mise au point Complications des prothèses de genou Complications of knee arthroplasties F. Canovas*, W. Hebrard*, A. Largey* L * UAM chirurgie de la hanche, du genou et chirurgie du pied, orthopédie 3, pôle os et articulation, hôpital Lapeyronie, CHU de Montpellier. e taux de survie des prothèses totales de genou est d’environ 95 % à 10 ans et 90 % à 15 ans, avec 95 % de résultats excellents et 90 % de résultats très bons. Ils témoignent d’un certain nombre de complications à moyen et long terme des prothèses de genou, qui imposent une nouvelle opération. Ces chiffres ne tiennent pas compte des complications médicales qui peuvent avoir des conséquences sur la qualité de vie ni des complications telles qu’une ecchymose, un hématome ou une désunion superficielle, qui n’ont aucune conséquence sur le résultat fonctionnel de la prothèse. Le taux de mortalité aux États-Unis après pose d’une prothèse de genou en première intention est de 0,28 % en 2004, et les comorbidités ont nettement augmenté pendant la dernière décennie (1). Nous ne traiterons pas des complications médicales, qui ne sont pas spécifiques aux prothèses de genou, mais qui restent toujours d’­actualité, du fait d’une population de plus en plus âgée, aux facteurs de risque augmentés. Les complications des prothèses de genou peuvent être envisagées selon la chronologie des événements. On peut ainsi différencier les complications per­opératoires des complications postopératoires, qui elles-mêmes peuvent être scindées en complications précoces, dans les 3 semaines qui suivent l’intervention chirurgicale, semi-tardives, entre 3 semaines et 2 ans, et tardives, après 2 ans. Dans la mesure où une complication peropératoire peut avoir des conséquences variables dans le temps et où une complication peut être révélée dans un délai variable, il ne semble pas pertinent de retenir l’ordre chronologique pour traiter des complications des prothèses de genou. Dans une série continue de 1 795 prothèses totales de genou de première intention, Neyret retrouve 69 complications per­opératoires (3,8 %) : fissures et fractures autour du genou (n = 40), fragi- 18 | La Lettre du Rhumatologue • N° 350 - mars 2009 lisations du tendon poplité (n = 11), fragilisation du ligament collatéral médial (n = 10), fragilisation du ligament patellaire sans rupture (n = 6), fragilisation du tendon quadricipital (n = 1) et plaie de l’artère poplitée ayant entraîné une ischémie subaiguë de la jambe (n = 1) [2]. Les prothèses de genou regroupent les prothèses totales de genou (PTG) et les prothèses partielles, telles que les prothèses unicompartimentales (PUC) internes et externes et les prothèses fémoro-patellaires. S’il existe des complications communes aux différents types de prothèse de genou, telles que l’­infection, il est néanmoins préférable d’envisager séparément les complications des PTG et des prothèses partielles, car il existe des complications spécifiques à chaque type d’implant. Avant d’envisager les complications des prothèses de genou, il faut insister sur la douleur qui est le maîtresymptôme. Toute prothèse douloureuse doit être suspecte d’une complication, la douleur étant parfois l’unique révélateur clinique, y compris dans les infections qui peuvent être larvées. Il faudra alors entreprendre une démarche diagnostique pour trouver la cause de la douleur, qui s’­appuiera en premier lieu sur la clinique (interrogatoire et examen clinique) et sur certains examens complémentaires tels que les examens biologiques, la radiographie standard, la ponction articulaire au moindre doute septique, le scanner et la scintigraphie. Les complications des prothèses totales de genou Les complications mécaniques Il faut distinguer les complications mécaniques des infections sur prothèse. Points forts »» Les prothèses totales de genou donnent de très bons résultats à 10-15 ans. »» Il faut distinguer les complications mécaniques des infections sur prothèse. »» Les infections sont les complications les plus graves et nécessitent un traitement médical et chirurgical. »» Les complications mécaniques des prothèses totales comportent le descellement, l’instabilité prothétique et les complications fémoro-patellaires. »» Les principales complications mécaniques des prothèses unicompartimentales sont le descellement par usure, la détérioration du compartiment opposé et celle du compartiment fémoro-patellaire. Dans une série de 69 reprises de PTG non infectées, M. Bonnin et al. retrouvent 30 descellements, 14 laxités, 11 raideurs du genou, 6 complications patellaires et 8 PTG douloureuses (3). ◆◆ Le descellement prothétique Il est toujours en rapport avec l’usure du plateau en polyéthylène. Les débris