n° 24 fiche technique A. I. Tropéano* Sous la responsabilité de son auteur Le traitement médical du diabète (hors insuline) L’ hyperglycémie du diabète de type 2 est secondaire à une insulinorésistance d’installation précoce d’une part, d’autre part à une défaillance de la sécrétion d’insuline. En effet, s’installe d’abord une résistance des tissus cibles à l’insuline ; la cellule bêta-pancréatique sécrète alors l’insuline en plus grande quantité afin de maintenir une normoglycémie malgré cette insulinorésistance. Ce n’est que dans un second temps que la cellule bêta “s’épuise”, avec une défaillance de la qualité de la sécrétion et de la quantité des cellules bêta (apoptose accélérée), défaillance associée à une augmentation progressive de la glycémie. L’objectif du traitement du diabète de type 2 est de lutter contre l’hyperglycémie afin de diminuer les complications micro­ angiopathiques (rétinopathie, néphropathie et neuropathie) et macroangiopathiques (complications cardiovasculaires). En effet, l’ensemble des données de la littérature, en particulier les études interventionnelles, confirment la baisse des complications microangiopathiques, rétiniennes et rénales, avec la baisse de l’HbA1c (1, 2). L’efficacité de la baisse de l’HbA1c en termes de protection cardiovasculaire est en revanche plus difficile à démontrer, avec des résultats d’études interventionnelles parfois décevants (2, 3). Dans le sous-groupe de patients en surpoids de l’étude UK Prospective Diabetes Study (UKPDS), est uniquement mis en évidence le bénéfice d’un antidiabétique, la metformine, sur la survenue des infarctus du myocarde, même si la méthodologie de cette étude a été critiquée (4). Plusieurs méta-analyses confirment la corrélation entre la baisse de l’HbA1c et la diminution de la survenue d’événements cardiovasculaires, en particulier coronaires (3, 5). Cependant, il est probable que ce bénéfice cardiovasculaire soit d’autant moins important qu’il s’agit F I C H E À D É T A C H E R Objectifs du traitement * Endocrinologue, unité de prévention cardiovasculaire, service de cardiologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil. de patients à risque cardiovasculaire élevé (3, 6), peut-être du fait du risque des hypoglycémies dans ces populations fragiles, même si cette explication n’a jamais pu être formellement confirmée. Il est également primordial de considérer les effets des traitements hypoglycémiants sur l’ensemble des facteurs de risque (poids, pression artérielle, profil lipidique, etc.) et pas seulement sur la glycémie. En effet, dans la majorité des études interventionnelles, le groupe intensif présentait une HbA1c plus basse, mais en contrepartie, une prise de poids plus importante. Ainsi, les traitements agissant sur l’insulinorésistance, tels que la metformine, ont un effet bénéfique sur le profil de risque cardiovasculaire au-delà de la baisse glycémique. Retenons donc que l’hyperglycémie est le facteur causal des complications microvasculaires (même si elles sont amplifiées par l’augmentation de la PA), et que plus l’Hba1c est contrôlée, moins ces complications microvasculaires seront fréquentes. En revanche, l’hyperglycémie est un facteur aggravant des complications cardiovasculaires, aux côtés des nombreux autres facteurs de risque cardiovasculaire le plus souvent présents chez ces patients. L’efficacité des traitements antidiabétiques dépend alors de l’amélioration de la glycémie mais également des effets sur les autres facteurs de risque cardiovasculaire. Le risque d’hypoglycémie doit être pris en compte, en particulier chez des patients présentant des comorbidités. Enfin, quel que soit le traitement antidiabétique, l’efficacité en termes d’amélioration de l’équilibre glycémique dépend de l’HbA1c initiale ; en effet, plus l’HbA1c de départ est élevée, plus la baisse obtenue avec un traitement hypoglycémiant est élevée. Traitements antidiabétiques (7) Les biguanides : la metformine La metformine