récente -fin des années mille neuf cents soixante-dix-, le système
immunitaire digestif utilise les mêmes acteurs moléculaires et cellulaires que le système
immunitaire systémique, tout en présentant la particularité de distinction entre les
antigènes inoffensifs contenus dans les aliments et les bactéries commensales, d’une
part, et les agents pathogènes, d’autre part. Les cellules épithéliales de ces sites sécrètent
des peptides antimicrobiens (défensines et cathélicidines) qui bloquent la croissance des
cellules bactériennes et fongiques.
Le MALT couvre un territoire de plus de 600 m² confronté à différents types
d'antigènes. Les antigènes alimentaires sont les plus importants en volume et
représentent environ une tonne par an chez un humain. La majorité des antigènes de
l’environnement parviennent également dans le tube digestif par le biais des secrétions
ORL et lacrymales avalées constamment et des secrétions bronchiques remontant au
carrefour oro-pharyngé.
III/ Un second cerveau dans l’intestin
Le tube digestif est innervé comme tout organe périphérique par une composante
extrinsèque du système nerveux autonome (SNA), les corps cellulaires des neurones
étant en dehors de l’intestin. (rappelons que le système nerveux autonome ou système
nerveux viscéral, encore appelé système nerveux végétatif, est la partie du système
nerveux responsable des fonctions non soumises au contrôle volontaire).
Mais sa grande particularité est représentée par le système nerveux entérique (SNE), une
composante intrinsèque du SNA. Le système nerveux entérique est la partie du système
nerveux autonome qui contrôle le système digestif aussi bien pour l'activité motrice
(péristaltisme, vomissements, complexes moteurs migrants, réflexes entériques) que pour
les sécrétions et la vascularisation. Il est formé de plus de 200 à 600 millions de cellules
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nerveuses, soit approximativement le même nombre que celles de la moelle épinière (le
cerveau en contient une centaine de milliards).
Les neurones du SNE (système nerveux entérique) et le SNC (système nerveux central
: partie du système nerveux comprenant l'encéphale et la moelle spinale.) partagent
la même origine embryonnaire, des similarités fonctionnelles et chimiques : vingt
neurotransmetteurs ont été répertoriés dans le SNE (sérotonine, acétylcholine,
noradrénaline …). La sérotonine est produite à 95 % dans l’intestin. Le SNE est connecté
au système nerveux central via le nerf pneumogastrique qui joue un rôle fondamental
dans la régulation végétative (digestion, fréquence cardiaque…) ainsi que dans le contrôle
sensorimoteur du larynx, et donc de la phonation. Il véhicule un courant permanent de
messages entre le cerveau et l’intestin.
Il existe donc un axe intestin-cerveau qui contrôle les processus digestifs, le
comportement alimentaire, le système immunitaire gastro-intestinal et la réponse au
stress, à la douleur ou aux émotions. Ce SNE s’apparente au cerveau, souffrant parfois
des mêmes maux. Il est également capable de lui transmettre les siens en générant des
émotions. Le stress, ressenti au niveau du SNE, agit directement sur la muqueuse
intestinale et provoque la sécrétion de sérotonine. Le SNE serait aussi capable de se
souvenir et participerait à la phase de rêves pendant le sommeil en produisant également
de la sérotonine.
A contrario, le SNE peut être lésé lors de maladies qui touchent le cerveau comme la
maladie de Parkinson. Les lésions spécifiques observées dans les pathologies neurogénératives se retrouvent dans les neurones du SNE. Les substances chimiques neuroactives (antiparkinsoniennes, neuroleptiques …) agissent également au niveau du SNE,
provoquant ainsi de nombreuses manifestations digestives (troubles du transit, spasmes,
irritations …).
