revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Oto-rhino-laryngologie RHINITE ALLERGIQUE : PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE La prise en charge thérapeutique des rhinites allergiques repose, si possible, sur l’éviction de l’allergène et la désensibilisation, et diverses médications (tableau). Les rhinites intermittentes et légères (sans retentissement sur le sommeil et la vie sociale ou professionnelle) sont traitées par antihistaminiques (oraux ou nasaux) ou bien encore (si l’âge du patient le permet) par des vasoconstricteurs, voire (dans les formes plus sévères) des chromones intranasales. En cas de rhinite persistante (plus de quatre semaines par an ou plus de quatre jours par semaine) et invalidante, il est licite de prescrire un traitement corticoïde par voie locale. Le patient sera revu deux à quatre semaines plus tard. Si celui-ci est efficace, il sera poursuivi pendant un mois, mais 16 avec une posologie plus faible. Dans le cas contraire, après avoir pris soin de réexaminer le malade afin d’éliminer un autre diagnostic, le praticien aura le choix entre une augmentation de la posologie de la corticothérapie locale et l’adjonction d’un antihistaminique (en cas d’éternuements ou de prurit), d’un anticholinergique (en cas de rhinorrhée) ou d’un vasoconstricteur (en cas d’obstruction nasale). En cas de nouvel échec, un acte chirurgical pourra être envisagé. François M. 60e congrès de l’AAAAI. La lettre d’oto-rhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale 282 : 7-9. RONFLEMENT ET APNÉES DU SOMMEIL : QUOI DE NEUF ? Le traitement par pression positive continue (PPC), qui consiste à envoyer de l’air sous pression par un masque nasal et ainsi s’opposer à la Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003 Flixonase QUADRI p. 17 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles fermeture pharyngée, demeure le traitement de référence du ronfleur apnéique avec un index horaire d’apnée-hypopnée (IAH) supérieur à 5. Le traitement vélaire chirurgical (uvulo-palato-pharyngoplastie ou UPPP) est actuellement de plus en plus abandonné au profit de la radio-fréquence (source de fibrose et de rigidification du voile). L’efficacité des orthèses mandibulaires, qui permettent d’élargir l’espace en arrière de la langue par propulsion mandibulaire nocturne, sélectionnés est rapportée dans de nombreuses études. La chirurgie linguale ou maxillofaciale est indiquée – en dernière intention – en cas d’IAH supérieur à 30 avec somnolence, d’importantes désaturations, de perturbations de l’architecture du sommeil et d’échec de la PPC. Mosnier I. Ronflement et apnées du sommeil, orthèse d’avancée mandibulaire. La lettre d’oto-rhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale 280-281 : 10-1. Tableau. Effet symptomatique des diverses médications proposées dans le traitement de la rhinite allergique. Éternuements Antihistaminiques – oraux – nasaux Corticoïdes locaux Chromones intranasales Vasoconstricteurs – oraux – nasaux Anticholinergiques Antileucotriènes Rhinorrhée Obstruction nasale Prurit nasal Symptômes oculaires +++ ++ +++ +++ 0/+ + +++ ++ ++ 0 +++ +++ ++ ++ + + + + + 0 0 0 0 0 0 0 +++ + + ++ 0 ++ 0 0 0 0 0 0 0 ++ Quelques brèves... o Sinusite chronique : pour un lavage hypertonique Chez les enfants souffrant de sinusite chronique, le lavage des fosses nasales à l’aide d’un soluté hypertonique (sérum salé à 3,5 %) serait plus efficace qu’un traitement local par soluté isotonique (sérum physiologique à 0,9 %). Comparaison d’un soluté hypertonique et d’un soluté isotonique pour le lavage des fosses nasales chez l’enfant atteint de sinusite chronique. La lettre d’oto-rhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale 280-281 : 29. que l’administration de corticoïdes locaux pourrait accélérer la disparition des symptômes des malades souffrant d’une rhinopharyngite et être une alternative aux antibiotiques en cas de symptomatologie modérée de pharyngite ou de rhinopharyngite. Ces résultats, issus d’une étude observationnelle, demandent néanmoins à être confirmés lors d’un essai comparatif. François M et al. Traitement médicamenteux des angines et rhinopharyngites par les généralistes et les pédiatres. La lettre d’oto-rhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale 280-281 : 21-7. o Dysosmie o Rhinopharyngites et corticoïdes locaux Une étude pharmaco-épidémiologique, visant à préciser les pratiques de prescription des médecins généralistes et des pédiatres dans les infections respiratoires hautes, laisse à penser 18 La prévalence des troubles de l’odorat s’accroît avec l’âge pour atteindre plus de 60 % chez les personnes de plus de 80 ans. Ces troubles ne sont pas sans conséquences potentiellement graves. Ils retentissent sur l’alimentation en diminuant sensiblement l’appétit et exposent à des dangers domestiques, du fait notamment de l’impossibilité de détecter une fuite de gaz, une odeur de fumée... ou un aliment avarié. François M. Prévalence des troubles olfactifs chez les sujets âgés. La lettre d’oto-rhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale 280-281 : 29. o Ronfler ou conduire : il faut choisir ! Chez les ronfleurs apnéiques présentant un index horaire d’apnée-hypopnée (IAH) supérieur à 10, le risque de survenue d’un accident automobile est, du fait des risques de somnolence diurne, multiplié par 6... Mosnier I. Ronflement et apnées du sommeil, orthèse d’avancée mandibulaire. La lettre d’oto-rhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale 280-281 : 10-1. Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003