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Rubrique coordonnée par T. Thomas, Saint-Étienne
Remboursement de la densitométrie : enfin !
C. Roux, président du GRIO
L
e Journal officiel (JO) a publié
la décision du 29 juin 2006 de
l’Union nationale des caisses d’assurances maladie relative à la liste des
actes et prestations pris en charge. Ce
texte concerne l’ostéodensitométrie (absorptiométrie osseuse) sur deux sites,
par méthode biphotonique.
Il précise que, pour chacune des indications, l’ostéodensitométrie n’est indiquée que si le résultat de l’examen peut,
a priori, conduire à une modification
de la prise en charge thérapeutique du
patient.
Pour un premier examen :
dans la population générale, quels que
soient l’âge et le sexe :
– en cas de signes d’ostéoporose :
découverte ou confirmation radiologique d’une fracture vertébrale (déformation du corps vertébral) sans contexte
traumatique ni tumoral évident ; antécédent personnel de fracture périphérique survenue sans traumatisme majeur
(sont exclues de ce cadre les fractures du
crâne, des orteils, des doigts, du rachis
cervical),
– en cas de pathologie ou de traitement
potentiellement inducteur d’ostéoporose : lors d’une corticothérapie systémique (de préférence au début) prescrite
pour une durée d’au moins 3 mois consécutifs, à une dose > 7,5 mg/j d’équivalent
prednisone ; antécédent documenté de
pathologie ou de traitement potentiel-
lement inducteur d’ostéoporose : hypogonadisme prolongé (orchidectomie) ou
médicamenteux (traitement prolongé
par un analogue de la GHRH), hyperthyroïdie évolutive non traitée, hypercorticisme, hyperparathyroïdie primitive et
ostéogenèse imparfaite ;
chez la femme ménopausée (y compris pour les femmes sous traitement
hormonal de la ménopause à des doses
utilisées inférieures aux doses recommandées pour la protection osseuse),
indications supplémentaires (par rapport à la population générale) :
– antécédent de fracture du col fémoral sans traumatisme majeur chez un
patient au 1er degré,
– indice de masse corporelle < 19 kg/m2,
– ménopause avant 40 ans, quelle qu’en
soit la cause,
– antécédent de prise de corticoïdes
d’une durée d’au moins 3 mois consécutifs, à une dose > 7,5 mg/j d’équivalent
prednisone.
Pour un second examen :
– à l’arrêt du traitement antiostéoporotique, en dehors de l’arrêt précoce pour
effet indésirable, chez la femme ménopausée ;
– chez la femme ménopausée sans fracture, lorsqu’un traitement n’a pas été mis
en route après une première ostéodensitométrie montrant une valeur normale
ou une ostéopénie, une deuxième densitométrie peut être proposée 3 à 5 ans
après la réalisation de la première en
fonction de l’apparition de nouveaux
facteurs de risque.
Remarquons que ce texte ne doit pas
être confondu avec celui publié au JO
le 18 juin 2006, qui parlait d’une densitométrie “chez les femmes de plus de
50 ans, répétée tous les 6 ans”, et qui ne
concerne que les mutuelles, non pas
l’Assurance maladie ;
– le texte précise que la cotation est
PAQK007, 39,96 euros. Pour les rhumatologues et médecins de rééducation,
une consultation, à leur tarif habituel,
peut être appliquée,
– ce texte élargit les recommandations
précédentes de l’Anaes, en particulier
parce qu’il peut concerner les hommes
et les enfants.
Par ailleurs, une formation spécifique
sera, à terme, demandée.
Les praticiens ont désormais à leur
disposition l’outil central de prise en
charge des patients ostéoporotiques.
De manière logique, se préparent
actuellement les conditions d’un remboursement des traitements antiostéoporotiques avant la première fracture,
chez les femmes ménopausées à haut
risque. Il est donc important de prévenir toute dérive, et c’est la responsabilité des rhumatologues d’assurer
les prescriptions d’examens et de traitements dans le respect strict de leurs
indications.
La Lettre du Gynécologue - n° 317 - décembre 2006
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