IV/ Barrière intestinale et maladies auto-immunes
La rupture de la barrière intestinale serait à l’origine des troubles auto-immuns par la mise
en relation d’un environnement perturbateur avec des gènes prédisposants. En cas
d’hyperperméabilité de la barrière intestinale, une entrée massive de molécules provenant
d’aliments mal digérés ou de substances xénobiotiques issues de l’alimentation ou de
prises médicamenteuses peut déclencher, selon le terrain génétique, des troubles autoimmuns intestinaux et extra-intestinaux affectant la peau, les articulations, les tendons, les
muscles, la thyroïde, les poumons, le système nerveux…
Ce nouveau paradigme suggère que les processus d’auto-immunité sont susceptibles
d’être arrêtés si cette interaction est empêchée en rétablissant la fonction de la barrière
intestinale.
 IV.1/ Le diabète de type 1
Des scientifiques ont comparé la composition et l’interaction du microbiote chez des
enfants développant des auto-anticorps spécifiques au diabète avec les mêmes données
chez des enfants en bonne santé. L’existence d’interactions, chez les diabétiques de type
1, entre leur microbiote et certains anticorps typiques du diabète des années avant même
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que ces anticorps soient détectables dans le sang apporte la preuve de l’implication du
microbiome, ou ADN microbien, dans le développement de ce diabète.
Ces études montrent, en outre, que l’information génétique contenue dans le microbiome
influence l’hôte par sa composition et aussi par la manière dont le microbiote interagit à
l’intérieur de l’hôte. Et ainsi, qu’à bactéries similaires, les interactions sont différentes.
Le microbiome serait donc influencé par des facteurs épigénétiques (l’épigénétique
étudie les mécanismes modifiant de manière réversible, transmissible et adaptative
l'expression des gènes sans en changer la structure de l’ADN). L’alimentation, l’hygiène
ou encore le mode d’accouchement influencent à la fois la composition de la flore
intestinale et la façon dont ses bactéries interagissent. Identifier les facteurs les plus
puissants sur le microbiome permettrait de développer de nouvelles approches pour
prévenir le diabète de type 1.
 IV.2/ La polyarthrite rhumatoïde
L’inflammation des articulations et l’inflammation systémique caractéristiques de la
polyarthrite rhumatoïde (PR) précoce sont associées à un profil altéré de la colonisation
microbienne de l’intestin. En utilisant une méthode de séquençage globale des gènes, une
étude américaine a révélé que 75 % des patients avec une PR d’apparition récente non
traitée avaient une nette expansion de Prevotella copri, une bactérie proinflammatoire.
Les implications cliniques de cette étude sont énormes. En manipulant le microbiome
intestinal par l'alimentation, une antibiothérapie ciblée ou par la mise à disposition de «
bonnes » bactéries qui pourraient déplacer Prevotella, le traitement de la polyarthrite
rhumatoïde pourrait en être révolutionné.
 IV.3/ Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)
Le rôle du microbiote dans le déclenchement des maladies inflammatoires chroniques de
l’intestin (MICI) n’est pas avéré, mais diverses observations appuient cette hypothèse. Des
différences significatives existent entre la microflore intestinale de sujets sains et celle de
sujets atteints de MICI. Plusieurs travaux ont montré qu’il existait une diminution de la
proportion de Clostridium leptum ainsi qu’une augmentation de la population d’Escherichia
coli chez les patients atteints de la maladie de Crohn.
Dans la rectocolite hémorragique, une diminution de Clostridium coccoides est
observée. Les modifications de la composition du microbiote ne sont pas limitées aux
zones ulcérées, mais sont également retrouvées à distance des lésions inégalement
réparties dans la muqueuse.
On a montré aussi que la plupart des modèles animaux de colites inflammatoires sont
protégés de la maladie lorsqu’ils sont maintenus en conditions axéniques (sans flore
intestinale). D’autre part, il a été montré que le transfert de la flore de souris mutantes,
développant spontanément une colite ulcéreuse, à des souris sauvages axéniques
induisait le développement de la pathologie chez ces dernières.
