Thèse sur notre conception de l`être humain

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Thèse sur notre conception de l’être humain
L’Homme, Ying ou Yang ?
Par
Présenté à
Steeve Coté
L’être humain
Groupe 02
Cégep de Matane
Le 24 mars 2006
L’Homme, Ying ou Yang?
L’être humain, plus complexe que nous pouvons le croire, a eu le privilège,
comparativement aux autres multiples créatures de notre planète, la Terre, de penser.
Cet acte est habituellement déclenché par des questionnements qui nécessitent, bien
sûr, des réponses, pour la satisfaction du penseur. Parmi ceux-ci, la provenance de nos
racines ou, notre conception, règne en termes d’importance, il s’appelle le discours
anthropologique. Ce discours peut être de nature :
-
religieuse, qui implique que l’univers a été créé par Dieu (soutenu par les
créationnistes)
-
scientifique, qui soutient que l’homme n’a pas été créé en un clin d’œil, mais qu’il
est apparu à la suite d’une évolution très longue dans laquelle il a triomphé sur
les autres espèces grâce à son intelligence (soutenu par les évolutionnistes)
-
philosophique, se basant sur la raison
Selon nous, la science à créer l’homme, ce qui le rends, par conséquent,
mauvais. Car, premièrement, si on compare le cheminement de la vie d’un individu et
celui de l’être humain lui-même selon la théorie de l’évolution de Darwin, nous pouvons
constater que la sélection naturelle pourrait être une des causes de l’agressivité de
l’Homme à vouloir accomplir son but. Montesquieu, un philosophe de l’époque, était du
même avis. Deuxièmement, car, tel que dit le darwinisme social de Spencer, le fait qu’il
y ait une hiérarchie sociale observable dans notre système crée une compétition entre
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les différents groupes sociaux, donc, pour stopper la compétition, il faut habituellement
des conflits. Bien sûre, l’évolutionnisme comporte de multiples failles, ses fondations
sont encore misent en doute avec cohérence par certains créationnistes comme que
Jean-Jacques Rousseau.
L’abus du pouvoir politique
Nous n’avons pas pris la décision de défendre le fait que l’homme est
fondamentalement mauvais sans quelconques arguments, évidemment. Le premier et
non le moindre est la théorie de Charles Darwin sur l’évolution par la sélection naturelle.
La voici brièvement. L’être humain débuta par l’existence du ou des
premiers singes, il y à près de 8 millions d’années, ceux-ci, obligés
de vivre dans la savane suite à un déplacement des plaques
tectoniques, on dut se lever afin de prédire l’arrivée des prédateurs
comme le Dinofelis et le Smilodon. Grâce à leur intelligence unique,
ils découvrirent vite de multiples moyens de défense et/ou offense contre ses
adversaires. C’est alors qu’il s’intégra et devint, suite à de multiples autres stades qu’il
passera, un être majoritaire. C’est le phénomène de la sélection naturelle de Darwin.
Mais en quoi est-ce que cela nous rend mauvais? Maintenant maître de la Terre,
l’Homme ne cesse de se battre pour son existence, mais contre ses semblables. Des
exemples connus viennent montrer cette cruauté :
- La Première Guerre mondiale
- Les génocides (tableau 1.1)
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Analyse comparée de l’intensité de la violence de trois génocides au XXe siècle (1.1)
Événement
Nombre
victimes
Génocide arménien
1.200.000
Génocide
(seconde
mondiale)
Génocide rwandais
guerre 5.500.000
1.074.000
de Moyenne des tués par Durée
jour
jours)
12000
100
5092
1080
10740
100
(en
http://www4.ac-lille.fr/~heg/article.php3?id_article=68
Dans ces génocides (tableau 1.1), il n’y avait pas de pitié. On tuait ces pauvres gens,
pour ce qu’ils étaient, des juifs, des Rwandais, des Amérindiens, des Arméniens.
Pourtant, les seules différences que portaient ces individus étaient leur religion, leur
couleur de peau et leur milieu. Mais qui sont ceux qui ont eu de telles idées
inconcevables? Dans la plupart des cas, tout démarre à partir de la décision d’un seul
homme, étant souvent président d’un pays ou d’une organisation. L’opinion de cette
personne, si elle a l’appui du reste de la population de son pays (souvent grâce à leur
charisme aveuglant), peut l’amener à déclencher de telles choses par l’utilisation de son
armée, dévouée ou obligée à tuer. Alors, cela veut dire qu’avec le pouvoir et l’opinion
d’un seul homme, des centaines de milliers de personnes peuvent être tuées. C’est la
constatation qu’un philosophe nommé Montesquieu a fait lors du 18e siècle. Cet homme
avait éventuellement réalisé que dans le domaine des idées politiques, les pouvoirs
législatifs, exécutifs et judiciaires ne doivent point être dédiés qu’à une seule personne.
Dans l’une de ses œuvres écrites, L’esprit des lois (1748), il écrit : « C’est une
expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser; il va
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jusqu'à ce qu’il rencontre des limites ». Je pense que Montesquieu ne serait pas content
de vivre encore aujourd’hui. L’histoire de tous les pays du monde a été marquée par au
moins une guerre. Les limites qui séparent chacun de nos territoires sont des cimetières
fondés pour le simple désir de l’homme à obtenir toujours plus.