améliore l’insulinorésistance et, par ce biais, permet une diminution de l’insulinémie et une amélioration de l’ensemble du profil athérogène des patients (tendance à la perte La Lettre du Cardiologue • n° 473 - mars 2014 | 21 Recommandations (11, 12) Des recommandations de prise en charge du diabète de type 2, concernant le choix des classes d’antidiabétiques oraux et les différents objectifs d’HbA1c en fonction du profil du patient, R E H C I Ces molécules inhibent l’absorption intestinale des hydrates de carbone. La baisse de l’HbA1c obtenue est d’environ 0,7 % en moyenne, avec une amélioration des glycémies postprandiales principalement. D Acarbose É Inhibiteurs de l’α-glucosidase A Ce sont des insulinosécréteurs dont l’action est plus rapide que celle des SH, mais dont le mécanisme d’action est très voisin. Ils peuvent être préférés à ces derniers lors des prises alimentaires irrégulières, par exemple. Les analogues du GLP-1 agissent sur la même voie des incrétines que les inhibiteurs de la DPP4, en augmentant de façon supra-physiologique les taux de GLP-1. Ils sont administrés par voie sous-cutanée et permettent une baisse de l’HbA1c d’environ 1 % en moyenne. Ils sont également associés à une perte de poids, de 1,6 à 3,1 kg selon les études. Les hypoglycémies sont extrêmement rares, en particulier chez des patients ne prenant ni insuline ni SH. Les effets indésirables les plus fréquents sont des troubles digestifs, et il existe un risque potentiel de pancréatite aiguë. Il n’y a pas d’étude de morbimortalité publiée à ce jour. T Répaglinide Liraglutide, exénatide À Les glinides Les analogues du GLP-1 E Les sulfamides hypoglycémiants (SH) stimulent directement la sécrétion d’insuline par la cellule bêta-pancréatique, quel que soit le niveau glycémique. La prescription d’un SH est donc associée à un risque d’hypoglycémie. Il est donc recommandé de sensibiliser le patient à ce risque, et de réaliser une titration prudente lors de la prescription. Les SH de seconde génération sont à privilégier. Certaines données sont en faveur d’une survenue moins fréquente d’hypoglycémies sous gliclazide que sous glimépiride, les 2 SH de longue durée d’action. La baisse de l’HbA1c obtenue avec cette classe est comparable à celle obtenue par la metformine, aux alentours de 1,5 %. En combinaison avec la metformine : Eucréas® (metformine + vildagliptine), Janumet® (metformine + sitagliptine), Komboglyze® (metformine + saxagliptine) Les incrétines, le GLP-1 et le Gastric Inhibitory Polypeptide (GIP) sont des peptides sécrétés par le tube digestif, leur effet étant de stimuler, lors de l’ingestion d’aliments, la sécrétion d’insuline en fonction du niveau glycémique, en ralentissant par ailleurs la vidange gastrique et en favorisant la sensation de satiété. Ces incrétines ont une durée de vie très courte (quelques minutes) car elles sont rapidement dégradées par une enzyme : la DPP4. Ainsi, les inhibiteurs de la DPP4, les gliptines, retardent leur dégradation, améliorant alors l’équilibre glycémique en stimulant la sécrétion d’insuline. Dans la mesure où la stimulation de l’insulinosécrétion par les incrétines dépend du niveau glycémique, les inhibiteurs de la DPP4 ne sont à eux seuls pas associés à un surrisque d’hypoglycémie. La baisse de l’HbA1c, obtenue grâce aux inhibiteurs de la DPP4, se situe environ à 0,7 % ; elle est un peu moins importante qu’avec les SH ou la metformine. Deux études de morbimortalité ont été récemment publiées avec la saxagliptine et l’alogliptine (9, 10), études randomisées contrôlées versus placebo. Elles ont toutes les 2 inclus des patients à haut risque cardiovasculaire, soit en prévention secondaire, en particulier dans les 90 jours suivant un syndrome coronarien aigu pour l’étude EXAMINE, soit en prévention primaire chez des patients porteurs de plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire. La durée de suivi était d’environ 18 mois pour l’une, d’un peu plus de 2 ans pour