d’usure du polyéthylène vont entraîner la formation de granulomes inflammatoires autour de la prothèse, engendrant ainsi une lyse osseuse périprothétique qui est responsable de la mobilisation des pièces prothétiques. La disparition complète du polyéthylène entraîne un contact métal-métal, responsable d’une métallose qui aggrave le descellement prothétique. C’est en général une complication tardive des PTG, quel que soit l’implant utilisé. Une malposition prothétique, notamment dans le plan frontal (persistance d’un varus ou d’un valgus), un défaut d’équilibrage ligamentaire ou, dans le cadre des prothèses respectant le ligament croisé postérieur (LCP), une subluxation postérieure par fragilisation du LCP, sont des facteurs qui favorisent l’usure mécanique du polyéthylène et donc le descellement prothétique. Toute anomalie de positionnement prothétique, quelle qu’en soit la cause, aura des répercussions sur la longévité de la prothèse. Enfin, il peut exister des descellements relativement précoces – notamment avec les PTG sans ciment, par défaut d’ostéointégration de la prothèse –, qui sont souvent très difficiles à mettre en évidence, les modifications scintigraphiques étant à ce stade extrêmement fréquentes. La douleur est souvent le seul signe clinique. La radiographie confirme fréquemment le diagnostic, qui impose la reprise chirurgicale (figure 1). ◆◆ L’instabilité prothétique Elle siège dans le plan frontal, que ce soit du côté médial ou latéral, et a des conséquences fonctionnelles majeures. On peut rapprocher des instabilités les subluxations postérieures du tibia sur le fémur par faillite du LCP avec les PTG conservant le LCP qui peuvent aboutir à une véritable luxation en cas de faillite complète du LCP. Les instabilités frontales sont le plus souvent rencontrées avec des PTG peu contraintes, qui ont besoin d’un plan ligamentaire médial et latéral d’excellente qualité afin d’obtenir un bon équilibrage ligamentaire. L’insuffisance ligamentaire peut être présente avant l’implantation de la PTG, en cas de gonarthrose post-traumatique après entorse grave du genou, ou survenir en cas de release ou de libération ligamentaire excessive lors de la mise en place de la prothèse. L’instabilité décrite à l’interrogatoire par le patient, associée à la laxité clinique, permet d’en faire le diagnostic. La reprise chirurgicale s’impose dans la plupart des cas, avec la mise en place d’une prothèse contrainte (le plus souvent) ou d’une prothèse postéro-stabilisée. Mots-clés Prothèse articulaire Prothèse de genou Complications des prothèses Infection articulaire Keywords Joint arthroplasty Knee arthroplasty Arthroplasty complications Joint infection ◆◆ Les complications fémoro-patellaires Outre les complications peropératoires, que nous ne détaillerons pas et qui peuvent avoir des conséquences fonctionnelles sévères, notamment en cas de rupture du ligament patellaire, les complications patellaires restent actuellement redoutées par les chirurgiens orthopédistes, tant par leur fréquence que par les difficultés de leur traitement. La fracture de la patella est souvent en rapport avec son amincissement excessif. La reprise chirurgicale s’impose notamment en cas de descellement de l’implant rotulien. Le clunk syndrome est retrouvé dans certaines prothèses postéro-stabilisées. Il correspond à un nodule fibreux situé au bord supérieur de la Figure 1. Descellement aseptique d’une prothèse totale de genou. La Lettre du Rhumatologue • N° 350 - mars 2009 | 19 mise au point Complications des prothèses de genou patella, qui, au cours de la flexion, s’invagine entre le fémur et la patella et, lors de l’extension, se réduit brutalement, entraînant un claquement audible et douloureux. Son traitement repose sur l’exérèse du nodule fibreux sous arthroscopie ou à ciel ouvert. On peut rapprocher du clunk syndrome les fibroses du bord supérieur de la patella qui sont responsables de craquements – le plus souvent indolores, mais qui sont source d’inquiétude pour les patients. La luxation fémoro-patellaire et les subluxations fémoro-patellaires sont parmi les complications les plus graves des PTG. Elles résultent d’un mauvais alignement de l’appareil extenseur avec une augmentation de l’angle Q. Le genu valgum, voire une dysplasie fémoro-patellaire préexistante, doivent être considérés comme des facteurs de risque de ce type de complication. Le diagnostic est clinique en cas de luxation, tandis que l’incidence fémoro-patellaire (figure 2), voire le scanner, permettent de faire le diagnostic de subluxation. Parfois, une simple bascule de la patella – entraînant un conflit entre le bord latéral de la patella et le carter fémoral – peut être