En quelque sorte, « L’Homme tue l’Homme, pour l’homme », cela semble très répétitif,
mais nous voyons bien dans cette citation l’absurdité des guerres si l’on considère tous
les humains comme étant égaux. Dieu merci que notre pays n’entreprend pas de telles
cruautés, même s’il partage ses limites avec l’un ou le plus barbare pays du monde, les
États-Unis, dirigés par Bush (sans commentaires), dévastent présentement un pays
nommé l’Irak pour le but initial de capturer le pétrole qu’on y trouve en quantité
industrielle, matière qui ne fera qu’accentuer l’amincissement de la carapace de notre
maison, la Terre.
Le darwinisme social
Le darwinisme social de Spencer affirme que la compétition, la
lutte pour la vie, affecte les différents groupes sociaux qui la
composent (familiaux, ethniques et étatiques), de telle sorte que le
résultat d’une sélection sociale qui permet aux meilleurs de l’emporter
se crée, des hiérarchies. Étant le plus fort à notre époque, le
gouvernement utilise le darwinisme social, pour justifier la non-intervention de l’État
dans le domaine économique et social, intervention qui est considérée comme étant
handicapante pour la société. Or, pour Spencer, tous les groupes sociaux étant en
compétition les uns avec les autres, tout ce qui peut affaiblir un groupe social bénéficie à
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ses concurrents. En conséquence, toute protection artificielle est un handicap pour le
groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet
d’alourdir le fonctionnement du groupe et donc, de le mettre en position d’infériorité face
aux groupes sociaux rivaux. Le darwinisme social est une idéologie servant à justifier les
inégalités. Au 18e siècle, on croit que le pouvoir politique est un instrument puissant,
mais dangereux. Cela démontre que le gouvernement, malgré son grand pouvoir, doit
faire attention à ses faits et gestes, car reprenons une belle expression « si l’on crache
en l’air, ça risque de nous retomber dessus ». D’après Montesquieu, c’est une
expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser; il va
jusqu’à ce qu’il rencontre des limites. Alors, pour que l’homme soit bon, il faut qu’il reste
dans le droit chemin. Donc pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la
disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. Dans la vie, il y aura toujours un
homme pour en relancer un autre à l’endroit de n’importe quel pouvoir, car, selon nous,
l’homme est fondamentalement mauvais, il aime être le roi de la montagne.
La relativisation par Rousseau
Bien sûr, de dire que l’Homme est fondamentalement mauvais
avec certitude serait une très belle preuve d’ignorance. Rien ne nous
le dit précisément, alors, d’insinuer qu’il est bon serait à prendre en
considération. Qui dit que
l’humain est bon dit créationnisme.
Certains aspects de la théorie créationniste laissent de grands doutes
sur la théorie de l’évolution. L’Homme tue-t-il ses semblables pour le mal en lui, ou tout
simplement pour sa protection, sa défense? Voilà une nuance qui mérite toute son
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attention. Tel que l’a dit Jean-Jacques Rousseau, l’Homme serait doté de l’amour de
soi, cause qui justifie le fais qu’il devienne aussi violent lorsque sa vie est en danger.
Cet amour qu’il aurait envers lui-même serait assoupi par le sentiment de pitié. Cette
pitié naturelle est aussi observable chez les autres animaux, qui ne sont pas dotés de la
pensée, ce qui en fait un sentiment extrêmement primitif. Voici un bon exemple qui fait
que la pitié rend l’Homme bon :
Mère Teresa
Née Agnes Gonxha Bejaxhiu à Skopje en Yougoslavie le 26 août 1914, elle est la
dernière d’une famille albanaise de 3 enfants. Alors qu’elle est âgée de 9 ans, son
père meurt. Sa mère fonde une petite entreprise familiale pour subvenir aux besoins
de sa famille. À 18 ans elle veut devenir missionnaire. Après quelques mois de
formation à Dublin, elle est envoyée en Inde où elle arrive en janvier 1929. À
Darjeeling, elle prononce ses premiers vœux et choisit comme nom Teresa. De 1929
à 1946 elle enseigne au collège Sainte-Marie de Calcutta avant d’en devenir la
directrice. Frappée par la misère extrême des habitants des "slums", elle décide de
se consacrer aux bidonvilles. En 1947 elle prend la nationalité indienne et créée la
première école dans les quartiers populaires de Calcutta.
http://www.nobel-paix.ch/bio/teresa.htm
De ce pas, je maintiens mon doute sur la théorie de l’évolution par la crédibilité des
propos qu’a divulgués M. Rousseau.
Pour conclure, selon nos observations sur les actes humains tels que les guerres, les
génocides et sur les systèmes hiérarchiques d’aujourd’hui, l’Homme est bel et bien
mauvais, le yang, mais jusqu’à quel point? Est-ce que l’humain a déjà atteint son degré
maximal de cruauté? Les prochaines années nous le dirons, pour l’instant, tout n’est
qu’hypothèse. Mais je pense que l’Homme se servira inévitablement de la science afin
de faire le mal.
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