l’autre. Dans ces 2 études, il n’y a pas eu de différence en termes de survenue d’événements cardiovasculaires entre le groupe de patients traité par placebo et celui traité par la gliptine (ni surrisque ni diminution du risque). D’autres études de morbimortalité sont en cours. H Glimépiride, gliclazide, glibenclamide, glipizide Saxagliptine, vildagliptine, sitagliptine C Les sulfamides hypolycémiants Les inhibiteurs de la DPP4 : les gliptines F n ° 24 t e c h n i q u e f i c h e de poids, amélioration du profil lipidique, etc.). La metformine réduit l’hyperglycémie par inhibition de la production excessive de glucose par le foie. Elle permet de diminuer l’HbA1c d’environ 1,5 % en moyenne. Compte tenu du risque d’acidose lactique, en particulier en cas d’insuffisance rénale, la metformine doit être prescrite à faibles doses si la clairance se situe entre 30 et 60 ml/ mn (< 1 500 mg/j), avec une surveillance étroite de la créatininémie, et elle ne doit pas être prescrite en cas de clairance inférieure à 30 ml/mn. La metformine est contreindiquée en cas d’insuffisance cardiaque ou respiratoire, d’infarctus du myocarde récent, d’insuffisance hépatocellulaire, d’intoxication alcoolique et de situation à risque d’insuffisance rénale aiguë (déshydratation…). En ce qui concerne l’insuffisance cardiaque, cette contre-indication théorique, en rapport avec le risque potentiel d’acidose lactique, est à confronter aux données de la littérature en faveur d’un bénéfice de la metformine chez l’insuffisant cardiaque (8), même si aucune étude randomisée n’a été menée pour répondre à cette question. Ainsi, il pourrait être discuté de proposer la metformine chez l’insuffisant cardiaque stable et peu sévère. 22 | La Lettre du Cardiologue • n° 473 - mars 2014 laissant le choix au prescripteur entre les différents antidiabétiques à ajouter à la metformine, dans l’ordre qu’il souhaite, en fonction des patients. Objectif d’HbA1c (tableau et figure 3) Choix des traitements antidiabétiques ­(figures 1 et 2) Pour la majorité des patients, l’objectif d’HbA1c est inférieur ou égal à 7 %. Cependant, dans ces 2 recommandations, l’objectif glycémique peut être adapté en fonction de l’espérance de vie du patient, des comorbidités et du risque d’hypoglycémie lié au traitement prescrit. Plus l’espérance de vie est élevée, plus l’objectif sera bas (l’objectif pouvant descendre jusqu’à 6,5 %) ; plus les comorbidités sont importantes, plus l’objectif sera élevé (le plus haut étant 9 %), particulièrement si le risque d’hypoglycémie avec le traitement prescrit est important. La metformine doit être prescrite en première intention s’il n’y a pas de contre-indication. La HAS recommande ensuite, si nécessaire, de privilégier l’association avec un SH, sauf s’il y a contre-indication ou si la survenue d’une hypoglycémie est une situation préoccupante. Dans ce cas, les autres antidiabétiques seront discutés en fonction de l’efficacité attendue et des spécificités de chaque traitement, détaillées précédemment. La Société européenne est moins directive à partir de la bithérapie, Intolérance à la metformine Metformine en 1re intention Objectif glycémique cible non atteint Contre-indications au sulfamide hypoglycémiant Intolérance au sulfamide hypoglycémiant Écart à l’objectif ≥ 1 % Si la survenue d’hypoglycémie est une situation préoccupante Écart à l’objectif < 1 % Écart à l’objectif ≥ 1 % Écart à l’objectif < 1 % Metformine et analogues du GLP-1 Sulfamide hypoglycémiant et analogues du GLP-1 Échec de la bithérapie orale Échec de la bithérapie orale Écart à l’objectif ≥ 1 % Un schéma insulinique intensifié pourra être instauré d’emblée après avis d’un endocrinologue IMC ≥ 30 ou si prise de poids sous insuline Sulfamide Sulfamide Si IMC ≥ 30 ou si prise ou si la survenue d’hypoSulfamide glycémies est une situation hypoglycémiant hypoglycémiant hypoglycémiant de poids sous insuline et inhibiteurs et insuline est une situation préoccupante et inhibiteurs