V/ Atrophies villositaires(AV) et pathologies associées
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Les villosités intestinales jouent un rôle important dans la barrière intestinale. On
rappellera que les villosités intestinales sont des replis de l'intestin grêle permettant
l'amplification des processus d'absorption par augmentation de la surface intestinale et
donc du nombre de cellules. Leur appréciation par l’anatomopathologiste nécessite à ce
propos une orientation parfaite des biopsies de manière à obtenir des coupes
perpendiculaires à la surface et à visualiser l'axe cryptes-villosités. La fixation doit être
immédiate et pas trop prolongée (au maximum de 12 à 24 h).
 V.1/ La maladie cœliaque
La maladie cœliaque (MC), ou intolérance au gluten, est la cause la plus fréquente
d'atrophie villositaire (AV). Son diagnostic est fondé sur un faisceau d'arguments. Les
critères histologiques permettant d'évoquer le diagnostic de MC sur une biopsie intestinale
associent une AV, une augmentation du nombre des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE).
Les lésions histologiques peuvent, de plus, atteindre l'ensemble du tube digestif. Une
gastrite lymphocytaire est observée chez 39 % de malades cœliaques non traités ; elle
apparaît même plus fréquemment dans la MC que dans la gastrite à Helicobacter pylori
(13 %). Une colite lymphocytaire est retrouvée dans 30 % des cas de MC. La persistance
de la diarrhée au cours d'une MC traitée doit d’ailleurs faire rechercher une colite
lymphocytaire.
 V.2/ Causes inflammatoires et infectieuses
Les causes infectieuses d'AV (atrophie villositaire) sont nombreuses, l’examen
histologique apporte le plus souvent une preuve formelle en mettant en évidence l'agent
pathogène.
La sprue tropicale est essentiellement rencontrée en Extrême-Orient et en Amérique du
Sud ; une durée de séjour minimale de trois semaines en zone d'endémie est nécessaire
pour contracter cette affection dont la cause n’est pas connue et pourrait être bactérienne,
virale ou parasitaire. L'agent pathogène agirait au moins en partie par l'intermédiaire d'une
entérotoxine.
La maladie de Whipple, une affection systémique avec des symptômes digestifs graves,
est rare. Elle est due à Tropheryma whippelii et affecte les hommes de race blanche entre
40 et 50 ans, essentiellement en Amérique et en Europe du Nord.
La maladie de Crohn peut comporter des lésions gastroduodénales proximales. Une AV
de degré variable est rare.
Giardia est le parasite le plus fréquemment rencontré en Europe et aux Etats-Unis. Sa
présence est favorisée par un déficit en IgA. L'AV, de degré variable, le plus souvent
partielle, régresse après traitement.
Lors de la cryptosporidiose intestinale, les lésions peuvent atteindre tout le tube digestif
; l'intestin grêle est cependant la localisation préférentielle. Une AV de degré variable s‘y
.rencontre.
La coccidiose est due à un parasite intracellulaire, Isospora belli et hominus,
essentiellement répandu en Afrique, en Amérique du Sud et dans le Sud-Est asiatique.
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L'AV y est aussi variable. De nombreux autres agents pathogènes sont susceptibles de
provoquer une AV de degré variable, le plus souvent corrélée au degré d'infestation.
Citons la schistosomiase, la strongyloïdose et la microsporidiose.
Au cours des états de pullulation microbienne, tel le syndrome de l'anse stagnante, une
AV partielle peut être présente.