responsable d’un syndrome douloureux. L’origine de cette bascule est souvent un mauvais positionnement de l’implant fémoral dans le plan horizontal, par défaut de rotation externe du carter fémoral. Le traitement de ce type de complication fémoro-patellaire est difficile. S’il est des cas où un simple geste sur les parties molles est suffisant, notamment en cas de lâchage de la suture de l’aileron rotulien médial, la plupart du temps, le remplacement de la prothèse s’impose, afin de replacer correctement le carter fémoral sous la patella et/­ou de corriger un défaut de rotation du plateau tibial. ◆◆ La raideur du genou Si un flessum de 10° est parfaitement tolérable, la raideur en flexion l’est nettement moins, dans la mesure où la gêne fonctionnelle est importante, notamment à la montée et à la descente des escaliers. Il faut noter que les raideurs en flexion s’accom­pagnent souvent d’un syndrome douloureux, du fait de la traction exercée sur l’appareil extenseur au cours de la flexion. Avec les prothèses actuellement mises sur le marché, on peut considérer qu’une flexion inférieure à 110° est synonyme de raideur. Quelle que soit l’origine de la raideur, il faut insister sur l’importance de la rééducation postopératoire. En cas de raideur préopératoire, il n’est pas rare d’observer une limitation articulaire, du fait de la fibrose des espaces de glissement. Parfois, elle est en rapport avec une insuffisance de libération articulaire peropératoire, notamment dans les cas où la rétraction de l’appareil extenseur n’a pas fait l’objet d’un traitement spécifique (Judet). En cas de mobilité normale du genou en préopératoire, la raideur peut être en rapport avec une insuffisance de prise en charge postopératoire, à une mauvaise gestion de l’espace fémoro-tibial ou à un encombrement excessif de l’espace antérieur fémoro-patellaire (surdimensionnement de l’implant fémoral). En cas de raideur postopératoire survenant sur un genou parfaitement mobile en préopératoire, et sans anomalie prothétique, il ne faut pas hésiter à réaliser une mobilisation du genou sous anesthésie générale dans les plus brefs délais, ­c’est-à-dire entre le premier et le troisième mois postopératoire, qui permet de récupérer la plupart du temps une mobilité parfaitement fonctionnelle du genou prothétique. Dans Figure 2. Douleur sur prothèse totale de genou avec bascule rotulienne. 20 | La Lettre du Rhumatologue • N° 350 - mars 2009 mise au point les autres cas, on peut être amené à effectuer une libération chirurgicale sous arthroscopie, voire à ciel ouvert en cas de nécessité. En dernier recours, le remplacement de la prothèse peut être envisagé avec arthrolyse et libération de l’appareil extenseur, si cela est nécessaire. Quoi qu’il en soit, les reprises de PTG pour raideur donnent les moins bons résultats. L’infection L’infection représente une complication rare mais sévère des prothèses articulaires. Elle compromet fortement le résultat fonctionnel de cette intervention de pratique quotidienne, engendrant une morbidité et une surmortalité importantes, dont une partie est liée à la nécessité d’une hospitalisation prolongée. La fréquence des infections sur prothèses de genou, qui varie de 0,5 à 5 % selon les séries, est plus élevée que dans la chirurgie prothétique de la hanche (4). Quand on sait qu’il se pose aujourd’hui environ 50 000 PTG par an en France, on imagine les conséquences socio-économiques de cette complication. L’infection sur prothèse demeure une complication redoutée, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire, impliquant le chirurgien, l’infectiologue, l’anesthésiste et le microbiologiste (5). ◆◆ Classification La contamination de la prothèse survient soit durant la période périopératoire, soit par voie hématogène ou par contiguïté à partir d’un foyer adjacent. La classification des infections sur prothèse actuellement admise distingue : ➤➤ les infections postopératoires précoces, dans le mois suivant l’intervention ; ➤➤ les infections tardives, d’évolution chronique, évoluant depuis plus de 4 semaines ; ➤➤ les infections aiguës hématogènes, avec la survenue brusque de manifestations cliniques sur une prothèse jusque-là asymptomatique. ◆◆ Diagnostic Le diagnostic des infections précoces et des infections aiguës hématogènes est en règle générale facile avec un tableau clinique et biologique bruyant, contrairement à celui des infections chroniques, où le tableau est le plus fréquemment celui d’une prothèse douloureuse. Une prothèse restée douloureuse depuis sa mise en place sans intervalle libre est fortement évocatrice. Le diagnostic microbiologique est souvent difficile. Il faut insister sur la nécessité absolue