des alpha préoccupante de la DPP4 glucosidases Metformine Metformine Metformine et répaglinide et inhibiteurs etdeinhibiteurs la DPP4 si irrégularité des alpha- si prise de poids Metformine de la prise glucosidases est une situation et insuline alimentaire préoccupante Objectif glycémique cible non atteint Objectif glycémique cible non atteint Objectif glycémique cible non atteint Objectif glycémique cible non atteint Metformine Metformine IMC ≥ 30 ou prise de Metformine poids sous insuline ou si et sulfamide et sulfamide et sulfamide la survenue d’hypohypoglycémiant hypoglycémiant hypoglycémiant et insuline glycémies est une situation et inhibiteurs des et sitagliptine préoccupante alpha glucosidases H E Mesures hygiéno-diététiques et éducation du patient Trithérapie Bithérapie Écart à l’objectif < 1 % Diabète très déséquilibré, avec des glycémies supérieures à 3 g/l répétées et/ou une HbA1c > 10 % Mesures hygiéno-diététiques et éducation du patient Bithérapie Trithérapie R Metformine + sulfamide hypoglycémiant Surveiller la prise de poids et la survenue d’hypoglycémies Sulfamide hypoglycémiant Monothérapie Monothérapie Contre-indications à la metformine Metformine et sulfamide hypoglycémiant et analogues du GLP-1 A C Échec de la trithérapie orale Insulinothérapie À E Risque d’hypoglycémie nocturne préoccupant Débuter par une insuline analogue lente Schéma basal/bolus : Schéma de 1 à 3 injections/jour insuline ou analogue d’action lente d’insuline biphasique : et insuline ou analogue d’action mélange d’insuline à action rapide rapide ou ultra-rapide avant un ou ultra-rapide et d’insuline à action ou plusieurs repas de la journée intermédiaire ou lente Figure 1. Stratégie médicamenteuse pour les diabétiques de type 2 – Cas général (HAS/ANSM 2013). F I C H Objectif glycémique cible non atteint Débuter de préférence par une insuline intermédiaire (NPH) au coucher Insulinothérapie D É T Objectif glycémique cible non atteint La Lettre du Cardiologue • n° 473 - mars 2014 | 23 fiche technique n ° 24 ont été publiées d’abord par la Société européenne de diabétologie (EASD), puis par la Haute Autorité de santé (HAS) ; elles découlent de l’ensemble des données précisées précédemment (HAS + EASD). n ° 2 4 t e c h n i q u e f i c h e Figure 2. Stratégie médicamenteuse pour les diabétiques de type 2 (EASD 2012). Tableau. Les objectifs de taux d’hémoglobine glyquée. D’après les recommandations de l’HAS 2013 (11). ≤8% Dites “vigoureuses” dont l’espérance de vie est jugée satisfaisante ≤ 7 % Dites “fragiles”, à l’état de santé intermédiaire et à risque de basculer dans la catégorie des malades ≤ 8 % Patients avec insuffisance rénale chronique (IRC) Patients avec ATCD de complication macrovasculaire considérée comme évoluée : • infarctus du myocarde (IDM) avec insuffisance cardiaque • atteinte coronarienne sévère (tronc commun ou atteinte tritronculaire ou atteinte de l’interventriculaire antérieur [IVA] proximal) • atteinte polyartérielle (au moins 2 territoires artériels symptomatiques) • artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) symptomatique • accident vasculaire cérébral récent (< 6 mois) ≤ 8 % IRC modérée (stades 3A et 3B) ≤ 7 % IRC sévère ou terminale (stades 4 et 5) ≤ 8 % Avant d’envisager la grossesse H E ≤ 7 % A T É < 6,5 % Durant la grossesse < 6,5 % et glycémies < 0,95 g/l à jeun et < 1,20 g/l en post-prandial à 2 heures F I Patientes enceintes ou envisageant de l’être Patients avec ATCD de complication macrovasculaire considérée comme non évoluée E Patients avec ATCD cardiovasculaires < 9 % et/ou glycémies capillaires préprandiales entre 1 et 2 g/l R Dites “malades”, dépendantes, en mauvais état de santé en raison d’une polypathologie chronique évoluée génératrice de handicaps et d’un isolement social H Personnes âgées DT2 : • avec comorbidité grave avérée et/ou une espérance de vie limitée (< 5 ans) • ou avec des complications macrovasculaires évoluées • ou ayant une longue durée