 V.3/ La maladie des chaînes lourdes alpha
Elle est caractérisée par la synthèse monoclonale d'une chaîne lourde alpha anormale,
par prolifération diffuse du système lymphoïde B responsable d'une synthèse d'IgA dans le
tube digestif. La maladie atteint des enfants et adultes jeunes (10 à 32 ans), ayant un
terrain génétique particulier, vivant au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. Sa
fréquence augmente cependant en Amérique du Sud et au Nigéria. Cette entité serait due
à une stimulation antigénique infectieuse excessive du tube digestif chez des sujets
porteurs d'un déficit immunitaire induit par la malnutrition. Sur le plan histologique, il existe
d’abord un infiltrat muqueux dense de plasmocytes normaux, entraînant une AV variable,
avec, ensuite, apparition d’un infiltrat de plasmocytes atypiques et d'immunoblastes. L'AV
est alors totale. In fine, une transformation lymphomateuse peut survenir, le plus souvent
de type lymphoplasmocytaire et plus rarement centroblastique, voire immunoblastique.
 V.4/ L’entéropathie auto-immune
Les diarrhées auto-immunes touchent essentiellement l'enfant, mais peuvent s'observer
également chez l'adulte. Elles sont définies comme des diarrhées graves rebelles, en
l'absence de déficit immunitaire connu, associées à un syndrome dysimmunitaire se
manifestant par la présence d'auto-anticorps anti-entérocytes. Dirigés contre le
cytoplasme et/ou la bordure en brosse, leur rôle est mal connu. L'AV est le plus souvent
sévère.
Le syndrome d’IPEX est une entéropathie sévère, rare, exclusivement pédiatrique
(diarrhée profuse qui apparaît dans les premiers jours de vie) avec manifestations autoimmunes de type diabète auto-immun, AHAI. Il y a destruction massive de l’épithélium
intestinal.
 V.5/ Déficits immunitaires
Au cours du déficit sélectif en IgA, la muqueuse digestive peut apparaître normale,
présenter une AV totale, ou prendre l'aspect d'une maladie cœliaque qui peut d’ailleurs lui
être associée. La confirmation de la MC porte alors sur la mise en évidence d'anticorps
spécifiques.
Dans les déficits immunitaires communs variables, l'aspect de la muqueuse peut être
normal ou voisin de celui observé au cours d'une entérite ou d'une maladie coeliaque. Une
AV partielle peut être constatée, en particulier dans les hypogammaglobulinémies à
expression variable. Le diagnostic repose essentiellement sur le dosage des
immunoglobulines sériques et l'étude de la fonction anticorps.
 V.6/ Intolérance aux protéines du lait de vache
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Elle constitue le principal diagnostic différentiel de la maladie cœliaque chez l'enfant, mais
l'AV est souvent partielle et l'augmentation des lymphocytes intra-épithéliaux est
exceptionnelle.
 V.7/ Autres causes des atrophies villositaires
Peuvent également être dues aux entéropathies par HIV, à des dommages causés par
des radiations ou à une chimiothérapie récente, à une ischémie chronique, à la
gastroentérite éosinophilique ou au syndrome de Zollinger-Ellison.
VI/ Leaky gut syndrome : la barrière criblée
Le syndrome d’hyperperméabilité intestinale ou Leaky gut syndrome décrit un état de
muqueuse intestinale altérée ou endommagée qui ne remplit plus son rôle de barrière et
laisse passer organismes étrangers, toxines et nutriments incomplètement digérés. Le
passage de ces derniers dans l’organisme va créer un état inflammatoire, d’autant plus
chronique que les troubles de filtration persistent.
Ces molécules non filtrées vont augmenter, surcharger le travail du foie qui relarguera à
son tour ces toxines dans les intestins, et diminuer au fur et à mesure l’assimilation des
nutriments. Cette perméabilité intestinale est soupçonnée être la cause de maladies
inflammatoires chroniques, allergies, infections ORL à répétition, colopathies
fonctionnelles, maladies neuro-dégénératives, troubles articulaires et troubles du
comportement. Une fatigue chronique, une altération de l’état général, un excès de poids,
des dépressions et troubles du sommeil et certains problèmes cutanés (eczéma, psoriasis,
acné…) peuvent être rattachés au leaky gut syndrome.
