4°T2 C1 Activité 2 : Reproduction de l’hydre d’eau douce. L'Hydre est un genre d'animal de l'embranchement des cnidaires*. En France, on connaît trois espèces dont Hydra fusca, l’hydre brune, dont nous allons parler. Carl Von Linné, un naturaliste suédois, créa en 1758 le genre Hydra car l'animal, après avoir eu la tête tranchée, voit une nouvelle tête lui repousser, un peu comme l'Hydre de Lerne, de la mythologie grecque antique, un serpent monstrueux à sept têtes, qui repoussaient à mesure qu'on les coupait, si on ne les abattait pas toutes d'un coup. Ce petit animal, très courant dans nos ruisseaux saône-et-loiriens, est pourtant très particulier. Il a la capacité de se reproduire soit de façon sexuée soit de façon asexuée ! Deux hydres d’eau douces fixées sur la tige d’une plante aquatique. CONSIGNE : Source : http://www.william-hogarth.de. Tel Hercule devant ses douze travaux, vous aller devoir accomplir la complexe tâche d’expliquer les deux modes de reproduction de l’hydre d’eau douce et donner l’intérêt d’alterner entre ces deux modes pour l’animal au cours d’une année. L'hydre est un organisme assez petit (il peut atteindre 15 mm), qui n'a pas de squelette. C'est un polype vivant en eau douce à la différence de 99 % des cnidaires qui sont marins. Au moindre contact, le polype peut se rétracter au point de ne plus former qu'un petit amas de 2 à 3 mm, peu visible. Il possède 6 à 10 tentacules urticants entourant la bouche-anus et régénère rapidement les parties qui lui sont enlevées. Un polype s'accroche généralement par son pied au milieu environnant. Le corps de l'hydre est formé d'un tube, comportant une ouverture à une extrémité, entourée de tentacules et fermé à l'autre extrémité. Ces deux extrémités sont nommées respectivement la tête et le pied. La partie médiane du corps est renflée. DOCUMENT 1 : Quelques explications sur l’hydre d’eau douce. (Source : www.wikipédia.fr (modifié) Quand les conditions de vie sont favorables, des sortes d'excroissances ou bourgeons se développent sur le corps de l'hydre. Ces bourgeons vont devenir de petites hydres fixées sur l’individu parent. Elles peuvent ensuite se détacher et mener une vie indépendante. Ce mode de reproduction est appelée reproduction asexuée ou végétative. C’est un mécanisme très rapide qui permet une colonisation rapide du milieu. L'hydre-fille est identique à l'hydre-mère. On peut dire qu'il s'agit d'un clone. Photographie d’une hydre présentant un bourgeon sur le côté qui deviendra un nouvel individu (observé au microscope) DOCUMENT 2 : Le bourgeonnement. © JOHANNES LIEDER – ISM Source : http://www.mesexercices.com (modifié) et www.wikipédia.fr Au printemps et en été, les conditions sont favorables pour l’hydre d’eau. La température de l’eau est clémente, c’est le moment où son développement est optimal. On observe à cette époque des populations d’individus tous identiques. A partir de l’automne, les conditions deviennent difficiles pour l’animal (les températures diminuent, les ressources alimentaires s’appauvrissent). Il devient plus fragile et risque davantage de disparaître. Il est alors intéressant pour une population d’hydres d’avoir des individus tous différents qui pourront résister à tout changement du milieu. DOCUMENT 3 : Les pressions de l’environnement. A l'approche de l'hiver, on peut observer des renflements le long du corps de l’hydre. Ce sont soit des organes mâles, les testicules*, qui vont libérer un grand nombre de spermatozoïdes. Ce sont soit des organes femelles, les ovaires*, qui contiennent chacun un ovule. Fécondé par un spermatozoïde, l'ovule devient un œuf entouré d'une coque résistante. Au printemps, tombé au fond de la mare, l'œuf donnera naissance à une larve qui deviendra une nouvelle hydre. Chaque hydre produite ainsi est unique car elle a récupéré un mélange des caractéristiques de ses 2 parents. Ce type de reproduction est appelée reproduction sexuée. DOCUMENT 4 : La reproduction sexuée de l’hydre d’eau douce. Source : http://www.mesexercices.com (modifié). Lexique : Ovaire : organe reproducteur produisant des ovules. Testicule : organe reproducteur produisant des spermatozoïdes. Cnidaire : les cnidaires sont des animaux qui ont la particularité de posséder de petits harpons urticants. Spécifiques du milieu aquatique, on y retrouve, entre autres, les coraux, les anémones de mer et les méduses. Remarque : Comme certaines espèces d’étoiles de mer, l’hydre d’eau douce est capable de régénérer une partie manquante si elle est coupée. Ainsi, un individu coupé en deux, formera deux nouveaux individus identiques ! Source : (2000) Greek vases in the J. Paul Getty Museum, 6, Malibu, Calif. : The J. Paul Getty Trust J’ai réussi si j’ai indiqué que : DOC 4 DOC 2 DOC 2, 3, 4 Conclusion L’hydre se reproduit de façon sexuée en produisant des ovules et des spermatozoïdes qui en se rencontrant formeront une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu. Chaque individu issu de la reproduction sexuée est unique. L’hydre se reproduit de façon asexuée en formant un bourgeon sur son corps. Le bourgeon se développe et devient une nouvelle hydre identique à la première. Ce sont des clones. Lorsque les conditions sont favorables, l’hydre se reproduit de façon asexuée. Cela permet de produire rapidement de nombreux individus tous identiques et de coloniser le milieu. Au contraire, lorsque les conditions sont défavorables, l’hydre se reproduit de façon sexuée. Cela permet de produire des individus tous différents. Avoir une population d’individus tous différents permet à population de persister en cas de changement brutal du milieu. En effet, certains individus pourront mieux résister que d’autres à un changement de milieu alors que si tous les individus sont identiques ils seront tous sensibles à la même modification de leur environnement.