Le service de colo-proctologie et de gastroentérologie de l’hôpital Léopold-Bellan

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F e n ê t r e
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Le service de colo-proctologie et
de gastroentérologie de l’hôpital Léopold-Bellan
• N. Lemarchand*
L
a spécificité du service de coloproctologie et de gastroentérologie
de l’hôpital Léopold-Bellan est la prise
en charge médico-chirurgicale des
pathologies de l’anus et du rectum.
Cela tient à l’historique de l’hôpital :
en effet, le Dr Jean Arnous y fonda
l’école française de proctologie chirurgicale, en 1961.
Notre équipe comprend un médecin
chef de service trois quart de temps
(N. Lemarchand) et sept médecins
à mi-temps (N. Dubois-Arnous,
T. du Puy-Montbrun, R. Ganansia,
P. Bendfredj, D. Soudan, K. Fellous et
A. Senéjoux). Cette diversité et nos
pôles d’intérêts complémentaires nous
permettent de prendre en charge l’ensemble de la pathologie proctologique.
L’une des missions incontournables
du service est la formation de médecins à la chirurgie proctologique, et la
défense de cette spécificité française
obtenue grâce à notre maître Jean
Arnous.
C’est pourquoi nous proposons,
chaque semestre, deux postes de faisant
fonction d’interne réservés, en priorité, aux étudiants du DIU de coloproctologie, en privilégiant toujours
les gastroentérologues de formation.
Par ailleurs, le service est agréé pour
des internes en spécialités médicales
(hépatologie et gastroentérologie).
Enfin, nous sommes prêts à accueillir
les médecins qui voudraient se perfectionner en proctologie médicale en
assistant à nos consultations, en respectant, évidemment, toujours la pudeur
de nos patients.
De plus, nous assurons l’accueil des
urgences 24 heures sur 24 tous les
jours, en collaboration avec le service
des urgences de l’hôpital.
Pour réaliser ces missions, le service
dispose :
– de trente lits d’hospitalisation,
– de deux lits d’ambulatoire,
– d’une séance opératoire et d’endoscopie tous les jours du lundi au vendredi,
– d’un plateau technique qui nous
permet de réaliser les endoscopies, les
manométries avec biodfeeback et
l’écho-endoscopie anorectale en trois
dimensions,
– de quatre salles de consultations,
– d’un site Internet (http://www.
hopital.bellan.fr) qui nous permet
d’exposer nos activités et nos techniques opératoires, et également de
dialoguer avec nos patients et nos
confrères.
Ainsi, durant l’année 2003, nous avons
réalisé 1 746 interventions proctologiques et pris en charge 16 113 consultations, dont 2 597 en urgence.
* Chef du service de colo-proctologie et
de gastroentérologie, hôpital Léopold-Bellan,
19/21 rue de Vercingétorix 75674 Paris.
http://www.hopital.bellan.fr
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Le Courrier de colo-proctologie (V) - n° 1 - janv-fév-mars 2004
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Les objectifs du service de colo-proctologie sont multiples :
– maintenir son niveau d’activité,
voire l’augmenter, en sachant que
la renommée d’un service repose,
certes, sur ses publications, mais
aussi sur la qualité des soins et de
l’accueil des patients ;
– valider nos techniques opératoires puisque, à l’époque de leur
mise en place, l’EBM n’existait
pas ;
– promouvoir et réaliser des travaux
de recherche clinique ;
– renforcer nos rapports avec les
autres services de colo-proctolgie
afin, en particulier, de réaliser au
mieux ces deux derniers objectifs.
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Nos difficultés sont liées, en grande
partie, à nos objectifs :
● Nous sommes évidemment dépendants :
– du manque d’infirmiers, d’anesthésistes et d’internes, en particulier ; situation qui peut, à terme, mettre en difficulté le fonctionnement du service ;
– de la multiplication chronophage
des recommandations ; celles-ci risquant, paradoxalement, de se faire aux
dépens du patient ;
– des décisions de l’Agence régionale
hospitalière, de la restructuration de
l’offre de soins dans la région ;
– du remplacement du budget global
par une tarification à l’activité : l’absence de ses modalités d’application
nous fait craindre une pénalisation de
la chirurgie proctologique, dont le
maintien de la cotation de ses actes en
KC est un précédent inquiétant.
● La mise en place de recherche clinique est lourde en termes de moyens
financiers et de personnel, surtout
lorsqu’il s’agit de comparer deux techniques chirurgicales, notamment si l’on
veut s’assurer de l’indépendance souhaitable vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique.
Quelles que soient ces difficultés,
nous espérons pouvoir atteindre nos
objectifs, continuer la formation à la
chirurgie proctologique des gastroentérologues et publier des travaux scientifiques en proctologie.
■
Un nouvel outil de perfectionnement en
proctologie enrichit la collection d’ouvrages
scientifiques édités par les laboratoires
Martin-Johnson & Johnson-MSD. Cet outil
est un cédérom intitulé : Anatomie du plancher pelvien et défécographie. Il a été réalisé
grâce au Dr Monneris (gastro-entérologue,
Saint-Jean-de-Luz).
Le but de ce cédérom est de montrer des
images de périneologie
et, ainsi, d’aider le
médecin à mieux
comprendre les
pathologies
anorectales.
Ce cédérom commence par un rappel anatomique (planches conventionnelles des traités classiques, une approche moderne du plancher
pelvien, l’anatomie fonctionnelle et la physiologie de la défécation),
puis montre des images normales obtenues par la défécographie
(rectographie dynamique) et la colpocystodéfécographie.
Il termine par des images de la pathologie anorectale fonctionnelle (le
périnée mobile, les rectocèles, les prolapsus rectaux, les cystocèles, les
élytrocèles, l’anisme et une entité nouvelle : l’akinésie rectale).
Le Courrier de colo-proctologie (V) - n° 1 - janv-fév-mars 2004
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