Les sucres raffinés, les aliments transformés, l'alcool, les médicaments sont susceptibles
d’endommager la barrière intestinale tout comme le déséquilibre de la flore intestinale ou
dysbiose, en particulier la prolifération du candida albicans qui peut migrer à travers la
barrière intestinale et altérer son étanchéité.
Actuellement, le monde médical connaît de grandes polémiques sur l’impact de certains
aliments, en particulier le lait et le gluten, sur l’intestin.
Conclusion
L’intestin, longtemps considéré comme « un tube inerte » est actuellement au centre des
recherches et d’essais thérapeutiques novateurs. Le microbiote intestinal, constitué de
milliards de bactéries et dont le rôle a aussi été longtemps sous-estimé, est désormais
considéré comme un organe à part entière dont les dérèglements pourraient provoquer
des troubles aussi divers que l’obésité, le diabète, les maladies inflammatoires intestinales
ou même des changements de comportement. Le mode de vie et d’alimentation, l’usage
de produits chimiques, l’aseptisation sont tous des éléments qu’il faut reconsidérer pour
une meilleure santé.
Les avancées en ce domaine démontrent, s’il en était besoin, qu’un individu humain est
plus physiologiquement que l’ensemble de ses cellules en formant un véritable
écosystème avec le microbiote. Le corps humain se définit alors comme un super-
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organisme constitué de deux parties différentes, cellules humaines d’un côté et cellules
bactériennes de l’autre.
Cela nous amène à revoir notre conception de l’immunité : notre système immunitaire
n’est plus seulement un « tueur » combattant ses ennemis, mais une force qui équilibre
l’environnement microbiologique pour arriver à une homéostasie conviviale, nous assurant
no tre survie et notre développement, ainsi que l’expose notamment l’immunologiste
français Gérard Eberl.
Casablanca, le 25 février 2019
Dr MOUSSAYER KHADIJA ‫الدكتورة خديجت موسيار‬
‫اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخت‬
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Consultante à l’Hôpital Cheikh Khalifa Ben Zayed de Casablanca
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc
‫رئيسة ائتالف األمزاض النادرة المغزب‬
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
‫رئيسة الجمعية المغزبية ألمزاض المناعة الذاتية و والجهاسية‬
Vice-président du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Secrétaire générale de l'association des médecins internistes du grand Casablanca (AMICA).
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
ANNEXES
1/ Infusion fécale : nouveau traitement du Clostridium difficile
Quinze à 25 % des patients infectés par le Clostridium difficile ne répondent pas au
traitement antibiotique, des prescriptions répétées et de longue durée de vancomycine
sont
souvent
nécessaires
et
leur
efficacité
ne
fait
que
diminuer.
Dans une étude ouverte randomisée, un traitement bref de vancomycine associée à une
infusion de 150 g de selles normales diluées dans 500 ml de solution saline instillée par
sonde nasogastrique a été comparé à un traitement standard par vancomycine ou à un
lavage intestinal.
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Le taux de guérison a été important dans le groupe avec infusion fécale. Cependant,
l’étude a été interrompue prématurément à cause du haut taux de rechutes et du faible
taux
de
guérison
des
groupes
sans
infusion
fécale.
Le traitement par infusion de selles normales devrait prendre de l’importance vu
l’importance grandissante des diarrhées parfois mortelles à Clostridium difficile. Il est
également possible, qu’à l’avenir, un cocktail de bactéries adéquates remplace l’infusion
de selles pour une meilleure acceptation par les patients !
2/ Bisphénol A : action délétère sur l’intestin
Le Bisphénol A (BPA) est largement utilisé dans la fabrication industrielle des récipients en
plastique, tels que certains biberons, et dans les revêtements intérieurs de boîtes de
conserve pour aliments ou canettes de boissons. Il est capable de s’extraire de ces
plastiques et résines, spontanément et à très faibles doses, et plus largement lorsque ces
derniers sont chauffés. Or, le BPA est un leurre hormonal, capable de mimer l’effet des
œstrogènes essentiels au développement du cerveau et du système
cardiovasculaire.