de réaliser des prélèvements de qualité, obtenus lors d’une intervention ou par ponction du foyer (6). Il faut proscrire les écouvillonnages de plaies, pratiqués sans contrôle médical. La positivité de tels prélèvements, le plus souvent due à une contamination du prélèvement, risque d’engager la responsabilité du chirurgien de façon inappropriée, motivant une antibiothérapie inadaptée et masquant par ailleurs les résultats d’éventuels prélèvements profonds ultérieurs. Les prélèvements doivent être étudiés par un laboratoire rompu à la recherche de ce type d’infection, avec des cultures prolongées. Ces prélèvements conditionnent toute la thérapeutique ultérieure. ◆◆ Traitements Le traitement doit toujours être chirurgical et médical. Les différentes stratégies proposées sont le nettoyage chirurgical avec maintien de la prothèse, le changement en un ou deux temps de la prothèse (7). Le lavage-débridement de la prothèse, associé à une antibiothérapie, peut être envisagé s’il s’agit d’une infection détectée rapidement après la contamination périopératoire ou hématogène. En effet, le taux d’échec augmente avec le délai de prise en charge, classiquement dépassé après 3 semaines. Le changement de la prothèse peut se faire en un ou deux temps. Ce choix repose sur les habitudes de chaque équipe, la réalisation d’études comparatives étant méthodologiquement difficile, puisque de nombreux facteurs conditionnent le résultat (type de germe, terrain, délai de prise en charge, qualité du débridement chirurgical, etc.). On propose classiquement : ➤➤ le changement en deux temps dans les situations où l’infection est due à un germe multirésistant, lorsqu’il s’agit d’une récidive septique ou s’il existe des dégâts osseux ; ➤➤ le changement en un temps en cas d’infection bactériologiquement documentée avant l’intervention, sans germe multirésistant, sans destruction osseuse, et si l’excision chirurgicale est considérée de bonne qualité. En cas de changement en deux temps (figure 3), un espaceur sera mis en place pendant la durée de l’intervalle libre, associé à une antibiothérapie adaptée au germe. Une fenêtre thérapeutique de 15 jours est classiquement réalisée avant la mise en place de la nouvelle prothèse, pour permettre la réalisation de nouveaux prélèvements et l’adaptation de l’antibiothérapie (8). La Lettre du Rhumatologue • N° 350 - mars 2009 | 21 mise au point Complications des prothèses de genou Figure 3. Reprise de prothèse totale de genou en deux temps. Les complications des prothèses partielles Figure 4. D e s c e l l e m e n t d ’ u n e p ro t h è s e uni­compartimentale. Les prothèses unicompartimentales Les résultats à long terme des PUC se rapprochent actuellement des résultats des prothèses totales de genou (9). Outre les complications communes aux prothèses de genou, telles que l’infection, les complications les plus fréquentes des PUC sont le descellement par usure mécanique (figure 4) et la détérioration du compartiment opposé ou du compartiment fémoro-patellaire. Tous les auteurs insistent sur l’hypo­correction de la déformation, afin d’éviter une usure précoce du compartiment opposé, ce qui nécessite une parfaite maîtrise technique et une sélection draconienne des patients, les complications intervenant selon la majorité des auteurs soit à cause d’erreurs techniques, soit en raison d’une contre-indication de la PUC. Parmi les contre-indications des PUC, il faut retenir les maladies inflammatoires, l’absence de LCA fonctionnel, un flessum > 15°, une déviation axiale > 15° (surtout en cas de surpoids), une arthrose fémoro-patellaire avérée, et enfin l’échec d’une ostéotomie préalable en l’absence d’hypocorrection franche (10). Les prothèses fémoro-patellaires Les complications après la pose d’une prothèse fémoro-patellaire sont de deux types. ➤➤ Premièrement, la dégradation progressive du ou des compartiments fémoro-tibiaux, notamment en cas d’anomalie de l’axe fémoro-tibial, est relativement fréquente, dans la mesure où l’indication de prothèse fémoro-patellaire est posée chez des patients âgés. La reprise chirurgicale avec mise en place d’une PTG est parfaitement justifiée ; ➤➤ deuxièmement, les complications liées à l’implant fémoro-patellaire sont représentées par le descellement, l’usure du bouton patellaire, et par la bascule et/­ou la subluxation de la patella, qui peuvent nécessiter, en fonction de la symptomatologie, une reprise chirurgicale (11). Les résultats des prothèses fémoro-patellaires, qui sont aléatoires dans le temps, doivent être mis en parallèle avec ceux des PTG, qui sont beaucoup plus constants. ■ Références bibliographiques 1. 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