d’évolution (> 10 ans) et pour lesquels la cible de 7 % s’avère difficile à atteindre car l’intensification médicamenteuse provoque des hypoglycémies sévères C Cas général ≤ 6,5 % C DT2 nouvellement diagnostiqué, dont l’espérance de vie est > 15 ans et sans antécédent (ATCD) cardiovasculaire ≤ 7 % D La plupart des patients avec DT2 HbA1c cible À Profil du patient 24 | La Lettre du Cardiologue • n° 473 - mars 2014 Moins rigoureux Exemple de taux d’HbA1c : 6-6,5 % Exemple de taux d’HbA1c : 7,5-8 % très motivé peu motivé bas élevé Durée du diabète diagnostic récent ancien Espérance de vie élevée courte Comorbidités absentes sévères Complications cardiovasculaires absentes Motivation du patient Risque d’hypoglycémie et autres effets indésirables Ressources disponibles sévères limitées Figure 3. Objectifs glycémiques selon l’EASD 2012. Conclusion Nous avons maintenant à notre disposition de plus en plus de classes d’antidiabétiques oraux, ce qui nous permet d’adapter les traitements en fonction du profil de chaque patient : le traitement est personnalisé, centré sur le patient. Il sera toutefois nécessaire de confirmer l’efficacité et la sécurité d’emploi des nouveaux traitements, pour beaucoup encore en cours, à l’aide d’études de morbimortalité. ■ Références bibliographiques 1. UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) group. Intensive blood-glucose control with sulphonylureas or insulin compared with conventional treatment and risk of complications in patients with type 2 diabetes (UKPDS 33). Lancet 1998;352(9131):837-53. 2. The ADVANCE Collaborative Group. Intensive blood glucose control and vascular outcomes in patients with type 2 diabetes. N Engl J Med 2008;358(24):2560-72. 3. The Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes Study Group. Effects of intensive glucose lowering in type 2 diabetes. N Engl J Med 2008;358(24):2545-59. 4. UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) Group. Effect of intensive blood-glucose control with metformin on complications in overweight patients with type 2 diabetes (UKPDS 34). Lancet 1998;352(9131):854-65. 5. Ray KK, Seshasai SR, Wijesuriya S et al. Effect of intensive control of glucose on cardiovascular outcomes and death in patients with diabetes mellitus: a meta-analysis of randomised controlled trials. Lancet 2009;373(9677):1765-72. 6. Greenfield S, Billimek J, Pellegrini F et al. Comorbidity affects the relationship between glycemic control and cardiovascular outcomes in diabetes: a cohort study. Ann Intern Med 2009;151(12):854-60. 7. Haute Autorité de santé. Extrait de l’argumentaire scientifique de la RBP : “Stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique du diabète de type 2”. Chapitre : État des lieux des traitements médicamenteux du contrôle glycémique. 2007. 8. Eurich DT, Majumdar SR, McAlister FA, Tsuyuki RT, Johnson JA. Improved clinical outcomes associated with metformin in patients with diabetes and heart failure. Diabetes Care 2005;28(10):2345-51. 9. Scirica BM, Bhatt DL, Braunwald E et al. Saxagliptin and cardiovascular outcomes in patients with type 2 diabetes mellitus. N Engl J Med 2013;369(14):1317-26. 10. White WB, Cannon CP, Heller SR et al. Alogliptin after acute coronary syndrome in patients with type 2 diabetes. N Engl J Med 2013;369(14):1327-35. 11. Haute Autorité de santé. Recommandations de bonne pratique : “Stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique du diabète de type 2”. 2013. 12. Inzucchi SE, Bergenstal RM, Buse JB et al. Management of hyperglycaemia in type 2 diabetes: a patient-centered approach. Position statement of the American Diabetes Association (ADA) and the European Association for the Study of Diabetes (EASD). Diabetologia 2012;55(6):1577-96. F I C H E À D É T A C H E R L’auteur déclare avoir des liens d’intérêts avec AstraZeneca, Sanofi, Servier, Boehringer, BMS, Roche, MSD. La Lettre du Cardiologue • n° 473 - mars 2014 | 25 fiche technique n ° 24 Plus rigoureux