Une équipe de chercheurs de l’Inra de Toulouse a démontré chez le rat que l’exposition au
Bisphénol A a des conséquences sur la perméabilité intestinale. L’exposition pré et postnatale au BPA pourrait freiner le développement des défenses immunitaires intestinales,
altérant ainsi leur capacité à reconnaître plus tard des substances potentiellement nocives
pour l’organisme. Ces effets ont essentiellement été observés dans la descendance
femelle, naturellement plus sensible aux effets des œstrogènes que les mâles
3/ Perméabilité intestinale : Test de mesure
Dans ce test, il s’agit de comparer la concentration urinaire de deux sucres, un sucre A,
dont la grande taille empêcherait son passage à travers la barrière intestinale (lactulose,
cellobiose,) et un sucre B, de petite taille, permettant de traverser facilement la bordure en
brosse (le mannitol et le L-rhamnose). Le dosage est en général effectué sur les couples
lactulose/rhamnose, ou lactulose/mannitol.
Ce test est simple, non invasif avec une sensibilité et une spécificité de 70 à 80 %.
(Bouhnik, et al., 2008). L’ingestion des sucres a lieu le matin, à jeun, dès 6 heures au
moins. La récolte des urines est réalisée sur 5 à 6 h, le patient étant autorisé à boire de
l’eau non sucrée au bout de deux heures.
Si le rapport A/B est élevé, ceci démontre l’entrée anormale de molécules entre les
entérocytes (facteur tendant à augmenter la récupération urinaire de A) et/ou l’assimilation
réduite des micronutriments par ces entérocytes (facteur réduisant la récupération urinaire
de B).
 4/ Probiotiques : Amis des intestins
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants utilisés pour rétablir l’équilibre du
microbiote, renforcer les défenses immunitaires, améliorer la digestion, ou encore
soulager les désordres intestinaux.
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De nombreux aliments sont considérés comme probiotiques. Le yaourt contient au
minimum 10 millions de bactéries lactiques vivantes par gramme. Elles libèrent la lactase
qui va permettre de digérer correctement le lait même chez les personnes dépourvues de
lactase physiologique.
D’autres aliments comme les fromages fermentés, la choucroute surtout crue, le kéfir, les
préparations à base de soja, les cornichons au vinaigre, les olives, les charcuteries, les
poissons, crustacés, fruits, légumes verts, pain au levain, levure de bière peuvent être
cités.
Plusieurs pathologies pourraient être améliorées par les probiotiques : intestin irritable,
maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, pochite. Les probiotiques peuvent
améliorer également le système immunitaire et la réponse vaccinale. Ils joueraient aussi
un rôle positif dans certains types de cancer, dans l’eczéma atopique ou encore dans la
prévention de l’entérocolite ulcéro-nécrosante du nourrisson. Ils ont également un rôle
antitoxique et un impact sur l’activité cérébrale et dans la cirrhose hépatique.
5/ La barrière intestinale : effet des médicaments
La métabolisation des médicaments entraîne une augmentation de la quantité d’oxydants,
notamment une augmentation des radicaux libres, ayant pour conséquence une élévation
de la perméabilité intestinale.
Les exemples les plus courants sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les
salicylés, les corticoïdes, les antibiotiques, les cytotoxiques. Les AINS et salicylés
augmentent ainsi la perméabilité intestinale et favorisent ainsi l’agression de la muqueuse
par le contenu luminal, principalement les sels biliaires et les bactéries, provoquant une
réaction inflammatoire et éventuellement des ulcérations.
Les complications intestinales des AINS représentent 10 à 40 % de l’ensemble des
complications digestives sévères associées à la prise de ces médicaments. La toxicité
digestive des AINS s’exerce aussi au niveau du côlon et du rectum.
