A B S T R A C T S Complications méningées des otites de l’adulte Otogenic intracranial in adults Barry B., Delattre J., Vié F., Bedos J.P., Gehanno P. ● Laryngoscope 1999 ; 109 : 483-7. méningites bactériennes sont, dans un nombre inconnu ■ Les de cas, une complication de la présence d’un foyer infectieux ORL. Le diagnostic et le traitement de ce foyer infectieux initial sont déterminants dans la guérison de la méningite. Nous avons repris les dossiers de 79 patients pris en charge à l’hôpital Claude-Bernard et à l’hôpital Bichat pour une méningite compliquant un foyer otologique (otite aiguë ou chronique, fuite de liquide céphalorachidien) afin de préciser les germes en cause et les modalités de la prise en charge de ces patients. Le foyer initial était une otite chez 61 patients (otite aiguë chez 32 patients et otite chronique pour 29 patients, dont 16 cholestéatomateuses) et une brèche méningée chez 18 patients (2 postopératoires, 2 congénitales et 14 post-traumatiques). Les germes responsables de la méningite variaient en fonction de la cause. S. pneumoniae était le principal germe isolé du LCR quand il s’agissait d’une otite aiguë ou d’une brèche méningée, alors que, au cours des otites chroniques, on observait des méningites purulentes aseptiques ou dues à des bacilles à Gram négatif et à des germes anaérobies. La chirurgie otologique en urgence est indiquée lorsqu’il n’y a pas d’amélioration sur le plan neurologique et infectieux après 48 heures de traitement antibiotique adapté. Ce travail souligne l’importance d’une collaboration entre l’ORL et les infectiologues pour le diagnostic étiologique et la prise en charge thérapeutique des patients présentant une méningite bactérienne. B. Barry Aérateurs transtympaniques chez le nourrisson Tympanostomy in young children with recurrent otitis media. A long-term follow-up study. Valtonen H., Qvarnberg Y., Nuutinen J. ● J Laryngol Otol 1999 ; 113 : 207-11. auteurs ont suivi pendant 5 ans 281 enfants à qui ils ■ Les avaient posé des aérateurs transtympaniques (ATT) avant l’âge de 16 mois. L’indication de la pose d’ATT était des otites moyennes aiguës récidivantes. L’insertion de l’ATT a été faite, dans tous les cas, sous anesthésie locale, par application pendant une demi-heure d’une boulette de coton imbibée d’une solution de cocaïne, phénol et menthol (mélange de Bonain). Lors de l’intervention, la caisse était vide dans un tiers des oreilles et le siège d’un épanchement dans deux tiers des oreilles. Dans ce dernier cas, il y avait une plus grande fréquence d’otorrhée sur ATT. La fréquence de l’otorrhée sur ATT était indépendante de l’âge ; elle diminuait avec l’ancienneté de l’ATT. Les ATT étaient de type Sheah en téflon, avec un diamètre interne de 1,1 mm. Ces ATT se sont éliminés spontanément au bout de 15 mois en moyenne. Quelques ATT ont été retirés avant expulsion du fait de l’apparition d’une perforation ou de granulome à leur base, ne disparaissant pas avec un traitement local. Vingt-sept pour cent des enfants ont eu besoin d’une deuxième pose d’ATT et 8 % de 3 ou 4 poses. Le risque de repose d’ATT était plus important chez les enfants qui avaient un épanchement dans la caisse le jour de la première pose que chez les autres. Vingt-huit enfants ont eu une adénoïdectomie, soit du fait d’une otorrhée résistante aux antibiotiques locaux et généraux, soit parce qu’il s’agissait de la deuxième pose d’ATT. M. François Intubation difficile chez l’enfant : lymphangiome, papillomatose laryngée Special challenging problems in the difficult pediatric airway. Orr R.J., Elwood T. ● Anesthesiol Clin North Am 1998 ; 16 : 869-82. d’un enfant qui a un lymphangiome cervico■ L’intubation facial étendu peut être extrêmement difficile. Il faut que la boîte de trachéotomie et les fibroscopes soient sortis. L’anesthésiste ne commencera à endormir qu’en présence de l’ORL. Il faut d’abord essayer de sédater l’enfant en maintenant une ventilation spontanée, puis mettre en place une lame de laryngoscope pour voir si le larynx est exposable. Si ce n’est pas le cas, il faut essayer diverses lames de laryngoscope, voire tenter une intubation nasotrachéale à l’aveugle ou au fibroscope. Il faut surtout, en cas d’échec, savoir arrêter à temps les manœuvres pour réveiller l’enfant. À la fin de l’intervention chirurgicale, il est intéressant de réexaminer le larynx au laryngoscope et de noter les points de repère que l’on aperçoit, car cela pourrait s’avérer utile dans les heures qui suivent le réveil. En cas de papillomatose laryngée, l’intubation peut être difficile du fait de l’obstruction des voies aériennes et, comme dans le cas des lymphangiomes, l’ORL doit être présent dans la salle d’opération au moment de l’induction. Il faut souvent intuber avec une sonde d’un calibre inférieur à celui utilisé pour des enfants de même poids du fait des cicatrices fibreuses laryngées. En cas d’utilisation du laser CO2, il faut prévoir une intubation avec une sonde métallique, ou bien une “jet-ventilation”. Il est aussi possible de faire les gestes endoscopiques nécessaires au cours d’apnées. La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - n° 246 - octobre 1999 M. François 33