DOSSIER THÉMATIQUE Les inhibiteurs de l’aromatase (2e partie) Les inhibiteurs de l’aromatase dans le cancer du sein (2e partie) Aromatase inhibitors in breast cancer (2nd part) A. Lesur* Les inhibiteurs de l’aromatase dans le cancer du sein (1re partie) – Introduction ◆ A. Lesur – Aromatase, inhibiteurs de l’aromatase et cancers du sein : biologie ◆ P. de Cremoux – Faut-il prescrire des inhibiteurs de l’aromatase en phase adjuvante du cancer du sein chez toutes les patientes ménopausées ? ◆ T. Petit, I. Tannock – Complications ostéoarticulaires des traitements par anti-aromatase dans le cancer du sein ◆ M. Laroche – Effets des inhibiteurs de l’aromatase sur le tissu osseux Conduite à tenir chez la femme traitée pour cancer du sein ◆ F. Trémollières P our mémoire, dans la première partie de ce dossier consacré aux inhibiteurs de l’aromatase (IA), le mécanisme d’action, les résultats cancérologiques et les effets osseux et ostéoarticulaires de cette classe de médicaments ont été rappelés. Dans cette deuxième partie, les effets potentiels cardio-vasculaires et cognitifs sont abordés. Il est clair qu’il faut tenir compte, chez ces patientes traitées pour leur cancer du sein, des conséquences des traitements antérieurs administrés (et notamment la chimiothérapie et les thérapies ciblées), des comorbidités associées, mais aussi du vécu du diagnostic de la maladie et du parcours thérapeutique, et il serait hasardeux de relier de façon univoque des signes observés ou rapportés par la patiente au moment de la prise d’un traitement. Néanmoins, il nous a paru pertinent, au préalable, de faire mention des données actualisées concernant l’action des estrogènes sur ces deux sphères (cardiovasculaire et cognitive), afin d’éclaircir la confusion orchestrée depuis 2003 et largement entretenue au fil des ans, malgré des réanalyses pertinentes et des données scientifiques de qualité (G. André). Ainsi l’action attendue de l’hypo-estrogénie profonde, non physiologique, peut être mieux appréhendée. Il en ressort la nécessité de suivre avec beaucoup d’attention cette population à long terme afin de ne pas minimiser des effets secondaires, retentissant gravement sur la qualité de vie de femmes guéries, pouvant même remettre en cause les bénéfices obtenus sur la maladie cancérologique s’il s’avère qu’ils hypothèquent la durée de vie globale de la patiente, en introduisant des morbidités préjudiciables (Y. Cottin et E. Le Rhun). Enfin, une question pratique nous a semblé importante à détailler, car correspondant à un problème quotidien : à partir de quand peut-on prescrire des IA chez des femmes périménopausées au diagnostic ? Peut-on faire confiance aux dosages pour l’évaluation de la ménopause ? Quelles conséquences si la prescription intervient chez une femme non ménopausée qui retrouve ses cycles menstruels (A. Lesur) ? N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions à ce dossier thématique. Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année. En mars 2010, vous retrouverez un numéro spécial sur le congrès de San Antonio qui se déroule du 10 au 13 décembre, incontournable rendez-vous universel de la sénologie. Si vous avez des suggestions ou des demandes particulières, des sujets à voir aborder, n’hésitez pas à nous en faire part, cette revue est la vôtre. ■ * Oncosénologue, Centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy. 6 | La Lettre du Sénologue • n° 46 - octobre-novembre-décembre 2009 Séno45dé09.indd 6 15/12/09 14:31