La prescription concomitante d’inhibiteurs de la pompe à protons, en diminuant
l’acidité gastrique, déséquilibre la flore intestinale et aggrave ainsi la toxicité
intestinale des AINS.
6/ Les maladies auto-immunes : une autodestruction de
l’organisme
Lors d’une maladie auto-immune (MAI), le système immunitaire commet des erreurs et
détruit certains des tissus de son organisme, les « considérant » comme étrangers.
La nature des attaques auto-immunes varie énormément selon la maladie. Le système
immunitaire peut attaquer par exemple : 1/ une substance spécifique, la couche protectrice
(myéline) des cellules nerveuses dans le cerveau, la moelle épinière et le nerf optique
dans la sclérose en plaques ; 2/ des cellules et des tissus de la peau, des articulations, du
cœur et des reins dans le lupus érythémateux disséminé.
Il existe deux catégories de maladies auto-immunes :
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Cahier de l’auto-immunité –médecine interne – Dr Khadija Moussayer
- celles qui sont limitées à un seul organe et appelées maladies auto-immunes
«spécifiques d’organe» (comme la maladie de Basedow qui touche la thyroïde ou le
diabète de type I qui touche le pancréas) ;
- celles au cours desquelles plusieurs organes sont touchés successivement ou
simultanément, dites alors maladies auto-immunes « systémiques ». comme : le lupus
érythémateux disséminé (atteintes préférentielles des articulations, de la peau, des reins,
du système cardiovasculaire, des globules rouges mais aussi pratiquement de n’importe
quel organe) ; la polyarthrite rhumatoïde (atteinte principalement articulaire, plus rarement
pulmonaire et cutanée) ; le syndrome de Gougerot-Sjögren (atteintes des glandes
salivaires et lacrymales occasionnant un syndrome sec et plus rarement des articulations,
de la peau et des poumons) ; la spondylarthrite ankylosante (atteinte des articulations
surtout de la colonne vertébrale, atteintes pulmonaire et neurologique possibles).
Parmi les maladies auto-immunes, un certain nombre sont des maladies rares et peu
connues du grand public : le syndrome de Goodpasture, le pemphigus, l'anémie
hémolytique auto-immune, le purpura thrombocytopénique auto-immun, la polymyosite et
dermatomyosite, la sclérodermie, l'anémie de Biermer, la maladie de Gougerot-Sjögren, la
glomérulonéphrite…
Ces affections ne sont pas curables pour la plupart. Les traitements sont destinés à
ralentir ou à supprimer la réponse immunitaire pathologique et s’appuient sur : les
corticoïdes par voie orale ou en bolus (injection intraveineuse d’une dose importante), les
immunosuppresseurs : (cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, Mycophénolate
Mofétil), les échanges plasmatiques ainsi que les immunoglobulines et enfin les
biothérapies.
Outre un médecin généraliste, la prise en charge de ces maladies est assurée par
différents spécialistes en fonction des organes touchés (rhumatologue, gastroentérologue,
cardiologue…) et /ou plus globalement par un spécialiste en médecine interne, encore
appelé « interniste », une spécialité quelque peu méconnue en France comme au Maroc :
il soigne notamment les patients qui présentent plusieurs organes malades, ou atteints
simultanément de plusieurs maladies ; les maladies auto-immunes sont au cœur de ses
compétences).
Ces pathologies constituent un grave problème de santé publique du fait de leur
poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les
maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet environ 10 % de la
population mondiale et occupent le troisième poste du budget de la santé dans les
pays développés. Enfin, dernier point mais pas le moindre,
ces maladies
concernent les femmes dans plus des deux tiers des cas.
