Du prêt-à-porter au sur mesure

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PROTHÈSE TOTALE DU GENOU
L’AGENDA DES EHNV
Du prêt-à-porter
au sur mesure
Du 5 novembre 2012 au 12 janvier 2013
Hôpital de St-Loup
Mathilde Fenet expose ses peintures
Du 14 janvier au 8 mars 2013
Hôpital de St-Loup
Robert Nicole expose ses peintures
(œuvre ci-dessous)
Le Service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur des
eHnv déploie une importante activité prothétique. En 2011, près de 300
prothèses de la hanche et 200 du genou ont été implantées sur les
sites d’Yverdon-les-Bains et de Saint-Loup. La pose de prothèses totales
du genou a connu un formidable essor au cours des dernières années et
pourrait même dépasser celle de la hanche dans un avenir proche.
Première Suisse
à l’Hôpital
d’Yverdon-les-Bains
S
ous la houlette du Dr Jean-François Fischer, une cinquantaine de prothèses totales du genou 100% sur mesure ont
été implantées depuis le mois de décembre 2011 à l’Hôpital
d’Yverdon-les-Bains. Il s’agit du premier hôpital en Suisse,
après les Etats-Unis et l’Allemagne, à pratiquer cette nouvelle
chirurgie. « Cela fait plusieurs années que je m’intéresse au
« sur mesure ». Je suis donc allé à l’Université de Harvard,
à Boston, l’an dernier pour me former à la pose de cette
nouvelle génération de prothèses totales développées par
l’équipe du Dr Wolfgang Fitz » précise le Dr Fischer, médecinchef aux eHnv.
R
encontre avec le Dr Bertrand
Vuilleumier, l’un des six médecins-chefs du service d’orthopédie et de traumatologie de
l’appareil moteur des eHnv
Que pouvez-vous nous dire
sur l’évolution de la prothèse totale du genou ?
Aujourd’hui les résultats fonctionnels sont jugés excellents
dans 80% des cas. Le développement de nouvelles prothèses
ainsi qu’une meilleure compréhension de la biodynamique
du genou contribuent à cette
amélioration. Ces résultats approchent même ceux des prothèses de hanche qui constituent la véritable référence.
Les prothèses actuelles correspondent de plus en plus à
l’anatomie du genou pour en
reproduire au mieux les fonctions. Différents types de prothèses sont utilisées quotidiennement dans notre service, du
« prêt-à-porter » au sur mesure
qui permet de reconstruire le
genou du patient à l’identique.
A quel public s’adressent
ces prothèses?
De manière générale, il n’y a
pas de restriction à la mise en
place d’une prothèse du genou.
Certaines opérations sont plus
complexes que d’autres, par
exemple si les ligaments sont
Les six médecins-chefs du Service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil loco-moteur des eHnv.
Au premier plan (de g. à dr.) : les Drs Mathieu Hofer et Jean-François Fischer – Au second plan (de g. à dr.) :
les Drs Olivier Husmann, Christian Berberat, Bertrand Vuilleumier et Richard Jany – © Michel Duperrex
Ces implants, réalisés d’après les scanners du genou
du patient, s’adaptent parfaitement à son anatomie et
permettent une reconstruction du genou à l’identique.
« Grâce à des guides de coupe, eux aussi sur mesure, toutes
Une personne de plus
de 60 ans sur 10
a une prothèse du genou
abîmés, ou que le genou a déjà
été opéré. Aujourd’hui, cependant, on observe une tendance
générale qui veut que des prothèses totales du genou soient
posées sur des patients de plus
en plus jeunes. On réalise donc
l’utilité d’une prothèse sur mesure qui sera mieux adaptée à
l’anatomie du patient. Mais il
n’y a aucune raison d’opérer
trop tôt si la gêne fonctionnelle
ne le nécessite pas.
Quand faut-il se faire
poser une prothèse ?
C’est la douleur qui constitue l’argument fondamental
de la décision chirurgicale. Or
personne, ni le médecin, ni le
chirurgien, ni même la famille
et l’entourage, ne peut mieux
analyser cette douleur que le
patient lui-même. C’est dire que
la décision, fruit d’un dialogue
avec l’entourage et le médecin,
ne peut être prise que par le
patient. On mesure donc l’importance de l’information médi-
cale dans l’élaboration de cette
décision. Cette information doit
bien sûr indiquer les bons résultats que l’on peut attendre,
mais aussi les risques inhérents à cette intervention, qui
peuvent être majorés par l’âge
ou des antécédents médicaux.
Quelles sont les suites
d’une telle opération ?
Grâce à ces nouvelles prothèses, les patients se lèvent
très rapidement, le plus souvent le jour suivant l’intervention. Elles ont également
l’avantage de réduire sensiblement les pertes sanguines dues
à la coupe des tissus et de l’os
lors de l’opération, ce qui autorise un retour à la normale bien
plus rapide. De manière générale, la pose d’une prothèse
totale du genou nécessite une
hospitalisation d’environ une
semaine suivie, soit d’une rééducation en milieu hospitalier,
soit d’un retour à domicile avec
physiothérapie.
Combien de temps
pour une récupération
totale ?
Pour une récupération de la
fonction, il faut calculer au
moins trois mois afin que la
prothèse bien intégrée et que
les voies d’abord soient cicatrisées. Au début, des cannes
seront nécessaires pour se déplacer et il sera difficile de se
mettre en charge totale sur le
genou opéré mais, de manière
générale, l’équilibre se rétablit
très vite et dans la majorité des
cas les douleurs disparaissent
complètement.
Image d’une prothèse 100% sur mesure – © Michel Duperrex
les pièces sont parfaitement positionnées et on parvient à
préserver au maximum le stock osseux du patient lors de la
pose, en n’enlevant que ce qui est strictement nécessaire. »
Même s’il est encore trop tôt pour faire des statistiques
en termes de douleur et de récupération de la mobilité,
« nous constatons une amélioration sur le ressenti qu’ont
les patients au niveau de la stabilité lorsqu’ils montent et
descendent un escalier ou s’asseyent sur une chaise. On le
constate car ils reviennent aux contrôles à quatre ou six semaines sans leur canne, contrairement à ce qui se passe
avec une prothèse traditionnelle. »
Pour l’instant, ces prothèses sont proposées avant tout à un
public jeune et sportif avec des attentes bien spécifiques.
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