Bibliographie : Références utiles
- Stéphanie Morin, „Influence de la présence de la composition du microbiote intestinal sur le
développement et la prévention des allergies alimentaires‟- Thèse 2012.
http://thesesenligne.parisdescartes.fr/Rechercher-une-these/thesedetail?id_these=156
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- Maaike Vancamelbeke et & Séverine Vermeire - The intestinal barrier: a fundamental role in
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9 Pages 821-834 https://doi.org/10.1080/17474124.2017.1343143
- Sansonetti P leçons au Collège de France (2009-14):
* Microbiome, nutrition et métabolisme: de l'homéostasie
à la pathologie https://www.college-de-france.fr/site/philippe-sansonetti/course-2014-01-1516h00.htm
*Passage de la barrière intestinale par les bactéries (1) De la physiologie à la pathologie
https://www.college-de-france.fr/media/philippesansonetti/UPL172090268396503384_20101216.pdf
*Homéostasie de l‟interface hôte-commensaux : furtivité ou tolérogénèse active ?
https://www.college-de-france.fr/media/philippesansonetti/UPL6145368862618081598_20100121.pdf
* etc
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Sep;3(5):450-60. doi: 10.1038/mi.2010.20. Epub 2010 May 5.
Articles de l’auteur sur les maladies auto-immunes
- Moussayer Khadija - Maladies auto-immunes : Quand le corps s‟attaque à lui-même – Doctinews
N° 36 Août/Septembre 2011
http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/551-maladies-auto-immunes
- Moussayer Khadija - Biothérapies : La révolution des traitements ciblés issus du vivant –
Doctinews N° 58 Septembre 2013.
http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/2461-bioth%C3%A9rapies
- Moussayer Khadija - Syndrome sec et Gougerot-Sjögren : Entre un mal fréquent et une maladie
au coeur de l‟auto-immunité – Doctinews N° 45 Juin 2012
http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/560-syndrome-sec-et-gougerot-sj%C3%B6gren
- Moussayer Khadija - La barrière intestinale et ses pathologies : Du microbiote au leaky gut
syndrome - Doctinews N° 69 Août / Septembre 2014
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Cahier de l’auto-immunité –médecine interne – Dr Khadija Moussayer
http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/3445-la-barri%C3%A8re-intestinale-et-sespathologies
- Moussayer khadija - L‟HYPERTENSION ARTERIELLE SECONDAIRE : ON PEUT EN GUÉRIR !
Doctinews N° 21 Avril 2010
http://doctinews.com/index.php/archives/39-dossier/122-lhypertension-arterielle-secondaire-onpeut-en-guerir
- Moussayer Khadija ‫ مرض أو متالزمة شوغرين مرض يتميز بجفاف الفم و العيون و يصيب النساء بدرجة أول‬/ Gougerot
Sjogrën Oujdacity 29/11/2016
- Moussayer Khadija ‫ – الذئبية الحمراء مرض يصيب النساء و ال يزال فتاكا‬Lupus Oujdacity 21/12/2016/
Moussayer Khadija – Le psoriasis au-delà de la peau – Santé 24 Ma lundi 4 novembre 2013 :
http://www.sante24.ma/medecine/actualite-medicale/maladies-immunitaires1/item/1046-lepsoriasis-au-dela-de-la-peau.html
- Moussayer Khadija - Les femmes principales victimes des maladies auto-immunes – Agoravox
15 mars 2016 http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/les-femmes-principales-victimes178843
- Moussayer Khadija - Une bactérie intestinale responsable du développement des
maladies auto-immunes – Agoravox samedi 17 mars 2018
https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/une-bacterie-intestinale202435#forum5162429
- Moussayer Khadija - Des bactéries intestinales impliquées dans le développement des
maladies auto-immunes -18/03/2018
https://www.oujdacity.net/uncategorized-article-124161-fr/bacteries-intestinalesimpliquees-developpement-maladies-auto-immunes.html
- INTERVIEW DU DR KHADIJA MOUSSAYER SUR LA MEDECINE INTERNE ET LES
MALADIES AUTO-IMMUNES – osramaghribia 21/04/2016
http://osramaghribia.com/?p=7469
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